[Uranium] Ressources, production et consommation mondiale

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Message par Jägermeifter » 28 nov. 2007, 16:19

Dans le Figaro, aujourd'hui:
http://www.lefigaro.fr/matieres-premier ... anium-.php
Le nucléaire relance la course à l’uranium
Elsa Bembaron
26/11/2007 | Mise à jour : 08:17

Le français Areva, le canadien Cameco et l’anglo-australien Rio Tinto cherchent de nouveaux gisements et souhaitent racheter des concurrents.

Trente-trois réacteurs nucléaires sont en construction dans le monde. C’est cinq de plus qu’au début de l’année, selon l’Association mondiale du nucléaire (WNA). Si tous les projets en cours, ou encore dans les cartons, devaient voir le jour, les capacités de production mondiale en électricité nucléaire doubleraient à moyen terme. À une condition : que la production mondiale d’uranium soit suffisante.

« Les réserves actuelles sont supérieures à la demande anticipée. Mais le risque de pénurie existe si de nouvelles mines d’uranium ne sont pas ouvertes rapidement », explique Jacques Testard, directeur du service ressources minérales du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). La reprise des programmes nucléaires civils est très récente, à peine trois ans. Elle intervient après trente ans de « gel », lié notamment aux accidents survenus dans des centrales dont celui de Three Miles Island aux États-Unis en 1979. La fin de la guerre froide s’est également traduite par la mise sur le marché de stocks d’uranium qui, après retraitement, est utilisé comme carburant dans les centrales électriques. Les producteurs d’électricité détenaient aussi d’importantes réserves, constituées dans les années 1970 et inutilisées du fait de l’arrêt des programmes. Conséquence : 45 % de l’uranium mis sur le marché provient de stocks, 20 % du « recyclage » de combustible militaire et 38 % seulement de la production minière, selon le BRGM. [Commentaire : ces proportions sont celles de la France. Au niveau mondial, le retraitement vaut beaucoup moins, et la produciton un peu plus]

La flambée des prix du pétrole et les préoccupations écologiques face au réchauffement de la planète ont modifié la donne. La demande s’envole, tandis que les stocks diminuent. Les prix de l’uranium sont passés de moins de 10 dollars la livre au début de la décennie à plus de 90 dollars la livre. « L’uranium ne représente que 5 % à 7 % du coût de production de l’électricité nucléaire, ce qui est finalement peu », observe Olivier Mallet, directeur du secteur mines d’Areva.[Commentaire : Ces 5% étaient calculé avec un prix du kg de 20$. Aujourd'hui, cette proportion est beaucoup plus importante (env. 30%), et cela malgré l'augmentation du coût de l'enrichissement. Lorsque les nouveaux prix seront pris en compte, les coûts de référence de l'électricité nucléaire aura doublé.]

Les dossiers ressortent des archives

En cas de panne d’uranium, les producteurs d’électricité courent à la catastrophe financière. Ils sont donc prêts à débourser un peu plus pour le métal radioactif plutôt que de prendre le risque d’en manquer. De quoi motiver les principaux acteurs du secteur, dont le français Areva, à reprendre leur politique d’exploitation. « D’autant que les délais d’inertie sont très longs. Il faut compter de 10 à 15 ans entre le début de l’exploration minière et la mise en exploitation », explique Olivier Mallet. Le groupe a ressorti de ses archives des dossiers d’exploration. Car il doit faire face à une double problématique, augmenter ses ressources minières et les sécuriser. Actuellement, l’essentiel de sa production provient du Niger où le groupe dirigé par Anne Lauvergeon a récemment connu quelques revers. Face à l’envolée des prix, le gouvernement local a voulu revoir les conditions commerciales accordées aux Français. Finalement, les tarifs ont été revus à la hausse. Ce qui est problématique puisque Areva est lié à ses clients par des contrats à long terme qui ne tiennent pas du tout compte de ces augmentations de prix et qui doivent à présent être renégociés ![Commentaire : CF mon post juste au dessus.]

Areva veille donc à diversifier sa présence géographique. Il est déjà implanté au Canada et exploitera une mine en Namibie en 2009, en Afrique du Sud en 2011 et en République centrafricaine en 2012. [Commentaire : Ca, c'est les mines d'Uramin, dont la chine a acheté la semaine dernière plus d'un tiers.][/color][/i]Le groupe a aussi noué un partenariat avec le kazakh Kazatomprom. À l’horizon 2012, Areva devrait plus que doubler sa production à 12 000 tonnes contre 5 500 en 2006 (soit 15 % de la production mondiale).[Commentaire : Cela revient à une augmentation de plus de 120% en 5 ans (ce qui nécessiterait une croissance de la production de plus de 16%/an :shock: ) ! Je vous rassure, ils promettent ça depuis des années déjà.]

