horco a écrit :Bon, comme tout le monde ici, je m'empresse de faciliter Raminagrobis pour son super boulot
J' ai juste quelques interrogations :
- est ce que tu peux nous donner l'URR que tu obtiens dans ta synthèse MONDE NON OPEP ?
- est ce que tu comptes poursuivre ton étude avec les pays de l'OPEP (sachant que tu nous a déjà donné quelques
éléments sur l'arabie saoudite )
Nous aurions alors un scénario complet qui pourrait évoluer suivant les publications !
- Est ce que tu comptes publier tes données sous format excel ?
Et encore une fois, beau travail, respect !!!!

Merci merci.
J'ai en effet un énorme tableau excel mais c'est un peu bordélique pouyr certains pays
Y'a pas bcp de commentaires
Le bon graphe de synthèse (j'avais pas compté le subsalt brésilien)
Il convient de préciser que je n'ai rien compter pour deux producteurs potentiels mais incertains : le Goenland et... l'Antarctique.
Pour l'URR :
Tableau qui montre bien que les puissances occidentales ont vraiment un besoin pressant de réduire la dépendance au pétrole...
Je n'ai pas le temps pr le moment de me lancer dans une étude comparable pour l'OPEP mais à première vue je pense que l'opep n'aura plus aucune capacité à accroître sa production totale d'ici 10 ans. De façon qualitative :
l'Ecuador EST en déclin. A moins d'un miracle en offshore, la seule vraie perspective de nouvelle production est dans environ 1Gb de pétrole de très mauvaise qualité dans le bloc "ITT", dont l'exploitation ne pourrait se faire sans un saccage d'une des parcelles les mieux préservées de toute la foret tropicale d'amérique du sud.
Au Venezuela, certains des grands gisements conventionnels sont exploités depuis 1920, c'est à dire depuis 30 avant qu'on trouve du pétrole au Koweit ou en Arabie Saoudite.
bien sur il y a les énormes ressources de bitumes de l'Orénoque, mais vu leur cout d'exploitation prohibitif on n'y verra que des incréments de production très progressif.
Il est communément admis que la production offshore du Nigéria et de l'Angola va piquer d'ici moins de 10 ans. Les gisements découverts se font plus petits, le pic de découverte se situe vers l'an 2000. Ces gismeents offshore, comme partout en Afrique de l'Ouest, ont des réservoirs très perméables, ce qui permet de pomper le pétrole très vite. Les gisements sont développés au fur et à mesure de leur découverte. On est dans un scénario "mer du nord", avec sans doute même un taux de déplétion encore supérieur. Pour beaucoup de gisements "deepwater", 80% des réserves initiales sont consommées en 5 ans.
L'Angola a probablement rejoint l'OPEP pour avoir du levier sur les compagnies pétrolière et pouvoir limiter un peu la production (c'est déjà commencé) et ainsi "lisser" quelque peu son pic : atteindre des chiffres de production moins elevés, mais repousser et/ou ralentir le déclin.
Le premier ministre algérien a reconnu très officiellement que le pays ne pouvait que maintenir sa production jusqu'en 2030 et qu'après le déclin sera rapide. Bien sur, ce n'est pas précis du tout, mais qualitativement ça parait crédible.
En Iran, les grands gisements sont très vieux. Les 5 géants du Khuzestan ne produisent plus qu'un million de /bj collectivement alors qu'ils ont chacun dépassé ce chiffre dans le passé. Il reste néanmoins deux ou trois gros gisements offshore à exploiter, et il pourrait y avoir des réserves à trouver dans le secteur iranien de la mer caspienne - rien n'est moins sur, la géologie de cette zone est peu connue.
A Qatar il y a bien sur l'énorme (énormes à quel point, personne ne sait) gisement de gaz North Dome, et ces vastes réserves de liquides associés. Néanmoins, commes ils n'authorisent plus de nouveaux projets gaziers, la production de gaz va atteindre un plateau (qui, dit-on, pourrait durer plus de 80 ans !) au début de la prochaine décennie quand tous les projets en cours seront en marche. La production de condensats plafonnera donc elle aussi, et comme les gisements de brut (modestes) du pays déclinent...
Deux pays de l'OPEP ont un très bel avenir devant eux (enfin du moins une très grosse production de pétrole, le reste est moins sur!) : la Lybie et l'Iraq. Dans chacun de ces pays, presque toute la production passé vient de 2 ou 3 gisements qui sont maintenant matures, mais il reste un gigabntesque potentiel à coté. Dans les deux cas, c'est le contexte politique passé qui explique que le potentiel n'a pas été pleinement exploité jusqu'ici.
Restent bien sur les trois grands points d'interrogation que sont l'Arabie Saoudite, le Koweit et Abu Dhabi. Dans les trois cas, les principaux gisements sont vieux, et les chiffres de réserves sont plus opaques que le pétrole lui même.
Toujours moins.