Renouvellement du parc electro-nucleaire français. / RTE

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Message par energy_isere » 20 déc. 2007, 12:17

EDF rassure ses usagers sur la fourniture d'électricité.

Dans un communiqué, EDF précise qu'il mobilise actuellement "tous ses moyens de production nucléaire, hydraulique et thermique disponibles" afin de garantir la fourniture d’électricité à ses clients.


Car depuis quelques jours, on assiste à un déferlement de froid sur la France avec des températures inférieures à 6 degrés. Un pic de consommation record a même été atteint ce lundi 17 décembre à 19h00. En cas de demandes supplémentaires, EDF a les moyens de limiter la consommation d'électricité de certains clients industriels (selon les contrats négociés) et d'acheter de l'électricité sur les marchés européens.

Aussi, pour répondre aux besoins croissants en électricité des consommateurs français dans les années à venir, EDF va mettre en service de nouvelles capacités de production qui atteindront 6000 MW supplémentaires en 2012, dont près de 4300 MW de capacités thermiques à flamme, qui permettront de répondre à la demande en période de forte consommation d’électricité.

Pour Pierre Gadonneix, Président Directeur Général d'EDF, « La sécurité d'approvisionnement en électricité en France et en Europe est un enjeu majeur. La croissance de la demande appelle des investissements massifs, notamment dans la production. La construction de nouvelles centrales thermiques à flamme s’inscrit dans le renforcement des capacités de production pour la période 2006-2012 pour faire face à l’augmentation des besoins en électricité à moyen terme ».

Enerzine
"capacités thermiques a flamme" --> émetteur de CO2. :cry:

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Message par th » 21 déc. 2007, 00:50

pour répondre aux besoins croissants en électricité des consommateurs français dans les années à venir, EDF va mettre en service de nouvelles capacités de production qui atteindront 6000 MW supplémentaires en 2012, dont près de 4300 MW de capacités thermiques à flamme,
@pas : Penses tu toujours que ces centrales thermiques prévues ne se feront pas ?

Sais t'on ou seront ces centrales ? Il semble que le compte soit supérieur à ce qu'on connaissait :
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"the greatest shortcoming of the human race is our inability to understand the exponential function"- Bartlett.

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Situation énergétique : le monde et la France en particulier

Message par Tiennel » 15 janv. 2008, 18:37

Les Echos a écrit :Electricité : légère hausse de la consommation en France en 2007

Le gestionnaire du réseau français de lignes à haute tension va augmenter ses investissements, à environ 1 milliard d'euros par an à partir de 2009 afin de renforcer les interconnexions avec d'autres pays

Le gestionnaire du réseau français de transport d'électricité RTE (lignes à haute tension) va augmenter ses investissements, alors que la France importe de plus en plus d'électricité, a annoncé RTE mardi lors d'une conférence de presse. La consommation d'électricité en France en 2007 a connu une hausse "modérée" en 2007 (+0,4%) pour représenter 480,3 terawatts-heure (TWh), soit 1,9 TWh de plus qu'en 2006, a également indiqué RTE, filiale à 100% d'EDF, qui gère le plus important réseau de lignes électriques en Europe.

RTE va "relever sensiblement ses dépenses d'investissements sur les années à venir, pour les porter au voisinage d'un milliard d'euros par an à partir de 2009", contre plus de 850 millions en 2008 et près de 800 millions en 2007. Ces investissements, rendus possibles grâce au "désendettement" de RTE ces dernières années, serviront à renforcer ou à créer des lignes d'interconnexion avec les autres pays, à renforcer le réseau existant, ou à raccorder les nouveaux moyens de production comme les éoliennes.

Dans les années 1980, les investissements de RTE ont dépassé 1,5 milliard d'euros par an puis ont diminué jusqu'à environ 520 millions d'euros par an en 2003 et 2004. La hausse "modérée" de la consommation d'électricité en France en 2007 est due au fait qu'il y a eu des températures supérieures à la normale en début d'année et inférieures en fin d'année, dont les effets se sont compensés, a expliqué RTE. (source AFP)

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Re: Energie electrique en France

Message par th » 19 janv. 2008, 17:11

+1.9 TWh de croissance de la conso electrique ](*,)

"the greatest shortcoming of the human race is our inability to understand the exponential function"- Bartlett.

