Au sujet des émeutes anti vac, le quebec, ..il a 1 siecle d'avance:
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pid ... al_en_1885
.......Le jeudi 24 septembre, face à l'échec de la vaccination volontaire, Hugh Grahamn 4, membre influent du Comité de citoyens, présente au Conseil de la santé un programme beaucoup plus musclé imposant la vaccination et l'isolement obligatoire, cependant, il n'y aurait pas de vaccination de force et on demanderait au clergé de convaincre les récalcitrants, tout en inscrivant leur nom sur une liste55. Deux jours plus tard, le 26 septembre, la police sanitaire commence à tenter de faire sortir les victimes de la variole dans les logements où l'isolement n'est pas possible, tout en reprenant le placardage des habitations dans lesquelles un ou des cas ont été déclarés. Les autorités se heurtent à une très forte animosité, parfois avec des actes violents et la police de la ville vient très peu en aide à la police sanitaire afin d'appliquer les mesures coercitives56. De plus, plusieurs rassemblements regroupant des centaines de personnes ont lieu dans la ville, tantôt pour implorer Saint-Roch à l'aide de prières, tantôt pour s'opposer à l'exécution de Louis Riel prévue le 16 octobre ou encore contre la construction d'un hôpital pour varioleux à Longue-Pointe57. Fin septembre, l'adoption de mesures coercitives par le Conseil de santé, le Conseil de citoyens et le Conseil de la santé provincial engendre un climat très tendu à Montréal, en grande partie dans la communauté francophone, malgré l'appui du clergé. 73 personnes décèdent de la variole les 26 et 27 septembre, en grande majorité des enfants57.
L'émeute du 28 et 29 septembre
Représentation de l'émeute antivaccination devant l'hôtel de ville de Montréal le 28 septembre 1885.
Le 28 septembre en soirée, des groupes opposés à la vaccination obligatoire se rassemblent devant les bureaux de la santé du faubourg de l'est. Des pierres sont lancées contre l'édifice et des vitres sont brisées. La police accourt armée de bâtons mais sans armes à feu, Hercule Paradis, le chef de la police, ne voulant pas d'affrontements violents avec la foule58. Les émeutiers, qui sont environ un millier, se dirigent ensuite vers l'Hôtel de Ville en empruntant la rue Sainte-Catherine, fracassant sur leur chemin les vitres de plusieurs pharmacies qui vendent des vaccins. Un groupe d'émeutiers saccage une maison qu'ils croient être celle du docteur Emmanuel Persillier-Lachapelle, un des artisans de la fondation de la Faculté de médecine de l’Université Laval à Montréal (1879), puis de l’Hôpital Notre-Dame (1880). Lachapelle, membre du Conseil de la santé provincial appui la vaccination obligatoire au côté du maire, mais c'est un autre Lachapelle qui fait les frais des protestataires. La maison du docteur Laberge est elle aussi attaquée et des menaces de mort sont proférées contre le médecin de la santé publique de Montréal, partisan de la vaccination obligatoire58. Arrivée à l'Hôtel de Ville et à la place Jacques-Cartier, la foule brise les vitres de l'édifice municipal. Le maire Beaugrand est appelé et, malgré son mauvais état de santé causé par l'asthme et contre les recommandations de son médecin, se rend à l'Hôtel de Ville. Le journal Herald, situé au square Victoria, voit ses vitres brisées par de nombreux projectiles ainsi que le journal The Montreal Star par la suite. Le maire organise la venue de renforts de la police du port e....................
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)