Les grands du secteur – le canadien Cameco, le français Areva et l’anglo-australien Rio Tinto – sont loin d’être les seuls à chercher de nouveaux gisements. Environ 400 entreprises d’exploration se sont créées. Elles sont appelées les « juniors ». Généralement cotées à Londres ou à Toronto, ces sociétés mènent des campagnes d’exploration à travers le monde. Une petite minorité se lancera probablement dans l’exploitation, certaines disparaîtront faute de résultats satisfaisants. La grande majorité devrait se faire avaler. « L’éclatement du secteur est tel que la consolidation ne peut que continuer », explique Éric Ouedraogo, gérant de fonds matières premières à la Compagnie financière de Rothschild. Les « juniors » devraient être les premières visées, même si « un mouvement de grande ampleur » ne peut être exclu, comme en témoigne la tentative de rachat de Rio Tinto par BHP Billiton. « Il est moins cher pour un groupe minier de racheter un concurrent que d’ouvrir une nouvelle mine », ajoute Éric Ouedraogo. Areva n’a pas hésité à débourser 2,5 milliards de dollars pour s’emparer d’UraMin, une junior canadienne (nos éditions du 16 juillet).

Le maintien des prix de l’uranium à des niveaux élevés devrait aussi contribuer à rendre attractifs économiquement des gisements qui ne l’étaient pas jusqu’à présent. [Commentaire : quid des débits de production, tout comme du rendement énergétique et des besoins en infrastructure.]En outre, par rapport à la précédente campagne d’exploration, qui date de plus de trente ans, les techniques ont évolué. Ce qui était impossible est devenu réalisable. Y compris une exploitation robotisée des gisements les plus radioactifs.

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Message par energy_isere » 04 déc. 2007, 19:00

AREVA va démarrer l'exploitation de la mine de Midwest au Canada

Areva, Denison et Ourd Ltd., associés dans une coentreprise, ont décidé de démarrer l'exploitation de la mine de Midwest dont ils sont actionnaires. Situé dans le nord de la Saskatchewan, à 15 kilomètres de la mine de McClean Lake opérée par Areva, Midwest sera exploité à ciel ouvert et produira environ 14.000 tonnes d'uranium, a précisé le groupe nucléaire français dans un communiqué. Par la suite, des extensions situées en périphérie du gisement pourraient être exploitées.

Le montant total de l'investissement, y compris l'aménagement de la mine et l'extension nécessaire de l'usine de traitement McClean Lake, s'élèvera à 275 millions d'euros environ, a précisé Areva.
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:roll: 14.000 tonnes d'uranium, par an ou en tout sur toute l' expoitation ?

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Message par Saratoga Elensar » 04 déc. 2007, 19:23

energy_isere a écrit :
AREVA va démarrer l'exploitation de la mine de Midwest au Canada

Areva, Denison et Ourd Ltd., associés dans une coentreprise, ont décidé de démarrer l'exploitation de la mine de Midwest dont ils sont actionnaires. Situé dans le nord de la Saskatchewan, à 15 kilomètres de la mine de McClean Lake opérée par Areva, Midwest sera exploité à ciel ouvert et produira environ 14.000 tonnes d'uranium, a précisé le groupe nucléaire français dans un communiqué. Par la suite, des extensions situées en périphérie du gisement pourraient être exploitées.

Le montant total de l'investissement, y compris l'aménagement de la mine et l'extension nécessaire de l'usine de traitement McClean Lake, s'élèvera à 275 millions d'euros environ, a précisé Areva.
Boursoram^
:roll: 14.000 tonnes d'uranium, par an ou en tout sur toute l' expoitation ?
C'est pour toute l'exploitation. La plus grande mine d'uranium au Canada, McArthur River inondée depuis 2003, possèderait encore près de 18 000 tonnes d'uranium de ressources extractibles.

http://www.ittflygt.ca/Site/Fr/Parlonsp ... rRiver.asp
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Message par Jägermeifter » 04 déc. 2007, 23:33

De nombreuses informations sur la mine de Midwest voir le rapport technique ici ou la description faite par areva ici.

Le gisement a été découvert en 1978. Une centaine de personnes seront employées pour commencer à fonctionner en 2010.

AREVA possède 69% du projet, qui est une mine a haute teneur (4 à 6% d'uranium) situé à coté de Mc Clean Lake. Il y a également d'autres métaux : Nickel, Cobalt et Arsenic (plus que d'uranium! Merci pour la pollution des eaux...).