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Re: Energie electrique en France

Message par energy_isere » 23 janv. 2008, 19:01

EDF poursuit ses investissements en France

EDF a annoncé la poursuite de son programme de construction de 6000 MW de nouvelles capacités de production en France, dont plus de 4000 MW de capacités thermiques à flamme. "Flexibles et réactives, ces installations sont sollicitées, en particulier dans des circonstances de forte demande, quelques centaines, voire quelques milliers d'heures par an, pour ajuster la production à la consommation", indique l'électricien dans un communiqué.

En Ile-de-France, EDF vient ainsi de mettre en service une nouvelle turbine à
combustion au fioul de 125 MW à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Cinq autres turbines
à combustion seront également construites dans la région d'ici 2010, pour une
capacité totale de 900 MW.

En Loire-Atlantique, EDF vient également de réactiver une troisième unité au fioul
d'une capacité de 700 MW à la centrale thermique de Cordemais, renforçant ainsi la
sécurité d'approvisionnement des régions Pays de la Loire et Bretagne.

En complément de ces investissements de production de pointe et d'extrême pointe,
EDF est également engagé, en production thermique, dans la construction de 3 cycles
combinés gaz, l'un à Blénod (Meurthe-et-Moselle) et les deux autres à Martigues
(Bouches-du-Rhône).

Pour Pierre Gadonneix, Président Directeur Général d'EDF, "la mise en service de ces nouveaux moyens de production s'inscrit dans le cadre de la relance des investissements engagée par le Groupe pour renforcer la sécurité d'approvisionnement."

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Re: Energie electrique en France

Message par energy_isere » 06 févr. 2008, 12:20

Fragilité du réseau : la Région PACA sous surveillance


Considérée comme fragile, l'alimentation électrique de la région PACA est placée sous surveillance étroite du gestionnaire de réseau (RTE), qui n'exclut de devoir prendre des mesures d'urgence dans les toutes prochaines semaines.
"L'alimentation électrique de la région PACA est fragile du fait qu'une seule ligne à très haute tension assure l'essentiel de son approvisionnement électrique", prévient RTE :
"Cette ligne pourrait atteindre ses limites de fonctionnement en cas de pic de consommation".

Malgré le froid qui a parcouru la France entre la fin décembre et début janvier, provoquant un pic de consommation historique le 17 décembre, la région PACA a été relativement épargnée par le froid à la fin 2007. Mais depuis début janvier, la situation s'est dégradée, en particulier à l'Est de la région, et RTE a du intervenir auprès de ses clients sous contrat "effacement de jour de pointe" (EJP). Ces clients sont tenus, sur demande du gestionnaire, de limiter leur consommation d'électricité afin de permettre de baisser la tension sur le réseau.

Si la situation ne s'améliore pas dans les prochaines semaines, RTE n'exclut pas de devoir recourir à des coupures partielles et momentanées, en particulier entre 17h et 20h.

C'est pour éviter cela que le site internet Sécurité-electrique-PACA.fr

a été mis en place par l'Etat, RTE, EDF Distribution et l'Ademe : il permet d'alerter le public de risque de surcharge du réseau, et d'appeler à modérer sa consommation électrique.
en alertant le public à temps et en l'invitant à modérer sa consommation électrique.

Enerzine
je remet en mémoire que pour résoudre ce probléme il avait été envisagé une ligne haute tension devant passer au dessus des gorges du Verdon, et que ce projet est bloqué pour d' évidente raisons environementales et touristiques.

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Re: Energie electrique en France

Message par phyvette » 07 févr. 2008, 01:55

Fragilité du réseau : la Région PACA , comment RTE envisage la solution, dans son dernier rapport.

Source RTE 15/01/2008 dernier bilan. Ici = RTE 2007 pdf qui vient de sortir .
On y apprend de plus que la part en France d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie électrique est de moins de 1.5% , sauf erreur : page 7, (contre 14% en Allemagne source Schlumph, en Allemand).

EDIT : il y a bien une erreur , nous somme a quasi parité 13 et 14% des deux cotés du Rhin .

