Venezuela
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Un nouvel ‘axe du mal’ ?
La France et le Venezuela veulent renforcer leurs relations économiques 20/10/2005
C'EST le grand amour. Jacques Chirac apprécie Hugo Chavez et ne le cache pas. Et tant pis si, pour Washington, le chef d'Etat vénézuélien sent le souffre. Hier, le président français rencontrait pour la troisième fois de l'année le leader de la révolution bolivarienne. Dans le jargon du protocole, c'est une simple «visite de travail». Le président français Jacques Chirac et son homologue vénézuélien Hugo Chavez ont décidé mercredi soir lors d'un entretien à l'Elysée de mettre en place un "mécanisme de dialogue organisé" pour développer les coopérations économiques entre leurs deux pays.
En visite en mars dernier en France, M. Chavez avait annoncé que le groupe français Total allait doubler sa production de pétrole au Venezuela, pour passer de 200.000 à 400.000 barils par jour. "Nous voulons devenir des fournisseurs sûrs et continus de pétrole en France", avait-il alors expliqué. Caracas est le cinquième producteur mondial de pétrole.
Jacques Chirac a par ailleurs réaffirmé mercredi le soutien de la France et de l'Union européenne à la "politique d'intégration régionale" en Amérique latine. Elles y "voient un atout pour la stabilité et le progrès économique et social dans la région, et pour l'intensification des liens entre l'Union européenne et l'Amérique latine", selon M. Bonnafont.
Washington a une nouvelle raison de s'agacer contre Paris : hier, Dominique de Villepin s'est félicité de la «vision commune» qui unissait la France et le Venezuela, saluant la naissance de Petrocaribe, un instrument majeur de la diplomatie du pétrole de Hugo Chavez. Ce programme assure aux pays caraïbes dénués d'énergie la livraison du pétrole vénézuélien à cours préférentiel. En échange, ces îles offrent leur appui diplomatique. Ce n'est pas rien. Au sein de l'Organisation des Etats des Amériques (OEA, ensemble régional rassemblant tous les pays américains, Cuba excepté), ces pays confettis disposent d'un droit de vote au même titre que les Etats-Unis. Disposer de leur soutien permet de bloquer toute tentative américaine d'isoler le Venezuela, comme George Bush a déjà tenté de le faire. L'annonce, le week-end dernier, de l'adhésion du Venezuela au Mercosur a encore fait grimper la tension d'un cran. En intégrant ce club, emmené par le Brésil et l'Argentine, les deux géants du sous-continent, Hugo Chavez rompt tout projet américain de cordon de sécurité autour du Venezuela.
Ah que voilà des relations diplomatiques qui ne vont arranger les affaires de la junte au pouvoir à washington.
La France et le Venezuela veulent renforcer leurs relations économiques 20/10/2005
C'EST le grand amour. Jacques Chirac apprécie Hugo Chavez et ne le cache pas. Et tant pis si, pour Washington, le chef d'Etat vénézuélien sent le souffre. Hier, le président français rencontrait pour la troisième fois de l'année le leader de la révolution bolivarienne. Dans le jargon du protocole, c'est une simple «visite de travail». Le président français Jacques Chirac et son homologue vénézuélien Hugo Chavez ont décidé mercredi soir lors d'un entretien à l'Elysée de mettre en place un "mécanisme de dialogue organisé" pour développer les coopérations économiques entre leurs deux pays.
En visite en mars dernier en France, M. Chavez avait annoncé que le groupe français Total allait doubler sa production de pétrole au Venezuela, pour passer de 200.000 à 400.000 barils par jour. "Nous voulons devenir des fournisseurs sûrs et continus de pétrole en France", avait-il alors expliqué. Caracas est le cinquième producteur mondial de pétrole.
Jacques Chirac a par ailleurs réaffirmé mercredi le soutien de la France et de l'Union européenne à la "politique d'intégration régionale" en Amérique latine. Elles y "voient un atout pour la stabilité et le progrès économique et social dans la région, et pour l'intensification des liens entre l'Union européenne et l'Amérique latine", selon M. Bonnafont.
Washington a une nouvelle raison de s'agacer contre Paris : hier, Dominique de Villepin s'est félicité de la «vision commune» qui unissait la France et le Venezuela, saluant la naissance de Petrocaribe, un instrument majeur de la diplomatie du pétrole de Hugo Chavez. Ce programme assure aux pays caraïbes dénués d'énergie la livraison du pétrole vénézuélien à cours préférentiel. En échange, ces îles offrent leur appui diplomatique. Ce n'est pas rien. Au sein de l'Organisation des Etats des Amériques (OEA, ensemble régional rassemblant tous les pays américains, Cuba excepté), ces pays confettis disposent d'un droit de vote au même titre que les Etats-Unis. Disposer de leur soutien permet de bloquer toute tentative américaine d'isoler le Venezuela, comme George Bush a déjà tenté de le faire. L'annonce, le week-end dernier, de l'adhésion du Venezuela au Mercosur a encore fait grimper la tension d'un cran. En intégrant ce club, emmené par le Brésil et l'Argentine, les deux géants du sous-continent, Hugo Chavez rompt tout projet américain de cordon de sécurité autour du Venezuela.
