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en limite basse du 1981-2010 average +/- 2 sigma std deviation

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La Nasa envoie un laser dans l'espace pour mesurer la glace sur Terre
AFP 14 Sept 2018
L'agence spatiale américaine Nasa a prévu de lancer samedi son laser le plus avancé jamais placé en orbite, l'ICESat-2, une mission d'un milliard de dollars destinée à révéler l'ampleur de la fonte des glaces sur une Terre qui se réchauffe.
Le satellite d'une demie-tonne doit être propulsé par une fusée Delta II depuis la base Vandenberg de l'US Air Force en Californie. La fenêtre de tir, de quarante minutes, doit s'ouvrir à 5H46 locales (12H46 GMT).
Cette mission est "extraordinairement importante pour la science", a relevé Richard Slonaker, responsable du programme ICESat-2 à la Nasa, à des journalistes.
Car depuis près de dix ans l'agence ne disposait plus d'un instrument en orbite pour mesurer l'épaisseur des superficies recouvertes de glace à travers la planète.
La mission précédente, ICESat, a été lancée en 2003 et s'est achevée en 2009. Grâce à elle, les scientifiques ont appris que la banquise s'affinait et que les surfaces recouvertes de glace disparaissaient des régions côtières du Groenland et de l'Antarctique.
Depuis, des relevés ont été effectués grâce à un avion dans le cadre d'une mission baptisée Operation IceBridge qui a survolé l'Arctique et l'Antarctique. Des "mesures de hauteur et des données sur l'évolution de la glace" ont été récoltées, a expliqué la Nasa.
Mais une mise à jour est nécessaire de toute urgence.
L'utilisation croissante des sources d'énergie fossile par l'humanité entraîne une hausse constante des émissions de gaz à effet de serre, considérés comme les principaux responsables du changement climatique.
La température mondiale moyenne augmente année après année, les quatre années les plus chaudes des temps modernes ayant été enregistrées entre 2014 et 2017.
La couche de glace s'amenuise dans l'Arctique et le Groenland, accentuant le phénomène de hausse du niveau des océans qui menace des centaines de millions d'habitants des régions côtières du monde entier
Le tout nouveau ICESat-2 devrait aider les scientifiques à comprendre l'ampleur de la contribution de la fonte des glaces à la montée des océans.
- Laser de rechange -
"Nous allons être capables de regarder spécifiquement la façon dont la glace évolue sur une seule année", a relevé Tom Wagner, un chercheur du programme cryosphère (glace terrestre) de la Nasa.
Combiner ces relevés précis avec ceux rassemblés au fil des ans devrait donner un coup de fouet à la compréhension du changement climatique et améliorer les prévisions sur la hausse du niveau des mers, a-t-il ajouté.
L'ICESat-2 est équipé de deux lasers --dont l'un de rechange au cas où-- beaucoup plus perfectionnés que le modèle à bord de la mission précédente.
Malgré sa puissance, le rayon ne sera pas chaud au point de faire fondre la glace depuis le poste d'observation orbital déployé à quelque 500 kilomètres au-dessus de la Terre, a relevé la Nasa.
Il tirera 10.000 fois par seconde, contre quarante fois pour son prédécesseur, ce qui fournira des données beaucoup plus détaillées.
Des mesures seront prises tous les 70 centimètres sur la trajectoire du satellite.
"La mission va récolter suffisamment de données pour quantifier les changements annuels d'épaisseur de la couche de glace au Groenland et dans l'Antarctique, même si ce n'est que de quatre millimètres à peine", a indiqué l'agence spatiale américaine.
Outre l'épaisseur et la superficie de la couche de glace, le laser va aussi mesurer la pente sur laquelle elle est posée.
"L'une des choses que nous essayons de faire est de décrypter les changements qui s'opèrent à l'intérieur de la glace, et cela va énormément améliorer notre compréhension en la matière, en particulier dans les régions où nous ne savons pas bien encore comment ils évoluent", a expliqué M. Wagner, citant les grandes profondeurs de l'Antarctique comme l'une de ces zones mystérieuses.
La mission est censée durer trois ans mais le satellite dispose d'assez de carburant pour perdurer pendant une décennie, si ses responsables décidaient de prolonger sa durée de vie.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ude-181211Le dégel du permafrost menacerait 70% des infrastructures en Arctique
AFP le 11 déc. 2018
La fonte du permafrost sous l'effet du réchauffement climatique menace jusqu'à 70% des infrastructures en Arctique, dont des champs pétrolifères et gaziers, avertit une étude publiée mardi dans Nature Communications.
Cette étude s'est basée sur des informations détaillées concernant des infrastructures présentes dans les zones de l'hémisphère Nord couvertes par le permafrost pour évaluer combien de bâtiments, routes, voies ferrées et autres constructions pourraient être menacées d'ici 2050.
"L'ampleur de la menace a été dans un sens une surprise", avoue Jan Hjort, de l'université d'Oulu en Finlande, qui a dirigé l'étude. "Le fait en particulier qu'environ 70% des infrastructures actuelles (...) se situent dans des zones où le potentiel de fonte du permafrost proche de la surface du sol est élevé", dit-il à l'AFP.
