Blackdress a écrit :
Maintenant si l'avenir c'est se priver de tout, et revenir au Moyen Age, j'ai du mal à en avoir envie pour nos enfants.
Or c'est +/- ce qu'il faudrait pour bien faire si l'on en croit certains (agriculture revue et corrigée, transports idem, chauffage et production industrielle en général).
J'admets cependant que je ne peux pas leur donner totalement tort non plus.
Ce n'est pas vraiment "ce qu'il faut", mais plutôt "ce qu'on risque d'être forcé d'accepter."
Sans préparation, les aspects industriels de notre monde vont disparaitre relativement rapidement, simplement parce qu'en décroissance, on n'a plus assez de moyen pour à la fois entretenir le matériel de production existant, le faire fonctionner et développer un meilleur matériel. Il y aura des ceintures à serrer, ça parait plutôt inévitable vu les faibles débits des énergies concurrentes au pétrole (bon, ok, il y a le charbon, mais c'est pas non plus faramineux.)
L'idée est de prendre ce mouvement d'avance. On ne va pas vivre comme des hommes des cavernes parce que c'est comme ça que nos descendants seront forcés de vivre. Il faut développer maintenant plusieurs choses :
- une mentalité résistante à l'appel de la consommation - c'est pas interdit de se faire plaisir en achetant un truc, mais ça doit pas devenir compulsif, c'est ridicule ;
- des économies de fonctionnement - construire des appareils qui consomment moins, choisir des stratégies plus économiques (vivre plus près des services nécessaires, et prendre le vélo ou les TeCs.)
- des économies à la fabrication - avoir une maison qui consomme peu ou pas, c'est bien, c'est encore mieux si on peut la construire avec très peu d'énergie.
L'intérêt de ces économies réalisées à l'avance, outre l'avantage économique pour nous (ah, la facture de transport et d'électricité qui fond) c'est aussi de libérer du potentiel - construire des usines qui fonctionnent sans pétrole, c'est pas gratuit. Etudier les différentes pistes pour les centrales à fusion non plus. Etc.