le monde a écrit :Annoncée samedi 7 mars, la nationalisation du groupe, résultat de la fusion, en octobre 2008, de la Lloyds TSB et de Halifax Bank of Scotland (HBOS), peut être à double titre qualifiée d'historique. D'abord, pour la compagnie elle-même, déjà contrôlée à 43 % par le gouvernement. Comme on l'a vu lors d'une opération similaire visant la Royal Bank of Scotland (RBS), quand le Trésor prend le capital d'une banque, il nomme de nouveaux dirigeants afin de veiller à ce que le ménage soit fait.
"CAMBRIOLAGE"
Pour le secteur bancaire ensuite, puisqu'après cette nouvelle mainmise de la puissance publique, HSBC et Barclays, qui ont refusé l'aide gouvernementale, restent les deux seuls établissements de renom à demeurer privés.
"Les actionnaires de Lloyds TSB avaient investi dans une banque saine et prudente, allergique aux risques. La fusion avec HBOS, établissement pourri, est le pire cambriolage de l'histoire", se lamente Roger Lawson, porte-parole de l'UK Shareholders'Association, représentant les petits porteurs britanniques. S'estimant grugés, ces derniers accusent le premier ministre, Gordon Brown, d'avoir forcé la main à la banque, bénéficiaire l'an dernier, pour qu'elle rachète à l'automne 2008 HBOS, en faillite virtuelle en raison de ses déboires sur le marché du crédit hypothécaire. A les écouter, le 10 Downing Street a permis l'opération en ignorant les entraves à la concurrence bancaire créées par ce nouveau mastodonte. En effet, l'établissement possède un tiers du marché britannique des crédits hypothécaires et un quart des prêts aux petites et moyennes entreprises.
Plus des trois quarts des actifs toxiques de LBG proviennent de HBOS et de ses placements inconsidérés dans les crédits hypothécaires à risque (subprime). A l'évidence, Lloyds TSB n'a pas procédé à une vérification en profondeur des comptes de son futur partenaire. "La direction de Lloyds TSB a voulu aller trop vite. Elle a fait une confiance aveugle aux comptes de HBOS au lieu de passer au crible le bilan", souligne un observateur de la City.
Face aux critiques, Gordon Brown réplique que l'initiative de la fusion est venue de la direction de Lloyds TSB, pas du Trésor. Depuis des années, le président de l'enseigne au cheval noir, Sir Victor Blank, caressait le rêve de capturer HBOS. En revanche, le directeur général, Eric Daniels, instruit de son expérience chez Citigroup, était plus réticent envers le modèle de banque universelle préconisé par son président. Sa stratégie de s'en tenir au métier de base, le service aux particuliers et aux entreprises, était soutenue par les petits porteurs. Mais les investisseurs institutionnels, qui s'inquiétaient de la faiblesse du bilan de Lloyds TSB face à ses rivaux engagés dans la course au gigantisme, ont soutenu Victor Blank contre Eric Daniels.
Après la prise de participation majoritaire du Trésor, LBG n'est pas au bout de ses peines. La quasi-totalité de son chiffre d'affaires est réalisée au Royaume-Uni, en proie à la plus grave récession depuis la guerre. Par ailleurs, le nouveau colosse est numéro un dans des secteurs du marché particulièrement vulnérables au ressac, comme les crédits hypothécaires, les prêts non garantis aux promoteurs immobiliers et les cartes de crédit. Or, en échange de l'aide gouvernementale, LBG s'est engagée à alimenter en argent frais l'économie britannique en rouvrant le robinet du crédit.
Marc Roche
[Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
L'Etat britannique prend le contrôle du colosse fragile Lloyds Banking Group
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... a8c5d66015USA : Bernard Madoff devant la justice et face à ses victimes
Le financier américain Bernard Madoff est arrivé jeudi au tribunal de New York où il devait, face à plusieurs de ses victimes qui ont parfois tout perdu dans la gigantesque fraude dont il est accusé, plaider coupable à l'occasion de sa traduction officielle en justice.