Sinon, 14000t par an, c'est une fois et demie la production canadienne (ou une fois et demie la consommation française...)! Pour ce qui est de la mine, elle devrait fonctionner une dizaine d'année, et donc nous alimenter 7 de nos réacteurs (ou alimenter nos clients chinois ... ou nord africains pour leur permettre de produire une électricité "décarbonée"...).
Dernière modification par Jägermeifter le 30 janv. 2008, 02:01, modifié 1 fois.

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Message par Jägermeifter » 06 déc. 2007, 18:27

Des nouvelles du coté des HEU mégaton2megawatt :
Les États-Unis sont parvenus à un accord avec la Russie garantissant aux Américains leurs approvisionnements en uranium après 2013. Les Russes disposent d’énormes réserves d’uranium qui proviennent du démantèlement de l’arsenal nucléaire de l’ex-Union soviétique.
http://www.lefigaro.fr/societes-francai ... anium-.php

Pour rester dans le domaine, une news de l'USEC qui date déjà d'une semaine mais que je n'avais pas vu passer, et qui est bine intéressante :
ITC Rules in Favor of USEC Position on French Uranium Imports

BETHESDA, Md. – The U.S. International Trade Commission (ITC) voted today in favor of USEC’s (NYSE: USU) position that terminating the antidumping duty order on imports of low enriched uranium (LEU) from France would materially injure the U.S. enrichment industry.

Today’s ITC vote concludes the “sunset review” of the 2002 antidumping order against French uranium imports. A sunset review is a two-part administrative proceeding conducted every five years in which the ITC and the U.S. Department of Commerce (DOC) make separate determinations that are required for antidumping orders and certain other trade measures to remain in place. In May 2007, the DOC determined that dumping of French LEU is likely to continue or recur if the antidumping duty order were terminated.

This positive ruling from the ITC demonstrates that the dumping of foreign-produced uranium imports continues to be a significant threat to the U.S. enrichment industry, the economic well being of its workers and the communities in which they live. USEC is working vigorously to deploy new uranium enrichment technology at the American Centrifuge Plant in Piketon, Ohio, while maintaining our current enrichment operations in Paducah, Ky., and successfully implementing the Megatons to Megawatts nonproliferation program with Russia. Discipline on unfairly traded imports must be maintained until the success of all these initiatives is assured.

USEC will continue to support the efforts of the U.S. government to address the dumping of foreign-produced uranium imports. USEC also intends to seek U.S. Supreme Court review of the U.S. Court of Appeals for the Federal Circuit’s decision that enrichment transactions under SWU (separative work unit) contracts are sales of services, not goods, and thus outside the scope of U.S. antidumping law.

USEC Inc., a global energy company, is a leading supplier of enriched uranium fuel for commercial nuclear power plants.
http://www.usec.com/v2001_02/Content/Ne ... 29-07a.htm

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Re: Ressources, production et consommation mondiale d'uranium

Message par Jägermeifter » 29 janv. 2008, 23:11

Documents trouvés sur le site de l'AIEA :

Uranium Production and Raw Materials for the Nuclear Fuel Cycle - Supply and Demand, Economics, the Environment and Energy Security – Proceedings of an International Symposium, Vienna, Publication Date: 16-10-2006
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The Uranium Production Cycle and the Environment Proceedings of an International Symposium held in Vienna, 2–6 October 2000

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Avec ressources prouvees.

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Avec ressources prouvees plus probable plus possible plus speculatif...

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Estimations pour 2034.

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Recent Developments in Uranium Exploration, Production and Environmental Issues Proceedings of a technical meeting held in Straz, Czech Republic, 6–8 September 2004

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La hausse esperee en 2006 n' a pas encore eut lieu...


Bien entendu, la hausse récente du prix de l'uranium et les tensions sur le marché ont permis une explosion des dépenses d'investissement allant d'ici quelques années réguler le marché par une augmentation de la production...et la decouverte des ressources speculatives C'est ce que disent nos chers sénateurs...
Espérons le car le temps de mise en service d'une nouvelle mine est très long, et sa durée de vie rarement très longue...
:-({|=

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Re: Ressources, production et consommation mondiale d'uranium

Message par Jägermeifter » 30 janv. 2008, 01:58

Le point de vue du CEA (merci Tiennel ;-) )

Document intéressant. Voir entre autre cette page :

Image
Vous aurez remarqué que cela constitue la parole d'areva nc... qui comme il y a quelques années dans le monde pétrolier, ne prend pas en compte la question des débits mais seulement celle des réserves.
Dernière modification par Jägermeifter le 04 févr. 2008, 00:21, modifié 1 fois.

