EXXON a obtenu le gel de 12 milliards de dollars d'actifs vénézuéliens
(AOF) - Le groupe pétrolier ExxonMobil a annoncé jeudi soir avoir obtenu d'un tribunal de Grande-Bretagne le gel de 12 milliards de dollars d'actifs du Venezuela dans le monde, afin de compenser la nationalisation par le président vénézuélien Hugo Chavez d'un important projet pétrolier dans l'Orénoque. La première compagnie pétrolière mondiale avait déposé en septembre une demande d'arbitrage international dans de nombreux tribunaux dans le monde à ce sujet. Exxon aurait également obtenu des injonctions similaires aux Pays-Bas et aux Antilles néerlandaises.
Un porte-parole d'Exxon a déclaré jeudi soir que sa compagnie avait "obtenu de la Haute Cour à Londres un ordre de gel mondial contre la compagnie nationale Petroleos de Venezuela (PDVSA), qui interdit à PDVSA de disposer de ses actifs dans le monde jusqu'à hauteur de 12 milliards de dollars".
Caracas a pris le contrôle fin juin de la riche région pétrolière de l'Orénoque (500.000 barils extraits par jour) et s'était engagé à indemniser les multinationales pétrolières sur la base de la valeur comptable des actifs, et non pas celle du marché pétrolier.
ExxonMobil et ConocoPhillips ont alors choisi de quitter la région. Total, Statoil, Chevron et BP ont accepté les nouvelles conditions imposées par Venezuela. La compagnie nationale PDVSA est devenue nettement majoritaire dans les co-entreprises pétrolières de l'Orénoque.
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Re: Vénézuela
c'est assez énorme !
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Re: Vénézuela
Le Venezuela conteste le gel mondial des actifs de PDVSA
Le Venezuela a démenti vendredi que la compagnie nationale pétrolière PDVSA ait été condamnée au gel de 12 milliards d'actifs, suite à un recours de la multinationale américaine ExxonMobil après la nationalisation des hydrocarbures.
Le groupe américain, qui a sollicité plusieurs tribunaux dans le monde, dont celui de New York, afin d'obtenir des compensations après son retrait du pays, avait affirmé la veille avoir obtenu de la Haute Cour à Londres un "gel mondial" à l'encontre de PDVSA.
Mais le gouvernement vénézuélien a minimisé la portée de cette décision judiciaire, affirmant qu'il s'agissait d'une simple "mesure de précaution".
"Les fonds n'ont pas été gelés, c'est faux. Nous n'avons aucune décision définitive", a déclaré le ministre de l'Energie, Rafael Ramirez, reprochant à ExxonMobil de tenter de "harceler" le gouvernement, lors d'une conférence de presse.
"C'est une mesure transitoire le temps que PDVSA présente sa défense, et nous sommes sûrs que cette mesure de précaution va être supprimée", a ajouté M. Ramirez, qui préside par ailleurs la compagnie nationale pétrolière.
Le ministre a toutefois admis que 300 millions de dollars d'actifs se trouvaient gelés "temporairement en attendant la décision judiciaire" d'un tribunal de New York.
"Nous n'allons pas nous alarmer ni nous effrayer, pas plus que nous reculerons dans la décision de diriger nos ressources naturelles", a conclu M. Ramirez.
ExxonMobil a aussi précisé avoir aussi obtenu des ordres supplémentaires de tribunaux aux Pays-Bas et dans les Antilles néerlandaises contre PDVSA, pour faire geler des actifs de la compagnie dans chacune de ces juridictions, également à hauteur de 12 milliards de dollars.
Le groupe américain avait déposé en septembre une demande d'arbitrage international pour obtenir des compensations pour son retrait de la région pétrolière de l'Orénoque, nationalisée par le gouvernement vénézuélien.
Le président vénézuélien Hugo Chavez a parachevé fin juin 2007 la reprise en main de cette riche région pétrolière produisant 500.000 barils extraits par jour et s'était engagé à indemniser les multinationales pétrolières sur la base de la valeur comptable des actifs, et non pas celle du marché pétrolier.
ExxonMobil, tout comme l'américain ConocoPhillips, ont préféré quitter la région de l'Orénoque plutôt que de voir leur rôle et leur bénéfice réduit.
