Je suis abonnée à ce journal depuis 2 ans et quelques, et je l’aime bien, malgré ses défauts, propres à décourager un néo-lecteur éventuel :
un peu de sectarisme, une image un peu caricaturale de la démarche décroissante (ex : "'la saloperie que nous n’achèterons pas ce mois-ci : un chien... "!!

) à moins que ça soit de l’humour, mais on peut se demander si c’est du lard ou du cochon... ; des attaques récurrentes ad hominem (Hulot, Voynet...), un côté "mains propres", comme le philosophe Kant (et comme disait quelqu’un, Kant a les mains propres, mais le problème c’est qu’il n’a pas de mains...)
un petit côté moralisateur parfois (catho ??), en tout cas un état d'esprit qu'on ne retrouve pas de la même façon chez
Silence.... :
genre, un titre comme :
"Pétrole, la fête est finie"... connotation : vous en avez abusé, vous allez en baver maintenant !!

: idée de péché suivi de châtiment...
Il a pourtant des qualités : facile d’accès, d’un abord moins austère que
Silence, et un humour que généralement, j’aime bien, un peu provoc, à la manière
Charlie ou
Canard, et qui est très expressif.
J’y trouve toujours des articles, analyses, etc.. intéressantes et pertinentes, exemple : ils avaient totalement raison de critiquer le Grenelle, sur le moment ça pouvait sembler encore une fois excessif, agressif, mais il s’avère que là-dessus encore, (comme c'est dit plus haut) ils ont été clairvoyants...
Autre chose importante : leur combat contre la pub et ses effets délétères, pour cela ils sont uniques (et pour cause ! quand on peut compter sur les doigts d'une seule main les journaux totalement indépendants de la pub), donc indispensables.
Et puis aussi (surtout ?) comme je lis dans les transports en commun, quel plaisir, dans le bus, de déployer largement
La Décroissance sous le nez des autres !!!!

à l'heure où le Conducator nous propose de "travailler plusse pour gagner plusse" !!
(bon, en fait, c’est plutôt pour payer plusse, mais chut !...
)
La Terre est bleue comme une orange. Paul Eluard
Il n'y a que la fiction qui dise le vrai. Vladimir Nabokov
Un écran, ça empêche de voir ; c'est sa fonction.