nemo a écrit : ↑13 avr. 2020, 18:43
Comment ça impossible c'est quelque chose qu'ils font depuis des décennies entre pays et banque. Ils créeront des titres de créances pourris qu'ils refileront aux BC et notamment à la BCE et la Fed qui les paieront un prix faible mais suffisant pour pas couler les banques et effaceront ces dette qui passeront par pertes et profit pour les BC. On a pas besoin de savoir qui a contracter quoi, ils ont juste besoin de pas provoquer de choc en renonçant à une part des avoirs des banques.
Des pays qui se font effacé leur dette en général il y a des dizaines d'exemple depuis 45! Il faut comprendre que les états ne sont assujetti aux règle des banques que s'ils y sont contraint. Dans le cas des grandes puissances cela signifie qu'elles s'y contraignent elle même. Mais justement on est dans une situation ou les règles habituelles ne s'applique plus.
Techniquement, il s'agit d'un don, résultant d'une décision politique entre quelques acteurs. De la meme facon que si tu dois 100 euros a ton pere et que tu ne peux lui rendre que 70, il peut t'en donner 30 ( bilan +30,-30) et ensuite tu lui rembourses 100 (bilan -100,+100). Ici encore, la double ecriture comptable de somme nulle est conservée.
Toutes les banques centrales nationales ont un compte a la banque centrale europeenne, et peuvent se faire des dons les unes aux autres, de la meme facon que ton pere pouvait te faire un virement dans l'exemple précédent, ou que tu peux refaire un montage financier quand tu renegocies ton pret avec ta banque.
Cette gestion au cas par cas entre une poignee d'acteurs dont on veut éviter la faillite n'est pas generalisable a des centaines de milliers d'operateurs (les entreprises et les menages) ayant chacun des creances et des dettes croisées. Et le probleme va se poser pour les entreprises. Au dela d'un certain ratio, l'entreprise depose le bilan.
Dire que "c'est facile", c'est de la politique du "yaka". Quand les dominos tombent les uns apres les autres, tout le monde souhaite arreter la pile de dominos, les riches qui perdent leur pognon, et les pauvres qui perdent leur boulot si l'entreprise fait faillilte. Mais c'est difficile. Il faut inventer des regles compatibles aux mecanismes d'ecriture comptable. Les etats changent les regles pour une poignee d'acteurs, les grosses banques essentiellement, mais le gros du troupeau subit le jeu de dominos. Y'a qu'a voir en 2008.