Crise immobilière USA (et crise subprime)

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par lionstone » 10 févr. 2008, 19:52

pour vous remonter le moral, la vidéo est là http://storage02.brainsonic.com/custome ... index.html
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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par energy_isere » 12 févr. 2008, 14:16

Les prêteurs immobiliers américains lâchent du lest pour les clients en difficultés


Les emprunteurs ayant plus de 90 jours de retard dans les remboursements se verraient accorder un délai supplémentaire de 30 jours pour renégocier les termes de leur emprunt. Plus de 1,3 million de prêts hypothécaires étaient considérés comme fortement compromis à la fin du troisième trimestre aux Etats-Unis.
Les six principaux prêteurs hypothécaires américains devraient annoncer ce mardi un geste supplémentaire en faveur des emprunteurs rencontrant des difficultés à rembourser en temps et en heure leur crédit immobilier, affirme le Wall Street Journal (WSJ).

Les emprunteurs ayant plus de 90 jours de retard dans les remboursements se verraient accorder un délai supplémentaire de 30 jours pour renégocier les termes de leur emprunt, ajoute le quotidien économique. Cette nouvelle initiative, poussée par le département du Trésor et celui du Logement, doit être officiellement présentée cet après-midi.

Y participeront Bank of America, Citigroup, Countrywide Financial, JPMorgan Chase, Washington Mutual et Wells Fargo & Co, qui ensemble représentent environ la moitié des prêts hypothécaires consentis aux Etats-Unis.
Ces banques avaient déjà accepté en décembre de geler le montant des mensualités à taux révisables sur des emprunts accordés à des foyers ne présentant pas les meilleures garanties de remboursement (subprime). Mais cette fois, la nouvelle initiative s'adresse à tous les emprunteurs, et pas seulement aux emprunteurs "subprime", précise le Wall Street Journal.

Selon l'association des prêteurs hypothécaires MBA (Mortgage Bankers Association), 1,3 million de prêts hypothécaires étaient considérés comme fortement compromis à la fin du troisième trimestre aux Etats-Unis.

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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par Lansing » 13 févr. 2008, 10:57

Dans le radar de Contre-Info d'hier:
Une créance pourrie peut en cacher plusieurs autres

La crise du crédit déclenchée par le défaut de paiement des emprunteurs subprimes a créé une spirale d’insolvabilité qui se propage de proche en proche dans tous les secteurs de l’activité financière.

La finance structurée, ce mécanisme qui consiste à rassembler les crédits octroyés par paquets pour les revendre par tranche, sous forme de titres, à des investisseurs sur les marchés monétaires, ne concerne pas seulement les emprunts immobiliers des ménages.

Tous les crédits accordés par les banques ont été peu ou prou repackagés de la même manière. Les crédits revolving associés aux cartes bancaires, les prêts étudiants, les prêts aux acquisitions hostiles d’entreprises (LBO), les prêts aux entreprises, les prêts accordés aux promoteurs immobiliers, bref, toutes les formes de crédits possibles et imaginables sont sur le marché, c’est à dire dans les bilans des banques, dans les portefeuilles des fonds d’investissement, et de tous les établissements de la sphère financière.

La baisse de ces titres, achetés à crédit avec un fort effet de levier - c’est à dire quasiment pas de fonds propres - oblige leurs détenteurs, soumis à la pression de leurs créanciers, à liquider leurs positions devenues trop fragiles, et ceci sur un marché moribond, amplifiant du même coup la dévalorisation des actifs en portefeuilles.

Morceaux par morceaux ce papier continue de partir en fumée, en une lente combustion où beaucoup se brûleront les doigts.
Acheter des crédits à crédit, il faut le faire. Lisez la suite du radar sur le SITE, apparemment tous les spécialistes sont d'accord pour dire que c'est la Japon qui est assis sur la majeure partie de 300 milliards non "retrouvés" des subprimes. Avec un taux de 0,5 %, la banque de l'Empire est à poil.