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Re: Ressources, production et consommation mondiale d'uranium

Message par marc0 » 30 janv. 2008, 13:11


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Re: Ressources, production et consommation mondiale d'uranium

Message par Saratoga Elensar » 31 janv. 2008, 17:50

Le Kazakhstan a augmenté sa production d'uranium de plus de 25% en 2007

ALMATY - Le Kazakhstan a augmenté sa production d'uranium de plus de 25% en 2007, a annoncé mercredi la compagnie nucléaire nationale kazakhe Kazatomprom.

"Selon le bilan de l'année 2007, la Kazakhstan a extrait 6.637 tonnes d'uranium. Il s'agit d'une croissance de 25,7% par rapport à 2006 quand 5.281 tonnes d'uranium ont été extraites", a indiqué à l'AFP une responsable du service de presse de Kazatomprom, Aïda Absaliamova.

"En 2010, Kazatomprom prévoit de devenir le leader mondial dans la production d'uranium naturel", a-t-elle ajouté.

"L'objectif stratégique" de Kazatomprom, une entreprise contrôlée à 100% par l'Etat, est de devenir "une compagnie qui participerait à toutes les étapes du cycle nucléaire, en commençant par l'extraction (d'uranium), jusqu'à la construction des centrales nucléaires", a souligné la porte-parole.

Le Kazakhstan et la Russie ont signé en mai dernier un accord pour la création conjointe sur le territoire russe d'un centre international d'enrichissement d'uranium destiné à approvisionner des pays tiers.
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Re: Ressources, production et consommation mondiale d'uranium

Message par energy_isere » 01 févr. 2008, 00:17

Washington et Moscou lancent un dialogue économique, s'allient sur l'uranium

Les Etats-Unis et la Russie ont annoncé jeudi le lancement d'un dialogue économique formel pour discuter de leurs liens commerciaux et financiers croissants, ainsi que la conclusion d'un accord d'approvisionnement en uranium.

"Compte tenu de l'augmentation des investissements et des échanges commerciaux entre nos deux pays et de l'importance croissante de la Russie dans l'économie mondiale, les Etats-Unis et la Russie vont établir un dialogue économique formel pour discuter de questions d'intérêt commun", ont indiqué les deux pays dans un communiqué commun.

Des responsables de plusieurs ministères des deux pays participeront à ce dialogue destiné à devenir régulier, ainsi que des représentants des secteurs privés des deux pays, précise le communiqué publié par le département d'Etat.

La première réunion se tiendra "au printemps à Washington", indique le communiqué sans plus de précisions.

Dans une annonce séparée, le département américain du Commerce a indiqué que les deux pays signeraient vendredi à Washington un accord libéralisant l'exportation d'uranium russe pour alimenter les centrales nucléaires américaines.

"Cet accord fournira aux centrales américaines un approvisionnement fiable en combustible nucléaire en autorisant les exportations russes, tout en minimisant les perturbations dans la filière américaine d'enrichissement", a assuré le ministère, dans un communiqué.

Le texte, dont les termes définitifs n'ont pas été publiés, sera paraphé par le secrétaire américain au Commerce Carlos Gutierrez et le directeur de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique (Rosatom) Sergueï Kirienko, a précisé le département du Commerce.

Il s'agit d'un amendement à un accord conclu en 1992, permettant notamment de fixer de nouvelles limites aux quantités d'uranium faiblement enrichi que la Russie pourra exporter aux Etats-Unis à partir de 2011, selon l'agence d'information sur les questions énergétiques Platts.

Cet amendement doit également permettre à la Russie de vendre sans limite du combustible aux centrales américaines se dotant de nouveaux réacteurs, a précisé Platts, en citant une version provisoire du texte.

"La version provisoire du texte n'a pas été modifiée", a affirmé

Boursoram^

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Re: Ressources, production et consommation mondiale d'uranium

Message par Jägermeifter » 03 févr. 2008, 22:45

Le MNJ déclare la guerre de l'uranium
Par Ivan PORSPODER leJDD.fr

La situation se tend dans le nord du Niger. Tandis que les combats s'intensifient entre l'armée nigérienne et les rebelles touaregs et que le nombre de victimes se multiplie dans l'indifférence générale, un chef de la rébellion annonce dans Le Nouvel Observateur une nouvelle phase du conflit. Rhissa Ag Boula désigne ainsi Areva comme une cible privilégiée.

Toujours officiellement considérés par le pouvoir du Niger comme des "bandits armés", les rebelles touaregs n'ont pas renoncé à se faire entendre. Alors que le conflit déborde de plus en plus régulièrement de la zone nord du pays, déclarée zone interdite, pour se répandre dans le sud et jusqu'à Niamey, la capitale où l'explosion d'une mine a tué un journaliste début janvier, au point que les ONG présentes sur place ont instauré un couvre-feu pour leurs membres, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) ne relâche pas la pression.

