Je ne dis pas qu'il n'y aura pas de pic!
Je dis que la date du pic de production de pétroles divers et variés peut être repoussée, et surtout qu'un changement dans les priorités d'investissement peut le rendre indolore et le transformer en pic des consommations (de pétroles) sans se traduire en pic de consommation d'énergie, ni un pic du développement des conditions de vie individuelles et collectives
Ce qui est important pour le confort individuel et la quantité de services disponibles pour une collectivité ce n'est pas tant la quantité d'énergie primaire globale disponible, elle est infiniment plus importante que ce que l'on consomme actuellement, c'est la maitrise :
1- du nombre de consommateurs, le nombre de têtes présentes à l'instant t sur la planète : la démographie
2- la performance des transformations que l'on fait subir à l'énergie primaire pour la transformer en énergie finale
3- la répartition des ressources entre les populations pour réduire les tensions géopolitiques
4- la lutte de contre les inégalités pour réduire les tensions sociales
5- la limitation des usages inconsidérés et futiles de l'énergie qui font gaspiller des ressources et des flux qui même s'ils sont importants ne sont pas infinis et dont l'usage détruit l'écosystème au sens large
La problématique soulevée par les différents pics qui se produiront tôt ou tard va au delà de questions purement techniques, géologiques ou organisationnelles elle touche à la politique et requiert une gouvernance globale fonctionnant sur des principes différents que ceux qui ont pu être expérimentés durant les derniers 10 000 ans de civilisations humaines qui se sont succédés
Quand on a dit ça, on n'a rien fait, la question n'est pas réglée
Si l'on continu avec les mêmes méthodes et mêmes principes sans traiter les 5 points précédemment énoncés, il est probable que les pics qui surviendront (population, pétrole, gaz, charbon, terres arables, eau ...) seront douloureux!
Mais bon, les humains l'auront voulu, cherché et organisé. On ne fait pas boire une mule qui n'a pas soif
Il ne suffira pas non plus de gérer correctement les points clés, il faudra trouver d'autres ressorts pour remplacer, et la volonté de puissance de quelques uns, et le consentement à l'asservissement ou la complicité/indifférence de tous les autres.
Ressorts, qui malgré les problèmes qu'ils génèrent actuellement ont permis d'améliorer grandement les conditions initiales d'existence des humains, on peut le proclamer ... seulement si on ouvre les yeux sur les dégâts collatéraux que l'on fait subit à l'écosystème
La question philosophique derrière ça : est il raisonnable de persévérer dans la recherche d'une vie meilleure si on ne veut pas (ou sait pas) gérer ce qui va finir par détruire la vie elle même?
J'ai mon idée sur la question, mais je pense qu'elle ne va pas vous plaire