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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par Glycogène » 13 févr. 2008, 11:54

Comme d'autres banques dans le monde (en Europe en particulier), les banques du Japon ont investi 300G$ aux US, et ont tout perdu.
C'est donc bien ce que je disais : les subprime ont permis aux US de gagner 300G$ gratos de la part du Japon. C'est donc bien un hold-up mondial qui les a permis de tenir depuis 2001.
Car avec leurs déficits commercial et public colossaux, ces dernières années les US devaient trouver 1000G$ par an de capitaux étrangers juste pour "tenir". Parmi ces 1T$, il y avait tous les investissements étrangers dans les subprime, qui ont été attiré comme des mouches par du papier tue-mouche : les banques sont maintenant engluées dans leur créances foireuses et ne s'en relèveront pas.

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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par energy_isere » 14 févr. 2008, 18:03

:smt044
CREDIT SUISSE demande au gouvernement américain de garantir les subprimes
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=5152618

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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par sylva » 14 févr. 2008, 18:07

AAhhh.... l'Etat, ce pelé, ce galeux,.... on l'appelle au secours maintenant ?!!
MDR
(MDR mais enfin c'est quand même nous qu'on paye, avec leurs c**neries... :smt085 alors, rire jaune...)
La Terre est bleue comme une orange. Paul Eluard
Il n'y a que la fiction qui dise le vrai. Vladimir Nabokov
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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par Aerobar » 14 févr. 2008, 21:04

Nous sommes tous voués à devenir ennuyeux.
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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par MadMax » 15 févr. 2008, 04:17

Moody's abaisse la note du réhausseur de crédit FGIC
NEW YORK (Reuters) - L'agence de notation Moody's Investors Service a annoncé jeudi qu'elle avait abaissé de 6 crans, de "AAA" à "A3", sa note sur FGIC, évoquant notamment la dégradation du bilan du rehausseur de crédit.

FGIC est ainsi le premier des trois principaux rehausseurs de crédit américains, touchés de plein fouet par la crise des "subprime", à perdre sa note "AAA" auprès des trois grandes agences de notation.

S&P avait ramené sa note sur FGIC, détenu par l'assureur de crédit immobiliers PMI et par les fonds d'investissement Blackstone Group, Cypress Group et CIVC Partners LP, à "AA" le 31 janvier et Fitch la sienne à "AA" le 30 janvier.

Moody's a précisé dans un communiqué que ses notes sur les deux autres géants du secteur, MBIA et Ambac restaient sous surveillance avec implication négative, ajoutant qu'elle devrait finaliser son examen d'ici quelques semaines.

L'agence de notation précise toutefois que, par opposition à XL Capital - dont elle avait abaissé la note le 7 février- et à FGIC, MBIA et Ambac avaient des positions plus solides en termes de fonds propres et de perspectives d'activité.

En fin de séance à Wall Street, les titres de ces deux groupes ont bondi à la suite des commentaires de Moody's, MBIA ayant terminé en hausse de 8,42% à 12,62 dollars et Ambac en hausse de 12,38% à 10,53 dollars.

Interrogé sur CNBC, le directeur général d'Ambac a assuré que le rehausseur était, "sans aucun doute possible", en mesure de poursuivre ses activités.

Les monolines ou rehausseurs de crédit américains sont devenus des acteurs centraux dans la crise du crédit provoquée par celle des "subprime", ces prêts immobiliers consentis à des emprunteurs offrant peu de garanties de solvabilité.

Si jamais ils devaient tous perdre leur note "AAA", les spécialistes craignent que les quelque 2.500 milliards de dettes assurés par les rehausseurs soient également dégradés, ce qui pourrait déclencher un mouvement de ventes massif.