En revanche, Total (France), Statoil (Norvège), Chevron (Etats-Unis) et BP (Grande-Bretagne) ont accepté que la part de la compagnie nationale PDVSA devienne nettement majoritaire dans les co-entreprises pétrolières de l'Orénoque.
Hasard du calendrier, la compagnie française Total, qui a préféré négocier avec les autorités, a d'ailleurs annoncé ce même vendredi qu'elle allait recevoir de la part du gouvernement vénézuélien une indemnisation de 834 millions de dollars, sous forme de pétrole.
Au sein de l'association Sincor (PDVSA, Total, Statoil), devenue depuis novembre une entreprise mixte nommée PetroCedeno, qui exploite du pétrole brut extra-lourd de la ceinture de l'Orénoque, Total avait réduit sa part de 47% à 30,3%, Statoil de 15% à 9,67%, tandis que PDVSA avait porté la sienne de 38% à 60%.
"Total recevra une compensation payée en pétrole pour le transfert de 16,67% de sa participation à PDVSA" dans Sincor, a précisé Total dans un communiqué publié à Paris.
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Re: Vénézuela
Mmm, "pénuries alimentaires" est un titre alarmiste (comme une certaine presse les aime), qui ne reflète pas la réalité.Krom a écrit :La nouvelle importante, c'est qu'il y a des pénuries alimentaires au Vénézuela.
Il n'y a pas de famine; ni même de crise alimentaire.
Tous les produits de base sont accessibles, à très bas prix; par contre pour certains il y a un rationnement (par exemple, à certains momments on ne pouvait acheter, dans les magasins d'Etat, que deux poulets par personne et par jour), et il faut faire la queue.
Il faut aussi savoir que c'est une étrange pénurie; les produits dont le prix est reglementé (comme les oeufs ou le litre de lait) sont impossibles à trouver dans les supermarchés privés (dont les proprietaires sont des opposants acharnés du gouvernement, et connus pour violer la loi, notamment fiscale et du travail), par contre, on trouve dans ces mêmes supermarchés, à prix non reglementé et donc très très cher, des produits à base de lait (fromages, yaourts, etc) et d'oeufs (pâtisseries, etc).
La police et la garde nationale découvre aussi régulièrement, dans des hangars, des quantités énormes des produits qui "manquent" sur le marche; on croirait que les propriétaires des magasins privés veulent ne pas vendre, pour destabiliser le marché et le gouvernement; tiens, comme au Chili en 1973...
On remarque aussi que ces pénuries durent rarement plus d'une ou deux semains, puis le produit reapparaît et c'est un autre qui "disparaît"; ben oui, si on les garde trop longtemps cachés dans des hangars, ça risque de dépasser la date de peremption et ce serait une perte seche; quand on est un proprietaire de magasin opposé au gouvernement du pays, on veut bien le destabiliser, mais pas perdre des sous.
A partir de hier, 8 février, le Vénézuela a voté une loi qui punit avec de 6 à 12 ans de prison ceux qui font de l'accaparation d'aliments (les entrposer pour les soustraire au circuit de vente, dans le but de créer une pénurie artificielle).
Quant aux lois obligeant les banques à consacrer une certaine proportion de leurs prêts pour le developpement agricole;
c'est pour faciliter d'atteindre un des objectifs dans la constitution du pays, qui est la "souveraineté alimentaire".
Il faut savoir que le Vénézuela, depuis surtout l'application des politiques néolibérales dans les années 1990, a connu un abandon quasi total de ses campagnes; il devait se spécialiser en exportateur de brut, et acheter tout le reste, dont la nourriture. Ça faisait bien l'affaire des multinationales étasuniennes de l'alimentaire, ceci dit en passant.
C'est vrai que le pays a les moyens d'acheter sa nourriture; mais le problème est que les circuits d'importation et de distributrion sont majoritairement dans les mais d'ennemis du pays qui les utilisent pour essayer d'affamer la population dans le but de faire tomber le gouvernement (ils n'y arrivent pas, car le gouvernement a developpé des circuits parallèles, contrôlés par l'Etat, qui en sont venus à fournir près de 50% de la consommation du pays; ce qui veut dire donc que si l'achat et vente d'aliments était resté totalement dans des mains privées, comme avant l'arrivée de Chavez, il y aurait oui une crise alimentaire, les vénézueliens auraient 50% moins dans leurs assiettes que maintenant...).
