[RC/CC] Climat / Changement climatique et effet de serre

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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phylippe
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Message par phylippe » 21 oct. 2005, 17:52

MadMax a écrit :Je mettrai les passages intéressants en gras et/ou en couleur, don't panic. Dodo.
Très interessant. ;)
«Lorsque le dernier arbre aura été abattu, le dernier fleuve pollué, le dernier poisson capturé, vous vous rendrez compte que l'argent ne se mange pas» - Proverbe Cree

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MadMax
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Message par MadMax » 25 oct. 2005, 16:16

Courrier international - 25 oct. 2005

ENVIRONNEMENT - La pollution favorise la naissance de filles

Selon une étude menée entre 2001 et 2003 par des chercheurs brésiliens sur les naissances à São Paulo, "les émissions toxiques favorisent le sexe faible", rapporte l'hebdomadaire britannique Nature. Les chercheurs ont divisé la ville, qui compte 17 millions d'habitants, en trois secteurs, en fonction du degré de pollution fourni par les stations d'observation de l'air. Ils ont ensuite comparé les registres de naissances des trois secteurs sur la période donnée. "L'équipe a ainsi trouvé que, si le nombre de filles était de 48,3 % dans le secteur le moins pollué, il passait à 49,3 % dans les quartiers les plus atteints de la ville", avance l'hebdomadaire.


Habituellement, le ratio entre filles et garçons est plus favorable à ces derniers. Pour les chercheurs présents au Congrès mondial sur la reproduction humaine, qui s'est tenu à Montréal le 17 octobre dernier, l'étude menée à São Paulo soulève des questions intéressantes mais demande un approfondissement. Pour Jorge Hallak, le responsable de l'étude, "si la pollution est un facteur, le stress lié au terrorisme et aux catastrophes naturelles joue le même rôle. Tout se passe comme si l'espèce humaine essayait de se repeupler, et cela passe bien sûr par les femmes."

Les chercheurs n'ont cependant pas pu déterminer quels composants de la pollution favorisent les filles. En revanche, ils avancent que le chromosome Y, qui détermine le sexe masculin, serait moins résistant. Si ces scientifiques ont raison, la pollution pourrait affecter la population de villes telles que Jakarta ou Pékin, où la qualité de l'air est notoirement mauvaise.

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Message par matthieu25 » 25 oct. 2005, 16:22

Explique moi le rapport avec le climat....
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

fabinoo

Message par fabinoo » 25 oct. 2005, 16:38

matthieu25 a écrit :Explique moi le rapport avec le climat....
S'il y a plus de filles, le climat sera plus chaud et humide.

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Message par MadMax » 25 oct. 2005, 16:39

Pollution --> modifications climatiques. Mais c'est vrai qu'ils ne savent pas quelles sont les pollutions concernées.

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Message par Geispe » 25 oct. 2005, 17:15

çà me paraît être une observation intéressante dans la mesure où la "nature" réagit en essayant de parer au risque, par des mesures allant dans le sens de la sauvegarde de l'espèce. Je crois bien que ce sont des observations couramment faites chez les végétaux et les animaux en cas de menace ?

fabinoo

Message par fabinoo » 25 oct. 2005, 19:06

Geispe a écrit :çà me paraît être une observation intéressante dans la mesure où la "nature" réagit en essayant de parer au risque, par des mesures allant dans le sens de la sauvegarde de l'espèce. Je crois bien que ce sont des observations couramment faites chez les végétaux et les animaux en cas de menace ?
Si la réaction à la surpopulation est une augmentation du nombre des femelles qui risque d'augmenter la population, alors c'est pas une bonne réaction dans la circonstance. Mais on a peut-être en fait une diminution de la fécondité se reportant sur les mâles.
M'en fous, j'aime les filles.

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Message par Geispe » 25 oct. 2005, 19:19

Si la réaction à la surpopulation est une augmentation du nombre des femelles qui risque d'augmenter la population, alors c'est pas une bonne réaction dans la circonstance.
çà dépend... la "nature" étant très prévoyante anticipe peut-être la disparition future des trois quarts de l'humanité... :-)

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Message par energy_isere » 30 oct. 2005, 23:05

http://www.liberation.com/page.php?Article=334706
Climat. Seize instituts ont mis en commun leurs études sur le réchauffement.