Ah que voilà des relations diplomatiques qui ne vont arranger les affaires de la junte au pouvoir à washington.
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J'adoooooore !lionstone a écrit :.... En intégrant ce club, emmené par le Brésil et l'Argentine, les deux géants du sous-continent, Hugo Chavez rompt tout projet américain de cordon de sécurité autour du Venezuela.

Ca doit s'exiter à la "maison grise" (elle est pas si blanche que ça quand on y réfléchie)
Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé,
Alors seulement vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas
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Le Venezuela lance une alternative latino-américaine à CNN| 01.11.05 |
CARACAS, Venezuela (AP) -- Le Venezuela lance une alternative sud-américaine à CNN. La chaîne d'information par satellite Telesur, soutenue par le président Hugo Chavez, a commencé à émettre lundi dans 15 pays d'Amérique latine.
Un des présentateurs a proclamé que c'était "un grand jour pour Telesur" qui diffusait jusqu'à présent des programmes enregistrés et quelques émissions d'information depuis juillet.
Fervent critique de l'impérialisme américain, Hugo Chavez avait lancé dès 2003 l'idée de Telesur, dont le slogan est "Des nouvelles du sud". Caracas a d'ailleurs apporté plus de la moitié du capital de départ de la chaîne.
Les responsables de Telesur promettent cependant de ne pas défendre les intérêts du Venezuela. "Je pense qu'il est plus facile de faire du journalisme indépendant sur une chaîne comme celle-ci plutôt que dans le privé", a expliqué le Colombien Jorge Botero, directeur de l'information. Il y a trop d'intérêts dans les télés privées qui contraignent l'indépendance des journalistes. En dehors des fonds apportés par plusieurs gouvernements, nous n'avons reçu aucune pression."
La publicité est absente de l'antenne et est remplacée par des bandes-annonces et d'interludes musicaux.
CARACAS, Venezuela (AP) -- Le Venezuela lance une alternative sud-américaine à CNN. La chaîne d'information par satellite Telesur, soutenue par le président Hugo Chavez, a commencé à émettre lundi dans 15 pays d'Amérique latine.
Un des présentateurs a proclamé que c'était "un grand jour pour Telesur" qui diffusait jusqu'à présent des programmes enregistrés et quelques émissions d'information depuis juillet.
Fervent critique de l'impérialisme américain, Hugo Chavez avait lancé dès 2003 l'idée de Telesur, dont le slogan est "Des nouvelles du sud". Caracas a d'ailleurs apporté plus de la moitié du capital de départ de la chaîne.
Les responsables de Telesur promettent cependant de ne pas défendre les intérêts du Venezuela. "Je pense qu'il est plus facile de faire du journalisme indépendant sur une chaîne comme celle-ci plutôt que dans le privé", a expliqué le Colombien Jorge Botero, directeur de l'information. Il y a trop d'intérêts dans les télés privées qui contraignent l'indépendance des journalistes. En dehors des fonds apportés par plusieurs gouvernements, nous n'avons reçu aucune pression."
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Plus d'info sur Telesur.
"TeleSur: bien plus que l’anti-CNN"

Al Jazeera a reçu une petite soeur en Amérique latine.
Michel Collon est un de ses conseillers...
Al Jazeera vient de recevoir une petite soeur : TeleSur, la nouvelle télé du continent latino. Mais cet anti-CNN sera captable aussi en Europe et Afrique du Nord. De quoi révolutionner le paysage médiatique ? Nous l’avons demandé à Michel Collon, une des trente personnalités internationales appelées à faire partie de ses conseillers...
Une chaîne télé de plus, alors qu’il y en a déjà 35.000 dans le monde, est-ce important ?
Michel Collon. Vous en voulez une preuve ? Dès avant la naissance de TeleSur, le Congrès US a voté une loi autorisant Bush à brouiller ses émissions. Les champions de la « liberté d’expression » craignent de perdre leur monopole sur l’info.
Monopole US ? En Amérique latine ?
Michel Collon. Oui. Où que vous alliez dans ce continent, vous ne pouvez échapper à cette « info made in USA » D’abord, CNN diffusé partout, en anglais et en espagnol. Ensuite, les chaînes commerciales privées dont l’énorme puissance financière, grâce à la pub des multinationales, écrase le paysage médiatique avec des programmes abrutissants et une info recopiée des agences US.
Il faut savoir que ces grosses chaînes sont dirigées par des patrons hyper-riches et étroitement liés aux Etats-Unis. Exemple : Gustavo Cisneros, un des dix hommes les plus riches d’Amérique latine (Procafe, Pizza Hut, Coca Cola, fast food, télécoms...). C’est aussi un des maîtres des médias. Allié à la multinationale US AOL Time Warner (1er groupe média du monde), Cisneros contrôle 150 chaînes dans 20 pays ! Membre du Council of Foreign Relations, sans doute le plus important groupe de réflexion des décideurs US. Il y fréquente la crème des multinationales, mais aussi des bandits politiques comme Dick Cheney, Rice, Kissinger et quelques ex-directeurs de la CIA : Carlucci, Gates, Bush père, Woolsey, Deutch...
