tita a écrit : ↑20 déc. 2020, 13:51
GillesH38 a écrit : ↑19 déc. 2020, 22:35
bah non pourquoi tu dis ça? où ai-je écarté des données fiables ? qu'est ce que tu appelles des données fiables d'ailleurs?
Sur la production pétrolière ou la covid, tu es très bon pour avoir des chiffres, donc donnes en sur le climat, tu dois en avoir aussi non ?
Ben, les chiffres, c'est le taux de CO2 dans l'atmosphère et la température moyenne.
et où aurais tu vu que je contestais ces chiffres là, au moins jusqu'à présent ?
je que je conteste ce sont
a) les extrapolations qui conduisent à des scénarios de croissance continue de production de CO2 nonobstant toute limite sur les réserves finies
b) les estimations du coût du RC qui sont fantaisistes et très dépendantes d'un auteur à l'autre , donc pour lesquels il n'y a aucune estimation fiable
c) les estimations du coût de remplacement des fossiles qui sont encore plus fantaisistes
Et je m'étonne de ce qu'on "avale" sans discuter un "objectif" fixé avec quasiment zéro information fiable.
Si tu n'es pas d'accord, donne moi des justifications et des estimations fiables pour a), b) et c), et je suis tout prêt à les examiner.
Ce qui est fiable, c'est que le volume des glaciers dans les Alpes diminue. Cette baisse s'accélère, et provoque des phénomènes transitoires (formation de lacs glaciaires qui s'écoulent d'un coup au printemps). Mais au final, d'ici la fin du siècle, il restera 20-30% du volume.
donc deux infos que tu ignores peut être :
a) la fonte des glaciers a débuté au XIXe siecle, avec la fin du PAG, bien avant que le CO2 n'ait un effet
b) l'époque où les glaciers se portaient très bien (le PAG) était catastrophique pour les villages en limite car ils étaient parfois engloutis par des crues glaciaires contre lesquelles on ne pouvait rien faire .
le "coût" de la fonte des glaciers est donc tout à fait relatif ....
https://www.glaciers-climat.com/clg/pet ... glaciaire/
LA MORT BLANCHE DANS LE MONDE
Le froid s’abat sur la France
Les populations souffrent du froid, en 1693 et 1694, près de 1,7 millions de Français meurent, autant que durant la Première guerre mondiale.
Les 25 ans qui vont de 1690 à la mort de Louis XIV constituent la face sombre du règne du Roi Soleil. Les guerres s’enchaînent mais les pertes militaires ne sont rien à côté de la famine qui règne dans le pays.
Hivers glaciaux et étés pluvieux plongent la France dans le désarroi. Paysans et pauvres se lancent sur les routes, mendiant et espérant trouver en ville de la nourriture. Pour ne pas mourir de faim, on cueille des glands et des fougères pour en faire une sorte de pain. Mais ces expédients achèvent de tuer une population déjà affaiblie. Les animaux meurent aussi car on ne peut plus les nourrir. Les charognes de chiens, de chevaux et autres animaux sont consommées malgré leur état avancé de putréfaction. Suicides et anthropophagie ne sont pas rares.
Durant l’été 1694, la chaleur accélère la décomposition des milliers de cadavres qui jonchent les routes. Des épidémies, dont la typhoïde, se propagent.
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LES DÉBOIRES DU GLACIER DES BOIS (ancien nom de la Mer de Glace)
Dans la vallée de Chamonix, les grandes crues du glacier des Bois du début du XVIIe siècle sont bien documentées par les archives locales et l’évolution historique et la disparition des hameaux du Châtelard et de Bonanay sont pleines d’enseignements.
DESTRUCTION DES HAMEAUX DU CHÂTELARD ET DE BONANAY
Jusqu’en 1570, on achète encore des propriétés au Châtelard : la proximité du glacier inquiète encore peu. La situation se détériore rapidement vers 1590-1600 ; beaucoup de dégâts sont signalés pour les terres cultivées. S’appuyant sur un rapport de Nicolas de Crans , commissaire de la Chambre des Comptes de Savoie, l’historien Emmanuel Le Roy Ladurie démontre le début d’une importante crue glaciaire en 1600, qui culmine en 1610. Laissons parler à ce sujet Nicolas de Crans, , enquêteur à Chamonix, sur plaintes des habitants, en 1610. Evoquant les «exploits» du glacier (probablement ceux de 1600 – 1601), il écrit : »Vous avons… recogneu les ruynés que tes glassiers et rivière «Arve ont faict au terroir dud Chamonyx en plusieurs endroictz mesme le glacier appelé des Bois (mer de Glace) quapporte eîfroig et espovente-ment aux regardants, lequel a ruyné une bonne partie du terroir et village entièrement du Chastellard, et emporté tout à faict ung aultre petit village appelé Bonnenuict ». Jusqu’en 1600, il y a toujours des signes de vie au Châtelard, mais la première catastrophe s’y produit probablement en 1601, avec la destruction partielle du hameau par l’avancée du glacier.
Lors d’un second voyage dans la vallée de Chamonix, Nicolas de Crans visite à nouveau le Châtelard en 1616 et en découvre les ruines : « seules six maisons délaissées par leurs propriétaires étaient encore debout, menacées par le glacier…dans lesquelles des habitants vivaient encore dans une grande pauvreté« . Il mentionne « deux lobes du glacier », ce qui signifie un débordement partiel sur la Côte du Piget.
Le hameau de Bonanay, édifié en 1458, a connu une destruction similaire. Ayant atteint une douzaine de maisons, il semblait en sécurité jusqu’à l’avancée du glacier des Bois qui déborde la Côte du Piget en 1600. Toujours selon le Roy Ladurie, personne ne semble en 1591 s’inquiéter de la présence du glacier qui domine déjà la Côte du Piget. Pourtant le village disparaît totalement en 1643 ; seul subsiste aujourd’hui dans le cadastre le toponyme « forêt de Bonanay ».
...
L’origine de cette menace ne fait aucun doute aux Chamoniards : Dieu veut les punir de leurs péchés. La présence du coadjuteur vient à point. Ce dernier s’émeut du triste sort des suppliants et accepte de visiter la paroisse. Il monte trois jours plus tard en compagnie du doyen de l’église de saint Jacques de Sallanches et de plusieurs autres ecclésiastiques.
Le lendemain de leur arrivée, ils célèbrent une messe en l’église de Chamonix dédiée à l’archange Saint Michel ; et après la prière, ils décident d’un jeûne public. S’en suivent les « processions générales« , probablement sur les chemins du bourg. Le même jour, Jean Deffoug conduit l’évêque et sa suite au village des Bois, menacé par le glacier éponyme.
La procession est suivie par environ trois cents personnes ; la solidarité montagnarde est éclatante. L’évêque est saisi d’effroi à la vue du « grand et espouvantable glacier poussé du hault de la montagne« , menaçant le village de ruine totale. Une fois la bénédiction du glacier faite, la troupe se rend dans le haut de la vallée pour bénir les glaciers d’Argentière et du Tour. Charles-Auguste de Sales n’oublie pas celui des Bossons, et même celui de Taconnaz. « Ce jourd’huy, nous aurions avec la mesme solennité bénit ung quattriesme et cinquiesme glacier au lieudict les Bossons« . Aucun glacier n’a été oublié ! Pouvoir de la foi ou non, la menace semble s’éloigner peu à peu et le glacier reculer jusqu’en 1663, selon le glaciologue Mougin (1912).

Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".