Les scénarios catastrophes qui font suffoquer l'Europe

par Romain NIGITA
QUOTIDIEN LIBERATION : samedi 29 octobre 2005

Incendies, inondations, diminution de l'enneigement, disparition de la moitié des espèces végétales... Ce sont là quelques-unes des réjouissances pour l'Europe que prévoit le rapport supervisé par l'Institut allemand de recherche sur les impacts climatiques de Potsdam (Pik). Sa conclusion principale ? Les régions montagneuses et méditerranéennes devraient être celles qui souffriront le plus à l'horizon 2080.

Quatre scénarios. Ce document, publié jeudi dans la revue Science, réunit les travaux de seize instituts de recherche européens sur les conséquences en Europe du changement climatique, de la teneur atmosphérique en CO2 et de l'utilisation des terres. Cette étude s'appuie sur quatre scénarios mis au point par le groupe d'experts de l'ONU sur le climat (GIEC), selon l'évolution des politiques économiques et énergétiques. Tous prévoient un réchauffement de 2,1 à 4,4 °C en moyenne en Europe d'ici à soixante-dix ans. Pour Stéphane Hallegatte, économiste de l'environnement au Stanford Institute for International Studies et à l'Ecole des ponts et chaussées, cette étude est «inédite par l'ampleur de l'évaluation. Réunir dans un même cadre des chercheurs d'horizons divers permet de mettre en lumière certaines interactions ­ le stress hydrique ne peut pas être déconnecté de l'agriculture : s'il existe des réserves d'eau on peut irriguer, sinon c'est impossible. De plus, les outils sont plus sophistiqués que ceux utilisés par les études précédentes».

Il y a bien quelques conclusions positives : hausse de la productivité des cultures bioénergétiques et des forêts ou augmentation des surfaces libérées par l'agriculture pour les loisirs ou la conservation des espèces. Mais ce ne sera pas suffisant pour compenser la baisse de pluviométrie dans le sud de l'Europe, l'augmentation de la fréquence des incendies de forêt, la baisse des réserves d'eau conjuguée à l'augmentation du nombre de touristes l'été sur la côte ou encore les pertes locales de biodiversité pouvant aller jusqu'à 50 % des espèces végétales dans les massifs montagneux et la région méditerranéenne. Sans oublier le renversement de tendance pour la séquestration du CO2 : les forêts supplémentaires, qui captent le gaz, seront supplantées, aux alentours de 2050, par l'augmentation des émissions dues à l'augmentation même de la température (carbone stocké dans les sols, incendies...).

Prise de conscience. Dagmar Schröter, qui a dirigé l'étude pour le Pik, tient à nuancer : «Ces scénarios nous aident à raisonner mais aucun ne représente notre avenir optimal.» Mais la chercheuse espère faire prendre conscience que «la réduction des émissions et l'adaptation au changement climatique sont des nécessités urgentes». Des résultats complémentaires concernant la biodiversité animale devraient être publiés d'ici à quelques mois. Ce sont ensuite des études du même type mais avec des résolutions plus fines (sur l'Allemagne ou le seul massif alpin par exemple) qui devraient se concrétiser d'ici trois ans.

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Message par n.g » 30 oct. 2005, 23:31

La banquise arctique a progressé de 50% en un mois. Sa surface arrive au record de 1979, année des premières mesures de son étendue.

fabinoo

Message par fabinoo » 31 oct. 2005, 09:02

n.g a écrit :La banquise arctique a progressé de 50% en un mois. Sa surface arrive au record de 1979, année des premières mesures de son étendue.
C'est une bonne nouvelle qu'il faut tempérer par quelques remarques :
D'abord, on n'est pas au niveau de 79, l'article parle de la possibilité d'arriver à la moyenne depuis 79 si le rythme d'extension actuel dure jusqu'à la fin du mois (l'article date du 24).
Ensuite, c'est très impressionnant en pourcentage, mais on était à une étendue absolue très basse fin septembre.
Enfin, l'océan Artique est un système fermé. En octobre, quand la nuit tombe sur la région et que la température baisse brutalement sur les zones continentales environnantes, il se met à geler très vite. Ensuite, l'extension de la banquise est beaucoup plus difficile, en dehors des limites de cet océan. Ce qui implique qu'un retard d'extension fin septembre est forcément suivi d'une période d'accélération en octobre, d'autant plus forte que le retard est grand.

Au final, si on a constaté une baisse de la surface de la banquise en été, cette baisse est beaucoup plus faible en automne et en hiver :
http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere ... pdated.jpg
La bonne nouvelle, c'est quand même que le réchauffement n'est pas pour l'instant assez important pour influencer significativement la banquise fin octobre.

