Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

alain2908
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2493
Inscription : 13 nov. 2005, 09:58

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par alain2908 » 08 févr. 2022, 06:40

article interessant de courrier international donc j'évalue mal l'objectivité mais qui donnerait à voir une transition energétique qui pique un peu au porte-monnaie et risque d'apporter son lot de désordre.
https://www.courrierinternational.com/a ... rs-de-prix
En avril prochain, des millions de foyers, outre-Manche, vont voir leurs factures énergétiques bondir de 54 %. Une tendance à la hausse durable, résultat de la dépendance du pays au gaz couplé aux conséquences à moyen terme de la transition écologique, remarque la presse britannique.

“Votre grand-mère avait raison, mettez un pull. N’hésitez pas, non plus, à rouler vos vieux collants en boule sous les portes. Et puis commencez dès maintenant à prier pour un printemps clément.” Si le gouvernement se révèle incapable de résoudre la crise énergétique, “à vous de prendre les choses en main”. Tel est, en substance, le message un brin ironique adressé par The Sunday Times à ses lecteurs, le dimanche 6 février.

Quelques jours plus tôt, les autorités britanniques ont confirmé une mesure redoutée depuis plusieurs semaines : le rehaussement de 54 % du prix plafond de l’énergie. “Les cours du gaz, qui représente 40 % du mix électrique et chauffe 85 % des logements du pays, ont augmenté de manière disproportionnée ces derniers mois, explique la BBC. Résultat, une trentaine de fournisseurs ont mis la clé sous la porte depuis l’été dernier au Royaume-Uni. Cette hécatombe a contraint le régulateur du secteur, Ofgem, à autoriser les fournisseurs restant à répercuter cette augmentation sur les factures des particuliers.”
À lire aussi Inquiétudes. Le Royaume-Uni frappé par une importante crise énergétique
Une hausse de 693 livres par an

Et la note s’annonce particulièrement salée. “La hausse concernera, à partir d’avril, 22 millions de foyers dont la facture moyenne atteindra 1 971 livres (2 331 euros) par an, soit une augmentation de 693 livres (819 euros)”, calcule la radiotélévision publique britannique. Dévoilées le jeudi 3 février par le ministre des Finances Rishi Sunak, les mesures de soutien d’une valeur totale de 350 livres par ménage ne couvriront, de leur côté, qu’une fraction de ces dépenses supplémentaires. “Seulement 150 livres auront été versés au moment de l’entrée en vigueur du nouveau plafond en avril”, précise la BBC.

Surtout, les Britanniques vont continuer à subir longtemps cette flambée du coût de l’énergie. À l’horizon se profile, déjà, une nouvelle hausse du plafond en octobre. “Personne ne sait vraiment quand les prix vont commencer à redescendre”, alerte The Guardian. D’ici deux ans, selon l’un des principaux fournisseurs britanniques. Une prévision optimiste, rétorque l’Agence internationale de l’énergie.
Le parc nucléaire réduit à peau de chagrin

“Les factures élevées sont amenées à faire partie intégrante du mix britannique”, abonde The Economist. À moyen terme, du moins. En cause, notamment, la transition vers les énergies renouvelables. La part du solaire, de l’éolien et de la bioénergie “a en effet augmenté drastiquement au cours des dernières décennies” pour atteindre 35,9 % du mix électrique au troisième trimestre 2021. “Problème, les énergies renouvelables ne fonctionnent que par intermittence”, tempère l’hebdomadaire économique. Lorsque le soleil ne brille pas ou que le vent manque (“ces derniers mois ont compté parmi les plus calmes des dernières décennies”), la production d’électricité ralentit. “Il faut alors se replier sur d’autres sources d’énergie, explique The Economist. Et plus on développe le renouvelable, plus les infrastructures des solutions de repli sont importantes et, logiquement, coûteuses.” Le charbon écarté, seul… le gaz fait figure, pour l’heure, de roue de secours réaliste.

Dans le même temps, ajoute le magazine libéral, le vieillissant parc nucléaire britannique, “qui constitue 16 % du mix avec une électricité décarbonée, fiable” et peu coûteuse “est réduit à peau de chagrin”. Deux réacteurs ont été définitivement mis à l’arrêt le 7 janvier. En 2028, seule une centrale historique sera encore en activité. “Le gouvernement souhaite en construire de nouvelles, mais pour l’heure les travaux ne sont en cours que sur un site pour une livraison prévue en 2026.”
Des solutions à long terme

Comment compenser ? Avec du gaz, une nouvelle fois. Une énergie déjà chère, donc, et soumise aux aléas géopolitiques, comme l’illustrent les débats récurrents autour du gazoduc Nord Stream 2. Sans compter que, pour atteindre son objectif de neutralité carbone du mix électrique en 2035, le pays prévoit d’installer des technologies de séquestration du carbone dans ses centrales thermiques. “Cela n’a jamais été réalisé à une telle échelle, souligne The Economist. Et cette opération d’envergure risque de coûter cher et par conséquent de faire grimper les prix encore un peu plus.”