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Dernière modification par phyvette le 08 févr. 2008, 02:15, modifié 2 fois.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Energie electrique en France

Message par energy_isere » 07 févr. 2008, 12:55

phyvette,

merci de coriger ton post ci dessus.Grosse coquille avec ton chiffre de l' electricité d' origine renouvelable en France.

Deja avec notre hydraulique on est à 11.6 %.

eolien 0.7 %

Dans la meme page 7 :
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Re: Energie electrique en France

Message par phyvette » 08 févr. 2008, 00:22

Corrigé :oops: , l'erreur vient du fait de ne pas avoir pris en considération l'hydraulique Français, croyant que les 14% Allemand résultait uniquement de l'éolien et du solaire . Et de fait j'ai mal interprète la traduction de Sclumph.

La Schlumph-source en Français chez Enerzine

C'est mieux ainsi .
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Energie electrique en France

Message par energy_isere » 10 mars 2008, 20:32

Le nucléaire français risque de manquer de personnel

PARIS (Reuters) - La France risque de manquer de personnel qualifié pour ses centrales nucléaires et doit prendre d'urgence des mesures pour éviter cette situation.

Le vieillissement de la main d'oeuvre, une offre de formation qui se raréfie et le peu d'enthousiasme des étudiants pour un secteur souvent jugé secret et dangereux menacent les ambitions de la France en matière d'énergie nucléaire où elle est numéro deux mondial derrière les Etats-Unis.

"La question de la main d'oeuvre vieillissante donne des insomnies à de nombreux P-DG", dit le consultant Capgemini dans une étude sur la renaissance de l'énergie nucléaire.

Avec le départ à la retraite de la génération du baby-boom, "il est probable que l'impact sera plus prononcé dans le secteur nucléaire en raison de la spécificité de la formation, de l'expérience et des critères d'acquisition des licences", souligne Capgemini.

Le nombre d'écoles qui forment les ingénieurs et les techniciens du nucléaire a été divisé par deux depuis 25 ans, relève encore le rapport.

La France, qui possède 58 réacteurs nucléaires, compte sur son savoir-faire pour gagner des contrats si, comme elle l'espère, de nombreux pays choisissent le nucléaire pour leur sécurité énergétique et combattre le réchauffement climatique.

EDF doit embaucher 10.000 personnes sur les 10 prochaines années dont la moitié spécialisées dans le nucléaire, estime Laurent Turpin, directeur de l'Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires (INSTN).

"Ceci signifie 500 nouveaux ingénieurs par an dont 20% dans des projets internationaux", note Laurent Turpin. Or, seuls 350 ingénieurs spécialisés dans le nucléaire sortent actuellement des écoles chaque année. Et pour enrayer le déclin, la formation devrait concerner dans les trois prochaines années environ 1.000 ingénieurs par an.

Mais il est difficile de convaincre les candidats, notamment depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986.

"Il y a à travailler en amont au niveau des universitaires et de l'opinion des élèves", note Colette Lewiner de Capgemini.

"On a besoin de faire des présentations dans les forums, être sur les campus et discuter avec les étudiants. Il n'y a pas de sensibilisation suffisante aux problèmes énergétiques et au besoin de production", estime-t-elle encore.

La réticence des entreprises à augmenter les salaires est une autre raison qui dissuade les ingénieurs.

"L'objectif n'est pas de faire une surenchère à la rémunération, ce n'est pas dans l'intérêt des entreprises, mais compte tenu que les marchés se redynamisent un peu, il est normal que les salaires aillent en s'améliorant", explique Pierre Hervé-Bazin, directeur France des Ressources Humaines d'Areva, le constructeur français de réacteurs nucléaires.

UN ECART DE RESSOURCE A COMBLER ?

La pénurie de main d'oeuvre "pourrait être un facteur de ralentissement pour le programme nucléaire français", a dit Jean-Marie Chevalier, directeur du centre géopolitique de l'énergie de l'Université Paris Dauphine.

"Par exemple, au lieu de construire une centrale en 8 ans, cela pourrait prendre entre 10 et 12 ans".

Areva ressent déjà une tension dans son recrutement même si la situation n'est pas encore "dramatique" : "Entre la demande croissante pour le nucléaire et des équipes qui ont tendance à se réduire, on doit recruter deux fois plus pour compenser", observe Pierre Hervé-Bazin.