Cela donne-t-il forcément une info alignée sur les Etats-Unis ?
Michel Collon. Oui, ses journalistes n’ont aucune liberté. Comment ont-ils couvert le Venezuela ? Ce pays connaît une véritable révolution sociale avec Hugo Chavez : l’argent du pétrole (il s’agit du 4ème exportateur mondial) va non plus dans les poches des multinationales mais à des programmes sociaux : plus personne n’est analphabète, plus personne n’est privé de soins de santé, chaque enfant reçoit à manger. L’ancien régime, soutenu par l’Occident, avait laissé 80% de pauvres à côté de fortunes colossales.
Du coup, Bush et la bourgeoisie du Venezuela - pour rétablir leurs privilèges - ne pensent qu’à renverser Chavez. Mais il bénéfice d’un énorme soutien populaire, il gagne haut la main chaque élection. D’où un coup d’Etat CIA en 2002 : quelques généraux traîtres remplacent Chavez par... le patron des patrons. Mais le peuple descend dans la rue, et ce sera la dictature la plus brève de l’Histoire : deux jours !
De ce coup d’Etat, les médias privés ont été complices actifs. Manipulant les images d’une manifestation pour faire croire que Chavez avait fait tirer sur la foule alors que c’étaient les putschistes. Une chaîne privée avait enregistré, à l’avance, la proclamation des putschistes. Il y a d’autres exemples inimaginables de désinformation.
On ne parle guère du Venezuela...
Michel Collon. C’est vraiment un scandale que les médias US, mais aussi européens passent sous silence ces réalisations sociales magnifiques. Ce silence permet de recopier la propagande de guerre de Bush : "Chavez est un populiste, il soutient peut-être les narcotrafiquants colombiens, et bla-bla-bla". Les nouvelles "armes de destruction massive."
Pour les Européens, que peut représenter TeleSur ?
Michel Collon. Une chance de briser le monopole médiatique. D’abord, découvrir les évolutions passionnantes en Amérique latine qui bascule à gauche. Gouvernements progressistes élus en Argentine, en Uruguay, au Brésil. Grandes luttes en Bolivie et en Equateur. Ce continent bascule à gauche et Bush est dans ses petits souliers là-bas, car cela change le rapport de forces mondial.
Sauf quelques rares reportages, nous sommes très mal informés ! Prenez la Bolivie, riche en gaz naturel, mais ses propres habitants paient le mètre cube bien plus cher que les multinationales (européennes notamment). Eh bien récemment, je voyais sur Arte un reportage scandaleux : une minute sur Evo Morales, le leader des pauvres, juste pour affirmer - sans preuves- qu’il était incompétent. Puis, longue tartine sur un "meilleur" candidat aux prochaines présidentielles. Le patron le plus riche de La Paz !
On cache le rôle néfaste de nos multinationales là-bas. En Colombie, l’amiante de la firme belge Eternit empoisonne les fleuves et les gens. A l’intérieur même des usines, il y a des soldats et des prisons. Vous voyez ça sur CNN ? Vous explique-t-on que Bush et Blair convoitent les richesses de l’Amazonie (eau, biodiversité) et prétendent "internationaliser" ce territoire ? A terme, une guerre contre le Brésil est possible.
Vous servez à quoi comme conseiller ?
Michel Collon. L’équipe TeleSur, comme Chavez d’ailleurs, est très curieuse, très désireuse d’apprendre des analyses et des expériences réalisées dans le monde. Ils attendent des suggestions et des critiques. Je leur signale notamment des films, reportages et documentaires qu’ils pourraient diffuser. TeleSur ne veut pas se replier sur l’Amérique latine. Je crois qu’après un certain temps, si on parvient à développer des réseaux de correspondants dans le monde et des groupes de soutien à sa diffusion, TeleSur pourra jouer un rôle majeur pour développer une contre-information, une alternative médiatique mondiale.
"TeleSur: bien plus que l’anti-CNN"

Al Jazeera a reçu une petite soeur en Amérique latine.
Michel Collon est un de ses conseillers...
Al Jazeera vient de recevoir une petite soeur : TeleSur, la nouvelle télé du continent latino. Mais cet anti-CNN sera captable aussi en Europe et Afrique du Nord. De quoi révolutionner le paysage médiatique ? Nous l’avons demandé à Michel Collon, une des trente personnalités internationales appelées à faire partie de ses conseillers...
Une chaîne télé de plus, alors qu’il y en a déjà 35.000 dans le monde, est-ce important ?