De plus, les campagnes vénézueliennes ont énormement de terres fertiles, avec un bon climat;
Donc non seulement l'independence alimentaire est necessaire politiquement, pour se mettre à l'abri des manoeuvres destabilisatrices financées par la CIA; mais en plus c'est une mésure totalement rationelle (et qui, de plus, crée d'excellentes conditions de viabilité pour l'après pétrole).
Et au sujet du "gel des avoirs pour 12 milliards d'USD"; il semble que ce qui a été decidé c'est l'interdiction de se defaire des avoirs (immeubles, actions, etc); mais PDVSA a toujours sa capacité de flux d'argent pour ses opérations aux Etats-Unis; c'est semble-t-il une procédure standard lors de la mise en route d'un arbitrage.
Mais c'est vrai que ça constitue une escalade.
Quelle que soit la décision des tribunaux de New York, le Vénézuela ne flechira de toutes façons pas, ça ne fera tout au plus que radicaliser encore plus le gouvernement vénézuelien, voir créer un front uni pour une contre-offensive contre Exxon ou tous ceux qui voudraient suivre Exxon (par exemple, que la Bolivie, Cuba et Equateur s'associent avec le Vénézuela, pour que toute compagnie qui attaquerait l'un des pays soit exclue de pouvoir travailler dans l'ensemble des pays; je ne sais pas si Exxon a une présence importante en Equateur, je crois que non, donc pour elle ça ne changerait rien; mais ça envoyerait un message clair aux autres qu'il vaut mieux accepter les règles du jeu du bloc latinoaméricain, si elles veulent continuer à jouer).
La conjoncture actuelle fait que les pays latinoaméricains n'ont pas besoin des multinationales etatsuniennes pour l'exploitation de leurs résources en hydrocarbures; les russes, les iraniens, et surtout les chinois, prendraient très volontiers les places laissées vides. Et au pire, on reduit un peu l'extraction.
Et si les Etats-Unis menace d'autres represailles économiques, la Russie et la Chine peuvent fournir tout l'équipement technologique que les Etats-Unis decideraient de ne plus fournir, notamment en matières de transport, infranstructure, communications et défense (l'Europe quant à elle ayant decidé de se soumettre aux Etats-Unis, et de ne vendre que si les Etats-Unis le lui donne la permission, comme on l'a vu avec l'Espagne; décision très regretable de la part de l'Europe, dont on aura un jour ou l'autre à en payer les consequences)
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Re: Vénézuela
Chavez menace de couper les ventes de pétrole aux Etats-Unis
Le président vénézuélien Hugo Chavez a menacé dimanche de couper les ventes de pétrole aux Etats-Unis si Exxon Mobil Corp. gagne devant les tribunaux pour se saisir de milliards de dollars (euros) d'avoirs vénézuéliens.
"Si cela nous fait du tort, nous vous ferons du tort", a lancé M. Chavez. "Savez-vous comment? Nous n'allons pas envoyer de pétrole aux Etats-Unis. Prenez note, M. Bush, M. Danger".
"Les hors-la-loi d'Exxon Mobil ne nous voleront jamais plus", a-t-il dit, accusant le groupe d'agir de concert avec "le gouvernement impérialiste des Etats-Unis". AP
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Re: Vénézuela
ExxonMobil/PDVSA: Chavez menace de priver les USA du pétrole vénézuélien
Le président vénézuélien Hugo Chavez a menacé ce week-end de "ne plus envoyer une goutte de pétrole vers l'empire des Etats-Unis" en réaction à un possible gel mondial des actifs de la compagnie PDVSA sur la base d'un recours du groupe américain d'ExxonMobil.
Jeudi, ExxonMobil avait annoncé avoir obtenu ce "gel mondial" de la Haute cour à Londres, dans le cadre d'une demande de compensation pour son retrait du Venezuela il y a un an (et non il y a quelques années).
"Je parle à l'empire nord-américain parce que c'est lui le maître. Qu'il continue et il verra que nous n'enverrons plus une goutte de pétrole à l'empire des Etats-Unis", a déclaré M. Chavez, dans son émission radiotélévisée dominicale Allo Président.
Il a affirmé qu'il ne s'agissait pour le moment que d'une "menace" d'ExxonMobil, reprenant la position avancée par les responsables vénézuéliens qui avaient tous minimisé vendredi la portée de la décision judiciaire britannique.