TSUNAMI FINANCIER

La décision de Moody's intervient le jour même d'une série d'auditions devant une sous-commission de la Chambre des représentants consacrée aux services financiers, au cours desquelles des régulateurs du secteur de l'assurance et d'autres responsables sont interrogés sur l'état des rehausseurs de crédit.

Dans le texte de son audition dont Reuters a pu obtenir une copie mercredi, Elliot Spitzer, gouverneur de l'Etat de New York, a estimé que les difficultés des rehausseurs pouvaient provoquer un "tsunami financier" susceptible de faire des dégâts dans tous les secteurs de l'économie.

A l'issue de son audition jeudi, il a déclaré à des journalistes que la recapitalisation des entreprises du secteur pourrait intervenir bientôt, ajoutant que si cette solution s'avérait impossible, ils pourraient être contraints de séparer l'activité d'assurance des émissions obligataires municipales de celle des garanties apportées à des titres plus risqués, de type subprime.

"Le recapitalisation de entreprises est la solution privilégiée. Nous espérons qu'elle interviendra bientôt", a-t-il déclaré.

MBIA a annoncé mercredi avoir que son augmentation de capital lui avait permis de lever 1,1 milliard de dollars.

Le milliardaire Warren Buffet a annoncé mardi qu'il avait proposé à MBIA, Ambac et FGIC de reprendre pour 800 milliards de dollars de leurs avoirs en portefeuille les plus sûrs, ceux liés aux obligations émises par les municipalités.

Comme ses pairs, FGIC s'était initialement concentré exclusivement sur la garantie de type de titres mais s'est ensuite lancé dans des produits structurés plus risqués pour doper ses revenus.

A fin septembre, la société avait fait état de 315 milliards d'émissions obligataires assurées, dont 31 milliards de créances liées à des crédits immobiliers et 28 milliards de d'obligations à collatéral (CDO, Collateralized debt obligations), ces dernières étant des portefeuilles de créances classées en tranches en fonction du degré de risque.

Les rehausseurs courent le risque de devoir payer des milliards de dollars pour avoir assuré ce type de créances.

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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par energy_isere » 16 févr. 2008, 00:28

Immobilier américain: les saisies en hausse en janvier


Les défauts de paiement et les saisies de biens immobiliers ont encore progressé en janvier aux Etats-Unis, annonce vendredi le géant américain du crédit Countrywide Financial, confronté à la gestion des suites de la crise des subprimes.

Les défauts de paiement ont atteint 7,47% le mois dernier, contre 7,2% en décembre et 4,32% en janvier prochain. Les saisies immobilières sont passées de 1,44% en décembre à 1,48% en janvier, alors qu'on n'en comptait que 0,77% en janvier 2007. AP

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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par lionstone » 16 févr. 2008, 14:23

UN PUR REGAL

Eliot Spitzer dénonce les responsables financiers et politiques de la crise des subprimes
par Philippe Béchade
Vendredi 15 Février 2008

** L'actualité économique, boursière et politique de ce jeudi fut d'une telle densité qu'il sera impossible d'en rendre compte de manière approfondie en une seule Chronique. De plus, un résumé succinct de tel ou tel élément ne nous semble pas satisfaisant...

Il nous a fallu faire quelques choix et cela va se traduire par une impasse sur le déroulement de la séance d'hier -- le CAC 40 et les places européennes ont terminé pratiquement à l'équilibre. Il nous semble en effet plus judicieux d'insister sur ce qui a provoqué la singulière succession d'écarts de cours observée entre 14h30 et 17h30 sur les indices boursiers et les parités de change.

Par ordre chronologique, les investisseurs ont pris connaissance du sévère réquisitoire de l'ex-procureur général de New York, Eliot Spitzer, au sujet des responsables de la crise des subprime. Le tout récent gouverneur de la "Grosse Pomme" -- sa nomination remonte à janvier 2007 -- incrimine, pêle-mêle, l'administration Bush, la SEC et tous les acteurs financiers de l'industrie des dérivés de crédit (banques, agences de notation, monoliners).