........
Trois mois après son arrestation pour une escroquerie portant sur quelque 50 milliards de dollars, l'ancienne coqueluche de la finance a annoncé mardi qu'il allait plaider coupable de onze chefs d'inculpation.
Le procureur Marc Litt, écartant toute clémence et possibilité de négociation, a indiqué qu'il allait requérir 150 ans de prison.
........
...........
la aussi : http://www.lefigaro.fr/bourse/2009/03/1 ... nteux-.php
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 3089642b85Bernard Madoff plaide coupable et est incarcéré :
NEW YORK (Reuters) - Bernard Madoff a plaidé coupable jeudi pour avoir orchestré la plus grosse escroquerie jamais commise à Wall Street et a été placé en détention en l'attente de l'annonce de sa condamnation, prévue le 16 juin.
L'ancien président du Nasdaq, qui est âgé de 70 ans, pourrait passer le reste de sa vie en prison. Le juge fédéral qui présidait l'audience, Denny Chin, a précisé qu'il risquait 150 années de réclusion, compte tenu des 11 chefs d'accusation retenus contre lui.
Le financier, qui souhaitait rester en liberté sous caution jusqu'au verdict, est ressorti menotté du tribunal.
"Je suis douloureusement conscient d'avoir fait du mal à beaucoup, beaucoup de gens", a-t-il déclaré à l'audience à propos de sa "pyramide Ponzi" en lisant un texte, alors que ses clients floués manifestaient leur colère à l'extérieur.
.....
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... dba78c1ffaPremière nuit en prison pour Bernard Madoff, matricule 61727-054 :
Bernard Madoff s'est réveillé dans une cellule à Manhattan vendredi au lieu de son luxueux appartement, et ses victimes attendent à présent que les enquêteurs dénichent des complices et un peu de leur argent d'ici la sentence du 16 juin.
Le financier américain de 70 ans, qui a reconnu jeudi au tribunal avoir orchestré une fraude massive et a plaidé coupable de 11 chefs d'inculpation, est désormais matricule 61727-054 au Centre correctionnel métropolitain, qui jouxte le tribunal fédéral.
Plusieurs tabloïds publient en Une une photo de cellule semblable à celle de l'homme d'affaires déchu, de 5,5 mètres carrés, équipée de deux lits étroits superposés, d'une petite table, d'un tabouret et d'une fenêtre à barreaux. Les journaux précisent que les toilettes sont dans la cellule.
.....
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
allez y voir, c'est traduit par contreinfo : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2583Madoff, miroir d’une économie américaine devenue folle, par Nouriel Roubini
12 mars 2009 contreinfo
Aux USA, on nomme schéma de Ponzi ces escroqueries pyramidales dont Bernard Madoff fournit le dernier et le plus retentissant exemple. Mais lorsque, sollicité par un journaliste pour donner son sentiment sur le cas Madoff, c’est cette référence à Ponzi qui vient à l’esprit de Roubini pour décrire non seulement l’escroc déchu mais également l’économie de son pays, la virulence du propos mérite d’être signalée. Voici donc l’acte d’accusation dressé par Roubini, qui condamne sans appel toutes les dérives du recours excessif au crédit qui ont vu le jour ces dernières années. C’est l’économie américaine dans son ensemble, tonne-t-il, qui ressemblait à une gigantesque escroquerie à la Ponzi, faite d’endettement et d’effet de levier, à laquelle se sont adonnés sans retenue les ménages, les banques, les entreprises et le gouvernement. Tous, peu ou prou, n’étaient plus à même d’honorer ni le principal ni les intérêts sans une perpétuelle et trompeuse réévaluation à la hausse de leur patrimoine, et la faillite était inévitable. Avec l’éclatement des bulles le roi est nu, constate Roubini, qui appelle ses concitoyens à avoir le courage de reconnaître cette vérité dérangeante. « Madoff, c’est nous, et Monsieur Ponzi, c’est nous ! »
Par Nouriel Roubini, 11 mars 2009
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
Il y a une prison dans Mahattan?energy_isere a écrit :Première nuit en prison pour Bernard Madoff, matricule 61727-054 :
Bernard Madoff s'est réveillé dans une cellule à Manhattan vendredi au lieu de son luxueux appartement, et ses victimes attendent à présent que les enquêteurs dénichent des complices et un peu de leur argent d'ici la sentence du 16 juin.