Certes, des solutions existent pour faire baisser les factures, tempère le New Scientist. Une meilleure isolation des logements, véritables passoires outre-Manche, conduirait à une réduction de la consommation globale des ménages. “Sur ce point-là, les gouvernements successifs ont manqué de volonté politique, explique avec amertume l’hebdomadaire conservateur The Spectator, alors que tout le monde sait qu’il s’agit d’un levier primordial.” Le remplacement des chaudières à gaz permettrait également de réduire la dépendance du pays aux fluctuations des prix de cette énergie fossile, en bonne partie importée. Enfin, le développement annoncé des technologies de stockage de l’électricité issues du solaire et de l’éolien viendrait réduire graduellement la nécessité de recourir aux sources d’énergie de secours. Des solutions “du temps long”, prévient le New Scientist, “qui ne permettent pas de soulager la douleur actuelle”. Passer au vert, résume The Economist, “ça coûte cher”. En temps, comme en argent.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 94668
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par energy_isere » 11 févr. 2022, 09:02

UK va être de plus en plus dépendant du gaz importé à cause de la baisse de la production de la mer du Nord :
UK Natural Gas Imports To Increase Drastically In Coming Years

By Irina Slav - Feb 10, 2022

Despite its efforts to boost renewable energy generation at the expense of fossil fuels, the UK is facing a higher natural gas import dependency in the coming years as local production declines.

The Financial Times reported it had conducted an analysis on the UK's energy needs that showed that its dependence on imported gas will deepen from about 50 percent at the moment to as much as 70 percent by 2030.

A decade later, in 2040, the UK will be importing 80 percent of the natural gas it consumes, and by 2050, domestic production will only account for a modest 15 percent.

The UK is among the most ambitious countries in the energy transition effort, not least because of substantial pressure on decision-makers from environmentalist organizations. New oil and gas drilling in the North Sea, as well as onshore, has been a priority for environmentalists, and it is bearing fruit.

The current government, however, recently decided to approve new drilling despite the opposition. According to energy minister Greg Hands, "Flicking a switch and turning off our domestic source of gas overnight would put energy security, British jobs and industries at risk and we would be even more dependent on foreign imports," the FT wrote.

The UK government is set to approve drilling at six new oil and gas fields in the North Sea, which prompted environmentalists to accuse Downing Street of "torpedoing climate action" and "disregarding science," The Independent reported earlier this week.

Last week, Chancellor Rishi Sunak said that more drilling in the North Sea would support more jobs for Britons and that "We have resources in the North Sea, and we want to encourage investment in that because we're going to need natural gas as part of our transition to getting to net zero," as quoted by The Independent.
https://oilprice.com/Latest-Energy-News ... Years.html

Avatar de l’utilisateur
GillesH38
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 29445
Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par GillesH38 » 11 févr. 2022, 09:21

je ne comprends pas, d'après le Maitre Je(u)di, les pics géologiques n'existent pas, et en plus on sait bien que les fossiles ne sont nullement indispensables à l'économie, pourquoi s'embêter à en importer ?
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

alain2908
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2493
Inscription : 13 nov. 2005, 09:58

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par alain2908 » 11 févr. 2022, 19:16

l'article ne parle qu'en pourcentage sans donner les valeurs brutes de la consommation de gaz sur les différentes décennies.
donc je ne trouve pas l'article totalement pertinent.
80 % de gaz importé en 2050 peut etre inférieur à 50 % aujourd'hui.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 94668
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par energy_isere » 09 mars 2022, 22:10

Energie: Londres remet l'accent sur l'extraction en mer du Nord

AFP le 09 mars 2022

Le gouvernement britannique prépare une nouvelle stratégie énergétique qui entend redonner de l'élan aux extractions en mer du Nord, dans la foulée de l'arrêt des importations de brut et produits pétroliers russes annoncée mardi.

Le ministre de l'Industrie et de l'Energie Kwasi Kwarteng a abordé les tendances de la nouvelle stratégie mercredi lors d'une séance de questions et réponses au Parlement, indiquant que les détails de la nouvelle stratégie devraient être communiqués "dans les jours qui viennent".

Le Premier ministre Boris Johnson et lui n'ont pas écarté une levée du moratoire sur la fracturation hydraulique au Royaume-Uni, M. Kwarteng affirmant que la position du gouvernement avait toujours été que l'extraction de pétrole et gaz de schiste était possible dans le pays si elle pouvait se faire "en sécurité".

