Ca dépend des gisements. Si on regarde les grands gisements norvégiens, et qu'on compare ce qu'ils ont produit à ce qu'on estimait au début de meur exploitation, deux ont vu une hausse très importante du taux de récupération :SuperCarotte a écrit :Une petite question, tu parles souvent d'amélioration du taux de récupération. Penses tu qu'on peut notablement le changer, ou que les techniques employées ne servent qu'à pomper plus vite pour au final arriver à une production totale du gisement identique ?
* Ekofisk : on pensait au début ne récupérer que 16% du pétrole en place, ce sera finalement 50% !
* Troll Vest : d'abord estimé non exploitable, ce gisement était jugé inexploitable, finalement il aura produit 1.5 Gb !
Mais ce sont des cas particuliers. A Ekofisk, c'est un réservoir de craie, ce qui est extrêmement rare, c'était le premier gisement présentant ce type de réservoir à être connu (et je pense que c encore le plus grand). On ne savait donc pas bien comment il se comporterait.
Pour Troll c'est une colonne de pétrole assez mince au pied d'un vaste gisement de gaz, le developpement technologique des puits horizontaux a permis de l'exploiter avec succès, il a brièvement été le plus gros gisement du pays en termes de production quotidienne.
Mais les autres grands gisements du pays, Obeberg, Statfjord, Gullfaks, Draugen, Heidrun, Snorre, etc, n'ont pas produit significativement plus quye ce qui était estimé dans les années 70/80.
Schématiquement il y a trois étapes de récupération du pétrole :
Production primaire : on creuse des puits, le pétrole sort tout seul sous le pression. En règle générale, cette production primaire ne permet de récupérer qu'une petite fraction du pétrole en place (parfois rien du tout, parfois 25%).
Production secondaire : on force le pétrole à sortir en réinjectant le gaz associé, en injectant de l'eau, en pompant. Avec ca on récupère une partie plus ou moins grande du pétrole en place, parfois jusque 75% (Statjord, East Texas)
Production tertaire : une vaste catégorie de techiques pour gratter le fond du barril, en utilisant des solvants chimiques, en inejctant de la vapeur d'eau (très efficace, mais ça consomme énormément d'énergie, c'est ballot

Maintenant, ça fait bien longtemps que dans la plupart des gisements on utilise l'injection d'eau, la réinjection de gaz et/ou les pompes dès l'arrivée en service du gisement. On fait donc la récupération primaire et secondaire à la fois.
Quand on parle d'améliorer la récupération du pétrole par des progrès techniques, il s'agit soit de récupération teriaire, soit d'utiliser l'imagerie sismique avancée pour mieux cartographier le pétrole et forer de nouveaux puits pour aller chercher les petits recoins qui n'étaient pas exploités.
Ca peut améliorer significiativement le taux de récupération, mais, comme le montre l'exemple des gisements norvégiens, c'est pas une règle générale.
Dans la plupart des gisements de la mer du nord, la récupération primaire et secondaire marche très bien, on récupère plus de 50% du pétrole en place ainsi, et il y a peu de marge pour améliorer encore.
Par contre, il y a des gisements en californie (Kern River) ou en Indonésie (Duri) qui ont produit bien plus par la récupération tertiaire qu'ils n'avaient produit en primaire et secondaire.
Ca dépend aussi du nombre de puits, par exemple ici :

Aucune technologie avancée n'a été employée mais avec une densité de puits pareille ils ont du récupérer par mal

Sinon il est sur que bien souvent les techniques modernes d'extractions (puits sous balancés, pompes immergées, puits ramifiés, etc) "améliorent" (?) surtout le taux de déplétion, et peu ou pas le taux de récupération ultime.
Désolé pr la réponse de normand
