oui et non, la vie est un système dissipatif qui peut tres bien exister à l'état stationnaire, sans croissance. La croissance a été très faible pendant des millénaires. Mais en meme temps, un système dissipatif est un système qui a une tendance à la croissance, sinon il n'existe pas. Les plantes doivent pousser, les cellules doivent se multiplier, les enfants doivent grandir, avant d'atteindre un état stationnaire. Donc il y a une tendance naturelle à la croissance qui fait que le vie tend à envahir tout l'espace qu'elle peut conquérir (comme tout possesseur d'un jardin peut le constater

c'est évidemment pas la bonne question à poser, puisque la croissance est vouée à disparaitre. Je suis bien d'accord que la seule façon de ne pas verser dans le désespoir est d'abandonner l'idée qu'on doit vivre de mieux en mieux, mais j'ai des doutes que ça se fasse spontanément, d'où mes craintes d'un populisme croissant (pour le coup !)C'est tres curieux pour moi cette reduction de la complexité d'une société a un chiffre. Du coup, c'est combien la croissance que tu juges necessaire pour eviter la montee du populisme ? Comment tu calcules cette limite ? Et pourquoi tu penses qu'aujourd'hui on est en dessous de cette limite ?
ce n'est pas justement ce que les gens qui protestent disent, je t'ai donné déjà l'article du Monde sur les gilets jaunes qui montrent bien que c'est leur situation matérielle qui pose problème. Et evidemment les migrants ne meurent pas tous de faim dans leur pays. Dire que le revenu n'a pas d'importance, y a que les fonctionnaires pour dire ça....Toi tu crois que le chiffre du pib gouverne la reaction des hommes, moi je pense qu'ils sont gouvernés par leurs emotions principalement, et que ces emotions sont largement independantes du contexte materiel une fois que les besoins primaires ( nourriture ) sont satisfaits.
Mais ceci dit je pense qu'il y a une part de vrai dans ce que tu dis, les gens ont à mon avis surtout besoin de reconnaissance, mais l'argent qu'on gagne est aussi une marque symbolique de la reconnaissance que la société leur accorde.