Les défenseurs de l'environnement font valoir que la fracturation hydraulique ou fracking provoque des tremblements de terre en plus de risques de pollution et n'apporte que peu de potentiel d'extraction et de supplément d'approvisionnement énergétique.

Le ministre a insisté également sur deux autres points de la stratégie nucléaire: à la fois accélérer l'investissement dans les énergies renouvelables, mais aussi la capacité nucléaire.

Le Royaume-Uni peine à développer sa capacité nucléaire, et envisage de construire de petits réacteurs au lieu de centrales de taille traditionnelle.

Un porte-parole du Premier ministre a souligné qu'avec l'invasion russe de l'Ukraine et les prix élevés du pétrole et gaz qui s'en est suivie, "nous avons besoin de nous dégager de notre dépendance aux hydrocarbures russes et je pense que le Premier ministre étudie toutes les options".

Lors de la séance au Parlement mercredi, Kwasi Kwarteng a assuré que "la demande (britannique) peut être satisfaite par des alternatives" aux hydrocarbures russes. Le pétrole russe représente 8% du total de la demande britannique et le gaz 4%.

"Nous avons besoin de plus de pétrole et gaz produits en Mer du Nord à mesure que nous faisons la transition vers une énergie plus propre", a déclaré le ministre.

Alors que le pays s'est engagé à la neutralité carbone pour 2050 et que les défenseurs de l'environnement appellent à cesser le forage en mer du Nord, M. Kwarteng a estimé qu'"arrêter la production nationale comme certains le demandent serait une erreur".

Le ministre a par ailleurs rejeté les appels à une taxe exceptionnelle sur les profits des géants énergétiques qui ont bénéficié d'une envolée record des cours, estimant que cela risquerait de retarder les investissements d'extraction en mer du Nord.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ord-220309

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 94668
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par energy_isere » 02 avr. 2022, 11:50

Grande-Bretagne: Dix terminaux pétroliers bloqués par des militants environnementaux, six arrestations

REUTERS•01/04/2022

Dix terminaux pétroliers ont été bloqués vendredi par des militants de la cause climatique près de Londres, Birmingham et Southampton, entraînant six arrestations, a-t-on appris auprès de la police et des organisations à l'origine de ces rassemblements.

Dans le comté de l'Essex, situé à l'est de Londres, la police dit intervenir sur trois sites et avoir interpellé six personnes.

Organisés par "Extinction Rebellion" et "Just Stop Oil", ces rassemblements interviennent à quelques jours de la présentations par le gouvernement britannique de sa nouvelle stratégie énergétique dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et par les perturbations qu'elle implique sur le marché des hydrocarbures.

Sur son compte Twitter, "Just Stop Oil", qui milite pour la fin de la consommation de pétrole, affirme que les blocages de vendredi ont réuni "des centaines de manifestants dans le cadre d'une campagne qui vise à paralyser les infrastructures britanniques de combustibles fossiles".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... bccc87d254

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 94668
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par energy_isere » 03 avr. 2022, 13:45

Le Royaume-Uni pourrait construire jusqu'à sept centrales nucléaires d'ici 2050 (ministre)

AFP le 03 avr. 2022

Le Royaume-Uni pourrait construire jusqu'à sept centrales nucléaires d'ici 2050 tout en misant sur l'éolien en mer dans le cadre d'une nouvelle stratégie pour accroître son indépendance énergétique après l'invasion russe de l'Ukraine, a indiqué dimanche le ministre de l'Energie.

"L'idée est que, vu ce que (le président russe Vladimir) Poutine est en train de faire, nous ne voulons pas vivre dans un monde où nous dépendons des hydrocarbures russes", a déclaré Kwasi Kwarteng dans le Sunday Telegraph, soulignant que "l'éolien en mer, et surtout le nucléaire" étaient "des moyens d'avoir des capacités de génération électrique au Royaume-Uni".

Selon le journal, après d'intenses discussions en son sein, le gouvernement du Premier ministre conservateur Boris Johnson doit présenter jeudi sa stratégie pour réduire la dépendance énergétique du Royaume-Uni et atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050.

"Il y a une prise de conscience au sein du gouvernement que nous pourrions faire plus en matière nucléaire", a déclaré Kwasi Kwarteng.

En 2050, "il y a un monde où nous avons six ou sept sites au Royaume-Uni", a-t-il poursuivi. "Cela ne se produira pas dans les deux prochaines années, mais c'est assurément ce à quoi nous pouvons aspirer".

Selon le Sunday Telegraph, le plan prévoit la construction d'au moins deux centrales nucléaires de grande envergure d'ici 2030, en sus de petits réacteurs modulaires, alors la plupart des sites nucléaires en fonctionnement doivent fermer à cette échéance.