Il prévient par ailleurs qu'un tsunami financier pourrait dévaster l'économie américaine en cas d'insuccès de la tentative de sauvetage des rehausseurs de crédit. :-D

Eliot Spitzer s'est construit une célébrité en pourchassant cinq ans auparavant les auteurs d'études financières complaisantes ou carrément bidons du temps de la bulle des dot.com et de la toute puissance d'Enron, et autres Worldcom. Il accuse maintenant la SEC et les autorités de régulation d'avoir délibérément laissé les banques d'affaires orchestrer le gonflement de la bulle des dérivés de crédit en refusant de mettre en place des outils de contrôle.

Les échanges de "gré à gré" -- opaques et faciles à évacuer de manière comptable dans le hors bilan des établissements financiers -- sont la règle dans le domaine des CDO et des divers swaps de risque de crédit, de change et de taux.

Pire, certains hauts responsables de la SEC ont été poussés vers la sortie, en 2005 et 2006, pour avoir tenté de tirer la sonnette d'alarme et avoir envisagé d'auditer les activités de certaines banques de renom -- et ô combien influentes à Wall Street -- très en pointe dans le secteur des CDO, CDS et autres RMBS.

Ces mêmes brasseurs d'argent n'ont pas hésité à limoger de hauts responsables qui s'alarmaient en interne des risques inconsidérés pris sur les dérivés de crédit ; pas question de laisser des gêneurs créer des difficultés et ralentir la course au chiffre d'affaire !

Ce genre d'activités à fort effet de levier était pourtant dans le collimateur d'Eliot Spitzer dès octobre 2005. Il avait alors diligenté une enquête à l'encontre de Bear Stearns, soupçonné d'avoir trompé ses clients sur la valeur et le risque réel attaché à des lots de titrisations de prêts subprime -- sous forme de CDO. Il s'était interrogé, à l'époque, sur le laxisme des agences de notation vis-à-vis de ces produits exotiques.

Ce qui est véritablement en cause depuis les années 2002/2003, c'est la faculté offerte par le législateur d'une ventilation du risque à l'ensemble des agents économiques -- comme nous l'avons maintes fois décrit -- via un système parallèle de création d'argent virtuel et de pseudo-protections contre un retournement de cycle dans l'immobilier. "La régulation, voilà l'ennemie" était le credo de l'époque, et cela le demeure aujourd'hui encore pour beaucoup d'ultralibéraux.

Mais Eliot Spitzer va plus loin en accusant l'administration Bush d'avoir sciemment fermé les yeux sur des pratiques déloyales :-D -- ou franchement illégales -- des banques, visant à attirer des ménages insolvables dans le piège du surendettement puis de la faillite personnelle.

D'où un appel de grandes banques -- comme le Crédit Suisse ou JPMorgan -- au recours à la garantie de l'Etat fédéral pour les prêts contractés par des ménages délibérément trompés ou escroqués par les organismes prêteurs. UBS vient ainsi d'annoncer une perte record de 13,7 milliards de dollars liée à la dépréciation de son portefeuille de 27,6 milliards de CDO et RMBS.

Cela permettrait à des centaines de milliers d'Américains d'éviter l'humiliation d'une faillite personnelle puis d'une expulsion. En outre, cela limiterait d'autant les mises aux enchères qui font s'effondrer les prix des maisons et les défauts de paiement qui font capoter le marché des dérivés de crédit.

** La crise de l'immobilier s'avère, en effet, profonde et durable ; ce ne sont pas les rédacteurs de la Chronique Agora qui le réaffirmaient hier, mais bien Ben Bernanke devant les membres du Congrès sur la colline du Capitole et Henry Paulson depuis son secrétariat au Trésor.