Encore moins depuis que Mamadou Tandja, le président nigérien, a signé un accord avec Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva, le 14 janvier dernier, portant sur la reconduction de l'exploitation de deux mines d'uranium et l'autorisation d'en ouvrir une troisième faisant ainsi potentiellement du Niger le deuxième producteur d'uranium au monde. Cet accord, accompagné d'une hausse substantielle du prix d'achat du précieux minerai consenti par Areva, le MNJ l'avait fermement dénoncé: "La signature d'un tel accord ne fait que contribuer à faire durer le conflit car c'est une façon d'apporter une contribution à l'effort de guerre du régime en place au Niger ; régime qui de toutes les façons ne fera que détourner toutes les recettes vers la militarisation du Nord au détriment du développement du Niger", expliquait un communiqué.

Un discours que reprend aujourd'hui dans Le Nouvel Observateur de façon encore plus radicale Rhissa Ag Boula, ancien ministre du Tourisme de 1997 à 2004 et chef historique de la rébellion. Interrogé sur l'ampleur du conflit, il dénonce ainsi la répression du pouvoir à l'égard des civils alors que, si les deux journalistes français Pierre Creisson et Thomas Dandois ont été libérés, leurs confrères nigériens Moussa Kaka, correspondant de RFI et Ibrahim Manzo Diallo, rédacteur en chef d'Aïr Infos sont toujours emprisonnés pour avoir osé s'intéresser à la rébellion et été en contact avec leurs représentants.

Menaces contre les intérêts français

Pour Ag Boula, qui dément toute collusion entre le MNJ et les islamistes du GSPC et qui prétend pouvoir mobiliser un millier de combattants, le meilleur moyen pour toucher le gouvernement nigérien consiste désormais à cibler les mines d'uranium et donc Areva qui les exploite. "Nous allons attaquer les mines d'uranium, dont celles d'Areva, arrêter le fonctionnement des usines, l'exploitation des nouvelles carrières et nous occuper des cargaisons qui prennent la route pour aller jusqu'à la mer", explique-t-il froidement.

Les activités d'Areva se situent en effet au coeur du conflit. En juillet 2007, Dominique Pin, directeur général de la filiale Niger d'Areva avait été expulsé du pays. Les autorités lui reprochaient de soutenir financièrement les rebelles. Un différend qui s'est visiblement aplani comme l'expliquait Anne Lauvergeon après avoir signé l'accord du 14 janvier: "Areva dément tout soutien au MNJ dont nous avons été les premières victimes lors de l'attaque du site d'Imouraren en avril", avait-elle alors déclaré. De fait, pour Rhissa Ag Boula, Areva, pour préserver ses intérêts, est clairement complice du pouvoir. "La France c'est d'abord Areva. Et elle participe au silence général pour ne pas gêner la production d'uranium", s'insurge-t-il. "Il faut briser le consensus du silence sur ce conflit. Il faut composer avec les Touaregs, créer les conditions d'un dialogue, et nous sommes décidés à nous faire entendre de la France et de l'Union européenne qui participe à 60% au budget national nigérien", poursuit-il. C'est donc par des attaques contre les intérêts d'Areva qu'il compte y parvenir.

Le Quai d'Orsay, invité à réagir, s'en est tenu pour le moment à une déclaration extrêmement diplomatique: "Le Niger est pour nous un pays partenaire avec lequel nous entretenons des relations étroites. Dans le domaine économique, nos relations se caractérisent notamment par la présence d'Areva qui contribue de façon significative au développement de ce pays et dont nous souhaitons que les activités se poursuivent dans l'intérêt de tous les Nigériens."
http://www.lejdd.fr/cmc/international/2 ... 91142.html

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Re: Ressources, production et consommation mondiale d'uranium

Message par Jägermeifter » 03 févr. 2008, 23:03

La sécurité d'Areva en question

Article publié le 01/02/2008 Dernière mise à jour le 01/02/2008 à 12:35 TU

Les rebelles touaregs annoncent qu'ils vont s'en prendre aux mines d''uranium, notamment celles du groupe français Areva. « Nous allons lancer la bataille de l'uranium, seul moyen de se faire entendre de Paris et de l'Europe » affirme leur chef historique, Rhissa Ag Boula, ancien ministre du Tourisme dans un entretien à l'hebdomadaire français, le Nouvel Observateur [ndrl: voir post suivant]. Du côté du gouvernement de Niamey, on parle de déclaration à l'emporte-pièce.

Au siège d'Areva à Paris, on prend les menaces de sabotage très au sérieux : pas question de négliger la sécurité du personnel et d'éventuelles perturbations de l'activité économique. Une nouvelle mise en situation d'alerte a donc été déclenchée.