Mais "si vous (les Etats-Unis) parvenez vraiment à faire geler (les actifs), si vous nous causez des ennuis, nous n'enverrons plus de pétrole vers les Etats-Unis", a souligné le chef d'Etat vénézuélien.
"Si la guerre économique continue contre le Venezuela, le prix du pétrole montera jusqu'à 200 dollars le baril et le Venezuela s'impliquera dans cette guerre économique. Beaucoup de pays sont disposés à nous aider. Ils (les USA) ne nous font pas peur", a ajouté M. Chavez.
L'an passé, le gouvernement vénézuélien avait décrété la "nationalisation" du secteur pétrolier en faisant prendre à la compagnie nationale PDVSA le contrôle des gisements et raffineries des groupes étrangers dans la très prometteuse Ceinture de l'Orénoque. ExxonMobil et ConocoPhilips avaient refusé de participer au nouveau système d'entreprises mixtes mis en place par PDVSA et avaient demandé l'arbitrage de plusieurs juridictions internationales pour obtenir des dédommagements, en particulier le Centre international des règlements de conflits relatifs à des investissements de la Banque mondiale.
Le Venezuela exporte la moitié de sa production pétrolière de 3,2 millions de barils par jour vers les Etats-Unis pour lesquels ce brut représente seulement 15% de leurs importations (le reste venant d'Arabie saoudite, Mexique et Canada).
Caracas est plus dépendant de Washington que l'inverse car le brut extra-lourd vénézuélien, distribué par les stations service Citgo, propriété de PDVSA, est difficile à exporter vers d'autres destinations où il faut des raffineries spécialement adaptées.
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Re: Vénézuela
ça monte d'un cran; PDVSA a suspendu ses relations commerciales avec Exxon-Mobile;
notamment, PDVSA suspend les livraisons de brut et derivés à Exxon-Mobile.
(je n'ai pas trouvé par contre la quantité que cela represente, ni si cette quantité sera fournie à d'autres acheteurs aux Etats-Unis ou si ce sera, de fait, une première dimminution dans les fournitures de pétrole du Vénézuela aux Etats-Unis.
notamment, PDVSA suspend les livraisons de brut et derivés à Exxon-Mobile.
(je n'ai pas trouvé par contre la quantité que cela represente, ni si cette quantité sera fournie à d'autres acheteurs aux Etats-Unis ou si ce sera, de fait, une première dimminution dans les fournitures de pétrole du Vénézuela aux Etats-Unis.
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Re: Vénézuela
Connaissant Chavez comme on le connait il a déjà trouvé un client pour son pétrole, probablement même avant son annonce. On peut même être quasiment certain que ce sera vendu aux chinois, histoire de faire ch.ier un peu plus les américains.
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Re: Vénézuela
Le Venezuela menace de priver les Etats-Unis de pétrole, mais est jugé peu crédible
Le Venezuela a de nouveau menacé de priver de pétrole les Etats-Unis, en représailles au contentieux soulevé par ExxonMobil, mais cette mesure, dont pâtirait davantage le pays latino-américain, n'a guère de chance d'être appliquée, selon les experts.
Le président vénézuélien Hugo Chavez a récemment averti qu'il pourrait "ne plus envoyer une goutte de pétrole vers l'empire des Etats-Unis", en réaction au possible gel mondial des actifs de la compagnie nationale PDVSA.
Or, au delà des joutes verbales, les Etats-Unis constituent le premier client du Venezuela, qui lui vend la moitié de sa production (3,2 millions de barils quotidiens selon les données officielles), alors que le pétrole vénézuélien ne représente qu'environ 10% des importations américaines.
L'économie américaine a d'ailleurs déjà affronté cette situation lors de la grande grève déclenchée contre le régime de Chavez qui paralysa le secteur pétrolier entre décembre 2002 et janvier 2003, signale Elio Ohep, responsable de la revue spécialisée, PetroleumWorld, dans un entretien à l'AFP.
"Les grands fournisseurs des Etats-Unis, Mexico et le Canada, qui ont remplacé le Venezuela durant la grève pétrolière, prendrait le relais immédiatement", affirme-t-il.
Selon cet expert pétrolier, les autorités américaines, face à une rupture des exportations vénézuéliennes, pourrait en outre aisément "augmenter en un mois ses achats au Moyen-Orient".
Dans son éditorial de vendredi, le grand quotidien américain Washington Post affirme qu'au cas où Chavez mettrait sa menace à exécution, "la première victime serait son régime".