Pour illustrer ce propos, rien ne vaut le florilège de statistiques concoctées par la NAR (National Association of Realtors). Elle démontre que la chute des prix immobiliers est la plus rapide depuis 1979 -- date de création de ses instruments de mesure conjoncturelle dans l'ensemble des états de l'Union -- et qu'il s'agit probablement de la plus sévère de l'après Seconde guerre mondiale. Et, selon la NAR, le credit crunch actuel en est la cause principale.

Le prix médian des maisons a ainsi chuté de 5,8%, à 206 200 $ -- contre 219 300 $ fin
2006. Le recul atteint 8,7% sur la côte ouest, 5,4% dans le sud, 4,8% dans le nord-est et 3,2% dans le Midwest. Cependant, il existe des disparités impressionnantes puisque la valeur des maisons s'est effondrée de 18% dans certains comtés du Michigan -- autant qu'à Sacramento, capitale de la Californie.

Dans l'Ohio -- frappé de plein fouet par la crise automobile -- le prix des maisons individuelles a chuté de 9,3% en un an et vous pourriez vous y loger pour seulement 72 600 $.

A l'opposé, la bulle continue de gonfler à San Jose -- le saint Graal immobilier des nababs de la high tech. La flambée y atteint 11,2% à 845 300 $ -- plus de 10 fois le coût d'un logement dans la Rust Belt dont Detroit est la capitale. Beverly Hills n'a qu'à bien se tenir, d'autant que la criminalité à Los Angeles -- les gangs ethniques y sont parmi les plus violents au monde -- fait fuir par mal d'artistes.

La Floride -- malgré son climat tropical et ses cohortes de candidats à une retraite bien au chaud avec vue sur l'océan -- prend de son côté des allures de zone polaire pour les investisseurs immobiliers. Ainsi, les appartements commercialisés à Cape Coral ont vu leur tarif s'effondrer de 26% en un an.

Si l'on continue à s'intéresser aux états réputés pour leur ensoleillement, la chute avoisine 20% à Tucson dans l'Arizona et Las Vegas s'en tire presque bien avec une chute de seulement 10,5%, à 178 500 $.

Compte tenu de ce qui précède, Wall Street peut accorder un certain crédit -- et pas subprime ! -- à Ben Bernanke lorsqu'il pronostique une croissance plus lente aux Etats-Unis début 2008 mais pas de récession. Il a promis, en effet, de faire le nécessaire -- chacun comprend qu'il s'agit de continuer à réduire les taux directeurs -- pour favoriser un rebond de la croissance qu'il entrevoit déjà pour la fin du deuxième semestre 2008. Cependant, ce rebond pourrait apparaître tardif pour nombre de stratèges boursiers.

Henri Paulson, secrétaire d'Etat américain au Trésor, est sur la même longueur d'onde. Il a ainsi déclaré que l'économie américaine resterait sur le chemin de la croissance -- bien qu'à un rythme moins élevé -- en 2008. Les 130 millions de chèques de remboursements fiscaux, qui atteindront un montant de 168 milliards de dollars sur deux ans, devraient commencer à parvenir à leurs destinataires d'ici la mi-mai, et seraient intégralement délivrés fin juillet.

Dans un tel contexte, la contraction de 7% du déficit commercial américain au mois de décembre -- à 58,75 milliards de dollars -- est passée largement au second plan. Nous verrons lundi comment cette embellie s'est matérialisée et nous démontrerons qu'il serait très prématuré de s'en réjouir, tant le déséquilibre des échanges avec la Chine apparaît hors de tout contrôle.
http://www.la-chronique-agora.com/artic ... 5-651.html

