économie russe
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Re: économie russe
Comment expliquer le "miracle" économique russe ? vidéo LCI 23 minutes. https://www.youtube.com/watch?v=_PTeUAysmx8
le FMI prévoit pour la Russie 0.3 % de croissance en 2023 et 2.1 % en 2024.
a 5mn20 l' Arménie plaque tournante pour l'importation de smartphones pour les re expédier en Russie.
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Re: économie russe
https://www.latribune.fr/economie/inter ... 49946.htmlEn 2024, la croissance économique de la Russie devrait dépasser celle de la zone euro, selon le FMI
En récession en 2022, le pays dirigé par Vladimir Poutine devrait connaître une très faible croissance économique en 2023 malgré les sanctions occidentales, selon le FMI. En 2024, la croissance de la Russie devrait être supérieure à celle de la zone euro.
latribune.fr 31 Jan 2023,
Alors que l'Europe souffre des conséquences de la rupture avec Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février 20222, l'économie russe fléchit mais tient le choc. Malgré les sanctions occidentales mises en place depuis près d'un an, l'économie russe ne s'est pas effondrée. Selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI), publié le 31 janvier, la Russie est certes tombée en récession l'an dernier mais la baisse de PIB est relativement modeste (-2,2%), loin des prévisions du FMI réalisées au printemps 2022 qui anticipaient une chute de 8,5 % du PIB russe en 2022. Surtout, l'économie russe ne devrait pas tomber plus bas et repartir à la hausse avec une petite progression de 0,3% en 2023 (soit légèrement en-dessous des perspectives de croissance pour la zone euro établies à +0,7% en 2023) puis d'une hausse de 2,3% en 2024. Une croissance qui serait alors meilleure que celle de la zone euro qui remontera seulement de 1,6% d'après le FMI.
Sanctions occidentales
La Russie tient le choc malgré les sanctions occidentales, notamment européennes. Imposées lorsque Moscou a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014, elles ont été considérablement renforcées après le début de l'invasion en février 2022. L'UE a par exemple imposé à la Russie neuf séries de sanctions depuis le 24 février dernier. Les mesures ont notamment touché les principales exportations de pétrole de la Russie, coupé ses banques du système de paiement mondial Swift et ciblé personnellement le président Vladimir Poutine. Bruxelles travaille sur une dixième série de mesures. Toutes viennent d'être prolongées pour une durée de six mois. La Commission européenne travaille actuellement à l'élaboration de propositions pour un dixième cycle de sanctions. Mais il devient de plus en plus difficile de trouver un accord entre tous les États membres, alors que l'Ukraine a appelé à sanctionner l'industrie russe des missiles et le secteur de l'énergie nucléaire. L'UE envisage également d'étendre les sanctions à l'allié de Moscou, le Bélarus, utilisé par le Kremlin comme relais à l'effort de guerre russe contre l'Ukraine.
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Re: économie russe
Plutôt intéressant. Faut être plutôt réalistes, les embargos ne fonctionnent pas vraiment dans un monde globalisé. Et de toute façon, ça n'a pas vraiment d'importance dans le budget de la Russie qui est essentiellement lié aux hydrocarbures.energy_isere a écrit : ↑05 févr. 2023, 20:41Comment expliquer le "miracle" économique russe ? vidéo LCI 23 minutes. https://www.youtube.com/watch?v=_PTeUAysmx8
le FMI prévoit pour la Russie 0.3 % de croissance en 2023 et 2.1 % en 2024.
a 5mn20 l' Arménie plaque tournante pour l'importation de smartphones pour les re expédier en Russie.
C'est plutôt là qu'il faut regarder pour évaluer la croissance de la Russie.
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Re: économie russe
https://www.connaissancedesenergies.org ... ole-230213Russie: baisse de 25,1% des exportations de gaz en 2022, hausse de 7,6% de celles de pétrole
AFP le 13 févr. 2023
Les exportations de gaz russe se sont écroulées de 25,1% en 2022, plombées par les sanctions internationales, tandis que celles de pétrole ont, elles, augmenté de 7,6% sur la même période, a annoncé lundi le vice-Premier ministre russe en charge de l'Energie.
L'effondrement des exportations de gaz est dû "au refus des pays européens d'acheter du gaz russe, ainsi qu'au sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2", a indiqué Alexandre Novak dans un article publié sur le site russe spécialisé "Politique Energétique".
Cette annonce intervient après près d'un an de conflit en Ukraine et une pluie de sanctions internationales qui ont visé le secteur énergétique russe pour limiter les revenus de Moscou destinés à financer son offensive militaire.
