Ah bah çà y est on y vient, çà ne bouge pas assez vite pour les États-Unis.
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Venezuela : la France reconnaît la légitimité de l’opposant Juan Guaido « pour organiser des élections »
Plusieurs pays de l’UE avaient donné au président Maduro jusqu’à dimanche pour annoncer un nouveau scrutin présidentiel.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 01h24, mis à jour à 09h20
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La France a officiellement annoncé, lundi 4 février, que le président du Parlement vénézuélien Juan Guaido « a la légitimité pour organiser des élections » présidentielles, selon la formule utilisée par le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian
Plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, la France, l’Espagne, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni, avaient donné jusqu’à dimanche au chef de l’Etat vénézuélien Nicolas Maduro pour convoquer une nouvelle élection présidentielle, faute de quoi ils reconnaîtraient son rival comme président par interim. Sur ce dernier point, « nous allons nous consulter avec nos amis européens aujourd’hui », a indiqué M. Le Drian sur France Inter.
Nicolas Maduro avait rejeté, dimanche, l’ultimatum de plusieurs pays de l’Union européenne (UE) pour l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle, alors que celui-ci expirait en fin de journée. Dans un entretien donné à la chaîne de télévision espagnole La Sexta, le dirigeant chaviste a déclaré qu’il ne ferait pas preuve de « lâcheté face aux pressions » de ceux qui réclament son départ et qui soutiennent son opposant et rival, Juan Guaido. Il a notamment déclaré :
« Pourquoi faut-il que l’UE dise à un pays du monde qui a déjà organisé des élections qu’il doit refaire son élection présidentielle, parce que ce ne sont pas ses alliés de droite qui l’ont gagnée ? Ils tentent de nous coincer avec des ultimatums pour nous obliger à en venir à une situation extrême de confrontation ».
Le président vénézuélien a répondu aux exigences européennes en disant qu’il était favorable à un groupe de contact international comprenant l’UE et des pays latino-américains, comme l’Uruguay et le Mexique, qui va se réunir jeudi à Montevideo, « une bonne initiative », selon lui.
« Moi, je soutiens cette conférence (…). Je gage que cette initiative-là permettra de s’asseoir à la table des négociations, pour un dialogue entre Vénézuéliens, pour aplanir nos différends, pour programmer un plan, une sortie qui résoudra les problèmes du Venezuela ».
Pour comprendre : L’Union européenne divisée sur la situation au Venezuela
Le président américain, Donald Trump, a, quant à lui, déclaré qu’il n’excluait pas l’envoi de troupes américaines au Venezuela. « C’est certainement une option », a-t-il dit, dimanche, dans un entretien à la chaîne CBS. Le président américain, qui a reconnu la légitimité de M. Guaido dès que celui-ci s’est autoproclamé président par intérim il y a douze jours, a en outre expliqué avoir décliné une demande d’entretien de M. Maduro.
La Russie, la Chine et la Turquie continuent, de leur côté, de soutenir le dirigeant socialiste, qui bénéficie aussi de l’appui, primordial, des forces armées vénézuéliennes.
Moscou, important bailleur de fonds du Venezuela au cours de ces dernières années, a appelé, dimanche, à la retenue. « L’objectif de la communauté internationale doit être d’aider [le Venezuela] sans ingérence destructrice de l’étranger », a estimé Alexandre Chtchetinine, directeur du département Amérique latine au ministère russe des affaires étrangères, cité par l’agence de presse Interfax.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient manifesté, samedi, à travers le pays pour réclamer le départ de M. Maduro – dont le second mandat a débuté le 10 janvier après une réélection contestée en mai 2018 – ou pour le soutenir.