"D'ici 2050, 3,6 millions de personnes (...) pourraient être affectées par les dégâts causés aux infrastructures par le dégel du permafrost", précise l'étude.
Près de la moitié des champs pétrolifères et de gaz naturel clés dans l'Arctique russe se trouvent dans des régions soumises à un "potentiel de danger élevé" lié au dégel du permafrost.
Le respect de l'Accord de Paris sur le climat ne permettra pas de réduire ce risque d'ici 2050, prévient l'étude, mais limiter le réchauffement climatique sous la barre des 2°C permettrait en revanche de réduire les dégâts potentiels dans la deuxième moitié du siècle.
Pergélisol en français, permafrost en anglais, ces sols gelés toute l'année recouvrent 25% des terres émergées de l'hémisphère nord, notamment en Russie, au Canada et en Alaska. Ils peuvent être composés de micro-lentilles de glace ou de grosses masses de glace pure, sur une épaisseur de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres. Ils existent dans une moindre mesure dans l'hémisphère Sud, en Antarctique et dans le sud des Andes.
En Sibérie, les effets de la fonte du permafrost se font déjà sentir. A Iakoutsk, la plus grande ville du monde construite sur du permafrost, la plupart des bâtiments soviétiques à plusieurs étages n'ont pas été construits pour résister au réchauffement climatique. Des habitations ont déjà dû être démolies, d'autres sont pleines de crevasses.
Il est clair que les habitants au delà des 60-65° de latitudes souhaiteraient bien un peu de réchauffement climatique. Cela ne veut pas dire que ce ne serait pas catastrophique pour d'autres.
La Yakoutie, en dehors des villes qui regroupent plus de la moitié de la population,c'est moins de 0.1 habitants/km², pour ce qui est de la partie arctique, c'est encore plus faible
L'économie de la Iakoutie repose principalement sur l'exploitation des richesses de son sous-sol. L'industrie représente 58 % du PNB. 98 % des diamants bruts, 24 % des diamants taillés, 15 % de l'or, 40 % de l'étain et 100 % de l'antimoine russe sont extraits du sol de la région14. Les mines situées dans le sud fournissent également plus de 10 millions de tonnes de charbon par an. Environ 1,5 milliard de mètres cubes de gaz naturel ont été extraits en 2004 et consommés dans la région. Le bois est également une ressource bien exploitée. L'activité agricole est réduite essentiellement à l'élevage traditionnel de rennes, bovins et chevaux du fait du climat. L'industrie lourde et légère dans ce pays vide et loin des centres de consommation est relativement symbolique.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-190122-0La fonte des glaces au Groenland multipliée par quatre en dix ans
AFP le 22 janv. 2019
Multipliée par quatre entre 2003 et 2013, la fonte des glaces au Groenland, qui entraîne la hausse du niveau des mers, est désormais perceptible dans des zones plus étendues de l'immense île arctique, ont averti mardi des scientifiques.
"En 2003, 111 km3 de glace par an disparaissaient, dix ans plus tard ce chiffre était presque quatre fois plus élevé, atteignant 428 km3 par an", a souligné dans un communiqué le DTU Space Lab de l'Institut technique du Danemark.
Ses chercheurs ont participé à une étude sur les changements de la masse glaciaire au Groenland, publiée dans les compte-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS). Ils ont constaté "des changements prégnants et surprenants dans le schéma de fonte de la glace", a indiqué un responsable du DTU Space Lab, Shfaqat Abbas Khan, cité dans le communiqué. Jusqu'à présent, c'était surtout la calotte glaciaire qui fondait, principalement dans les glaciers du nord-ouest et du sud-est du Groenland.
Cette fonte s'explique par la hausse des températures terrestres et, en partie, par le contact avec une eau de mer elle-même de plus en plus chaude. La nouvelle étude montre que la glace fond également dans le sud-ouest de l'île et que cette fonte est accélérée par la hausse des températures terrestres. "Au fur et à mesure de l'augmentation de la température de l'atmosphère, nous allons immédiatement voir une accentuation de la fonte", a expliqué M. Khan.
La fonte de la calotte du Groenland explique en partie la hausse du niveau des océans mais l'Antarctique pourrait en devenir le moteur principal. La fonte des glaces y est plus rapide que jamais et son rythme devrait entraîner une élévation désastreuse de ce niveau dans les prochaines années, ont prévenu les scientifiques dans une étude publiée mi-janvier.
https://www.sciencesetavenir.fr/animaux ... or=CS2-37-[Le%20krill%20antarctique%20fuit%20le%20r%C3%A9chauffement%20climatique]Le krill antarctique fuit le réchauffement climatique.
En examinant les données de captures du crustacé emblématique de l’Antarctique, une équipe anglaise vient de prouver que les populations de krills s’amenuisent et se réfugient dans les eaux plus froides proches du continent.