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Message par MadMax » 31 oct. 2005, 10:03

Blair : le protocole de Kyoto est insuffisant

2005-10-31 08:10:33

LONDRES, 30 octobre (XINHUANET) -- Le Premier ministre britannique Tony Blair estime que le protocole de Kyoto n'a pas réussi à réduire les émissions de gaz à effet de serre, dans une tribune publiée dimanche par le journal Observer.

"Nous devons reconnaître que bien que le protocole de Kyoto nous mène dans la bonne direction, cela n'est pas suffisant", conclut M. Blair.

Le protocole de Kyoto, qui impose des réductions de CO2 et autres gaz à effet de serre aux pays industrialisés, mais n'a pas été ratifié par les Etats-Unis, expire en 2012.

Mais M. Blair estime que les économies émergentes qui ont d'importants besoins en énergie et sont de gros émetteurs de CO2 doivent aussi être impliquées dans ce combat pour prévenir le réchauffement climatique avant que n'expire le protocole de Kyoto.

"Nous devons comprendre qu'aucune solution ne peut être acceptée d'une façon réaliste sans que les Etats-Unis, la Russie, le Japon, la Chine et l'Inde ne travaillent ensemble", indique-t- il.

Les ministres de l'Energie et de l'Environnement du G8 doivent se réunir à Londres lundi et mardi pour discuter du développement des sources d'énergie propre.


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Message par lionstone » 01 nov. 2005, 18:38

@ W-B & n-g

L'Etat d'Amazonas en état d'urgence ou d'alerte

Près de Manaquiri, au cœur de la forêt amazonienne, un canoë navigue sur le Parana de Manaquiri, l'un des principaux affluents de l'Amazone. La plus grande forêt du monde connaît sa plus grave sécheresse depuis quarante ans et les eaux du fleuves sont au plus bas. Quatre villes de l'Etat brésilien d'Amazonas (nord), situées au bord du fleuve Solimoes –le nom du fleuve Amazone en amont de Manaus–, presque à sec, ont décrété l'état d'urgence et 15 autres, l'état d'alerte. L'aggravation de la sécheresse provoque des incendies et la situation sanitaire des habitants est préoccupante: l'assèchement du fleuve ne permet plus de les approvisionner en nourriture et médicaments.

9 des treize glaciers espagnols ont disparu, la calotte polaire perd chaque année 37 000km2, soit l'équivalent de la Belgique...
En 2001 la Somme était sous eaux et aujourd’hui c’est la sécheresse…
Fin de saison où les températures battent des records…
Cyclones qui n’en finissent plus…
ETC…

A part ça RAS n-g
Moderacene: le site de la moderation brut

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Message par greenchris » 01 nov. 2005, 21:13

Je suis d'accord avec toi sur la situation catastrophique, mais attention à ne pas tout mélanger.

La sécheresse en Amazonie est la plus grave depuis 40 ans, OK, mais c'est justement surement naturel, tous les 40 ans il y a une grosse sécheresse, comme les crues centennales ou d'autres évènements qui peuvent paraître exeptionnels, mais qui ne le sont pas, ils reviennent régulièrement, mais la mémoire des hommes les a oubliés.
Une sécheresse inconnue depuis 100 ans ou plus m'interpelle, pas une sécheresse qui a déja eu lieu il y a 40 ans.
Le charbon et le gaz prendront sa place (temporairement).
Dans l'ordre, Sobriété, Efficacité et enfin Renouvelables (negawatt).
Attention aux utopies techniques (Global Chance)

echazare
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Message par echazare » 01 nov. 2005, 21:23

greenchris a écrit :Je suis d'accord avec toi sur la situation catastrophique, mais attention à ne pas tout mélanger.

La sécheresse en Amazonie est la plus grave depuis 40 ans, OK, mais c'est justement surement naturel, tous les 40 ans il y a une grosse sécheresse, comme les crues centennales ou d'autres évènements qui peuvent paraître exeptionnels, mais qui ne le sont pas, ils reviennent régulièrement, mais la mémoire des hommes les a oubliés.
Une sécheresse inconnue depuis 100 ans ou plus m'interpelle, pas une sécheresse qui a déja eu lieu il y a 40 ans.
le problème c'est que pour etre certain, il faudra attendre encore quelques decennies pour exclure l'action de l'homme dans cette catastrophe, et il sera trop tard...

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