[Chiffres] Surveillons les prédictions de l'EIA (agence US)

[Aerobar]

la montée du baril a eu lieu à une période où la demande croissait mais que la production ne pouvait plus suivre?

La production des pays dont parlait Raminagrobis, sous réserve de confirmation par plusieurs sources, vu la difficulté de connaître avec précision la production de ces pays opaques.

[GillesH38]

Tout a fait. La production de ces pays ne pouvait que baisser.

Donc tres logiquement, celle des autres (Russie, OPEP) a monté pour compenser.

Question : pourquoi cette hausse a-t-elle tout juste compensée la baisse des précédents, sans plus ?

Alors que la demande croissait, les stocks baissait, et il parait assez idiot de ne pas avoir profité de l'aubaine pour refiler des barils à 145 $ alors que maintenant ils ne valent plus que 50 à peine.....

Donc pourquoi n'ont-ils pas plus monté leur production ? ils n'avaient surement pas de moyen de savoir chaque mois ce que le monde entier allait produire et s'ajuster pour que ce soit "juste" plat !!! (et comme dit ci-dessus, il n'avaient aucun interet particulier à le faire).

Donc résumons
* ceux qui ont baissé ou stagné ne pouvaient surement pas faire autrement.
* ceux qui ont monté ne pouvaient surement pas monter plus.

Il suffit de faire la somme, non ? .

[sceptique]

Pour rejoindre Gilles, sur le forum, j'ai vu ici ou là l'argument :
"A 50-40$ le baril ce n'est pas assez cher, je ne vends plus".
Sous-entendu : et les prix vont regrimper.

Mais cela ne marche pas comme cela ! A part quelques producteurs comme Koweit ou Arabie Saoudite dont les finances sont pléthoriques, les autres sont dans une situation financière critique. Par exemple, Russie, Venezuela, Algérie ... La seule solution pour eux est la fuite en avant : produire au maximum.
C'est pour cela que la situation à l'OPEP est surréaliste : globalement, ils sont d'accord pour réduire la production, mais, individuellement, chacun dépasse allègrement son quota pour faire rentrer un max de dollars. C'est exactement ce qui s'est passé en 1980. On a vu la suite : le pétrole, de 80$ est tombé à 20 puis à 10$. D'ailleurs depuis le début de la chute du baril il me semble (sous toute réserve) que Hugo Chavez est beaucoup moins virulent dans ses discours ...

Résumons : en période de prix bas les producteurs pompent au maximum pour faire rentrer qq dollars. J'en déduis donc audacieusement (?), que, dans la période précédente où les cours étaient haut et où on les suppliaient de produire plus ils ont là aussi pomper au max.

En clair, beaucoup de producteurs sont au taquet ... et depuis un bon moment !
Maintenant, dans la période euphorique, ils pouvaient mettre des sous de coté pour investir dans l'appareil productif. Maintenant, vu l'état du budget, cela doit se réduire comme une peau de chagrin. Gare au retour de manivelle dans qq années !

[Yves]

Je ne suis globalement pas d'accord avec cette visions des choses.

Mais cela ne marche pas comme cela ! A part quelques producteurs comme Koweit ou Arabie Saoudite dont les finances sont pléthoriques, les autres sont dans une situation financière critique. Par exemple, Russie, Venezuela, Algérie ... La seule solution pour eux est la fuite en avant : produire au maximum.

Une réduction de 1% de la production OPEP augmenterait de plus de 1% les prix.

Dailleurs :
Opep: unanimité en faveur d'une réduction de la production

Le président du cartel s'est par ailleurs réjoui du bon respect des décisions prises à l'automne: depuis septembre, l'Opep a annoncé deux réduction de sa production, retirant au total 2 millions de barils par jour du marché.

Selon lui, les 11 pays soumis aux quotas respectent à "plus de 75%" leur quota, l'Arabie saoudite ayant notamment atteint son objectif.

Je suis conscient de l'aspect communication, mais je sais aussi que le contre choc pétrolier a eu pour effet l'effondrement de l'URSS, aussi, il pouvait y avoir une pression américaine auprès en particulier de l'arabie saoudite pour ouvrir les robinets à fond. Et il semble bien que cela ne se reproduit pas (encore).