Areva au Niger, c'est près de 1 800 salariés, principalement des Nigériens qui travaillent à l'extraction et au transport du yellow cake qui part à l'exportation via le port de Cotonou.

On reconnait également qu'Areva est un enjeu dans le conflit qui oppose le pouvoir en place aux rebelles du Nord. Un enjeu mais pas un acteur, « nous ne sommes l'ennemi de personne », estime-t-on.

Depuis le début des tensions entre le MNJ et le pouvoir il y a un an, les procédures de sécurité ont été renforcées. Récemment, un protocole d'accord sur ces questions a été signé entre le groupe français et le gouvernement. Accord selon lequel les forces armées spécialement réquisitionnées assurent la sécurité des sites et des convois jusqu'à la frontière du Niger.

Du côté du gouvernement nigérien où l'on tente de minimiser ces menaces, on avoue cependant qu'aucun effort ne sera ménagé pour sécuriser les sites miniers et pétroliers. « S'il faut mettre tout le budget de l'Etat, on le mettra », assure le porte-parole du gouvernement.
http://www.rfi.fr/actufr/articles/098/article_62220.asp
Dernière modification par Jägermeifter le 03 févr. 2008, 23:17, modifié 2 fois.

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Re: Ressources, production et consommation mondiale d'uranium

Message par Jägermeifter » 03 févr. 2008, 23:14

Interview de Jean-Paul Mari dans Le Nouvel Observateur du 31-01-08
Niger : alors que la guérilla s’intensifie au nord...,« La bataille de l’uranium a commencé »

jeudi 31 janvier 2008, par temoust

Chef historique de la rébellion touareg au Niger, Rhissa Ag Boula annonce le lancement d’une offensive contre les mines, les usines et les convois d’uranium. « Nous n’avons pas le choix, dit-il, car le régime de Niamey ne respecte pas les accords de paix de 1995 et se livre à une terrible répression contre les civils »

Le Nouvel Observateur. - Quelle est aujourd’hui la situation militaire ? Rhissa Ag Boula. - Dans le nord, elle est très grave pour l’armée nationale nigérienne, incapable d’affronter dans ses bases les combattants du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ). Militairement, l’armée nationale connaît une véritable déroute. D’où son retournement contre les populations civiles, qui doivent quitter leurs oasis pour aller se réfugier le plus loin possible du champ de bataille. Comme toujours, le régime justifie le conflit en parlant de « bandits armés et de trafiquants qui perturbent l’ordre public »... Ce n’est que simple rhétorique, un slogan pour masquer la réalité. Moi, je ne connais pas de « bandits armés » qui attaquent avec succès des bases militaires entières ! Le plus grave est qu’il n’y a aucun signe d’ouverture et de dialogue du gouvernement. Alors la situation pourrit de jour en jour, et le pays est menacé dans son intégrité, dans son unité nationale. Les combats se sont déplacés de la zone nord à 1 000 kilomètres vers le sud, où des attentats touchent les grandes villes et la capitale, Niamey.

N. O. - Quand vous parlez de « combats », concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? R. Ag Boula. - Les affrontements se font avec des armes sophistiquées, mitrailleuses lourdes, lance-roquettes RPG7, orgues de Staline et canons de 23 mm. Les routes sont minées : mines russes pour la guérilla, mines chinoises en plastique, antichars et antipersonnel pour l’armée nigérienne. Nous attaquons les centres urbains, les axes routiers et les casernes de l’armée nigérienne, condamnée à se tenir sur la défensive. Hier soir, le MNJ a investi pendant cinq heures la ville de Tânout, vers la frontière sud du pays, à 350 kilomètres d’Agadez, à 150 kilomètres au nord de Zinder. Tânout est le chef-lieu d’une région de 100 000 habitants, avec une base militaire. Bilan de l’opération : 17 morts, 11 prisonniers, dont le préfet et le commandant de la caserne. Début décembre, l’opération d’Iferouâne pour empêcher le ravitaillement de la base militaire nous a permis de faire 5 prisonniers. En novembre, nous avons attaqué l’axe Arlit-Agadez. Là aussi, plusieurs victimes, des blessés et des prisonniers militaires. Une des plus grosses opérations a frappé en juin dernier la caserne de Tezirzeb, au nord d’Iferouâne : 15 morts, 40 blessés, 72 prisonniers.