A l'inverse, la fracturation hydraulique et l'éolien terrestre n'auront pas un rôle central dans la nouvelle stratégie en raison "la forte opposition locale" rencontrée par ces technologies, a souligné le ministre.

Outre les sanctions contre des intérêts russes, Londres a également visé le secteur énergétique, avec une interdiction des importations de pétrole d'ici à la fin de l'année.
https://www.connaissancedesenergies.org ... tre-220403

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 94668
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par energy_isere » 06 avr. 2022, 20:00

Londres va renationaliser en partie la gestion du réseau électrique britannique

AFP le 06 avr. 2022

Londres va créer un nouvel organisme de gestion du réseau énergétique britannique pour assurer la sureté de son système et une transition vers la neutralité carbone "fluide", ce qui passera par une nationalisation d'activités de la société cotée National Grid. Cette annonce s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie énergétique britannique qui doit être dévoilée jeudi en détail.

"Au regard des prix mondiaux élevés de vente en gros du gaz et des pressions sur les réseaux électriques à la suite de l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie, les consommateurs font face à des coûts en hausse et il est urgent de sécuriser et doper la production nationale d'énergie", justifie le communiqué du ministère de l'Énergie, de l'Industrie et des Entreprises (BEIS).

"Nous allouons la supervision du système énergétique britannique à un nouvel organisme public", le Future system operator (FSO), a pour sa part indiqué le ministre de l'Énergie, de l'Industrie et des Entreprises Kwasi Kwarteng sur Twitter. "Notre système existant est complexe. A mesure que nous intégrons davantage de renouvelables et d'hydrogène sur notre réseau, le nouvel opérateur du système intégrera les projets pour assurer une transition fluide et à bas coûts", a-t-il ajouté.

Le FSO "prendra en compte le système énergétique de la Grande-Bretagne dans son ensemble, intégrant les réseaux existants avec les technologies émergentes comme l'hydrogène", précise le communiqué du ministère. Il relève notamment que le nouvel opérateur sera fondé sur l'actuel gestionnaire du réseau électrique (ESO), filiale de National Grid, mais aussi "là où c'est approprié, sur National Grid Gas (NGG)".

"Nous allons continuer à travailler étroitement avec toutes les parties pour assurer une transition fluide, soumise à l'accord du parlement" affirme le directeur général de National Grid John Pettigrew, cité dans le communiqué.

Le gouvernement et National Grid, qui avait été privatisée en 1990, n'ont pour l'instant donné aucun détail sur le financement de ce transfert d'activités.

Cette nouvelle survient quelques jours après l'annonce par National Grid de la cession de 60% de ses parts dans NGG, pour 4,2 milliards de livres, à un consortium formé par le fonds d'investissement australien Macquarie et British Columbia Investment Management Corporation (BCI).

Kwasi Kwarteng et le BEIS doivent révéler les détails de la nouvelle stratégie énergétique jeudi, dont le ministre a déjà donné les grandes lignes.

Face à la flambée des cours de l'énergie qui accentue une crise du coût de la vie au Royaume-Uni et au regain d'inquiétudes quant à la sureté énergétique et l'indépendance de l'approvisionnement vis-à-vis de la Russie, Londres veut renforcer le développement de l'éolien, lancer de nouvelles centrales nucléaires, donner un nouvel élan à la production d'hydrocarbures en mer du Nord, entre autres.

L'action prenait 0,50% à 1 217,00 pence vers 14h15 GMT à la Bourse de Londres.

"Le bond initial de l'action après l'annonce du gouvernement était liée au fait que ce dernier a dit que la société serait rémunérée "de façon appropriée" pour les parts de son activité qui sont concernées" par cette reprise, remarque Richard Hunter, analyste d'Interactive Investor interrogé par l'AFP. "Cela s'ajoute à des facteurs favorables pour l'action dans le contexte d'une envolée généralisée des prix de l'énergie".
https://www.connaissancedesenergies.org ... que-220406

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 94668
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par energy_isere » 09 avr. 2022, 13:22

EDF looks to extend Sizewell B operation
EDF Energy is leading a Long-Term Operation (LTO) programme aimed at extending the operating lifespan of Sizewell B - the UK's only pressurised water reactor and newest nuclear power plant - by at least 20 years to 2055.


07 April 2022

Sizewell B entered commercial operation in February 1995 and is currently expected to be in operation until 2035. By 2028, the 1198 MWe reactor will be the only operating nuclear power plant from the UK's existing fleet.

General Electric, Jacobs and Westinghouse have been selected by EDF to support the preliminary life extension work at Sizewell B.

"This is the start of a robust process which will involve key partners including Westinghouse, Jacobs, GE and Framatome, some of which were involved at the start of the station's operation," EDF Energy said.