Toujours moins.
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
Dans les coffres forts, maintenant qu'ils sont vides. 

Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
(Crise) Banques et établissements financiers en difficulté??...
Un intervenant "ingénu" dans un commentaire sur le Figaro (commentaire qui ressemble d'ailleurs bien à l'attitude générale de ce "grand quotidien") à écrit que 450 millions à côté de 171 milliards était une goutte. Si c'est ça, je réclame légitimement au moins quelques unes de ces gouttes!!
http://www.wikio.fr/international/ameri ... washington
http://www.boursorama.com/forum/message ... =384280291
Ainsi ça fait 4 mois (depuis la mi-novembre 2008) que j'ai gardé cette article sous le coude (c'est une traduction partielle en français d'un article dont la référence en anglais est tout en bas ci-après). Car il s'agit-là de la même dérive mortifère complète pour les sociétés et les pays. Les milieux financiers achètent l'essentiel des biens, concrets, réels, indispensables, fonciers, etc., avec le vent des bulles financières. Car tous ces faits indiquent bien que les États et les banques centrales sont placés au service des plus hauts milieux financiers mondialistes, particulièrement étatsuniens, et non l'inverse comme on croit stupidement. Ce sont donc bien les milieux financiers et bancaires qui instrumentent les États et les banques centrales. Il est nécessaire que le public en ait pleinement conscience et qu'on cesse, dans les chaumières, de croire que c'est "le politique" qui aurait "la clé du problème gravissime" dont on voit maintenant tous les jours les effets MONSTRUEUX, entre autres, ce qui se passe avec AIG.
Je l'ai déjà dit des dizaines de fois: c'est une combinatoire banques-États (ou États-banques, c'est pareil) qui tire les ficelles et qui nous lanterne sytématiquement. Nous avons été suffisamment crétinisés pour encore croire au politique... C'est le domaine financier, bancaire et monétaire qui "dirige" concrètement sans que ce soit inscrit dans aucune "constitution".
Voir:
— Parmi les entreprises au bord de la faillite quelques-unes sont des affaires extrêmement rentable. Question
importante : qui prend le contrôle des droits de propriété des corporations industrielles géantes en faillite ? —
Les faillites et les saisies hypothécaires sont des opérations de pêche aux capitaux. Avec l’effondrement des valeurs boursières, le prix de l’action des sociétés cotées subit une importante chute, qui affecte immédiatement la solvabilité et la capacité de ces sociétés à emprunter et/ou à renégocier leur dette (qui est basée sur la valeur cotée de leurs actifs).
— Les spéculateurs institutionnels, hedge funds et autres, ont tiré profit de butins inattendus.—
Ils déclenchent l’effondrement des sociétés cotées grâce à la vente à découvert et autres opérations spéculatives. Ils profitent ensuite de leurs gains de la spéculation à grande échelle.
Selon un rapport publié dans le Financial Times, il est évident que l’effondrement de l’industrie automobile aux États-Unis résulte en partie de manipulations : « General Motors et Ford ont perdu 31 pour cent, à 3,01 dollars, et 10,9 pour cent, à 1,80 dollars, malgré l’espoir en un possible sauvetage par Washington de l’industrie au bord de la ruine. La chute est venue après que la Deutsche Bank ait fixé un prix cible de zéro pour GM. » (Financial Times, 4 novembre 2008)
Les financiers se livrent à une débauche de shopping. Les 400 milliardaires étasuniens de Forbes attendent dans les limbes.