Michel Collon. Vous en voulez une preuve ? Dès avant la naissance de TeleSur, le Congrès US a voté une loi autorisant Bush à brouiller ses émissions. Les champions de la « liberté d’expression » craignent de perdre leur monopole sur l’info.
Monopole US ? En Amérique latine ?
Michel Collon. Oui. Où que vous alliez dans ce continent, vous ne pouvez échapper à cette « info made in USA » D’abord, CNN diffusé partout, en anglais et en espagnol. Ensuite, les chaînes commerciales privées dont l’énorme puissance financière, grâce à la pub des multinationales, écrase le paysage médiatique avec des programmes abrutissants et une info recopiée des agences US.
Il faut savoir que ces grosses chaînes sont dirigées par des patrons hyper-riches et étroitement liés aux Etats-Unis. Exemple : Gustavo Cisneros, un des dix hommes les plus riches d’Amérique latine (Procafe, Pizza Hut, Coca Cola, fast food, télécoms...). C’est aussi un des maîtres des médias. Allié à la multinationale US AOL Time Warner (1er groupe média du monde), Cisneros contrôle 150 chaînes dans 20 pays ! Membre du Council of Foreign Relations, sans doute le plus important groupe de réflexion des décideurs US. Il y fréquente la crème des multinationales, mais aussi des bandits politiques comme Dick Cheney, Rice, Kissinger et quelques ex-directeurs de la CIA : Carlucci, Gates, Bush père, Woolsey, Deutch...
Cela donne-t-il forcément une info alignée sur les Etats-Unis ?
Michel Collon. Oui, ses journalistes n’ont aucune liberté. Comment ont-ils couvert le Venezuela ? Ce pays connaît une véritable révolution sociale avec Hugo Chavez : l’argent du pétrole (il s’agit du 4ème exportateur mondial) va non plus dans les poches des multinationales mais à des programmes sociaux : plus personne n’est analphabète, plus personne n’est privé de soins de santé, chaque enfant reçoit à manger. L’ancien régime, soutenu par l’Occident, avait laissé 80% de pauvres à côté de fortunes colossales.
Du coup, Bush et la bourgeoisie du Venezuela - pour rétablir leurs privilèges - ne pensent qu’à renverser Chavez. Mais il bénéfice d’un énorme soutien populaire, il gagne haut la main chaque élection. D’où un coup d’Etat CIA en 2002 : quelques généraux traîtres remplacent Chavez par... le patron des patrons. Mais le peuple descend dans la rue, et ce sera la dictature la plus brève de l’Histoire : deux jours !
De ce coup d’Etat, les médias privés ont été complices actifs. Manipulant les images d’une manifestation pour faire croire que Chavez avait fait tirer sur la foule alors que c’étaient les putschistes. Une chaîne privée avait enregistré, à l’avance, la proclamation des putschistes. Il y a d’autres exemples inimaginables de désinformation.
On ne parle guère du Venezuela...
Michel Collon. C’est vraiment un scandale que les médias US, mais aussi européens passent sous silence ces réalisations sociales magnifiques. Ce silence permet de recopier la propagande de guerre de Bush : "Chavez est un populiste, il soutient peut-être les narcotrafiquants colombiens, et bla-bla-bla". Les nouvelles "armes de destruction massive."
Pour les Européens, que peut représenter TeleSur ?
Michel Collon. Une chance de briser le monopole médiatique. D’abord, découvrir les évolutions passionnantes en Amérique latine qui bascule à gauche. Gouvernements progressistes élus en Argentine, en Uruguay, au Brésil. Grandes luttes en Bolivie et en Equateur. Ce continent bascule à gauche et Bush est dans ses petits souliers là-bas, car cela change le rapport de forces mondial.
Sauf quelques rares reportages, nous sommes très mal informés ! Prenez la Bolivie, riche en gaz naturel, mais ses propres habitants paient le mètre cube bien plus cher que les multinationales (européennes notamment). Eh bien récemment, je voyais sur Arte un reportage scandaleux : une minute sur Evo Morales, le leader des pauvres, juste pour affirmer - sans preuves- qu’il était incompétent. Puis, longue tartine sur un "meilleur" candidat aux prochaines présidentielles. Le patron le plus riche de La Paz !
On cache le rôle néfaste de nos multinationales là-bas. En Colombie, l’amiante de la firme belge Eternit empoisonne les fleuves et les gens. A l’intérieur même des usines, il y a des soldats et des prisons. Vous voyez ça sur CNN ? Vous explique-t-on que Bush et Blair convoitent les richesses de l’Amazonie (eau, biodiversité) et prétendent "internationaliser" ce territoire ? A terme, une guerre contre le Brésil est possible.
Vous servez à quoi comme conseiller ?
Michel Collon. L’équipe TeleSur, comme Chavez d’ailleurs, est très curieuse, très désireuse d’apprendre des analyses et des expériences réalisées dans le monde. Ils attendent des suggestions et des critiques. Je leur signale notamment des films, reportages et documentaires qu’ils pourraient diffuser. TeleSur ne veut pas se replier sur l’Amérique latine. Je crois qu’après un certain temps, si on parvient à développer des réseaux de correspondants dans le monde et des groupes de soutien à sa diffusion, TeleSur pourra jouer un rôle majeur pour développer une contre-information, une alternative médiatique mondiale.
