non, pas du tout, "infini FAPP" signifie que le bénéfice est plus grand que n'importe quel coût pour l'éviter. Ca n'a pas de sens de comparer deux infinis, l'infini dans ce calcul n'existe qu'en tant que plus grand que tous les autres couts (tout comme tu dis que tu mets au point une optique "à l'infini" , ce n'est jamais vraiment l'infini). Si tu commences à comparer avantages et inconvénients, c'est que tu as deux quantités finies à comparer, pas deux infinis (ce qui n'a aucun sens).Jeudii a écrit : ↑15 déc. 2020, 19:53Dire que le RC n'est pas un coût infini FAPP parce que un arrêt brutal de toutes les émissions aurait aussi un coût infini FAPP, c'est très exactement comme dire que sauter d'une falaise est peut-être une bonne idée parce que un arrêt arbitrairement brutal aurait aussi un coût infini FAPP.GillesH38 a écrit : ↑15 déc. 2020, 07:23sauf que tu viens d'admettre que ce n'était pas le cas du RC, puisque tu étais d'accord que supprimer tous les fossiles en un an ne serait sûrement pas une mesure avec un cout négligeable par rapport au danger que tu veux éviter, donc le RC n'a PAS un coût infini "FAPP". Au contraire, il est mesurable par rapport aux autres coûts, et pas "toujours supérieur". C'est donc ton exemple de la falaise qui n'est pas approprié.
L'exemple de la falaise ne t'est pas venu au hasard, si tu avais pris un autre exemple où les couts étaient comparables (comme celui de la voiture sans frein où tu dois choisir entre le risque de tuer des passants ou tuer ta famille), ton exemple ne marche plus. Ce que je te dis c'est que l'exemple de la falaise n'est pertinent que si le danger est plus grand que tous les couts, mais le fait que tu admettes que la décision de tout arrêter en un an (ou même en une semaine) est inacceptable, montre qu'on n'est pas dans cette situation.
Pourtant c'est bien l'arrêt le plus rapide possible de toute émission de CO2 qui assurerait le réchauffement minimal , si c'était vraiment le critère à appliquer, donc la fonction à optimiser (∆T minimal). Si ce n'est pas la bonne solution, c'est que ce n'est pas le bon critère. Donc il faut que tu précises ta fonction à optimiser.
ce n'est aucunement une manipulation, c'est tout à fait sérieux, je te dis que tu ne fais pas une analyse coût bénéfice en comparant "deux infinis", ça n'a aucun sens. Au mieux tu considères qu'un des deux est infini par rapport à l'autre, ce qui déplace ton choix sur l'extrémité de ta solution. Mais si c'était le cas du RC, l'optimum serait d'arrêter tout RC le plus vite possible donc tout dégagement de CO2 instantanément.Dans les deux cas il n'y aucune crédibilité ni au scénario "auto-écrasement d'Alice en essayant de s'arrêter de courir" ni au scénario "auto-écrasement de l'économie par arrêt brutal des fossiles en un an", c'est juste une sophistique que tu essais de mettre en place pour noyer le poisson. Idem pour ta dernière entourloupe de faire comme si ma réponse à ta dernière question était une réponse à la question précédente. Franchement, tu vois vraiment un intérêt à ce genre de manipulation?![]()
C'est le problème de poser une limite genre "1,5 °C" ou "2°C", c'est que tu fixes la solution sans avoir chiffré le cout. En terme d'optimisation, ça revient à postuler un cout infini si la valeur que tu as choisi est dépassée, c'est la seule façon d'arriver à la conclusion que c'est le seuil à atteindre quel que soit le coût pour y parvenir.
Mais encore une fois il est évident que ce n'est pas ce que la réalité des discussions sur le climat indique.
(PS : à noter que c'est la meme erreur que les défenseurs de l'HCQ ont fait, en disant : on s'en fout des risques, comme il y a des morts, il faut la donner à tout le monde pour les éviter - ça suppose un rapport bénéfice -risque postulé comme infini).