Dès qu’ils auront consolidé leur position dans le secteur bancaire, les géants financiers, incluant JP Morgan Chase, Bank of America, et d’autres, utiliseront leurs gains inattendus et l’argent du renflouage qui leur est fourni dans le cadre du TARP, pour élargir leur contrôle à l’économie réelle.
La prochaine étape consiste à transformer les actifs liquides, à savoir la richesse en papier monnaie, en achats de patrimoines de l’économie réelle.
À cet égard, Berkshire Hathaway Inc de Warren Buffett est l’un des principaux actionnaires de General Motors. Plus récemment, suite à l’effondrement des valeurs boursières en octobre et novembre, Buffett a renforcé sa participation dans le producteur pétrolier ConocoPhillips, sans mentionner Eaton Corp, dont le cours à la Bourse de New York a chuté de 62% par rapport à son pic de décembre 2007 (Bloomberg).
Les cibles de ces acquisitions sont les nombreuses industries très productives et les entreprises du secteur des services, qui sont au bord de la faillite et/ou dont la valeur boursière s’est effondrée.
Les gestionnaires de l’argent ramassent les morceaux.
— Propriété de l’économie réelle —
Suite à ces développements, qui découlent directement de la crise financière, l’ensemble de la structure de la propriété du patrimoine de l’économie réelle est en effervescence.
La richesse de papier, accumulée par les opérations d’initiés et la manipulation des actions du marché, sert à prendre le contrôle du patrimoine économique réel, en déplaçant les structures de la propriété préexistante.
Ce dont nous avons affaire est une relation malsaine entre l’économie réelle et le secteur financier. Les conglomérats financiers ne produisent pas de marchandises. Ils font essentiellement de l’argent grâce à la conduite de transactions financières. Ils utilisent le produit de ces transactions pour prendre le contrôle de sociétés valables de l’économie réelle, qui produisent des biens et des services pour la consommation des ménages.
Dans une évolution déplaisante, les nouveaux propriétaires de l’industrie sont des spéculateurs institutionnels et des manipulateurs financiers. Ils sont en train de devenir les nouveaux capitaines de l’industrie, non seulement en déplaçant les structures de la propriété préexistante, mais aussi en installant leurs copains dans le fauteuil des gestionnaires des entreprises.
— Pas de réforme possible dans le cadre du Consensus Washington-Wall Street —
Le sommet financier du G-20 à Washington du 15 novembre confirme le consensus Washington-Wall Street.
Bien que présentant officiellement un projet de restauration de la stabilité financière, dans la pratique l’hégémonie de Wall Street reste intacte. La tendance va vers un système monétaire unipolaire dominé par les États-Unis et soutenu par leur supériorité militaire.
Les artisans du désastre financier, grâce à la Gramm-Leach-Bliley Financial Services Modernization Act (FSMA) de 1999, ont été investi de la tâche d’apaiser la crise qu’ils ont eux-mêmes créée. Ils sont à l’origine de la débâcle financière.
Le sommet financiers du G20 ne remet pas en question la légitimité des hedge funds ni des divers effets de commerce du marché des dérivés. Le communiqué final comporte un engagement imprécis et confus : « pour mieux réglementer les hedge funds et créer plus de transparence dans la garantie des prêts liés à des valeurs mobilières, dans le but de stopper la glissade économique mondiale. »
La solution à cette crise peut venir uniquement d’un processus de « désarmement financier, » qui remette vigoureusement en cause l’hégémonie des institutions financières de Wall Street, notamment leur contrôle sur la politique monétaire. Le « désarmement financier » nécessiterait aussi le gel des effets de commerce spéculatif, le démantèlement des hedge funds et la démocratisation de la politique monétaire. L’expression « désarmement financier » a été inventée à l’origine par John Maynard Keynes dans les années 40.
— Obama approuve la déréglementation financière—
Barack Obama a adopté le consensus Washington-Wall Street. Dans une tournure désagréable, l’ancien député Jim Leach, un républicain qui parrainait la FSMA en 1999 à la Chambre, est maintenant conseiller d’Obama dans l’élaboration d’une solution opportune à la crise.