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Rien de neuf, mais un article qui résume bien les choses, avec des chiffres.
VENEZUELA - Chávez vide les coffres des banques américaines
La décision du président de retirer des Etats-Unis une grande partie des réserves financières vénézuéliennes ravive les tensions entre Caracas et Washington.
DE CARACAS
La Banque centrale du Venezuela (BCV) a décidé de transférer les 2 tiers de ses réserves internationales, soit près de 20 milliards de dollars, placés dans des banques américaines sur un compte suisse en euros. Même si cette décision s’inscrit dans une tendance internationale de diversification des placements à l’étranger – en devises (dollars et euros) et en bons du Trésor –, la décision d’Hugo Chávez [annoncée début octobre] ne fait qu’envenimer les relations déjà tendues entre Caracas et Washington.
Cette démarche n’est pourtant pas une réelle surprise, le président Chávez ayant déjà déclaré à plusieurs reprises qu’il était “absurde” que les pays du tiers-monde remplissent les coffres des banques américaines, qui dans le même temps restent leurs principaux créanciers pour leur gigantesque dette extérieure. Interrogé sur cette opération, Domingo Maza Zavala, l’un des directeurs de la BCV, a d’abord déclaré en public qu’il n’était au courant de rien. Quelques heures plus tard, il a annoncé que la transaction avait bien eu lieu.
La quantité d’argent transférée à la Banque internationale des paiements de Bâle, en Suisse, équivaut aux deux tiers des 30,2 milliards de dollars placés à l’étranger par le Venezuela. Ces réserves monétaires sont placées en grande partie sur des comptes bancaires américains, mais aussi européens.
Ce transfert de fonds a fait beaucoup de bruit dans l’opposition politique et médiatique, qui accuse Chávez de prendre [seul] des décisions importantes pour des raisons d’inimitié politique. Le leader du parti ouvrier Causa R, Andrés Velásquez, est allé jusqu’à menacer de poursuivre le président devant la justice pour trahison. “Si l’on arrive à démontrer que cette opération n’est pas légale et qu’elle est préjudiciable au pays, nous porterons l’affaire devant le Tribunal suprême.”
Pour Andrés Velásquez, comme pour nombre de membres de l’opposition et d’économistes, le cafouillage lié à l’annonce de cette transaction est la preuve irréfutable que le gouvernement a réussi à prendre le contrôle de la BCV, une institution qui, selon la Constitution, doit rester indépendante. Au contraire, Maza Zavala, un économiste reconnu pour ses compétences et son intégrité, a nié toute éventualité de pressions politiques sur le conseil d’administration de la BCV. “Nous n’agissons pas ainsi, nous sommes les gardiens des réserves internationales et notre rôle est d’évaluer combien peut nous rapporter ce placement en euros.”
“Préserver la bonne santé de notre monnaie”
Les confrontations entre le gouvernement et la Banque centrale ne datent pas d’hier. La BCV a refusé à plusieurs reprises de débloquer une aide de 1 milliard de dollars, une somme que le président comptait investir dans des programmes sociaux et des travaux publics. Hugo Chávez a finalement réussi, fin 2004, à faire modifier la législation sur la Banque centrale afin de permettre ces transferts de fonds. Il a alors créé le Fonds de développement national (FONDEN), qui permettra de financer une politique de grands travaux sans avoir recours à des fonds privés. Deux projets ferroviaires et un projet de métro dans trois villes devraient être les premiers à en bénéficier.
Toutes ces belles idées n’empêchent pas les détracteurs de Chávez, qui tient en effet un discours anti-impérialiste enflammé et déclare pratiquement tous les jours que le gouvernement de George W. Bush est responsable de tous les maux qui frappent l’Amérique latine, de l’accuser de confondre économie et politique. De leur côté, de nombreux porte-parole de la politique extérieure des Etats-Unis ne cessent de dénoncer et de critiquer les politiques de Chávez, qualifié de “danger pour la région”. Une chose est certaine : entre Caracas et Washington, le ton continue de monter. Le Venezuela a déjà rompu son alliance militaire avec les Etats-Unis, suspendu le programme de lutte conjointe contre les narcotrafiquants, et aujourd’hui il vide les caisses des banques américaines.
Selon le vice-ministre des Finances vénézuélien, Eudomar Tovar, ce transfert de fonds a eu lieu avant tout pour des raisons économiques. “L’économie des Etats-Unis est en crise et sa monnaie, le dollar, se déprécie. Cette mesure a pour objectif de préserver la bonne santé de notre propre monnaie”, a-t-il soutenu. Par ailleurs, le gouvernement a l’intention d’investir une partie de ces fonds transférés en Suisse dans la création d’une banque internationale latino-américaine qui permettrait aux pays de financer leurs projets. Une nouvelle idée de Chávez qui n’a pas encore reçu un soutien suffisant dans la région.