Areva projette de recruter 12.000 ingénieurs et techniciens dans le monde en 2008, dont 4.000 à 5.000 en France.

EDF, le plus grand opérateur nucléaire du monde, a aussi pris conscience du problème, particulièrement au moment où l'entreprise se développe à l'étranger.

"Le recrutement de compétences va être un élément majeur", qui conditionnera le futur, a déclaré Pierre Gadonneix, le PD-G d'EDF.

Les acteurs du secteur s'accordent à dire que la tension sera à son maximum dans quatre ou cinq ans. Cependant, dit Laurent Turpin, "On a toute une machine (d'écoles) qui continue à tourner, qui avait ralenti à une certaine époque parce qu'il n'y avait plus beaucoup de demande pour ces métiers, mais qui peut repartir très vite".

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Re: Energie electrique en France

Message par energy_isere » 12 mars 2008, 13:08

EDF met aux enchères (une partie de) son électricité

EDF a lancé aujourd'hui le premier des trois appels d'offres d'électricité prévus pour faire naître "une vraie concurrence sur le marché domestique" selon le Conseil de la concurrence. Ces enchères devraient permettre aux opérateurs indépendants d'acheter à meilleur prix l'électricité et d'offrir ainsi des offres plus compétitives. 500 mégawatts (MW) sont proposés pour une durée de cinq ans au prix de 36,80 euros par mégawattheure la première année, soit une décote de 29% par rapport aux 52 euros payés par certains fournisseurs alternatifs il y a deux ans.

Selon "Les Echos", le prix de vente proposé sur les cinq premières années devrait avoisiner en moyenne les 42 euros/MWh, contre un prix de marché qui dépasse actuellement les 65 euros par MWh en base pour une livraison en 2009.

Gaz de France, Electrabel, Poweo ou Direct Energy devraient se donner les moyens de remporter la mise, souligne le quotidien. Mais, Endesa, Enel ou E.ON pourraient participer à la compétition dans l'espoir de pénétrer le marché français.

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Re: Energie electrique en France

Message par energy_isere » 13 mars 2008, 13:05

EDF: 5 sociétés ont racheté les 500MW proposés.

EDF a confirmé avoir organisé ce jour un premier appel d'offres destiné aux fournisseurs alternatifs d'électricité en France, portant sur des contrats d'approvisionnement en électricité de
base, d'une durée pouvant aller jusqu'à 15 ans. Cet appel d'offre fait suite à la décision du conseil de la concurrence du 10 décembre 2007.

L'électricien tricolore note que 12 sociétés ont participé à cette première adjudication qui s'est déroulée dans d'excellentes conditions et a permis à 5 entreprises d'acquérir les 500 MW proposés par EDF.

Cette initiative vise à contribuer au développement de la concurrence sur le marché des petits professionnels et des clients résidentiels. La prochaine adjudication sera organisée au second semestre 2008.

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Re: Energie electrique en France

Message par energy_isere » 12 avr. 2008, 13:53

Électricité : la grande fragilité bretonne

12 avril 2008 Ouest France

Les Bretons consomment de plus en plus d'électricité : + 0,3 % en 2007 (19,6 milliards de kWh). Ça paraît très peu, « sauf qu'il a fait exceptionnellement doux », tempère Didier Beny, directeur de RTE-système électrique Ouest. Une fois corrigée des aléas climatiques, on en arrive à une consommation bretonne affichant + 3 % (pour une moyenne nationale de + 2,2 %), du fait « de la vivacité des PME-PMI » et de la démographie, sans cesse croissante.

L'éolien tourne à plein. Si la Bretagne n'a pas de centrale, elle ne manque pas d'air, les éoliennes y poussent comme des champignons. De 182 MégaW, en 2006, la production éolienne est passée à 285 MW (en février 2008), avec 48 sites en service. C'est loin d'être fini : 38 nouveaux sites sont en projet, ils devraient permettre de porter à 316 MW la production éolienne totale de la Bretagne. Des parcs offshore (en mer) sont projetés, en Nord-Bretagne, du côté de La Baule, etc. Une perspective qui intéresse Didier Beny, car, « en mer, ces machines peuvent être deux fois plus puissantes ». Cet essor a déjà permis de réduire (un tout petit peu) l'extrême dépendance de la Bretagne en matière d'énergie, faisant passer de 95 % à 90 % (à la fin de l'année) sa part d'électricité importée.