"Si l'administration Bush était réellement aussi décidé que M. Chavez le prétend à le renverser, elle pourrait être tentée de déclarer le boycottage du pétrole vénézuélien", ajoute le journal.
Ce boycottage "provoquerait un petit dommage facilement réparable pour l'économie des Etats-unis, mais dévasterait le Venezuela", ajoute le titre, en rappelant que le pétrole extra-lourd du pays latino-américain requiert les "raffineries spéciales" américaines.
La menace brandie par le Venezuela "ne semble pas possible car les ventes aux Etats-Unis représente la moitié des revenus de PDVSA", estime l'agence financière Standard & Poor.
Le Venezuela, plus grand producteur latino-américain, tire de la production pétrolière près de 25% de son produit intérieur brut, et les impôts payés par PDVSA fournissent la moitié du budget de l'Etat.
"Une interruption du commerce est improbable", selon la banque J.P. Morgan Securities, même si l'attitude du gouvernement vénézuélien peut créer à court terme "un facteur psychologique à la hausse pour les prix" du brut.
Pour l'instant, le gouvernement vénézuélien a réagi en suspendant seulement ses relations commerciales avec le géant américain ExxonMobil, accusé d'"actions de harcèlement juridico-économique", même si Caracas a accepté fin 2007 le principe d'un arbitrage international.
ExxonMobil, premier groupe pétrolier mondial, a présenté plusieurs recours juridiques pour compenser son retrait de la région pétrolière de l'Orénoque, dont le Venezuela a "nationalisé" les gisements en mai dernier, exigeant au moins 60% du capital des sociétés chargées de les exploiter.
Les mesures préventives sollicitées par le géant américain devant des tribunaux britanniques et néerlandais visent à geler jusqu'à 12 milliards de dollars d'actifs de PDVSA.
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Re: Vénézuela
Réponse de Chavez: "chiche!" 
Via l'emissio "Dando y dando" de la télévision publique vénézuelienne (VTV) le président vénézulien Hugo Chávez a qualifié les ménaces étatsuniennes de boycott de "fanfaronades":

Via l'emissio "Dando y dando" de la télévision publique vénézuelienne (VTV) le président vénézulien Hugo Chávez a qualifié les ménaces étatsuniennes de boycott de "fanfaronades":
Enormement de gens en Amérique latine (et peut-être Chávez lui-même) souhaiteraient couper le robinet d'avec les Etats-Unis; mais politiquement le Vénézuela ne peut pas le faire unilatéralement de son côté; par contre, si ce sont les Etats-Unis eux-mêmes qui le provoquent, par une agression contre le Vénézuela, ou par un boycott, c'est tout bénéfice pour le Vénézuela.Eux (le Washigton Post) sont en train de fanfaroner, si les Etats Unis n'avaient pas besoin du pétrole, ça ferait bien longtemps qu'ils nous boycotteraient, ça vaudrait même la peine de les mettre au defi, osez donc, pour commencer des acheteurs on en a plus qu'on veut.
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Re: Vénézuela
J'ai trouvé: 600.000 barrils par mois.Rafa a écrit :PDVSA suspend les livraisons de brut et derivés à Exxon-Mobile.
(je n'ai pas trouvé par contre la quantité que cela represente,
C'est Rafael Ramírez, le ministre du Pouvoir Populaire pour l'Energie et le Pétrole, qui l'a annoncé jeudi passé; indiquant que cette quantité était desormais mise sur le marché international, en "chargement SPOT" (ça je ne sais pas ce que c'est par contre)
600.000b/mois, donc 20.000b/j; c'est rélativemment peu quand on sait que le total des exportations de pétrole du Vénézuela vers les Etats-Unis est aux alentours de 1.400.000b/j; ça fait donc 1,5%
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Re: Vénézuela
Ca veut dire que ce pétrole sera vendu bateau par bateau plutôt qu'au travers de contrats sur le long terme.Rafa a écrit :en "chargement SPOT" (ça je ne sais pas ce que c'est par contre)
En gros c'est un peu comme à la criée.
T'as un mec qui crie : "Il est beau mon tanker de 50.000 tonnes !... Qui le veut ?... Approchez Mesdames et Messieurs, regardez-moi la belle couleur de ce chargement de brut !..."