The first phase of the LTO programme includes scoping and cost-benefit analysis. EDF Energy estimates the value of this phase at GBP10 million (USD14 million) to all participants.

Sizewell B will engage with industry regulators the Office for Nuclear Regulation and the Environment Agency throughout the process. Equipment will be systematically checked and the plant and partners will identify the areas where investment will be required to maintain safe and reliable generation, should the decision be taken to extend its operation to 2055.

EDF said it will make a final decision in 2024, which would then be followed by the required capital investment in the plant, safety enhancements and obtaining the necessary approvals.

"This collaboration, between Jacobs, General Electric, Westinghouse and EDF brings together the original equipment manufacturer/architect engineer organisations from the design and construction of Sizewell B in the 1990s," noted Jacobs Energy Security & Technology Senior Vice President Karen Wiemelt. "Jacobs has worked at the station since initial construction and, along with our partners, we bring intrinsic knowledge and experience of plant life extension to the LTO programme, which will help safeguard the future of a vital part of the UK's clean energy infrastructure."

"We are very proud to join Jacobs and General Electric on this key project to extend Sizewell B's operational lifetime which, in turn, will support the UK's economic growth and job market, providing a safe path to a clean energy future," said Tarik Choho, Westinghouse President, EMEA Operating Plant Services.

EDF Energy Chief Nuclear Officer Paul Morton said: "Sizewell B power station is an important national asset that helps deliver clean, independent energy supplies."
https://www.world-nuclear-news.org/Arti ... -operation

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 94668
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par energy_isere » 19 avr. 2022, 23:35

Jusqu'à 40% des Britanniques menacés de pauvreté énergétique, préviennent les énergéticiens

AFP le 19 avr. 2022

Les hausses de prix de l'énergie l'hiver prochain seront "horribles" et pourraient plonger 30 à 40% des consommateurs britanniques dans la pauvreté énergétique, ont prévenu mardi des énergéticiens, appelant Downing Street à agir.

"Pendant l'été, la consommation (des ménages britanniques) diminuera, donc les factures seront plus faciles à gérer", mais alors que de nouvelles hausses sont attendues en octobre pour les particuliers, "ça va devenir horrible, vraiment horrible", s'est alarmé Keith Anderson, patron de ScottishPower, devant une commission parlementaire.

Cela pourrait se traduire par "jusqu'à 30 à 40% de personnes dans la précarité énergétique", c'est une hausse "sans précédent, qui nécessite une action sans précédent de la part du gouvernement", a abondé Michael Lewis, directeur général de E.ON, un autre opérateur britannique.

La commission de l'Énergie du parlement britannique entendait mardi matin plusieurs dirigeants d'entreprises énergétiques, qui enjoignaient le gouvernement de faire davantage face à la flambée mondiale des prix, aggravée par la guerre en Ukraine.

Le Royaume-Uni a vu en avril une hausse massive de 54% du plafond encadrant les prix de l'énergie facturés aux particuliers et il pourrait encore augmenter de façon spectaculaire en octobre, lors de sa prochaine révision. "Au cours des derniers mois , nous avons constaté une hausse de 40% des appels de clients préoccupés par leur endettement" lié aux factures énergétiques, a témoigné le patron de la branche d'EDF au Royaume-Uni, Simone Rossi. "Ce n'est que le premier symptôme", de l'impact de la crise pour les ménages, selon lui.

Le ministre des Finances Rishi Sunak avait annoncé le mois dernier plusieurs gestes fiscaux, notamment sur les carburants, après 9 milliards de livres d'aides au pouvoir d'achat annoncées en février. Mais avait essuyé une volée de critiques, accusé d'en faire bien trop peu.

Ces mesures "vont aider, mais elles seront loin d'être suffisantes pour atténuer l'impact des hausses des prix", selon Michael Lewis, qui dit soutenir, à terme, la mise en place d'un tarif social de l'énergie et appelle à des mesures immédiates, notamment des réductions de taxes sur l'énergie ou une extension d'une aide au chauffage.

Le gouvernement britannique avait aussi dévoilé récemment une nouvelle stratégie sur la sécurité énergétique avec un renforcement du nucléaire, de l'éolien, du solaire, mais aussi des énergies fossiles en mer du Nord. "C'est un document qui, à moyen et long terme, met le pays dans la bonne direction", mais cette nouvelle stratégie "ne règle pas les besoins de court terme", a taclé Keith Anderson, de ScottishPower.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ens-220419

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 94668
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par energy_isere » 12 mai 2022, 08:47

A Aberdeen, la transition climatique oui, mais pas sans pétrole

AFP le 12 mai 2022

A Aberdeen, dans le nord-est de l'Ecosse, les éoliennes au large, les travaux d'extension du port et les bus à hydrogène témoignent de la transition climatique. Mais la capitale britannique de l'énergie vit et respire encore au rythme de l'industrie pétrolière.