Centrale de Ploufragan. Pour pallier cette très grande fragilité de la Bretagne, RTE a renforcé les réseaux l'an dernier, notamment à Saint-Brieuc et Lorient. Un échangeur entre les deux lignes Bretagne-Nord et Bretagne-Sud est en projet pour le secteur de Lorient. Mais ce qui soucie le plus Didier Beny, c'est Saint-Brieuc. « Nous sommes à la merci d'une avarie. » D'où le projet d'une centrale à gaz (200 MW, un investissement de 100 millions d'euros), projet très mal reçu jusqu'à présent à Ploufragan... Mais, « sans cette centrale, nous connaîtrons une centaine d'heures de situations à risques en 2009, le double en 2013. » Alors, en attendant les conclusions de l'enquête publique, RTE confirme son « très vif intérêt » pour ce projet. Et s'il était recalé ? « Nous décalerions de 10 ans les travaux... c'est le temps nécessaire à la construction d'une nouvelle ligne de 400 000 volts. » Pas sûr, d'ailleurs, que celle-ci (d'un coût de 100 à 150 millions d'euros) soit beaucoup mieux perçue que le projet de centrale...

THT : le tracé de la ligne est gelé. Le fuseau (1 km de large) a été validé, hier, par le gouvernement. Cette ligne de 400 000 volts (160 km de long traversant 74 communes) va relier deux postes situés à Périers, dans la Manche, à Beaulieu-sur-Odon, en Mayenne. Au passage, elle fera une petite incursion en Ille-et-Vilaine, à hauteur d'Argentré-du-Plessis. Il va maintenant donner lieu à un tracé ajustable, beaucoup plus étroit (200 m) de large. Il va être soumis à une déclaration d'utilité publique (DUP) et fera l'objet d'une enquête publique au cours du deuxième semestre. Prochaine étape, en 2009, avec le tracé de détails de chaque propriété touchée, avant d'en arriver, mi-2010, au début des travaux.
http://www.ouest-france.fr/electricite- ... _actu.html

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Re: Energie electrique en France

Message par energy_isere » 08 juil. 2008, 19:11

La mobilisation locale redouble contre la ligne électrique à très haute tension Cotentin-Maine

LE MONDE | 08.07.08

CHÈVREVILLE (MANCHE) ENVOYÉE SPÉCIALE

Dans le jargon de RTE, le transporteur national d'électricité, Chèvreville est ce que l'on appelle un "point dur". Les deux cents habitants de ce village tranquille sont entrés en rébellion contre le tracé de la ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine, qui doit relier le réacteur nucléaire de troisième génération EPR (réacteur pressurisé européen), situé à Flamanville, au réseau électrique national. L'entrée en service est prévue fin 2011. Selon RTE (Réseau de transport d'électricité), cette ligne de 150 km permettra de sécuriser l'approvisionnement de l'ouest de la France.


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A Chèvreville, tous voient déjà la "balafre". La ligne débouchera en haut d'une colline, coupera à travers champs, passera entre la route, la rivière et les maisons, s'approchera à 400 mètres de l'école maternelle. Six pylônes, hauts de 45 à 65 mètres, peupleront bientôt le village. "Nous sommes touchés dans notre chair", résume Hervé Gaté, porte-parole de l'association THT Touche pas à Chèvreville. La taxe au pylône promise (3 600 euros par an) n'y change rien.

Les habitants remuent ciel et terre. Ils ont boycotté, à l'unanimité, les dernières élections municipales. Depuis un nouveau maire a été élu, il continue le combat. Dans les quatre départements touchés (Ille-et-Vilaine, Mayenne, Calvados, Manche), sur les 74 maires concernés, une vingtaine ont pris des arrêtés "anti-THT", demandant un passage de la ligne à 500 mètres des habitations. "Pas question de rejeter la ligne chez nos voisins, précise Gilbert Daniel, le maire de Chèvreville. D'accord pour qu'elle passe chez nous, mais pas dans n'importe quelles conditions."

