Ca me rappelle un prof qui s'était donné la peine ne nous expliquer qu'un prof, ça avait un peu de peine à atteindre le stade de la maturité, vu que ses occasions de se confronter au monde réel étaient fort rares : un prof, c'est avant tout un spécialiste de l'Education Nationale ! Ecolier, lycéen, étudiant, puis prof, prof, prof ... (enfin, de maître de conf à émérite ...).GillesH38 a écrit :le but n'est pas l'argent , je ne suis pas à 100 euros près et Aerobar non plus je pense. Le but est juste d'essayer de préciser concrètement ce qu'on pense quand on dit "je crois que", en lui donnant une traduction quantitative. L'argent n'est qu'un intermédiaire pour mesurer la "valeur" de la croyance
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Tout ça pour dire que j'ai un peu de mal à trouver l'intérêt de vouloir prouver qu'on est un peu plus sûr que l'autre de sa conviction dans un domaine où, d'évidence, rien n'est sûr ?
Pour ce que j'en ai pigé, l'un prétend que l'augmentation constatée découle d'un déséquilibre croissant entre offre et demande, et attribue à la spéculation un simple rôle d'amplification des écarts à la moyenne constatée, quand l'autre réfute l'explication de la hausse par le seul déséquilibre offre/demande, car il en attribue une bonne part à des spéculateurs.
Vos modèles me semblent limités par le fait qu'ils n'intègrent que deux types d'intervenants sur ce marché, consommateur final et spéculateur à fin de gains sur les variations, alors que par les aspects géopolitiques qu'il comporte, ce marché pourrait voir intervenir des acteurs à fins stratégiques.
Imaginons une hypothèse absurde pour illustrer. Mettons que des pays arabes, producteurs de pétrole, verraient d'un mauvais oeil la tendance fâcheuse de l'oncle sam à intervenir militairement sur les territoires à forts gisements pétrolifères. Mettons que l'idée d'une intervention américaine, ou d'un petit copain, en Iran, leur déplairait.
De quel moyen pourraient-ils faire usage pour dissuader l'oncle Sam de ce tourisme lucratif ? Ben, en faisant qu'à chaque fois que la menace se précise, le cours du pétrole augmente, et ... ne redescende pas. Ce qui a pour conséquence immédiate de faire monter pharaoniquement le coût à prévoir pour une telle intervention ... Comment ? Ben, pourquoi ne pas faire acheter du pétrole par de faux acheteurs qui ne le revendraient pas ? Le problème du stockage ? ben, il suffit que ce soit du faux pétrole, ça ne prend pas de place ! En clair, je produis moins, mais officiellement autant, la différence, je la fais acheter par un vrai acheteur auquel j'ai avancé les sous, qui me les rendra moins sa commission après avoir effectué son vrai achat de faux pétrole.
Au bilan de cette plaisanterie, le prix monte, car l'offre baisse, par l'intervention de faux spéculateurs qui ne revendent à personne.
Vous avez de fait raison tous les deux.
Alors, le prix à fin décembre dans cette hypothèse ? ben, ça dépend surtout de la politique extérieure du successeur de l'occupant à la maison blanche. Si estimé pacifiste, 75 à 80 euros, en fait ça arrange tout le monde, tant que ... c'est possible. Si estimé belliqueux ? dans les 200 dollars le baril ?