Ici, quand vous évoquez la transition énergétique, on vous répond "boom des renouvelables", mais en aucun cas on évoque une baisse du forage d'hydrocarbures. Du moins tant qu'il y en aura dans les champs vieillissants de la mer du Nord.

Il y a seulement quelques mois, le Royaume-Uni, qui vise la neutralité carbone en 2050, accueillait à Glasgow la conférence internationale pour le climat COP 26 et le Premier ministre britannique Boris Johnson assurait vouloir faire du pays l'Arabie saoudite de l'éolien.

Mais depuis, les prix de l'énergie se sont envolés, particulièrement avec l'offensive russe en Ukraine, et la flambée du coût de la vie est devenue la principale préoccupation des Britanniques.

Les interruptions brusques de livraisons de gaz russe à la Pologne ou à la Bulgarie ont également remis la sécurité des approvisionnements énergétiques au coeur des priorités.

Downing Street a publié une nouvelle stratégie qui continue à prôner le développement des énergies renouvelables, mais qui prône aussi aussi l'investissement dans les hydrocarbures en mer du Nord.

Le secteur énergétique applaudit. "Nous saluons la stratégie énergétique, car elle renforce le rôle positif joué par le secteur", souligne Deirdre Michie, patronne de l'OEUK, le lobby sectoriel, interrogée par l'AFP.

Même avant les nouvelles directives de Londres, "nous pensions que la sécurité des ressources en énergie et la transition énergétique allaient de pair", insiste-t-elle.

"Il y a sans aucun doute un regain d'intérêt dans le pétrole et le gaz, particulièrement les champs qui auraient été considérés il y a peu comme n'étant plus intéressants commercialement", remarque John Underhill, directeur du centre sur la transition climatique à l'université d'Aberdeen.

Le champ pétrolier de Cambo, au large de l'archipel écossais de Shetland, devrait ainsi être finalement exploité, alors qu'un activisme écologiste ardent avait contribué au retrait de Shell du projet et à la suspension des travaux.

- Dépendance aux fossiles -

Dans la ville de Granit, les élus locaux se font l'écho du discours industriel.

"L'Ukraine a mis en lumière l'importance de la sûreté énergétique", relève Jenny Laing, qui a dirigé le conseil municipal d'Aberdeen jusqu'à il y a quelques jours. "Les gens vont être dépendants des carburants fossiles pour encore des années", ajoute-t-elle.

Pour elle, comme pour Mme Michie, mieux vaut compter sur le pétrole et le gaz forés dans les eaux britanniques que sur ceux qui viennent de Russie ou d'ailleurs, vulnérables aux tensions géopolitiques, et acheminés de loin, donc disent-elles plus polluants.

La région pense avant tout à sa survie économique. Ici, tout le monde travaille ou a des proches qui tirent leur gagne-pain de l'industrie pétrolière et gazière.

Tout le monde au Royaume-Uni a en mémoire les régions sinistrées dans la foulée de la fermeture brusque des mines de charbon ou des hauts-fourneaux sidérurgiques pendant les années 1970 et 80, sous le gouvernement Thatcher.

Et si les prix du brut ont flambé à plus de 100 dollars depuis l'invasion russe de l'Ukraine, fin février, la région d'Aberdeen se remet encore d'une crise sectorielle en 2014 quand les cours des hydrocarbures avaient plongé sous 50 dollars.

Alors dans la ville couleur anthracite, investir dans les renouvelables à tout va, oui, mais sans faire fuir les géants pétroliers, notamment parce qu'ils ont les capitaux nécessaires pour financer cette transition.

Le projet phare de la municipalité, c'est l'extension de son vieux port pour pouvoir accueillir des navires nécessitant un arrimage en eaux plus profondes et capables de transporter des pales ou des câbles d'éoliennes offshore géantes.

La zone de transition énergétique attenante (contestée car elle empièterait sur un parc naturel et son habitat) devrait accueillir des entreprises et laboratoires technologiques spécialisés.

Beaucoup veulent aussi que la transition énergétique soit l'occasion d'un partage plus juste. "Nous avons toujours des inégalités massives" en Ecosse, malgré les richesses de la mer du Nord, remarque Scott Herrett, militant de l'ONG les Amis de la Terre.

Mais "nous devons êtres réalistes sur le fait que le secteur renouvelable ne va sans doute pas créer autant d'emplois que le pétrole et le gaz", signale Jenny Laing.

Les scientifiques du GIEC ont prévenu que l'humanité n'a plus que trois ans pour transformer radicalement l'économie, et notamment se désintoxiquer des énergies fossiles, pour éviter un réchauffement désastreux.

