Remundo a écrit : ↑18 oct. 2020, 19:14
Raoult comme Remundo n'ont pas fait d'erreur à l'époque des faits : ils ont pris les malades COVID diagnostiqués dans le système hospitalier et les morts recensés par ce même système puis ils ont calculé le taux de létalité. Et à l'époque on n'avait rien de mieux.
Tes blablas CFR / IFR, qui n'illustrent que ta pensée pédante et sophistique, reposent sur des dénominateurs largement plus mal connus et contestables.
Je trouve qu'à l'époque de la 1ère vague, finalement seuls ceux qui se sentaient assez mal était fléchés vers l'hosto et finalement il y avait un certain tri et homogénéité relative de la population diagnostiquée COVID.
Par ex en ce moment avec les millions de tests qui portent sur des gens qui ne sont même pas malades, mais qui sont asymptomatiques, voire ne portent que des fragments d'ARN du COVID, on peut faire tendre le taux de létalité vers zéro et dire que Raoult était un charlatan... Finalement avec la profusion de ces tests on a foutu le bordel "des milliers des milliers de cas" oui oui dans mon nez aussi il y a peut-être une bricole du virus et je ne suis en rien malade...
Si on faisait des tests de cette ampleur et de cette approximation aussi sur n'importe quel virus grippal, on aurait le même genre de conneries (des milliers et des milliers), d'autant plus que l'amplification de l'ARN est de 45 cycles je crois, alors que les spécialistes disent qu'au-delà de 20-25, on commence à trouver des "faux positifs", et beaucoup de gens non malades dedans aussi.
Dans le même temps les salopes en chef du gouverne-ment ne commentent jamais le nombre de lits réellement occupés pour COVID et très peu le nombre de morts qui est tombé maintenant dans le bruit de fond d'une épidémie classique de saison.
Je tiens à dire aussi que je m'exprime de moins en moins sur ce sujet car c'est devenu insupportable et stérile.
CFR, c'est une statistique qui repose sur les cas connus. C'est pas quelque chose qui s'estime, ça se calcule, à partir des statistiques hospitalières. Si on calcule le CFR depuis le premier juillet, on obtient 0.5%.
IFR, c'est une estimation. On sait qu'il y avait plus de 150'000 personnes infectées lors de la première vague.
Raoult a toujours soutenu qu'il fallait tester, et ce encore récemment. Dans sa publication, la limite pour désigner comme négatif était 35 cycles. La plupart de ces tests sont fait pour 30-35 cycles, et c'est le fabricant du test qui dit comment les utiliser et défini le nombre de cycles.
Comment faire pour détecter correctement la situation actuelle et comment anticiper l'évolution qu'elle aura? Si je comprends bien, pour toi, l'affaire est réglée et tout ce qu'on est en train de mettre en oeuvre (tests et contraintes pour contrôler la propagation) n'est pas nécessaire parce que la covid-19 n'est pas plus problématique qu'une autre maladie et qu'on sait comment la soigner.
C'est très difficile de débattre avec quelqu'un lorsqu'il n'y a pas une part d'incertitude de chaque côté. Si l'augmentation des nouveaux cas n'est pas un signal pour toi, je ne vois en effet pas comment on pourrait débattre tant qu'on n'est pas confronté aux autres signaux (mortalité et congestion hospitalière) qu'on anticipe.
Israël a adopté un confinement lorsque le nombre de décès a atteint proportionnellement à la France 200/j, et le nombre de nouveaux cas 30'000/j. Le confinement entrait en vigueur le 18 septembre, et était strict (tous les commerces fermés exceptés les supermarchés et les pharmacies, ne pas sortir à plus de 500m de chez soi, etc.). Les synagogues, dans un premier temps restées ouvertes ont été fermées une semaine après. Après un mois, ils sont en train d'alléger le confinement. Mais les rassemblements de plus de 10 personnes à l'intérieur sont toujours interdits, et c'est 20 personnes à l'extérieur. Le choix de confiner était aussi influencé par le début de vacances religieuses. Ils ont atteint un pic de cas le 26 septembre (50'000/j) et de décès le 14 octobre (312/j). Là, c'est redescendu à 14'000/j -- 264/j. (Tous mes chiffres sont proportionnels à la France). Les hôpitaux étaient sous une pression très élevée (ils ont ouvert des unités covid dans des hôpitaux temporaires, fermé les soins non urgent, repoussé des opérations), mais n'ont pas été paralysés.
Bien sûr, on peut argumenter que ce confinement n'était pas nécessaire et que c'est simplement la dynamique de l'épidémie qui reflue d'elle-même. Et il y aura toujours certains qui seront convaincus que c'est ce qui s'est passé.
Perso, j'estime que le problème fondamental dans l'augmentation des cas, de la mise sous pression des hôpitaux et de l'augmentation du nombre de décès causés par cette maladie, c'est ce genre de rhétorique. Tant qu'on admet pas qu'il faut agir personnellement, et que ce qui importe vraiment ce sont nos comportement dans la vie de tout les jours avec cette maladie qui est présente, on va continuer à prendre le risque de perdre le contrôle et se retrouver en confinement stricte.