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Bush en Amérique Latine pour soutenir le commerce
Le Président américain George W. Bush entame jeudi une tournée de cinq jours en Argentine, au Brésil et au Panama, consacrée au commerce, après avoir reconnu que son rêve d'une zone de libre échange s'étendant de l'Alaska à l'Antartique était au point mort.
Le président américain espère aussi faire la promotion d'autres sujets qui lui tiennent à coeur, réduction du trafic de drogue, immigration illégale ainsi que l'isolement politique du Président vénézuélien Hugo Chavez qui critique ouvertement l'administration Bush et sa politique, ont indiqué des responsables.

Bras de fer Bush-Chavez à Mar del Plata
Pour Bush, hier soir, le sommet n'a pas très bien commencé. Avant même l'ouverture de la partie diplomatique, un meeting altermondialiste battait le pavé, conspuant les Etats-Unis et leur vision du monde. A la tête des manifestants: l'ancienne star du football argentin, Diego Maradona, et l'un de ses meilleurs amis, un certain Hugo Chavez.


Le Président américain George W. Bush entame jeudi une tournée de cinq jours en Argentine, au Brésil et au Panama, consacrée au commerce, après avoir reconnu que son rêve d'une zone de libre échange s'étendant de l'Alaska à l'Antartique était au point mort.
Le président américain espère aussi faire la promotion d'autres sujets qui lui tiennent à coeur, réduction du trafic de drogue, immigration illégale ainsi que l'isolement politique du Président vénézuélien Hugo Chavez qui critique ouvertement l'administration Bush et sa politique, ont indiqué des responsables.

Bras de fer Bush-Chavez à Mar del Plata
Pour Bush, hier soir, le sommet n'a pas très bien commencé. Avant même l'ouverture de la partie diplomatique, un meeting altermondialiste battait le pavé, conspuant les Etats-Unis et leur vision du monde. A la tête des manifestants: l'ancienne star du football argentin, Diego Maradona, et l'un de ses meilleurs amis, un certain Hugo Chavez.

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Caramba, encore raté
- L'échec du IVe Sommet des Amériques divise le continent
mardi 8 novembre 2005, 9h58
BUENOS AIRES (LatinReporters.com) - La Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA; en espagnol ALCA) reste au congélateur après le IVe Sommet des Amériques, réuni les 4 et 5 novembre à Mar del Plata, en Argentine. Cet échec du président américain George W. Bush divise le continent en deux blocs.
Dominé médiatiquement par la présence du chef d'Etat américain et de son adversaire idéologique vénézuélien, Hugo Chavez, le sommet réunissait 32 présidents et 2 vice-présidents représentant tous les pays des Amériques, à la seule exception de Cuba, considérée comme une dictature et exclue à ce titre de l'Organisation des Etats américains.
Cinq pays, les 4 du Mercosur (marché commun sud-américain formé par le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay) et le Venezuela, qui devrait s'intégrer au Mercosur en décembre, se sont opposés à la relance de la ZLEA. Le PIB (produit intérieur brut) total de ce groupe de contestataires est de quelque 1.000 milliards de dollars (906 milliards en 2004).
Les 29 autres pays -dont les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, la Colombie, le Chili, ceux d'Amérique centrale, etc.- veulent aller de l'avant dans le libre-échange continental sur les bases actuelles. Le PIB global de ce bloc majoritaire s'élève à 14.500 milliards de dollars, 15 fois celui des cinq pays qui freinent la ZLEA.
Les Etats-Unis, alors présidés par Bill Clinton, avaient mis sur les rails le projet de ZLEA dès 1994, au Ier Sommet des Amériques tenu à Miami. De l'Alaska à la Terre de Feu et surpassant largement, avec 800 millions d'habitants, la population de l'Union européenne, la ZLEA serait théoriquement la plus importante zone commerciale de la planète.
Lors de sa première année de présidence, en 2001, George W. Bush avait situé la ZLEA dans une vision désignant le 21e siècle comme "le siècle des Amériques". Une vision obscurcie quelques mois plus tard par les attentats islamistes du 11 septembre, suivis de l'invasion de l'Afghanistan et de la guerre en Irak, qui a attisé l'antiaméricanisme toujours à fleur de peau en Amérique latine.
La ZLEA n'était théoriquement pas à l'agenda du IVe Sommet des Amériques. Officiellement, à Mar del Plata, les chefs d'Etat devaient se pencher sur le thème "Créer du travail pour combattre la pauvreté et renforcer la gouvernance démocratique".
Mais avant même d'atterrir en Argentine, le président Bush affirmait à la presse qu'il y défendrait le libre-échange, car, précisait-il, "contre la pauvreté, les crédits et les dons sont de pâles remèdes en comparaison du bien que le développement du commerce peut faire à tous les niveaux de la société". Remettre la ZLEA sur le tapis était donc inévitable. L'un de ses partisans, le président mexicain Vicente Fox, s'en est chargé.