L'Union européenne, autrefois premier client du gaz russe, a drastiquement réduit ses importations au cours de l'année 2022.
Au total, les exportations de gaz russe "ont diminué de 25,1% à 184,4 milliards de mètres cubes" pour une production totale "de 673,8 milliards de m3", a précisé M. Novak.
Le vice-Premier ministre russe s'est toutefois réjoui "de voir le potentiel de croissance de l'approvisionnement en gaz de la région Asie-Pacifique", avec la Chine en tête, vers qui les livraisons de gaz via le gazoduc "Force de Sibérie" dans l'Extrême-Orient russe "ont augmenté de 48% et ont atteint un maximum historique de 15,4 milliards de m3" en 2022.
Si les Européens ont quasiment arrêté d'importer du gaz russe par gazoduc, ils continuent d'acheter en moindre quantité du gaz naturel liquéfié (GNL), issu des nombreuses réserves russes et transporté par voie maritime sur des méthaniers.
Ses exportations dans le monde entier "ont augmenté de 7,9% l'an dernier", à 45,7 milliards de m3, a relevé M. Novak lundi.
Du côté de l'or noir, la Russie a augmenté de 7,6% ses exportations de pétrole en 2022, à 242 millions de tonnes, malgré l'embargo européen et le prix plafond à l'exportation imposé depuis début décembre par l'Union européenne, le G7 et l'Australie.
Pays particulièrement consommateurs en énergie, l'Inde et la Chine ont largement augmenté leur demande de pétrole brut russe l'an passé -- bénéficiant de rabais importants et de la réorientation de la stratégie russe vers l'Asie --, tout comme la Turquie par exemple.
"Cette année, il est prévu de livrer plus de 80% des exportations de pétrole et 75% des produits pétroliers vers des +pays amicaux+", a indiqué lundi M. Novak.
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Re: économie russe
lire : https://www.usinenouvelle.com/article/e ... r.N2103561En Russie, les grandes marques se sont retirées... mais leurs produits restent faciles à trouver
Alors que les marques occidentales ont quitté la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine, des camions transportant du Coca-Cola franchissent la frontière russe, des touristes reviennent de l'étranger chargés des dernières créations de Zara et les sites de vente en ligne locaux s'arrachent les stocks de meubles d'IKEA.
REUTERS 22 Février 2023
......................
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Re: économie russe
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/oth ... dc97&ei=96AIE: les recettes pétrolières et gazières de la Russie ont chuté de 40 % en janvier
Article de Investing.com 1er mars 2023
Les recettes pétrolières et gazières de la Russie ont chuté de 40 % en janvier, signe que les exportations du pays subissent le contrecoup des sanctions occidentales, selon l'Agence internationale de l'énergie.
Selon les données de l'AIE, les exportations de pétrole et de gaz de la Russie ont rapporté 18,5 milliards de dollars en janvier, soit une baisse de 38 % par rapport au mois de janvier de l'année dernière, qui avait rapporté 30 milliards de dollars.
"Nous nous attendons à ce que cette baisse des revenus pétroliers et gaziers soit plus forte dans les prochains mois à venir. Et encore plus abrupte à moyen terme, en raison du manque d'accès à la technologie et aux investissements"
Selon les données de Kpler, il ne reste qu'une poignée d'acheteurs de brut russe sur le marché et près de 2 millions de barils de diesel russe sont bloqués en mer en raison du manque d'acheteurs.
Le récent plafonnement du prix du brut russe a entraîné une perte de 15 millions de dollars pour Moscou au cours de la seule dernière semaine de 2022, la banque centrale russe décrivant cette mesure comme un "choc économique".
Mais les estimations de l'impact des sanctions sur l'économie de Moscou varient. Selon un document récent, la Russie est toujours en mesure de vendre la majeure partie de son pétrole au-dessus du plafond de prix, et la demande de brut russe en dehors de l'Europe est restée forte, grâce à la flotte fantôme de pétroliers russes conçue pour contourner les sanctions.
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Re: économie russe
https://www.clubic.com/pro/entreprises/ ... -pari.htmlLa Russie veut son smartphone maison, mais elle risque d'avoir beaucoup de mal à tenir le pari
Mallory Delicourt 08 mars 2023 clubic
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Re: économie russe
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d3dcc905c2Sanctions occidentales : les revenus pétroliers de la Russie ont plongé de 42% sur un an, Chine et Inde grands bénéficiaires des rabais
Les chiffres ont été révélés dans le dernier rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie.
BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•15/03/2023
Les revenus pétroliers de la Russie ont plongé de 42% sur un an en février sous l'effet des sanctions du G7 et de l'Union européenne, même si le pays commercialise plus ou moins toujours le même volume, a indiqué mercredi 15 mars l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
"Nous estimons qu'en février la Russie a engrangé 11,6 milliards de dollars, comparé à 14,3 milliards en janvier et à près de 20 milliards un an avant" , souligne son rapport mensuel sur le pétrole.
Or "un an après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le pays envoie toujours environ le même volume de pétrole sur les marchés mondiaux. Cela montre que le régime de sanctions du G7 a permis de ne pas réduire l'offre mondiale de brut et produits pétroliers, tout en limitant la capacité de la Russie à générer des revenus à l'exportation".
La production pétrolière russe était encore en février à peu près aux mêmes niveaux qu'avant le conflit. Les exportations ont reculé de 500.000 barils/jour, à 7,5 millions de barils (mb/j). Sur l'année écoulée, les 4,5 mb/j de pétrole russe autrefois destinés à l'UE, l'Amérique du Nord et autres membres de l'OCDE ont de fait largement trouvé d'autres destinataires.
La Chine et l'Inde absorbent 70% des stocks russes
Désormais le pétrole russe part largement en Asie, notamment en Inde, et dans une moindre mesure en Chine, qui profitent des rabais consentis. Il représentait ainsi en février environ 40% et 20% respectivement du brut importé par l'Inde et la Chine; les deux pays ont à eux deux absorbé plus de 70% des stocks exportés par Moscou, selon l'AIE.
Sur les autres produits pétroliers, hors brut, l'Afrique, la Turquie, le Moyen-Orient sont aussi destinataires.
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Re: économie russe
c'est une excellente affaire pour l'Inde et la Chine qui bénéficient d'une forme de subvention aux énergies fossiles payées par l'Europe.
L'Europe et la Russie sont les dindons de la farce.
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Re: économie russe
on peut le voir différemment.
c'est une occasion pour l'europe et les US d'accélérer leur transition énergétique.
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Re: économie russe
La transition energetique elle ne sera pas impactee, les energies russes que l’on n’achete pas les indiens et les chinois les acheteront, c’est juste un redeploiement du marche
Le seul element c’est que le gaspillage d’energie dans la guerre va accelerer un peu les tensions et faire monter les prix en occident et les faire baisser en orient
Le seul element c’est que le gaspillage d’energie dans la guerre va accelerer un peu les tensions et faire monter les prix en occident et les faire baisser en orient
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »
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Re: économie russe
https://www.rfi.fr/fr/%C3%A9conomie/202 ... conomistesVladimir Poutine et l'impact des sanctions en Russie: «Il rejoint le consensus des économistes»
RFI le : 29/03/2023 par : Patricia Lecompte
Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré mercredi 29 mars que les sanctions internationales visant Moscou pour son offensive en Ukraine « peuvent » avoir des conséquences négatives à moyen terme sur l'économie de son pays, après avoir pourtant affirmé ces derniers mois que la Russie s'adaptait à cette nouvelle conjoncture. Entretien.
RFI : Le président russe parle des conséquences à moyen terme sur l’économie de son pays. De quels effets parle-t-il et qu’en est-il réellement ?
Agathe Demarais : Les effets dont Vladimir Poutine parle sont en fait bien documentés, mais effectivement il a passé l'année précédente à essayer de les nier.
En réalité, il paraît difficile de nier le fait que les sanctions occidentales vont avoir un effet important sur l'économie russe à moyen et long terme, en la privant d'accès aux technologies dont la Russie a besoin pour extraire et ensuite exporter du gaz et du pétrole, mais également en privant la Russie d'accès à des technologies occidentales puisque ce sont les entreprises occidentales qui étaient les grands fournisseurs de technologie et d'innovation en Russie, également.
L'une des questions qui sera difficile de résoudre pour le pouvoir russe, c'est l'exode d'une partie de la main-d'œuvre la plus qualifiée suite à l'invasion de l'Ukraine. Et enfin, tout cela s'ajoute à de grands défis démographiques, de faible croissance de la productivité et de croissance atone depuis bien avant le début de l'invasion de l'Ukraine, et les sanctions contre la Russie ne vont faire qu'accentuer ce phénomène.
C'est la première fois que Vladimir Poutine admet publiquement que de nombreux secteurs d'activité en Russie sont touchés. Pour quelle raison le fait-il maintenant ?
C'est une grande question et c'est effectivement une surprise. On n'a pas la réponse à cette question, lui seul sait pourquoi il fait ses déclarations. Mais il rejoint en fait le consensus des économistes internationaux qui disent depuis assez longtemps que les sanctions ont un effet sur l'économie russe et que cet effet sera particulièrement important à moyen et long terme.