— Jim Leach —
Jim Leach, Madeleine Albright et l’ancien Ministre des Finances Larry Summers, qui a aussi joué un rôle clef dans l’adoption de la FSMA, étaient présents le 15 novembre au sommet financier du G-20 en tant qu’équipe consultative du Président élu Barack Obama :
Barack Obama et Joe Biden, le Président et le Vice President élus, ont annoncé que l’ancienne Ministre des Affaires Étranges, Madeleine Albright, et l’ancien député républicain Jim Leach, seront disponible pour rencontrer en leur nom les délégations du G-20 lors de la réunion du sommet. Leach et Albright tiennent ces réunions non officielles pour obtenir la contribution des délégations en visite au nom du Président et du Vice President élus. (mlive.com, 15 novembre 2008)
Original en anglais: http://www.globalresearch.ca/index.php? ... &aid=10977
Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info
Un intervenant "ingénu" dans un commentaire sur le Figaro (commentaire qui ressemble d'ailleurs bien à l'attitude générale de ce "grand quotidien") à écrit que 450 millions à côté de 171 milliards était une goutte. Si c'est ça, je réclame légitimement au moins quelques unes de ces gouttes!!
http://www.wikio.fr/international/ameri ... washington
http://www.boursorama.com/forum/message ... =384280291
Ainsi ça fait 4 mois (depuis la mi-novembre 2008) que j'ai gardé cette article sous le coude (c'est une traduction partielle en français d'un article dont la référence en anglais est tout en bas ci-après). Car il s'agit-là de la même dérive mortifère complète pour les sociétés et les pays. Les milieux financiers achètent l'essentiel des biens, concrets, réels, indispensables, fonciers, etc., avec le vent des bulles financières. Car tous ces faits indiquent bien que les États et les banques centrales sont placés au service des plus hauts milieux financiers mondialistes, particulièrement étatsuniens, et non l'inverse comme on croit stupidement. Ce sont donc bien les milieux financiers et bancaires qui instrumentent les États et les banques centrales. Il est nécessaire que le public en ait pleinement conscience et qu'on cesse, dans les chaumières, de croire que c'est "le politique" qui aurait "la clé du problème gravissime" dont on voit maintenant tous les jours les effets MONSTRUEUX, entre autres, ce qui se passe avec AIG.
Je l'ai déjà dit des dizaines de fois: c'est une combinatoire banques-États (ou États-banques, c'est pareil) qui tire les ficelles et qui nous lanterne sytématiquement. Nous avons été suffisamment crétinisés pour encore croire au politique... C'est le domaine financier, bancaire et monétaire qui "dirige" concrètement sans que ce soit inscrit dans aucune "constitution".
Voir:
— Parmi les entreprises au bord de la faillite quelques-unes sont des affaires extrêmement rentable. Question
importante : qui prend le contrôle des droits de propriété des corporations industrielles géantes en faillite ? —
Les faillites et les saisies hypothécaires sont des opérations de pêche aux capitaux. Avec l’effondrement des valeurs boursières, le prix de l’action des sociétés cotées subit une importante chute, qui affecte immédiatement la solvabilité et la capacité de ces sociétés à emprunter et/ou à renégocier leur dette (qui est basée sur la valeur cotée de leurs actifs).
— Les spéculateurs institutionnels, hedge funds et autres, ont tiré profit de butins inattendus.—
Ils déclenchent l’effondrement des sociétés cotées grâce à la vente à découvert et autres opérations spéculatives. Ils profitent ensuite de leurs gains de la spéculation à grande échelle.
