Jeudi a écrit : ↑26 févr. 2022, 14:14
sceptique a écrit : ↑26 févr. 2022, 09:54
GillesH38 a écrit : ↑26 févr. 2022, 08:07
ce qui veut dire aussi que le gros développement du nucléaire n'est pas pour demain ...
Si on voulait multiplier la production nucléaire par 6 par exemple, il n'y en aurait plus que pour une vingtaine d'années.
D'où l'urgence de remettre sur le tapi les solutions utilisant les déchets comme carburant : Astrid, Super Phénix ....
D'autre part x années de "réserves" (au sens classique) cela ne veut rien dire. Pour le pétrole par exemple plus on en consomme plus ces "réserves" augmentent et cela depuis des dizaines d'années.
Beware the Whac-A-Mole. La première fois que Gilles et moi avons discuté le sujet, il y a environ vingt ans, il a commencé par « si on veut multiplier la production nucléaire par x, les réserves actuelles seront épuisées rapidement ». Ensuite je lui ai mentionné, comme toi, la différence entre reserves et ressources (et pourquoi cette différence est particulièrement grande quand il n’y a pas de pénurie suite au démantèlement de stock militaires). Ensuite je lui ai mentionné, comme toi, la surrégénération (et pourquoi ca multiplie les ressources par un chiffre énorme. Ensuite je lui ai mentionné le thorium (et pourquoi ca quadruple les ressources). Ensuite je lui ai mentionné l’uranium de mer (et pourquoi cette technique n’est pas rentable tout de suite mais multiplie encore les ressources par un autre chiffre énorme). Ensuite on a tout repris à zéro. Une fois. Deux fois. Vingt fois. Et au jour d’aujourd’hui, son argument c’est « si on veut multiplier la production nucléaire par x, les reserves seront épuisées rapidement ».
tu crois vraiment que c'est toi qui m'as appris ce qu'était la surrégénération maitre Jeudi ?
Ma remarque n'était pas pour dire que les réserves actuelles ne bougeraient pas. Elle était juste pour dire que les estimations de leur montant ne se basaient pas sur l'hypothèse d'une croissance rapide de leur consommation, c'est tout. Donc que les experts ne croient pas à un changement d'ordre de grandeur dans leur utilisation.
Ce qui signifie que quel que soit le montant de réserves d'uranium qu'on a, il est très peu probable que le nucléaire impacte significativement la consommation de fossiles : je rappelle que pour le moment, le total évité est de l'ordre de 3 ppm, c'est à dire à deux ordres de grandeurs en dessous de la différence significative de concentration entre différents scénarios. On peut ergoter sur un facteur 2 ou 3, mais un facteur 100, c'est quand même très peu probable.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".