ce qui est assez drôle, c'est que les scientifiques et les compagnies pétrolières sont arrivées pour des raisons opposées à un point commun : le déni de la déplétion.
Pourtant la déplétion est le facteur le plus efficace pour limiter le RC. Quel que soit le modèle utilisé, si on admet quand meme qu'il y a "une certaine sensibilité" au CO2 (nier complètement l'effet de serre comme certains ont tenté est parfaitement idiot, incorrect scientifiquement, et pas plus justifié que nier que la terre est ronde ou que les espèces évoluent), dans tous les cas , évidemment, l'augmentation de température sera plus ou moins proportionnelle à la quantité de CO2 émise (c'est logarithmique en fait mais ne pinaillons pas).
Et comme je le fais souvent remarquer, limiter les émissions annuelles ne sert à rien , tant qu'on émet la meme quantité à la fin. Le GIEC a fini par le dire explicitement (ça a mis un peu de temps ...) : ce qui compte, c'est l'intégrale consommée, point barre. Les détails de la courbe de production ont peu d'effet.
Du coup logiquement, le débat aurait du se focaliser sur le montant des réserves non ?
ben non...
Le GIEC s'est TRES PEU intéressé au montant des réserves . En fait ça n'arrangeait personne d'envisager un montant réduit des réserves (ce qui était pourtant l'argument de base du club de Rome !!)
* les compagnies pétrolières parce qu'évidemment annoncer la déplétion et la baisse de production, ça n'allait pas plaire aux actionnaires.
* les scientifiques parce que si les réserves sont limitées, ben le RC n'allait pas être si grave que ça, et en gros... ça leur casse la baraque quoi ! à quoi ça sert de dépenser des milliards pour l'étude du climat, envoyer des satellites, faire des super calculs, si à la fin c'est pour trouver un réchauffement rikiki qui n'allait pas gêner grand monde ... pas bon pour avoir des subventions de recherche !
du coup
* les compagnies pétrolières ne pouvant argumenter sur le montant des réserves, se sont rabattues sur une tentative de discrédit des modèles scientifiques - partiellement justifié par une réelle imprécision de modèles et des mesures, mais allant jusqu'a nier des résultats physiques incontestables, apparaissant du coup comme des lobbyistes etc ...
* les scientifiques ont demandé à des économistes de faire des scénarios "sans s'occuper des réserves", les économistes "à la jeudi" ont fait tourner des modèles de croissance non contraint par les réserves, ce qui a produite des scénarios absurdes comme le A1FI - devenu RCP 8.5 à 1000 ppm donnant des réchauffement effrayants, ce qui a nourri des km et de km de scénarios catastrophes ...
Le débat s'est retrouvé piégé entre chevaliers blancs annonçant de terribles catastrophes, avec des scénarios irréalistes mais qui convenaient aux pétroliers, et pétroliers utilisant les mêmes scénarios mais en niant les conséquences physiques. Sauf que ce sont des scénarios irréalistes, et que le plus probable est que de toutes façons le pic arrivera naturellement avant qu'on arrive à faire quoi que ce soit ...
comme je disais, je suis assez curieux de voir comment tout ça va finir ...

Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".