Cela fait probablement partie de la stratégie russe. C'est-à-dire que le pouvoir russe a fait de la désinformation économique un outil dans sa guerre informationnelle contre les pays occidentaux et contre leurs sanctions. L'idée est de dire que les sanctions ne marchent pas, puisque l'économie russe va très bien, en utilisant des statistiques qui sont en fait peu fiables.
Par exemple, quand on prend les statistiques du chômage, effectivement le chômage en Russie est autour de 4% et est resté stable depuis le début de la guerre en Ukraine. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les entreprises russes ne licencient quasiment jamais. Lorsqu'elles rencontrent des difficultés, elles donnent des congés sans solde à leurs employés, donc il n’y a pas de hausse du chômage mais des employés qui ne sont pas payés, même s’ils sont de facto au chômage.
Ce n’est pas la première fois que les autorités russes utilisent les statistiques comme moyen de communication ?
Pour les Russes, les statistiques sont un outil de désinformation important. Après, ce qui est clair, c'est qu'un certain nombre de secteurs économiques en Russie sont dans une situation très difficile. On pense notamment au secteur de l'automobile qui est une parfaite illustration de la situation. On a vu un effondrement de la production d'automobiles l'an dernier en Russie, d'environ 70%.
Pourquoi ? Parce qu'il y a eu un effondrement de la demande des ménages qui généralement achètent des voitures quand ils sont optimistes. Par ailleurs, on observe un manque d'accès à des composants occidentaux pour construire les voitures, donc celles qui sont aujourd'hui toujours construites en Russie, c’est un petit peu le retour à la Lada, elles sont sans ABS et sans airbag.
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Re: économie russe
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... a34759abd6Le rouble au plus bas depuis près d'un an avec la baisse des revenus d'exportation
AFP•05/04/2023
Le rouble est descendu mercredi à son plus bas niveau depuis près d'un an face au dollar, fragilisé par la baisse des revenus tirés des exportations russes, des sorties de capitaux et la réorientation d'une partie de l'économie russe vers d'autres devises, notamment le yuan.
La monnaie russe s'est effritée jusqu'à 80,50 roubles pour un dollar mercredi, une première depuis mi-avril 2022.
Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la Russie a tiré 11,6 milliards de dollars de ses exportations de pétrole et produits pétroliers en février, soit 19% de moins qu'un mois plus tôt et 42% par rapport à l'an dernier à la même époque.
Les volumes ayant peu diminué, le fléchissement des revenus tirés des exportations d'or noir est principalement attribuable, selon l'AIE, aux sanctions imposées par le G7 et l'Union européenne, en particulier le mécanisme de prix plafond.
Le pétrole est, pour l'essentiel, acheté en dollars, que la Russie convertit ensuite en roubles, ce qui soutient sa devise.
L'énergie et les produits d'extraction minière pèsent plus de la moitié des exportations de la Russie.
Pour Janis Kluge, de l'Institut allemand des affaires internationales et de la sécurité (SWP), le plongeon du rouble est aussi imputable à des sorties de capitaux.
Ces mouvements sont liés à la poursuite de l'exode des entreprises étrangères, selon une note de la banque russe Sinara. Dans le même temps, les importations augmentent et, avec elles, les besoins de devises des sociétés qui se fournissent à l'étranger, affaiblissant le rouble, selon une note d'Alor Broker.
Autre facteur expliquant les transferts de capitaux, des conversions en devises de pays dont les gouvernements maintiennent des relations étroites avec la Russie, en premier lieu la Chine, selon Sinara.
Ces derniers jours, le volume d'échanges entre roubles et yuans en Russie a égalé, voire dépassé, celui des transactions entre roubles et dollars, selon des données publiées par la Bourse de Moscou (Moex).
La Bourse de Moscou travaille également, depuis plusieurs mois, à l'ouverture d'échanges entre roupies indiennes et roubles, l'Inde ayant nettement augmenté ses achats de pétrole russe depuis l'invasion de l'Ukraine.
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Re: économie russe
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... %C3%A9alesLes Russes reprennent la main sur l'exportation de leurs céréales
Viterra, Cargill, et maintenant Louis Dreyfus... Les uns après les autres, les grandes sociétés de négoce de céréales se désengagent du marché russe. Un départ impulsé par les conditions commerciales de plus en plus compliquées imposées par la Russie.
RFI le : 05/04/2023
Le compte à rebours est lancé pour les géants du négoce de céréales. À compter du 1er juillet, ces acteurs internationaux vont se couper d’un de leurs métiers qui était d’acheter des grains dans des fermes russes, de les acheminer sur le territoire et de les stocker en silo avant leur expédition.