Selon un rapport publié dans le Financial Times, il est évident que l’effondrement de l’industrie automobile aux États-Unis résulte en partie de manipulations : « General Motors et Ford ont perdu 31 pour cent, à 3,01 dollars, et 10,9 pour cent, à 1,80 dollars, malgré l’espoir en un possible sauvetage par Washington de l’industrie au bord de la ruine. La chute est venue après que la Deutsche Bank ait fixé un prix cible de zéro pour GM. » (Financial Times, 4 novembre 2008)
Les financiers se livrent à une débauche de shopping. Les 400 milliardaires étasuniens de Forbes attendent dans les limbes.
Dès qu’ils auront consolidé leur position dans le secteur bancaire, les géants financiers, incluant JP Morgan Chase, Bank of America, et d’autres, utiliseront leurs gains inattendus et l’argent du renflouage qui leur est fourni dans le cadre du TARP, pour élargir leur contrôle à l’économie réelle.
La prochaine étape consiste à transformer les actifs liquides, à savoir la richesse en papier monnaie, en achats de patrimoines de l’économie réelle.
À cet égard, Berkshire Hathaway Inc de Warren Buffett est l’un des principaux actionnaires de General Motors. Plus récemment, suite à l’effondrement des valeurs boursières en octobre et novembre, Buffett a renforcé sa participation dans le producteur pétrolier ConocoPhillips, sans mentionner Eaton Corp, dont le cours à la Bourse de New York a chuté de 62% par rapport à son pic de décembre 2007 (Bloomberg).
Les cibles de ces acquisitions sont les nombreuses industries très productives et les entreprises du secteur des services, qui sont au bord de la faillite et/ou dont la valeur boursière s’est effondrée.
Les gestionnaires de l’argent ramassent les morceaux.
— Propriété de l’économie réelle —
Suite à ces développements, qui découlent directement de la crise financière, l’ensemble de la structure de la propriété du patrimoine de l’économie réelle est en effervescence.
La richesse de papier, accumulée par les opérations d’initiés et la manipulation des actions du marché, sert à prendre le contrôle du patrimoine économique réel, en déplaçant les structures de la propriété préexistante.
Ce dont nous avons affaire est une relation malsaine entre l’économie réelle et le secteur financier. Les conglomérats financiers ne produisent pas de marchandises. Ils font essentiellement de l’argent grâce à la conduite de transactions financières. Ils utilisent le produit de ces transactions pour prendre le contrôle de sociétés valables de l’économie réelle, qui produisent des biens et des services pour la consommation des ménages.
Dans une évolution déplaisante, les nouveaux propriétaires de l’industrie sont des spéculateurs institutionnels et des manipulateurs financiers. Ils sont en train de devenir les nouveaux capitaines de l’industrie, non seulement en déplaçant les structures de la propriété préexistante, mais aussi en installant leurs copains dans le fauteuil des gestionnaires des entreprises.
— Pas de réforme possible dans le cadre du Consensus Washington-Wall Street —
Le sommet financier du G-20 à Washington du 15 novembre confirme le consensus Washington-Wall Street.
Bien que présentant officiellement un projet de restauration de la stabilité financière, dans la pratique l’hégémonie de Wall Street reste intacte. La tendance va vers un système monétaire unipolaire dominé par les États-Unis et soutenu par leur supériorité militaire.
Les artisans du désastre financier, grâce à la Gramm-Leach-Bliley Financial Services Modernization Act (FSMA) de 1999, ont été investi de la tâche d’apaiser la crise qu’ils ont eux-mêmes créée. Ils sont à l’origine de la débâcle financière.
Le sommet financiers du G20 ne remet pas en question la légitimité des hedge funds ni des divers effets de commerce du marché des dérivés. Le communiqué final comporte un engagement imprécis et confus : « pour mieux réglementer les hedge funds et créer plus de transparence dans la garantie des prêts liés à des valeurs mobilières, dans le but de stopper la glissade économique mondiale. »
La solution à cette crise peut venir uniquement d’un processus de « désarmement financier, » qui remette vigoureusement en cause l’hégémonie des institutions financières de Wall Street, notamment leur contrôle sur la politique monétaire. Le « désarmement financier » nécessiterait aussi le gel des effets de commerce spéculatif, le démantèlement des hedge funds et la démocratisation de la politique monétaire. L’expression « désarmement financier » a été inventée à l’origine par John Maynard Keynes dans les années 40.