L'astuce c'est que quand tu achètes du pétrole de cette façon tu l'achètes au prix du marché (on fait une moyenne sur trois jours) et tu payes cash directement après l'arrivée au port et vérification de la qualité du chargement par un organisme de contrôle.
Dans le cas d'un contrat sur une, deux ou encore cinq années, le vendeur va en général accorder un discount à l'acheteur et des conditions de payement plus avantageuses (genre 30 jours après l'arrivée au port par exemple).
Il me semble que le discount peut aller de 4 à 12 dollars par baril en fonctions des quantités concernées et de la durée du contrat (enfin bon en général c'est plus souvent 4 que 12

J'ai cru comprendre que les Chinois étaient très friants des ventes en SPOT...
Enfin bon... Essentiellement parce que les contrats sur le long terme c'est pas vraiment leur truc : D'une manière générale ils sont pourris comme partenaires en affaires et ne pensent qu'à baiser ceux avec qui ils vont signer... Ca commence d'ailleurs à se savoir

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Re: Vénézuela
Chavez mobilise contre la Colombie
Le président vénézuélien Hugo Chavez a Le président Hugo Chavez ordonne à l'armée de déplacer dix bataillons à la frontière entre le Venezuela et la Colombie. Il a également ordonné le retrait de l'ensemble du personnel diplomatique de son ambassade à Bogota, au lendemain de l'incursion militaire colombienne contre la guérilla des Farc en Equateur.
Source : AFP
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Re: Vénézuela
Oui, l'invasion militaire colombienne contre l'Equateur aura de graves consequences.
Les forces armées equatoriennes sont aussi désormais en état d'alerte; l'Equateur a rappellé son ambassadeur en Colombie et il a laissé bien clair que toute nouvelle transgression de ses frontières serait repondue par les armes.
Le Vénézuela a envoyé des troupes renforcer la frontière, après que elle aie denoncé que l'armée colombienne avait fait deplacer des chars en direction de la frontière vénézuelienne; et après la tension provoquée par l'invasion au nord de l'Equateur, pour y tuer pendant la nuit un campement provisoire des FARC.
Le président vénézuelien a aussi dit qu'il ne participera pas au sommet d'UNASUR qui doit se tenir en Colombie, et appellé tous les autres pays latinoaméricains à faire de même.
Il a aussi annoncé qu'il soutiendrait totalement, y compris militairement, l'Equateur en cas d'aggravation du conflit avec la Colombie.
L'utilisation, par les Etats-Unis, de la Colombie comme facteur de destabilisation et possible tête de pont pour une incursion militaire est une option annoncée depuis longtemps; on n'en a jamais été aussi proche.
Les forces armées equatoriennes sont aussi désormais en état d'alerte; l'Equateur a rappellé son ambassadeur en Colombie et il a laissé bien clair que toute nouvelle transgression de ses frontières serait repondue par les armes.
Le Vénézuela a envoyé des troupes renforcer la frontière, après que elle aie denoncé que l'armée colombienne avait fait deplacer des chars en direction de la frontière vénézuelienne; et après la tension provoquée par l'invasion au nord de l'Equateur, pour y tuer pendant la nuit un campement provisoire des FARC.
Le président vénézuelien a aussi dit qu'il ne participera pas au sommet d'UNASUR qui doit se tenir en Colombie, et appellé tous les autres pays latinoaméricains à faire de même.
Il a aussi annoncé qu'il soutiendrait totalement, y compris militairement, l'Equateur en cas d'aggravation du conflit avec la Colombie.
L'utilisation, par les Etats-Unis, de la Colombie comme facteur de destabilisation et possible tête de pont pour une incursion militaire est une option annoncée depuis longtemps; on n'en a jamais été aussi proche.
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Re: Vénézuela
Houlàlà !... Ca commence à ne plus être marrant du tout cette histoire !
La Colombie qui attaque militairement l'Equateur sous prétexte de traque contre les FARC... Ca pue à plein nez la black-op sponsorisée par la CIA et destiner à destabiliser cette région trop "socialiste" au goût de Washigton.
Ca sent extrêmement mauvais...

La Colombie qui attaque militairement l'Equateur sous prétexte de traque contre les FARC... Ca pue à plein nez la black-op sponsorisée par la CIA et destiner à destabiliser cette région trop "socialiste" au goût de Washigton.
Ca sent extrêmement mauvais...