La ville essaie de se diversifier dans les sciences de la vie ou la santé, le tourisme... mais elle n'est pas prête à vivre sans les emplois du pétrole.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ole-220512

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 94668
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par energy_isere » 25 mai 2022, 19:26

Le prix de l'essence vole de record en record au Royaume-Uni

AFP le 25 mai 2022

Le prix de l'essence vole de record en record et a dépassé pour la première fois 1,70 livre (près de 2 euros) le litre au Royaume-Uni, d'après l'association d'usagers de la route RAC, qui appelle le gouvernement à agir face à la crise du coût de la vie.

Le prix du litre de sans plomb a atteint 170,35 pence soit 93,69 livres en moyenne à débourser pour un plein au Royaume-Uni, ajoute la RAC dans un communiqué reçu mercredi par l'AFP.

"Il n'y a pas de répit sur le front des prix record à la pompe, qui ne cessent de contribuer à la crise du coût de la vie", a commenté Simon Williams, porte-parole de la RAC, cité dans le communiqué.

"Nous avons grand besoin que le gouvernement prenne des mesures pour alléger le fardeau sur les conducteurs et nous espérons qu'elles figureront dans les annonces attendues cette semaine", ajoute-t-il, notant que la TVA à 20% s'ajoute à une taxe sur les carburants - malgré une réduction de cet impôt de 5 pence par litre annoncée en mars.

Le gouvernement du Premier ministre conservateur Boris Johnson pourrait notamment annoncer dès jeudi, selon la presse britannique, une taxe exceptionnelle sur les bénéfices des géants pétroliers et des énergéticiens, qui ont bénéficié de l'envolée des prix du pétrole et du gaz ces derniers mois, accélérée par la guerre en Ukraine.

Les critiques s'accumulent depuis des semaines face à ce qui est qualifié par beaucoup d'inaction du gouvernement face à cette crise qui menace de plonger des millions de britanniques dans la pauvreté.

Boris Johnson et le ministre des Finances Rishi Sunak avaient pour l'instant repoussé l'hypothèse d'une telle taxe, arguant que cela risquait de décourager les investissements dans les énergies renouvelables.

Près de la moitié des enfants au Royaume-Uni vivent dans des familles qui font face à des sacrifices dans leurs dépenses essentielles, notamment alimentaires et vestimentaires, selon une étude publiée en mars par le groupe de réflexion New Economics Foundation.

En moyenne, en fin de semaine dernière, le prix du super SP95-E10 s'élevait en France à 1,9386 euros le litre à la pompe, soit une hausse de 8,8 centimes d'euros par rapport à la semaine précédente.

Le gouvernement français étudie un dispositif d'aide aux "gros rouleurs" en plus de réductions de prix à la pompe accordées jusqu'au 31 juillet.
https://www.connaissancedesenergies.org ... uni-220525

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 94668
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par energy_isere » 31 mai 2022, 01:15

Crise de l'énergie: Londres veut prolonger la vie de ses centrales à charbon

AFP•30/05/2022

Face aux risques pesant sur l'approvisionnement en énergie l'hiver prochain, qui pourraient se traduire par des coupures affectant des millions de foyers, Londres se prépare notamment à faire tourner plus longtemps ses centrales à charbon, a-t-on appris lundi auprès du gouvernement.

"Il est normal que nous explorions un large éventail d'options pour renforcer notre sécurité énergétique et notre approvisionnement" et "même s'il n'y a pas de pénurie, nous devrons peut-être garder nos centrales électriques au charbon ouvertes" cet hiver, selon une déclaration transmise à l'AFP.

Dans un scenario dans lequel la Russie réduirait encore son approvisionnement en gaz à l'Europe, des coupures de courant pendant les pics de consommation pourraient affecter jusqu'à six millions de foyers l'hiver prochain, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP, confirmant une information du quotidien The Times.

Le Royaume-Uni, très dépendant du gaz dans sa production d'électricité, importe cependant moins d'hydrocarbures russes que d'autres pays européens, et Londres a annoncé la fin de ses importations de pétrole et de charbon russes d'ici à la fin de l'année et veut aussi cesser à terme celles de gaz.

Le ministre de l'Energie Kwasi Kwarteng a demandé aux opérateurs des trois dernières centrales à charbon du pays, qui devaient fermer à partir de septembre prochain, de les maintenir ouvertes, sans pour autant renoncer à l'objectif du pays de sortir totalement du charbon thermique d'ici octobre 2024, assure l'exécutif.

Drax, qui exploite la plus grosse centrale à charbon du pays, avait déjà indiqué en septembre qu'elle pourrait prolonger l'utilisation du charbon si nécessaire, pour aider à maintenir l'équilibre du réseau électrique.