Mais pour la première fois en 11 ans d'histoire de Sommets des Amériques, les 34 pays participants ont été incapables de trouver un consensus faisant progresser le libre-échange continental. Le communiqué final du sommet de Mar del Plata officialise l'échec. Il renvoie "l'exploration" des désaccords sur la ZLEA à une "réunion de responsables de négociations commerciales" qui serait convoquée à une date indéterminée et qui tiendrait compte du résultat de la prochaine réunion ministérielle de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), du 13 au 18 décembre prochains à Hong-Kong.
Toutefois, seul le Venezuela du président Chavez a déjà décrété la mort de la ZLEA. Hugo Chavez prône avec Cuba une alternative continentale socialiste dénommée ALBA (Alternative bolivarienne pour les Amériques). Ce défi aux ambitions de Washington repose sur l'abondance du pétrole vénézuélien..
Le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay n'excluent pas, eux, d'adoucir leur blocage de la ZLEA. Une éventuelle réduction significative, dans le cadre de l'OMC, des subventions octroyées par les pays développés à leurs agriculteurs pourrait faciliter l'accès au marché nord-américain des pays du Mercosur, grands producteurs agricoles. Un obstacle de taille à la relance de la ZLEA serait alors levé. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva l'a dit au président Bush.
En cas de maintien durable de la division en deux blocs enregistrée à Mar del Plata, la ZLEA pourrait être lancée, comme l'a suggéré le Mexique, par les 29 pays qui en sont partisans. Le libre-échange entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada est déjà une réalité. Le libre commerce unit aussi les Etats-Unis au Chili et, bientôt, début 2006, aux pays d'Amérique centrale. Washington négocie encore des accords semblables avec la Colombie, l'Equateur, le Pérou et la Bolivie.
Les 11 ou 12 élections présidentielles prévues en Amérique latine d'ici la fin de 2006 créent une incertitude de taille. Elles pourraient accentuer le virage latino-américain à gauche, notamment au Nicaragua, au Mexique et en Bolivie.
Proche de Fidel Castro et de Hugo Chavez, le leader indigène bolivien Evo Morales est en tête des sondages. Or, la Bolivie détient les plus importantes réserves de gaz naturel d'Amérique du Sud après celles du Venezuela. Plus que l'idéologie, le déficit énergétique d'autres pays sud-américains risquerait de les faire glisser vers l'ALBA bolivarienne renforcée par un axe gazo-pétrolier La Paz-Caracas.
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C'est drole comme les medias pro-ALCA parlent d'"échec" du 4e somme d'Amerique.Tiennel a écrit : L'échec du IVe Sommet des Amériques divise le continent
mardi 8 novembre 2005, 9h58
Mais ceux qui s'opposent à l'ALCA (qui, comme l'exemple du Mexique et du Canada le montrent à souhait, ne favoriserait que l'économie la plus forte, à savoir les USA) parlent eux de "victoire", car non seulement il n'y a pas eu d'accord mais l'opposition au projet ALCA a été inscrite dans la resolution finale (les USA étaient furieux).
L'OEA n'a jamais exclu aucun pays parcequ'il était une dictature; ildes Amériques, à la seule exception de Cuba, considérée comme une dictature et exclue à ce titre de l'Organisation des Etats américains.
fut un temps où la quasi totalité des membres de l'OEA en étaient.
La seule raison pour laquelle Cuba ne fait pas partie de l'OEA c'est
parceque les USA l'ont decidé (à une époque où l'OEA était son fidèle
servant, dans les années 1960; aujourd'hui les choses changent,
et plusieurs pays demandent que Cuba soit reintegré)
Soit dans le lot 3 des 4 plus grandes économies latinoamericaines;Cinq pays, les 4 du Mercosur (marché commun sud-américain formé par le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay) et le Venezuela, qui
Et si on enlève les USA et le Canada ça se monte à combien?Le PIB (produit intérieur brut) total de ce groupe de contestataires est de quelque 1.000 milliards de dollars (906 milliards en 2004).
Les 29 autres pays -dont les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, la Colombie, le Chili, ceux d'Amérique centrale, etc.- veulent aller de l'avant dans le libre-échange continental sur les bases actuelles. Le PIB global de ce bloc majoritaire s'élève à 14.500 milliards de dollars, 15 fois celui des cinq pays qui freinent la ZLEA.
La verité est que, hormis les Etats-Unis, le Canda (dont cetains politiques
parlent ouvertement de quitter la zone de libre echange avec les US car
ces derniers ne respectent pas ce qui fut signé) et le Mexique (dont le
prochain president risque d'être moins lèche-botes que l'actuel, qui
a elevé le leche-botisme en art), les autres pays ont un poids assez
moyen ou même carrement insignifiant.