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Re: Vénézuela
Le président équatorien l'a d'ailleurs dit très clairement: "il n'y a eu aucune traque sur le vif", mais les guerrilleros ont été "bombardés et massacrés pendant qu'ils dormaient, en utilisant des technologies de pointe pour les localiser la nuit dans la jungle; sûrement avec la collaboration de puissances étrangères"MathBreizh a écrit :La Colombie qui attaque militairement l'Equateur sous prétexte de traque contre les FARC... Ca pue à plein nez la black-op sponsorisée par la CIA et destiner à destabiliser cette région trop "socialiste" au goût de Washigton.
Toute l'opération a la marque de fabrique des opérations conçues aux Etats-Unies, le même mode opératoire, les mêmes argumentaires, la même idéologie.
On pourrait croire, et le président vénézuelien a clairement établi le parallèle, voir en œuvre l'armée israëlienne, qui en totale violation des lois internationales envahit les pays voisins.
Ce dimanche dans son émission "aló presidente", le président vénézuelien a passé plusieures minutes a lire des communiques colombiens et israëliens, pour bien mettre en avant les similitudes.
on peut voir plusieures vidéos, et nouvelles régulièrement mises à jour sur:
http://radiomundial.com.ve/yvke/
dernière minute: la rupture avec le gouvernement colombien est totale; pendant longtemps le président vénézuelien s'est refusé à prendre parti dans la guerre civile colombienne; mais désormais il a pris position, qualifiant le président colombien de "maffieux et menteur", et Raul Reyes de "commandant révolutionnaire".
De plus, faisant référence à l'histoire du continent, et à la bataille d'Ayacucho (bataille qui mit fin à la présence espagnole et où participèrent des soldats américains de toutes les régions du continent), "l'Ayacucho de ce siècle-ci se fera en Colombie; nous devons libérer la Colombie non de l'Empire espagnol (...) sinon de l'Empire étasunien."
Je viens de réécouter alo presidente; le message de soutien du Vénézuela à l'Equateur est on ne peut plus clair, y compris militaire:
Hugo Chávez dans Aló Presidente a écrit : "Le président (d'Equateur) Correa m'a informé il y a quelques minutes qu'il est en train de retirer aujourd'hui son ambassadeur de Bogota (applaudissements), et qu'il déplace des troupes vers le Nord.
Je lui ai dit: Correa, compte avec le Vénézuela pour ce que ce soit (applaudissements), en n'importe quelle circonstance. (s'adressant au ministre de la défense présent sur place:) Monsieur le ministre de la défense, déplacez-moi 10 bataillons vers la frontière avec la Colombie, immédiatement (applaudissements), des bataillons de chars, et que l'aviation militaire se déploie.
(regardant directement la caméra:) Nous ne voulons pas de guerre, mais nous n'allons pas permettre à l'empire nordaméricain, qui est le maitre, ni à son toutou, le président (de Colombie) Uribe et l'oligarchie colombienne, qu'ils viennent nous diviser, qu'ils viennent nous affaiblir. (applaudissements) Nous ne le permettrons pas.
J'ordonne le retrait immédiat de tout notre personnel à l'ambassade à Bogota (applaudissements), qu'on ferme notre ambassade à Bogota. Monsieur le Chancellier (chef de la diplomatie) Nicolas Maduro, qu'on ferme l'ambassade à Bogota et que rentrent tous les fonctionnaires qui y sont.
Et, nous sommes en alerte, en alerte; je mets le Vénézuela en état d'alerte. Et nous appuieront l'Equateur en n'importe quelle circonstance (applaudissements, et cris de "alerta, alerta que camina, la espada de Bolivar por America latina", un des slogans les plus populaires du mouvement bolivarien).
Nous espérons que les autres gouvernements d'Amérique latine se prononceront au sujet de cette situation. Nous ne pouvons pas nous taire devant une situation aussi grave que celle-ci. Aussi grave que celle-ci, qui nous affecte tous. Et surtout les voisins de la Colombie: le Brésil, le Panama, le Nicaragua (le Nicaragua a une frontière maritime avec la Colombie, et un différent frontalier d'ailleurs, ave une île nicaraguayenne qui est, de fait, occupée par l'armée colombienne depuis des années), l'Equateur, le Perou, le Vénézuela.
C'est, celui de la Colombie, un Etat terroriste. C'est un Etat terroriste; soumis au grand terroriste du monde, qui est le gouvernement des Etats-Unis et tout son appareillage impérialiste."