N. O. - Et l’armée ne réagit pas ? R. Ag Boula. - Elle n’en a pas les moyens. Alors elle réprime les populations touareg, qu’elle considère comme complices de la rébellion. Toutes les oasis dans l’Air autour d’Iferouâne, Timia, Tinteloust se vident de leur population. Le tourisme n’existe plus. Au moins 3 000 personnes sont déjà arrivées à Agadez et Arlit et certaines vont jusqu’à se réfugier dans la capitale et au sud du pays. L’armée refuse d’affronter le MNJ, mais elle tue les civils. Le 9 décembre dernier, 7 commerçants qui revenaient de Libye ont été abattus à quelques kilomètres d’Agadez. Et après l’explosion d’une mine sur l’axe Agadez-Arlit, 4 nomades ont été tues dans leur campement. Nous avons une liste nominative des victimes et des documents photographiques sur cinq fosses communes, avec 33 morts au total. L’armée massacre aussi le bétail dans les pâturages, comme ce troupeau de vingt chameaux abattu à la mitrailleuse lourde, calibre 12,7. Voilà ce que veut cacher le régime nigérien en interdisant la région à la presse.

[...]

N. O. - Pourquoi avez-vous déclenché une véritable offensive contre le pouvoir nigérien ? R. Ag Boula. - Parce que le régime ne tient pas ses promesses ! En 1995, j’ai signé des accords de paix qui prévoyaient une décentralisation à la française - communale, départementale, régionale. Douze ans après, seule la communalisation a été mise en place et les préfets, nommés par décret, font tout pour geler leur fonctionnement. Cinquante ans après l’indépendance du Niger, les Touaregs n’acceptent plus que d’autres gèrent leurs affaires à leur place. Nous en avons assez d’être dominés ! Les Touaregs vivent sur les deux tiers du pays, avec une zone de 90 000 kilomètres carrés riche en uranium et en pétrole. A partir de 2006, le gouvernement a distribué des concessions d’uranium comme des petits pains ! Canadiens, Australiens, Chinois, Indiens, Sud-Africains et Français, tout le monde a été servi. A eux seuls, les Chinois ont obtenu 40% des nouvelles concessions et ils construisent des cités minières, amenant avec eux leurs propres ouvriers. Au total, 120 permis d’exploitation ont été délivrés en un an, sans consulter la population et sans parler des conséquences sur l’environnement. Aujourd’hui, les prix de l’uranium montent, la nouvelle énergie est surtout nucléaire, et chacun veut avoir une centrale nucléaire civile. Le Niger, déjà cinquième producteur d’uranium, est sur le point de parvenir au deuxième rang mondial. Trois nouvelles zones de recherches pétrolières ont été ouvertes à des sociétés chinoises, américaines et françaises (Total). La Chine vend ses armes - mines, véhicules, chars - au gouvernement, et c’est une société d’Etat chinoise qui distribue toutes les commissions à une mafia pilotée par le fils du président nigérien. Sans compter les droits d’exploitation des mines payés au ministère des Mines.

N. O. - Quel est le rôle des Américains ? R. Ag Boula. - En dehors du rôle commercial, ils écoutent, observent et renseignent le pouvoir. Ils ont une base d’écoutes téléphoniques à Tamanrasset, en Algérie, une grosse base au Maroc, un centre léger à Arlit, au Niger, et un autre en Mauritanie. Sans compter les observations satellites. C’est sans doute grâce à ces renseignements que le gouvernement a pu arrêter les deux journalistes français qui revenaient d’un reportage en pays touareg. Pour les empêcher de témoigner de la réalité.

N. O. - Quelle est la position d’Areva au Niger ? R. Ag Boula. - Areva contrôle l’uranium. Le plus grand gisement, à Imouraren, donne déjà 3 000 tonnes de minerai par an et va être agrandi pour produire 5 000 tonnes de plus, soit 8 000 tonnes au total. Les Chinois, eux, contrôlent l’essentiel du pétrole et ils vont s’entendre avec les Américains pour profiter du pipeline qui passe au Nigeria. La France, c’est d’abord Areva. Et elle participe au silence général pour ne pas gêner la production d’uranium. Aujourd’hui, les gisements du Gabon sont épuisés. L’uranium nigérien participe pour 40% à la production d’électricité d’EDF Avec les nouveaux permis d’exploitation signés la semaine dernière, on atteindra les 70%. Et quand le gouvernement français vend des centrales dans le monde, il faut bien qu’il prévoie la façon de les alimenter. Et pas avec de la farine ! Le prix de l’uranium brut, l’uranate, est passé en août dernier de 23 000 CFA à 40 000 CFA le kilo (1). L’année prochaine, il devrait atteindre 60 000 CFA... en sachant qu’Areva le revend 1 30 000 CFA sur le marché international. Il y a de gros intérêts économiques et géostratégiques en jeu. Cette partie du Sahara est devenue un enjeu mondial.

N. O. - L’uranium, c’est la richesse du régime, mais aussi son ventre mou. Et c’est là que vous intervenez... R. Ag Boula. - Nous pensons que maintenant ça suffit ! Il faut briser le consensus du silence sur ce conflit. Il faut composer avec les Touaregs, créer les conditions d’un dialogue, et nous sommes décidés à nous faire entendre de la France et de l’Union européenne qui participe à 60% au budget national nigérien.

