Manger moins de viande ?

[kercoz]

depuis plusieurs ont vraiment pigé le truc, une grande majorité comprend donc mon geste et certains d'entre eux ont même réagi en diminuant leur conso de viande.

Une question . Apres un PO sévère , si tu réside en montagne , avec donc un modèle alimentaire a prédominance carné , tu augmentes ta conso de viande , laits, fromage ... ou tu déménages ? N'y vois nulle agression , c'est juste une interrogation .

[sylva]

globalement d'accord avec toi, Pierre !
et surtout cette belle phrase :

Si c'était vraiment bon, ça ne brillerait pas autant !

à Kercoz :
même si ta question ne m'est pas adressée directement, je répondrai que je ne suis pas "puriste"
tout dépend des conditions et de l'environnement, du contexte... du jambon cru de montagne quand on est en montagne, c'est pas mauvais ! (au goût) et ce n'est pas "mal" du point de vue éthique ; car par ailleurs, je suis pour manger local, autant que possible...
il faut juste replacer les choses dans le contexte, et se demander si notre action est généralisable ou non, et avec quelles conséquences..
mes choix alimentaires sont un mélange de motifs économiques (la bonne viande, c'est cher), de santé (on mange souvent trop de graisses animales, et il y a des éléments précieux dans les autres aliments), écologistes et éthiques (empreinte carbone pour production, transport etc ; consommation de surface cultivée (il faut 7 à 10 unités de végétaux pour produire une unité de viande), partage des ressources etc)

[Alturiak]

N'y vois nulle agression , c'est juste une interrogation .

Pas de problème.

Une question . Apres un PO sévère , si tu réside en montagne , avec donc un modèle alimentaire a prédominance carné , tu augmentes ta conso de viande , laits, fromage ... ou tu déménages ?

Je t'avoue que j'ai du mal à te répondre (ou alors peut-être que je saisis mal ta question). Je ne réside pas en montagne et je n'ai pas de modèle alimentaire à prédominance carnée... tu me demandes d'imaginer quelque chose qui est tellement éloigné de la réalité que je me demande si ma réponse aurait encore un sens.
Pour tenter de te répondre malgré tout, j'imagine que si j'étais dans cette position, résidant en montagne et étant loin d'être végé, je ne vois pas pourquoi, si le PO ou toute autre raison me pousse à augmenter ma conso de produits animaux, je ne vois pas pourquoi je me sentirais "mal", je ne vois pas pourquoi je déménagerais. Si je vis en montagne et que je mange de la viande... c'est que je ne suis plus moi, que je n'ai pas fait le cheminement de pensée qui m'a amené à devenir végé, et donc plus (+) de viande ne me poserait pas de problème.

[Yves]

Mais non, c'est pas ça la question, c'est supposons que tu sois en montagne en présence du PO, sachant qu'en montagne, ce qu'on récolte, c'est peu de végétaux, beaucoup de viande.

La question : changerait tu ton régime ?

[Spiritatus]

Mais non, c'est pas ça la question, c'est supposons que tu sois en montagne en présence du PO, sachant qu'en montagne, ce qu'on récolte, c'est peu de végétaux, beaucoup de viande.

Hum je ne suis pas sur que la viande soit vraiment la base du régime alimentaire en montagne

Enfin de ce que me racontait mon grand père paysan de montagne alpin dans un village quasi autonome jusqu'au milieu du siècle passé

Produit laitier c'est sur qu'il en consommaient d'ailleurs il était fromager.
la viande il tuait 1-2 vaches à l'automne pour une famille d'une 10aine de personne ca fait pas des masse de bidoche a ca qqes poules et la famille n'était pas chasseuse.
les végétaux des jardins, de petite parcelle de seigle dans des endroits pas possible et ils faisaient de pain au four du village 2 fois par ans.


@Pierre M. Boriliens
ca veut dire quoi avoir vraiment faim?
si c'est avoir le ventre gonflé je veux bien que personne ici n'a eu faim
Si c'est ne pas manger 1 ou 2 jour ça m'est arrivé des 10aine de fois et que ca ne m'a jamais posé de prob. Quand la sensation de faim arrive suffit d'attendre un peu max 1h plus tard et elle se barre . Bon j'avoue que j'ai jamais conjugué pas de nourriture + froid ou travaux physique et certainement que chacun ressent différemment la chose

[kercoz]

il peut m'arriver de ne rien manger un ou deux jours, faute de faire les courses, sans inconvénient. Mais quand c'est forcé et contraint par la situation du moment, ça finit par prendre le dessus, sur tout le reste... au bout de quelques jours !

C'est cette angoisse qui prime avec celle du froid.
C'est la raison pour laquelle , apres une saison de galère, les gens qui savent la facilité qu'il y a a faire pousser qqs légumes se retournent vers l'auto- production.
Les terrains inutilisés sont légions et contre une part de la récolte il y aura toujours des gens interressés pour preter un sol (ceux qui n'ont pas le temps ou sont trop agés)

[Tovi]

La viande n'est pas si nocive si elle n'est pas engraissée artificiellement, gavée d'hormones, d'antibiotiques et que sais-je encore. Mais à condition d'avoir un mode de vie adapté. En l'occurence, si tu marches toute la journée dans ta montagne l'hiver, le gros apport calorique apporté par la viande se justifie.
Si c'est pour travailler assis à un bureau et regarder la télé, c'est un peu suicidaire.