— Obama approuve la déréglementation financière—
Barack Obama a adopté le consensus Washington-Wall Street. Dans une tournure désagréable, l’ancien député Jim Leach, un républicain qui parrainait la FSMA en 1999 à la Chambre, est maintenant conseiller d’Obama dans l’élaboration d’une solution opportune à la crise.
— Jim Leach —
Jim Leach, Madeleine Albright et l’ancien Ministre des Finances Larry Summers, qui a aussi joué un rôle clef dans l’adoption de la FSMA, étaient présents le 15 novembre au sommet financier du G-20 en tant qu’équipe consultative du Président élu Barack Obama :
Barack Obama et Joe Biden, le Président et le Vice President élus, ont annoncé que l’ancienne Ministre des Affaires Étranges, Madeleine Albright, et l’ancien député républicain Jim Leach, seront disponible pour rencontrer en leur nom les délégations du G-20 lors de la réunion du sommet. Leach et Albright tiennent ces réunions non officielles pour obtenir la contribution des délégations en visite au nom du Président et du Vice President élus. (mlive.com, 15 novembre 2008)
Original en anglais: http://www.globalresearch.ca/index.php? ... &aid=10977
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
faudrait pas dire quelque chose et son contraire. Warren Buffet comme tout les autres subit les effets de la crise et a perdu au bas mot 19 milliard de dollars.Pura Vida a écrit : (Les financiers se livrent à une débauche de shopping. Les 400 milliardaires étasuniens de Forbes attendent dans les limbes.
Dès qu’ils auront consolidé leur position dans le secteur bancaire, les géants financiers, incluant JP Morgan Chase, Bank of America, et d’autres, utiliseront leurs gains inattendus et l’argent du renflouage qui leur est fourni dans le cadre du TARP, pour élargir leur contrôle à l’économie réelle.
La prochaine étape consiste à transformer les actifs liquides, à savoir la richesse en papier monnaie, en achats de patrimoines de l’économie réelle.
À cet égard, Berkshire Hathaway Inc de Warren Buffett est l’un des principaux actionnaires de General Motors. Plus récemment, suite à l’effondrement des valeurs boursières en octobre et novembre, Buffett a renforcé sa participation dans le producteur pétrolier ConocoPhillips, sans mentionner Eaton Corp, dont le cours à la Bourse de New York a chuté de 62% par rapport à son pic de décembre 2007 (Bloomberg).
Les cibles de ces acquisitions sont les nombreuses industries très productives et les entreprises du secteur des services, qui sont au bord de la faillite et/ou dont la valeur boursière s’est effondrée.
Les gestionnaires de l’argent ramassent les morceaux.
...
ici : http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 18#p237018
il a donc l' opportunité de racheter des actions à trés bas prix ..... avec beaucoup moins d' argent qui lui est disponible.
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
http://www.lefigaro.fr/societes/2009/03 ... obama-.phpObama scandalisé par les bonus d'AIG
Le président américain a annoncé qu'il utiliserait «tous les moyens légaux» pour annuler l'octroi des bonus aux dirigeants de l'assureur sauvé de la faillite par le gouvernement.
Sauvé de la faillite grâce à l'argent du contribuable américain, l'assureur American International Group, qui a enregistré des pertes colossales de 99,3 milliards au titre de l'année écoulée, a tout de même versé des primes pour un montant total de 165 millions de dollars à certains responsables de la branche de ses produits financiers. La branche qui est justement à l'origine des problèmes du groupe. Ces 165 millions, versés dimanche, font partie d'une enveloppe de 450 millions qui doit être attribuée cette année. Cette décision a suscité une vive polémique outre-Atlantique, obligeant Barack Obama à réagir. Le président américain a ainsi indiqué que son administration allait utiliser «tous les moyens légaux» pour bloquer cet «outrage» fait aux contribuables qui «maintiennent l'entreprise à flots».