N. O. - Vous entrez vraiment en guerre ? R. Ag Boula. - Nous pouvons mobiliser un millier de combattants touaregs derrière Aghali Alambo, qui est le chef militaire et la direction politique clandestine. On ne peut pas exploiter l’uranium sans nous. Et l’hiver ne fait que commencer ! Nous allons attaquer les mines d’uranium, dont celles d’Areva, arrêter le fonctionnement des usines, l’exploitation des nouvelles carrières et nous occuper des cargaisons qui prennent la route pour aller jusqu’à la mer...

N. O. - Etes-vous en train d’annoncer que vous lancez la « bataille de l’uranium » ? R. Ag Boula. - Exactement. Nous sommes là, et on ne pourra pas faire comme si nous n’existions pas. Nous passerons ensuite à la troisième étape, en occupant des centres urbains en pays touareg de façon permanente : Agadez, Arlit, Iferouâne, In Gall..., en tout une dizaine de villes.

N. O. - A ce rythme, la prochaine étape sera la proclamation d’un « gouvernement provisoire national touareg », non ? R. Ag Boula. - Pas exactement... Parlons plutôt d’une déclaration du « gouvernement provisoire de la lutte du peuple touareg ». Oui, si l’on continue de nous ignorer, si l’on nous y force, nous irons jusque-là.

N. O. - Quel est votre calendrier ? R. Ag Boula. - Il y aura des élections législatives et présidentielle en 2009. Tout doit se jouer avant.

N. O. - Il reste un an à peine. R. Ag Boula. - L’année 2008 sera donc déterminante.
http://www.temoust.org/spip.php?article4388

Dans 5 ans, c'est donc plus de 320 TWh qui seront produits grâce aux éléments puisés des mines nigériennes. Cela représente 40 GW de production. Cette production décarbonnisée pourra ainsi participer (une fois multipliée par 3) à notre indépendance énergétique et à notre sécurité d'approvisionnement électrique. =D>

Je profite de ce post pour rappeler l'adresse du journal touareg "Temoust" : http://www.temoust.org

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GillesH38
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Re: Ressources, production et consommation mondiale d'uranium

Message par GillesH38 » 22 févr. 2008, 17:23

UNe compagnie sud africaine annonce qu'elle produira finalement 32 % de moins d'uranium que prévu.

http://www.bloomberg.com/apps/news?pid= ... fer=africa

Entre autres, elle a souffert des coupures de courant devenues fréquentes
Dominion has suffered power rationing since November because of a national electricity shortage, Uranium One said in the statement. Diesel generators that will render the mine ``completely independent'' have been ordered, Nortier said.
installer des générateurs diesel pour ne plus craindre des coupures de courant, quelle bonne idée ! :smt077
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Ressources, production et consommation mondiale d'uranium

Message par Jägermeifter » 25 févr. 2008, 11:20

Canadian uranium output drops 5%
08 February 2008

Production from Canada's three uranium mines declined 5% in 2007 due to water ingress problems at one mine coupled with continued low production at another.

The country's total for the year was 11,046 tonnes of U3O8 (9367 tonnes of uranium, tU). This compares to Australia's 10,145 tonnes U3O8 (8603 tU) and Kazakhstan's total of 6637 tonnes (7827 tonnes U3O8).

The McArthur River mine (70% owned by Cameco) produced its full licensed 8492 tonnes U3O8 (7201 tU), supplying the country's main output. Cameco is hoping to increase its licenced capacity.

In late November 2007, Cameco's Rabbit Lake underground mine experienced increased water inflow and mining was suspended until early January. An old exploration drill hole was identified as the source of water, so this was plugged and will be grouted. Production from Rabbit Lake was 22% down on 2006, with only 1821 tonnes U3O8 (1544 tU).

Areva's McClean Lake (70% owned by Areva, 22.5% by Denison) produced 734 tonnes U3O8 (622 tU), slightly down on 2006, which was a marked decrease the averaged of 2738 tonnes U3O8 per year it achieved between 2000 and 2005. The decrease is due to lower ore grades currently being mined and Denison is expecting production to increase substantially by 2011.

Cameco also reported production of 1044 tU from its US operations at Smith Ranch-Highland and Crow Butte, while start up of the Inkai mine joint venture with KazAtomProm of which it owns 60%,was delayed by problems in the supply of sulfuric acid required to leach uranium from the ground.
http://www.world-nuclear-news.org/ENF/C ... j=83017475
Dernière modification par Jägermeifter le 26 févr. 2008, 22:24, modifié 2 fois.

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