Une autre piste explorée par le gouvernement pour sécuriser l'approvisionnement est de prolonger la vie de la centrale nucléaire Hinkley B, dont le démantèlement devait commencer cet été, a rappelé lundi le secrétaire d'Etat chargé des technologies Chris Philip.

"Le gouvernement n'a aucun problème d'approvisionnement en gaz ou en électricité et est parfaitement préparé à tous les scénarios, même ceux qui sont extrêmes et très peu susceptibles de survenir", a toutefois assuré l'exécutif.

Outre les craintes sur l'approvisionnement, l'envolée des prix de l'énergie nourrit une sévère crise du coût de la vie dans le pays, qui s'aggravera encore cet hiver.

Londres s'est résolu la semaine dernière à instaurer une taxe sur les bénéfices des géants pétroliers pour financer des milliards de livres d'aides aux plus modestes.

Le gouvernement britannique a récemment publié une nouvelle stratégie qui continue à mettre l'accent sur le développement des énergies renouvelables, mais qui prône aussi l'investissement dans les hydrocarbures en mer du Nord.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 89f3b2e0e8

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 94668
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par energy_isere » 31 mai 2022, 15:22

Nucléaire : EDF se refuse à prolonger la vie de sa centrale Hinkley B

AFP le 31 mai 2022

EDF a confirmé mardi qu'il compte fermer sa centrale d'Hinkley Point B, au Royaume-Uni, cet été comme prévu, alors que le gouvernement britannique envisageait une possible prolongation face aux tensions sur l'approvisionnement énergétique.

"Comme nous l'avons confirmé en novembre 2020, la centrale nucléaire Hinkley Point B va cesser de produire et passera à la phase de déchargement du combustible d'ici le 1er août", a indiqué mardi à l'AFP une porte-parole de l'énergéticien français.

"C'est une centrale qui a produit de l'électricité bas carbone pendant 46 ans - 15 ans de plus qu'envisagé lors de sa construction", a-t-elle ajouté.

Le secrétaire d'État chargé des technologies Chris Philip avait confirmé lundi des informations de presse selon lesquelles le gouvernement britannique envisageait une éventuelle prolongation de la centrale d'Hinkley B, pour ne pas réduire sa production énergétique à l'heure de la guerre en Ukraine.

Mardi, un porte-parole du ministère britannique de l'Énergie (BEIS) a dit que l'extension éventuelle de la vie des centrales nucléaires dépendait de leur opérateur et de l'autorité de réglementation nucléaire (ONR), qui se basent sur "des critères de sécurité".

La veille, le BEIS affirmait qu'il était "normal que nous explorions un large éventail d'options pour renforcer notre sécurité énergétique et notre approvisionnement".

Il assurait toutefois que "le gouvernement n'a aucun problème d'approvisionnement en gaz ou en électricité et est parfaitement préparé à tous les scénarios".

Face aux risques pesant sur l'approvisionnement en énergie l'hiver prochain, qui pourraient se traduire par des coupures affectant des millions de foyers, Londres se prépare toutefois à faire tourner plus longtemps que prévu ses centrales à charbon, a-t-on appris lundi auprès du gouvernement.

Le gouvernement britannique compte par ailleurs largement sur le nucléaire en plus des énergies renouvelables pour atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050 mais se heurte à de nombreuses difficultés pour construire de nouveaux réacteurs.

Le chantier de la centrale EPR construite par EDF à Hinkley Point C est ainsi plombé par les retards et surcoûts. Le démarrage du premier réacteur est désormais prévu "en juin 2027" alors qu'il était initialement prévu fin 2025.
https://www.connaissancedesenergies.org ... y-b-220531

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 94668
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Difficultés énergétiques au Royaume Uni

Message par energy_isere » 05 juin 2022, 10:45

Projet d'une batterie stationnaire de 200 MW en UK :
Kona Energy gets UK planning consent for 200MW battery storage facility

By NS Energy Staff Writer 27 May 2022

The project to be constructed in Heysham will offset 45,000 tonnes of CO2 per annum, which is the equivalent of removing 15,000 cars off the road per year

Kona Energy, a UK-based clean energy development company, said that it has obtained planning consent for its 200MW battery storage facility in Lancashire, England.

The project to be built in Heysham will offset 45,000 tonnes of CO2 per annum, which is the equivalent of removing 15,000 cars off the road per year.

According to Kona Energy, the battery storage facility is part of its larger 1GW portfolio.

The company said that the site of the project is located strategically to take part in various energy markets.

Kona Energy will build the Heysham battery storage facility at the landing point of six offshore wind farms, which include the Walney wind farm.

The battery project is expected to help in alleviating grid constraints, lower energy bills, and boost the utilisation of renewable energy.
..................
https://www.nsenergybusiness.com/news/k ... g-consent/

Répondre