Ou comment réagit une économie avancée à la contraction énergétique subit et non anticipée.
Par Jancovici.
L’Italie va mal. Ou plus exactement son PIB peine à retrouver de la croissance. C’est un des rares pays de l’OCDE qui n’arrive pas à se remettre de la « crise de 2008 », et dans le grand concert de tous ceux qui ont un avis sur la question je vous propose le mien, simplement basé… sur la physique.
Que l’Italie ait un PIB qui est à la peine, les statistiques nous le disent clairement...
https://jancovici.com/transition-energe ... as-decole/Il est donc probable que l’Italie va rester massivement dépendante des fossiles à l’échéance de 10 ou 20 ans, et comme cet approvisionnement a toutes les chances de continuer à baisser, ca veut dire que l’Italie va devoir gérer son destin sans retour de la croissance, voir même avec de la décroissance structurelle.
C’est à cette conclusion qu’amène une lecture « physique » de l’économie. Et ce que nous observons chez nos voisins du Sud est donc, selon toute vraisemblance, la façon « normale » dont un pays industrialisé réagit au début d’une contraction énergétique non anticipée. Comme les autres pays d’Europe n’anticipent pas plus, observons bien ce qui se passe chez eux. Quelque chose de ressemblant a toutes les chances d’arriver aussi chez nous si on ne s’occupe pas sérieusement de la question de l’énergie fossile, ou plus exactement d’organiser la société avec de moins en moins d’énergie fossile, y compris si cela signifie de moins en moins de PIB.