Une situation devenue intenable
Mais quitter le territoire ne veut pas dire ne plus acheter du blé russe. Cargill a déjà annoncé officiellement son intention de continuer son « deuxième » métier, c'est-à-dire son activité de transport maritime de céréales depuis les ports russes. Les autres opérateurs devraient également continuer à acheter et vendre du blé russe. « Ils peuvent difficilement se passer de cette origine s’ils veulent continuer à alimenter leurs nouveaux clients en Arabie saoudite ou encore en Égypte », explique Damien Vercambre d’Intercourtage.
Malgré tout, c’est une page qui se tourne pour des négociants implantés parfois de longue date dans le pays, mais dont le travail en Russie s’est compliqué depuis plusieurs années.
Les autorités ont notamment mis en place une taxe à l’exportation, et des quotas d’exportation, pendant qu’en parallèle des opérateurs russes commençaient à reprendre en main la filière d’export de céréales : c’est notamment le cas de VTB, la banque du Kremlin, qui a des participations dans le transport ferroviaire et les silos portuaires.
Des flux qui ne seront pas bouleversés
Ces dernières semaines, la fébrilité est montée d’un cran avec la crainte de voir la Russie instaurer un prix plancher pour maintenir les cours, d’où cette décision finalement peut-être d’acter un retrait de Russie. « Il a certainement fallu de fortes pressions pour qu’un groupe comme Viterra, qui a beaucoup investi sur place, se retire », assure un de nos interlocuteurs.
Les annonces de Cargill, Viterra, et Louis Dreyfus ne signifient qu’il y aura moins de blé russe sur le marché mondial pour la prochaine campagne, d’autant que la dernière récolte est historique et qu’elle laissera d’énormes stocks dans le pays.
Mais la reprise en main de la filière export de céréales par la Russie pourrait signifier moins de flexibilité sur les marchés et des négociations de prix plus tendues.
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Re: économie russe
https://www.capital.fr/economie-politiq ... nt-1464945VTB, la deuxième banque de Russie, accuse une perte abyssale après des sanctions "sans précédent"
La deuxième banque russe enregistre une perte de 7 milliards d'euros en 2022. Elle dénonce son exclusion du système de paiements international Swift, mis en place à la suite de l'offensive russe en Ukraine.
Par Capital avec AFP Publié le 05/04/2023
VTB, la deuxième banque russe, a annoncé mercredi 5 avril une perte de 7 milliards d'euros en 2022, due aux sanctions "sans précédent" qui l'ont touchée en représailles à l'offensive russe en Ukraine, notamment son exclusion du système de paiements international Swift. "En 2022, le groupe VTB a fait face à des difficultés et à des défis sans précédent. (...) Nous sommes devenus la première cible du maximum de sanctions possibles, ce qui a entraîné des pertes importantes", a déploré Dmitri Pianov, directeur financier de VTB, cité dans un communiqué du groupe.
VTB a annoncé avoir subi une perte de 612,6 milliards de roubles, soit environ 7 milliards d'euros au taux actuel, après une année 2021 marquée par un bénéfice net de 327,4 milliards de roubles en 2021. Les sanctions internationales visant le secteur bancaire russe ont touché de plein fouet VTB, dont l'État russe est actionnaire majoritaire, et qui est particulièrement présente sur les marchés étrangers.
En mars 2022, quelques jours après le début de l'intervention militaire russe en Ukraine, l'Union européenne avait notamment exclu VTB du système de paiements international Swift. Son indéboulonnable patron, Andreï Kostine, en poste depuis 2002, est lui sanctionné à titre individuel, notamment par le Royaume-Uni et les États-Unis. "En 2022, le groupe VTB est devenu le premier des plus grands établissements bancaires de Russie à être touché par les mesures restrictives les plus strictes", a indiqué la banque dans son communiqué.
VTB a notamment listé "la sortie sans précédent de liquidités en devises", "les pertes liées aux cessions de filiales" - dont celle qu'elle avait sur le marché européen, VTB Bank Europe -, ainsi que la hausse du taux d'intérêt par la Banque centrale russe, comme raisons principales des "difficultés" du groupe. "Des conditions extérieures difficiles nous ont obligés à prendre des décisions rapides et claires", a ajouté mercredi Dmitri Pianov. Le groupe a notamment annoncé l'acquisition de la banque Otkrytie en décembre 2022. VTB revendiquait 15 millions de clients en Russie en 2020 et emploie près de 80.000 personnes.