C'est comme lors de l'invasion de l'Irak, la "coalition of the billing",
un nombre impressionant de pays, 40 ou 50, je sais plus, mais à
part les USA et la Grande-Bretagne le reste n'était là que comme
figurant, avec parfois des apports en troupes de 20 effectifs ou des
trucs comme ça, sans armes ni vehicules; et nombre d'entre eux
ont depuis lors quitté le navire.
Au 4e somme d'Amérique les USA ont fait pression le plus qu'ils ont
pu sur les petits pays, mais à part le Mexique et le Perou qui étaient
ouvertemment pro-US; le reste a donné des reponses de normand;
d'accord ils n'ont pas fait des declarations tonitruentes pour
enterrer l'ALCA; mais ils ne feront rien de vraiment concret non
plus; disons que parmi les "29 pays" en question, une grande majorité
pense qu'il est urgent d'attendre, pour voir plus clair comment se
dessine le nouveau rapport de forces (d'autant plus que 2006 devraît
amener dans le giron cubanovénézuelien au moins 3 autres pays,
peut-être cela fera masse critique pour que d'autres franchissent
le pas à leur tour)
A ce 1er sommet d'Amerique (en français on n'utilise pas le plurielLes Etats-Unis, alors présidés par Bill Clinton, avaient mis sur les rails le projet de ZLEA dès 1994, au Ier Sommet des Amériques tenu à Miami.
pour parler du continent américain, halte aux anglicismes idiots!)
il n'y a pas eu un seul pays pour emettre la moindre objection;
plus tard, au 2e ou au 3e, il y en a eu 1, le Vénézuela.
Maintenant, au 4e sommet d'Amérique il y en 5, parmi lesquels
deux des trois pays les plus importants demographiquement,
économiquement et culturellement d'Amérique latine.
Cette évolution ne presage rien de bon pour l'ALCA; lors
du 5e somme d'Amérique, combien de pays s'y opposeront,
10? 20? le sujet sera-t-il seulement abordé?
Pendant ce temps, l'integration économique, énérgétique et
politique de l'Amérique latine se porsuit à grands pas;
ALBA, Petrocaribe, Telesur, Petroandina, projet d'anneau
énérgetique, projet de fusionner les parlements de la
communauté andine de nations avec celui du mercosur
(ça ferait tous les pays d'Amérique du sud sauf les guyanes).
A noter aussi qu'en cette même anée 2005 les USA ont subiMais pour la première fois en 11 ans d'histoire de Sommets des Amériques,
d'autres cuisants échecs diplomatiques dans la région, dont
notamment à l'OEA; et là aussi il s'agissait de "premières fois"
dans l'histoire de ces institutions.
Il y a un reveil continental qui en a marre de la tutelle US;
on vit des temps interessants.
Il n'y a pas vraiment d'incertitude pour ces trois pays; c'est plutôtLes 11 ou 12 élections présidentielles prévues en Amérique latine d'ici la fin de 2006 créent une incertitude de taille. Elles pourraient accentuer le virage latino-américain à gauche, notamment au Nicaragua, au Mexique et en Bolivie.
des quasi-certitudes. Au Mexique c'est probable que ce soit
Lopez Obrador qui devienne president; il est centriste, pour le
libéralisme, mais a tout de même un peu de dignité et ne fera
pas le rôle de valet des USA de l'actuel président Fox (autrement dit,
il sera plus comme Chirac que comme Blair, peu de difference pour
la politique locale, mais grande difference internationalement).
Par contre, les plus que probables prochains presidents du
Nicaragua et de Bolivie sont très à gauche, très copains avec
Hugo Chavez et Fidel Castro, ça pourrait donner un fameux coup
d'accelerateur au projet bolivarien qui forcerait d'autres pays,
notamment les géants argentins et bresiliens, à emboiter le pas.
Et il y a toujours l'incertitude quant à savoir s'il n'y aurait pas
de surprises éléctorales dans d'autres pays.
Ben oui; l'énergie et l'eau sont les clés pour comprendre leMorales est en tête des sondages. Or, la Bolivie détient les plus importantes réserves de gaz naturel d'Amérique du Sud après celles du Venezuela. Plus que l'idéologie, le déficit énergétique d'autres pays sud-américains risquerait de les faire glisser vers l'ALBA bolivarienne renforcée par un axe gazo-pétrolier La Paz-Caracas.
jeu géostrategique actuel dans la région (l'amérique du sud a les
plus grandes resserves d'eau douce du monde)
- mehdiclean
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Tant mieux?mehdiclean a écrit :très bonne analyse rafa,
le pic de l'hégémonie américaine a bel et bien été franchi... et tant mieux !
Attendons de voir qui prendra leur place... Vous avez déjà vu le film "Le rapace" avec Lino Ventura?
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
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- mehdiclean
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Cf ce que j'ai écris sur un autre fil : abattre un tyran pour le remplacer par un autre n'est pas une solution ; ce qu'il faut c'est s'assurer de remplacer l'ordre établi par un ordre meilleur... mais c'est un gros boulot!mehdiclean a écrit :oui tant mieux, pourquoi, tu préfères que les USA soient les maîtres du monde pour toujours ??
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