[Alturiak]

Mais non, c'est pas ça la question, c'est supposons que tu sois en montagne en présence du PO, sachant qu'en montagne, ce qu'on récolte, c'est peu de végétaux, beaucoup de viande.

La question : changerait tu ton régime ?

Dans les conditions où je ne pourrais faire autrement, je changerais de régime. (Question idiote, réponse tautologique ?)
Non, vraiment, je ne dois pas bien comprendre la question...

si tu marches toute la journée dans ta montagne l'hiver, le gros apport calorique apporté par la viande se justifie.

L'apport calorique de la viande (en gros entre 100 et 300 kcal aux 100g) n'est pas particulièrement plus élevé que celui d'autres aliments. Du reste si tu veux un bon apport calorique, il suffit de manger plus.

[Tovi]

Je suis bien daccord, mais dans le contexte d'un hiver sans réserve de nourriture il n'y a pas d'autre alternative. Sans compter que la viande est riche en minéraux et vitamines et qu'il faut une grande diversité alimentaire végétale pour trouver l'équivalent.
Dans un contexte d'auto-production, je pense qu'il est bon de posséder quelques poules. En cas de problème sur les récoltes, de pénurie ponctuelle, celà constitue une sorte de réserve calorique sur pattes.

[Geispe]

il te faut une sacrée réserve de poules si tu veux manger plus d'un repas... et il te faut encore plus de réserves de céréales pour faire manger tes poules. (si elles n'ont que les os et la peau elles ne sont pas caloriques car c'est la graisse qui fait les calories)

[Youssef]

En son temps, Henri IV (dit-on?) prônait "la poule au pot chaque dimanche" pour le bon peuple.
Fort heureusement (et très logiquement), ces paroles démagogiques n'ont pas été suivies d'effet, sinon le bon repas dominical aurait été suivi d'une semaine de jeûne!

[Geispe]

l'Alsace a toujours été une région agricole riche...
faire des volailles implique de pouvoir cultiver d'abord pas mal de céréales : en priorité pour les humains et ensuite pour les animaux... çà peut fonctionner dans une société très travailleuse et qui dispose de bonne terre... et donc de surplus car trois poules mangent autant qu'un humain.
pour ce qui est du jeûne, je pense que Youssef voulait peut-être dire justement que les poules mangeraient le blé des gens : manger une poule par semaine revient à en élever une centaine - matériellement impossible dans un contexte rustique des époques anciennes...

[kercoz]

pour ce qui est du jeûne, je pense que Youssef voulait peut-être dire justement que les poules mangeraient le blé des gens : manger une poule par semaine revient à en élever une centaine

Tu fais une fixation sur le BLE/poule. Je connais des gens qui ne donnent jamais de blé aux poules , les rares grains auxquelles elles ont droit c'est des grains concassés , déclassés de maiis et autres , mais c'est l'hiver autrement elles se démerdent et le font tres bien! . Le seul truc c'esu ubn chien pour les renards.

[Caraco]

Quand j'étais gamin, en Alsace, le repas dominical c'était souvent de la volaille (poule, puis plus tard poulet). Ça faisait des trucs genre bouchées à la reine, bouillon de poule avec divers pains grillé, orge perlé...

Quand j'étais gamin ( dans les années 70 ), je me souviens que mes grands parents ne mangeaient de la viande qu'une seule fois par jour et que tout gachis était très mal perçu. Une carcasse de poulet par exemple se devait de disparaitre intégralement. Il ne devait en rester que les os. Encore moins on n'enlevait le gras sur son bifteck. Toutes ces proteines providentielles ( surtout pour mon grand père qui avait un travail très physique ) se devaient d'être englouties jusqu'à la dernière. Ce que je veux dire par là c'est que le végétarisme/végétalisme est certainement un phénomène très occidental et très récent.

[Alturiak]

Quand j'étais gamin ( dans les années 70 ), je me souviens que mes grands parents ne mangeaient de la viande qu'une seule fois par jour et que tout gachis était très mal perçu. Une carcasse de poulet par exemple se devait de disparaitre intégralement. Il ne devait en rester que les os. Encore moins on n'enlevait le gras sur son bifteck. Toutes ces proteines providentielles ( surtout pour mon grand père qui avait un travail très physique ) se devaient d'être englouties jusqu'à la dernière. Ce que je veux dire par là c'est que le végétarisme/végétalisme est certainement un phénomène très occidental et très récent.

Mais non justement ! Avant on mangeait beaucoup moins de viande, comme tu l'as dit, et donc ce mets était "apprécié à sa juste valeur", alors qu'aujourd'hui on bouffe de la viande tous les jours, ce n'est plus du tout exceptionnel ou festif, et on oublie tous les efforts qu'il a fallut faire (toute l'énergie qu'il a fallu dépenser) pour produire cette viande. C'est ce que je combats.
(Du reste le végétarisme est plus oriental et - très - ancien qu'occidental et récent !)