Il est bien fini le temps où l'arrivée des pylônes, synonyme de raccordement au réseau électrique, était fêtée dans les campagnes. La révolte d'une partie des élus de la Manche est la preuve d'un changement d'époque. "Nous sommes habituellement une région conservatrice, silencieuse, où l'on accepte tout", affirme M. Gaté. La Manche doit en outre beaucoup de son développement économique au nucléaire. Elle accueille déjà deux réacteurs, auxquels viendra s'ajouter l'EPR, à Flamanville, ainsi qu'un centre de retraitement et un site de stockage souterrain, à la Hague.

Seul le collectif Manche sous tension remet en cause cette vocation. "L'EPR a uniquement une vocation commerciale, affirme Guillaume Anfray, son coprésident. On veut spécialiser la France dans la production d'électricité nucléaire, et on garde les déchets." Les autres associations et la plupart des élus évitent ce terrain, et focalisent leur combat sur les conditions du passage de la ligne THT, soit par adhésion à l'énergie nucléaire, soit par pragmatisme.

L'impact de la ligne de 400 000 volts sur le paysage est redouté, ainsi que ses conséquences en cascade : dévaluation immobilière, baisse de l'attractivité touristique. Des témoignages d'éleveurs font état de maladies dans leurs troupeaux. De possibles effets des champs électromagnétiques sur la santé humaine inquiètent. Une étude épidémiologique portant sur 29 000 cas de cancers infantiles, publiée en 2005 au Royaume-Uni, a montré une association entre la leucémie infantile et la proximité de résidence à la naissance des lignes à haute tension. L'étude n'a pas conclu à un lien de cause à effet, en l'absence de mécanisme biologique connu.

En France, le dernier rapport d'experts sur le sujet, daté de novembre 2004, est très rassurant. Il conclut que l'ensemble des données disponibles est en faveur de "l'absence d'effets sanitaires" chez l'homme. Mais les riverains demandent l'application du principe de précaution. Une solution, en particulier, est plébiscitée : l'enfouissement.

Elle a été retenue, fin avril, pour l'interconnexion électrique entre la France et l'Espagne, afin de préserver les paysages des Pyrénées. Galvanisés, les Normands réclament "l'égalité de traitement". L'association Respecter le bocage réfute l'argument du surcoût. Elle rappelle la facture de la tempête de 1999 pour EDF : 5,3 milliards d'euros, "qui auraient été économisés si les lignes avaient été enfouies". Elle prend aussi appui sur les travaux du député (UMP, Bouches-du-Rhône) Christian Kert, qui prône dans un rapport parlementaire le lancement d'une politique volontariste d'enfouissement, pour baisser les coûts.

RTE rejette l'enfouissement total pour des raisons techniques et de coût. Evalué à 200 millions d'euros en aérien, il serait multiplié par 6. "L'enfouissement partiel est envisageable, mais comment identifier les zones ?, interroge Jean-Marc Perrin, le directeur du projet. Tout le monde pourra dire : "Pourquoi eux et pas nous ?"" Selon lui, le tracé choisi, étudié et discuté au cours d'un millier de réunions, est "celui qui répond le mieux possible à l'intérêt général".

"Nous sommes réalistes, nous ne demandons pas l'enfouissement total, mais seulement dans les endroits où la ligne est la plus gênante, affirme le député Guénaël Huet (UMP, Manche). Mais on ne peut pas discuter avec RTE : ils viennent deux fois en hélicoptère et croient connaître le pays mieux que nous." Selon son collègue Yannick Favennec (UMP, Mayenne), le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo s'est récemment engagé auprès de lui à ce qu'il n'y ait "aucune discrimination" entre l'Ouest et les Pyrénées.

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Re: Energie electrique en France

Message par Jägermeifter » 14 juil. 2008, 22:09

Voici la liste des demandes de raccordement en France :
Image
Certaines demandes ne figurent pas sur cette carte, à la demande des producteurs concernés. Ajouter environs 15 % de CCG en plus pour avoir la liste réelle française. Il manque également les demandes en 63 et 90kV (quasiment que de l'éolien), qui ne sont pas publiées par RTE.


Et voici la même chose pour les Etats-Unis, provenant de ce document.
Image
Le réseau américain est 8 fois plus important que le réseau français. Sans commentaires...

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