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par echazare » 27 sept. 2005, 13:08
LONDRES, 27 septembre (Reuters) - Les cours du brut sont en baisse mardi sur un marché convaincu que les approvisionnements pétroliers restent amplement suffisants, bien qu'une partie des capacités de production restent toujours fermées dans le golfe du Mexique depuis le passage de l'ouragan Rita.
Le ministre saoudien du Pétrole Ali Al-Naimi a rassuré les opérateurs sur le niveau de l'offre en annonçant que personne ne s'était pour l'instant manifesté pour acquérir les deux millions de barils de pétrole par jour mis à la disposition du marché par l'Opep en cas de pénurie.
"Donnez-nous les clients et nous pomperons davantage de pétrole", a-t-il répondu à la question d'un journaliste.
L'organisation des pays exportateurs de pétrole a décidé, lors de sa réunion de la semaine dernière à Vienne, de tenir à la disposition du marché sa capacité de production en réserve, venant pour l'essentiel de l'Arabie saoudite.
Cette offre est valable à partir du 1er octobre pour trois mois.
Vers 10h30 GMT, le contrat novembre sur le brut léger américain abandonne 0,82% à 65,28 dollars le baril. Le future même échéance sur le baril de Brent de la mer du Nord perd 0,81% à 63,41 dollars.
La veille, les prix du pétrole avaient terminé en hausse de 2,5% environ après avoir rebondi en cours de journée, le marché s'étant mis à douter de la rapidité de la reprise de la production après le passage de Rita.
Plus tôt en séance, les cours du brut étaient au contraire orientés à la baisse, et le brut léger américain avait enfoncé un moment la barre des 63 dollars, Rita n'ayant pas provoqué la catastrophe redoutée, notamment au Texas où se trouve le quart des capacités de raffinage américaines.
L'ouragan Katrina avait quant à lui fait flamber fin août le prix du baril à un record de 70,85 dollars.
Dans un discours prononcé à l'occasion d'un Congrès mondial du pétrole à Johannesburg, Naimi a cherché à rassurer les marchés mondiaux sur la capacité des producteurs mondiaux à faire face à la hausse de la demande sur les trois à quatre prochaines années.
Il a indiqué notamment que son pays comptait toujours porter progressivement sa capacité de production à 15 millions de bpj, contre 11 millions environ à l'heure actuelle.
Il a ajouté que le royaume serait en mesure prochainement d'accroître de 200 milliards de barils ses réserves pétrolières prouvées, qui se montent actuellement à 264 milliards de barils, et qu'une capacité de réserve suffisante permettrait de restaurer sur les trois à quatre prochaines années "une certaine marge de sécurité" pour les marchés mondiaux.
L'OFFRE DE L'OPEP VALABLE À PARTIR DE SAMEDI
Une source saoudienne a toutefois indiqué que l'Arabie saoudite pourrait parallèlement réduire sa production de pétrole brut en octobre, à la suite des dommages occcasionnés aux raffineries américaines par les ouragans, tout en précisant qu'une baisse éventuelle par rapport à la production de 9,6 millions de barils par jour (bpj) de septembre serait temporaire.
"Nous ne savons pas encore, mais elle (la production) pourrait être inférieure (en octobre) en raison des dégâts subis par les raffineries américaines. Si elle baisse, nous pensons que ce sera momentané", a-t-on dit à Reuters à Johannesburg.
Cette baisse pourrait intervenir même si l'ensemble des 1,5 million de bpj de production américaine dans le golfe du Mexique restent indisponibles, comme c'est encore le cas lundi pour le troisième jour d'affilée.
Lundi, le président George Bush a affirmé qu'une partie significative des capacités des raffineries du Texas et de Louisiane seraient bientôt remises en service - 4,4 millions de bpj, soit le quart de la capacité américaine de raffinage, manquent toujours à l'appel - mais demandé aux automobilistes américains d'économiser le carburant autant que possible.
La source saoudienne a estimé qu'il faudrait attendre environ une quinzaine de jours pour avoir une idée plus précise du niveau de la demande des États-Unis, qui se situe habituellement entre 1,6 et 1,8 million de bpj, et observé elle aussi qu'à ce jour, personne n'avait demandé à son pays de concrétiser la dernière offre de l'Opep.
"Nous traitons directement avec nos clients, a-t-elle dit. Il semble que leurs raffineries n'aient pas besoin de plus de pétrole, en particulier de pétrole moyen à lourd."
Après leur envolée de 51% depuis le début de l'année, en raison de la hausse constante de la demande mondiale, les cours du brut devraient baisser progressivement du fait de l'ampleur des investissements réalisés dans le secteur pétrolier à travers le monde, a estimé la même source saoudienne.
"A coup sûr, il y aura une modération des prix (...) nous avons tous ces investissements. Mais on ne sait pas quand, ni dans quelle proportion", a-t-elle précisé.
Naimi a de nouveau montré du doigt le retard accusé par le secteur du raffinage, dont les capacités n'ont pas suivi la hausse de la demande, et estimé que le goulot d'étranglement ainsi créé était la principale cause directe de la flambée des cours./DRO/JYC/GG
© 2005 Reuters
Quelle blague, avant tout cela, de mémoire, l'OPEP peinée a vendre 1mbj car trop souffré. Et maintenant il se disent capable de fournir 2mbj. Mais de quelle qualité ? si c'est celui dont personne ne veut alors... c'est du foutage de gueule non ?