Et pour finir la petite cerise sur le gâteau :-D
« Hier, Eliot Spitzer, le Gouverneur de l’état de New York, a convié les dirigeants des principales monolines ou « rehausseurs de crédit » (Ambac, MBIA, FGIC) à un rendez-vous de midi : il leur a donné cinq jours ouvrables pour se recapitaliser, faute de quoi il usera de son autorité sur les compagnies d’assurance. » Depuis des semaines, Wall Street retient son souffle. Du sort des monolines dépend la pyramide branlante du crédit qui, si elle s’effondre, pourrait entraîner tout l’édifice de la finance dans sa chute. Paul Jorion analyse le mécanisme de cette bombe a retardement qui fait trembler la place.
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1704
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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par energy_isere » 18 févr. 2008, 21:50

Hank Paulson (ministre des Finances US): subprimes, le pire est devant nous
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1711

Hank Paulson : Pour ce qui concerne les subprimes, et la récession, le pire n’est pas fini. Le pire n’en est qu’à son commencement. Nous savons tous qu’il y a près de 1,8 million, 2 millions d’emprunts à taux variables qui vont être réajustés l’année prochaine.

Ceux qui vont être réajustés durant les deux prochaines années ont été signés durant la période où la procédure d’établissement des contrats était la plus laxiste.

C’est la plus grande difficulté. C’est pourquoi c’est si important.

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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par lionstone » 19 févr. 2008, 14:23

The Mortgage Bankers Association said at least 1.3 million home mortgage loans were either seriously delinquent or in foreclosure at the end of September.
http://www.cbc.ca/money/story/2008/02/1 ... kip300x250

30% des américains qui ont acheté ces deux dernières années doivent maintenant plus d'argent à la banque que la valeur de leur maison.
http://www.reuters.com/article/business ... 9120080212

pour ceux qui ont envi de se marrer un bon coup
Pour rester clair, la méthode pour "pricer" correctement un CDS :mrgreen:
http://www2.warwick.ac.uk/fac/soc/wbs/r ... ini205.pdf
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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par energy_isere » 26 févr. 2008, 12:23

Les procédures de saisies de logements en hausse de 57% aux Etats-Unis par rapport à janvier 2007
http://www.boursorama.com/international ... ws=5192262

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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par energy_isere » 29 févr. 2008, 00:16

Merrill fermerait sa branche spécialisée dans les subprimes

NEW YORK (Reuters) - Merrill Lynch a l'intention de fermer l'essentiel de sa division "subprimes", First Franklin, en réaction à la poursuite de la dégradation du marché américain du crédit immobilier, rapporte la chaîne de télévision CNBC.

Cette décision pourrait se traduire par la suppression de 400 à 500 postes, à partir de la semaine prochaine, ajoute la chaîne. Selon elle, la banque d'affaires américaine conserverait toutefois l'activité de Franklin dans la gestion de créances déjà émises.

Jessica Oppenheim, porte-parole de Merrill, a refusé de faire un commentaire.

La banque n'émet plus de prêts immobiliers "subprimes", destinés à une clientèle présentant un profil crédit à risque, depuis le 28 décembre. Elle a indiqué lundi "examiner l'avenir de sa présence sur ce marché."

Merrill, numéro un américain du courtage, avait acheté First Franklin à la banque de Cleveland, National City, en décembre 2006 pour 1,3 milliard de dollars, afin de se développer sur un marché qui générait alors de substantiels bénéfices pour des concurrentes comme Lehman Brothers Holdings.

Merrill a signé cette acquisition juste avant que la crise du marché du subprime éclate.

La banque a refusé de dire combien de salariés travaillaient toujours chez First Franklin. La division présentait un effectif de 2.500 personnes fin 2006.

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Re: Crise immobilière USA (et crise subprime)

Message par Glycogène » 29 févr. 2008, 00:30

lionstone a écrit :pour ceux qui ont envi de se marrer un bon coup
Pour rester clair, la méthode pour "pricer" correctement un CDS :mrgreen:
http://www2.warwick.ac.uk/fac/soc/wbs/r ... ini205.pdf
:smt043
Enorme !

Je connais la solution à leurs équadiffs : = 0

Science sans conscience, n'est que ruine...
N'est que ruine :-D

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