[sceptique]

Le président du cartel s'est par ailleurs réjoui du bon respect des décisions prises à l'automne: depuis septembre, l'Opep a annoncé deux réduction de sa production, retirant au total 2 millions de barils par jour du marché.
Selon lui, les 11 pays soumis aux quotas respectent à "plus de 75%" leur quota, l'Arabie saoudite ayant notamment atteint son objectif.

Je suis conscient de l'aspect communication, mais je sais aussi que le contre choc pétrolier a eu pour effet l'effondrement de l'URSS, aussi, il pouvait y avoir une pression américaine auprès en particulier de l'arabie saoudite pour ouvrir les robinets à fond. Et il semble bien que cela ne se reproduit pas (encore).

Effectivement c'est de la "com". On verra bien dans qq mois si la production baisse de la valeur annoncée. A plus long terme (qq années) elle baissera par contre à coup sur pour des raisons géologiques : déclin des puits existants et manque d'investissements dans les puits de remplacement (ou absence de ces remplaçants ).

[duglambier]

Ceux qui perdent le plus en ce moment ce sont :
- Le Venezuela
- L'Iran

Avec un budget 2009 basé sur un baril à 100$, il est clair que, à moins de s'endetter, il vont devoir repousser des investissement à plus tard, ou augmenter les impots.

En tout cas, vu les régimes de ces pays ce n'est pas moi qui pleurerai.

La Russie a d'autres ressources que le pétrole et sera, je pense, moins touchée (à condition de ne pas trop augmenter le budget de l'armée, qui reste à rénover)
L'Arabie Saoudite est à l'abris mais va devoir fermer ses robinets sur l'investissement extérieur (la construction des mosquées, des madrassas sont principalement financées par l'Arabie Saoudite, surtout en Afrique)
Le Koweit et l'EAU ne doivent pas trop souffrir non plus
L'Irak c'est plus compliqué puisque une partie du pays reste à reconstruire.

J'espère que ce pétrole moins cher ne provoquera pas un ralentissement des investissements dans les energies renouvelables (en Europe je m'entend)

[nemo]

Avec un budget 2009 basé sur un baril à 100$

T'as une source pour cette affirmation? Il me semble avoir lu que le budget Venezuelien 2008 était basé sur un baril à 55$ mais je ne retrouve plus ou.

[Aerobar]

Panique à l'OPEP

[nemo]

Mouais! Vu qu' au moment ou le budget a été fait le baril devait tourner aux environs de 80$ j'ai du mal à croire qu'ils ont pondu un budget basé sur un baril à 120! Ou alors ils avaient prévu un sacré déficit budgétaire!
Est ce que ça tient compte de l'utilisation des bénéfices de PDVSA?

[Raminagrobis]

Panique à l'OPEP

Pourquoi il y a Oman sur ce graphe, sont pas dans l'OPEP

[phyvette]

Mouais!

Tiens j'ai justement une petite syntése sur une autre source.
Il semble ce baser sur le FMI, l'OCDE, et des déclarations officielles

La chute du pétrole fragilise plusieurs pays producteurs

[...Il n'est pas étonnant que l'Iran et le Venezuela aient réclamé une forte baisse de la production, vendredi, à la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Ils ont obtenu en partie gain de cause, sans que le cartel puisse faire remonter les prix vers les 90-100 dollars, un prix plancher pour Caracas et Téhéran....]

[nemo]

De toute façon c'est une très mauvaise nouvelle pour eux c'est évident. Mais entre 95$ et 120 y a déjà une marge...

[Tovi]

Soyons positifs. Dans le contexte actuel, eux, au moins, ils ont du pétrole à vendre...

[hyperion]

la derniere mouture est sortie, c'est finalement 4mbj de destockage pour le mois de decembre!

[parisse]

Je ne sais pas quelle est la fiabilité des chiffres (en particulier pour les pays non-OCDE) ni quelle est la part de l'effet d'aubaine des prix bas, mais sauf erreur la consommation mensuelle de décembre 2008 est le maximum absolu. Avec un niveau revenu à celui de décembre 2007 dans les pays de l'OCDE (en baisse aux US, stable ou en hausse ailleurs), mais une hausse nette hors OCDE.
Cote production, l'OPEP est en baisse de 2 Mb/d par rapport à son maximum de l'été mais reste encore au-dessus de début 2007.
Les stocks diminuent donc dans l'OCDE et hors OCDE, sauf aux US, ces derniers étant plus médiatisés cela donne une fausse impression que l'abondance est revenue.