Obama aurait donc demandé à son secrétaire au Trésor Timothy Geithner, de faire pression sur le groupe en mettant dans l'équation l'aide publique que le groupe a reçu au cours des six derniers mois. Le but est «d'explorer tous les moyens légaux pour bloquer ces bonus», a insisté Obama. «Ce n'est pas seulement une question de dollars. Il s'agit de nos valeurs fondamentales» a poursuivi le locataire de la Maison Blanche, qui avait déjà dénoncé par le passe, bien avant son investiture, la culture des bonus qui régnait à Wall Street. Depuis 2008, AIG a fait l'objet de quatre plans de sauvetage successifs, entraînant la mobilisation de plus de 170 milliards de dollars de fonds publics.
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
J'ai pas pu m'empêcher.osas09 a écrit : L'Europe centrale s'enfonce dans la crise
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
C'est sur que vu comme ça ça va faire malKrom a écrit :J'ai pas pu m'empêcher.osas09 a écrit : L'Europe centrale s'enfonce dans la crise

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 4bc857b06dLes défauts de paiement sur les cartes de crédit US au pus haut :
NEW YORK (Reuters) - Les défauts de paiement sur cartes de crédit ont augmenté au mois de février aux Etats-Unis pour atteindre leur niveau le plus haut depuis au moins 20 ans.
American Express, premier opérateur de cartes de crédit ("charge card") en terme de volume du chiffre d'affaires, a déclaré que son taux net de défauts de paiement, qui mesure les créances qu'il estime ne jamais pouvoir recouvrir, était monté à 8,7% en février contre 8,3% en janvier.
La société a effacé l'ensemble des gains inscrits en début de séance et terminé en baisse de 3,3% à Wall Street, ses pertes sur crédits ayant été supérieures aux estimations. Les déclarations du groupe ont également pesé sur la Bourse de New York qui a clôturé en baisse après avoir longtemps évolué en territoire positif.
Par ailleurs, Citigroup, l'un des principaux émetteurs de cartes MasterCard, a déçu les analystes en faisant état d'un taux de défauts de paiement de 9,33% pour le mois de février, contre 6,95% en janvier, selon un rapport.
"Il y a une dégradation continue. Les tendances en matière de cartes de crédit vont empirer avant de s'améliorer", estime Walter Todd, gestionnaire de portefeuille à Greenwood Capital Associates.
Le taux de chômage aux Etats-Unis, qui s'élève à 8,1%, pourrait atteindre 10% en raison de la récession qui frappe le pays, ce qui représente 13 millions de chômeurs, selon un sondage effectué par Reuters.
Le tableau n'est toutefois pas entièrement noir. JPMorgan Chase et Capital One ont annoncé une hausse de leurs pertes sur les cartes de crédit mais inférieure aux attentes des analystes.
Selon des analystes, les défauts de paiement sur cartes de crédit pourraient atteindre entre 9% et 10% cette année, contre entre 6% et 7% à la fin 2008. Dans cette hypothèse, les pertes pourraient atteindre au total entre 70 et 75 milliards de dollars.
"La gravité de la crise que nous traversons a été sous-estimée et je ne serais pas surpris qu'on dépasse les 10%", estime Todd, selon lequel American Express est le plus exposé à une hausse des défauts de paiement.
Juan Lagorio, version française Gwénaelle Barzic
Cela fait un bout de temps que les cartes de crédits sont annoncées comme le nouveau "trou" après celui des subprimes, reste à en voir la taille ...
- ticaribou
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
pô grave.........si mon american express marche plus, j'en sors une autre pour combler
c'est pas comme ça que ça marche finalement ?

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté
""Le tableau n'est toutefois pas entièrement noir. JPMorgan Chase et Capital One ont annoncé une hausse de leurs pertes sur les cartes de crédit mais inférieure aux attentes des analystes.""
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Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
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