On a abordé dans ce fil la question des voitures de l'époque (73-80) légères et peu puissantes comme la 2 CV ou la 4l. La question était : que donnerait ce genre de véhicules "modernisés" en conservant leurs faibles poids et puissance.
Quelques éléments de réponse donc :
Le poids pose problème surtout en ville avec plein de démarrages et reprises. Sur route, à vitesse constante, son influence est faible.
Par exemple (voir mon site) considérons une petite voiture de 1000 kg avec un SCx de 0.60 (genre C1, 106 ..) et un moteur essence de rendement 30%.
à 100 km/h stabilisé consommation de 4.75 l/100 dont 30% à cause du poids. En baissant le poids à 500 kg (un peu moins que la 2 CV des années 70

) on arrive à 4 l/100.
à 50 km/h et 1000 kg conso stabilisée : 2.2 l/100. Mais le rendement du moteur chute car utilisé à moins de 10% de sa puissance nominale. On peut donc augmenter sa conso de 1/3 soit 3 l/100.
Maintenant il faut tenir compte des accélérations. Energie cinétique à fournir à 50 km/h (14 m/s) :
E = 0.5 * m * v2 = 0.5 * 1000 * 14 * 14 = 100 kJ = 28 Wh
Si on fait 2 démarrages par km cela double, en gros, la consommation.
On arrive donc à 6 l/100.
Maintenant, si on allège à 500 kg et que l'on équipe la voiture d'un moteur 2 fois plus petit (500 cm3 20 kW 27 ch vitesse maxi 120 km/h, en gros la 2 CV

) on gagne sur tous les tableaux à faible vitesse (toujours 50 km/h): augmentation du rendement, diminution de moitié de l'énergie cinétique. On arrive typiquement à 3 litres/100 dont la moitié pour rouler à vitesse stabilisée. Et à 90 km/h stabilisé (au-delà le rendement se dégrade) 3.5 l/100.
Maintenant on peut faire varier les paramètres à l'infini.
Par exemple, un véhicule roulant essentiellement à faible vitesse (cas des urbains) peut, avec un système hybride récupérer une bonne moitié de l'énergie cinétique. Et avec un hybride rechargeable avec une autonomie suffisante (par exemple 30 km) faire la moitié des trajets en électrique pur. Ce qui permet d'arriver dans une fourchette de 1 à 2 litres/100.
Conclusion : en 1980 on était finalement plus proche que maintenant (avec nos tanks de 1 à 2 tonnes et plus) de la voiture post PO. Quelle ironie de l'histoire !