Crise du Gaz en Europe
Modérateurs : Rod, Modérateurs
- phyvette
- Modérateur
- Messages : 12643
- Inscription : 19 janv. 2006, 03:34
Re: Crise du Gaz en Europe
Le gaz naturel Européen TTF Néerlandais en pleine déroute à 25,452 -2,333 (-8,40%).
https://fr.investing.com/commodities/du ... rical-data
https://fr.investing.com/commodities/du ... rical-data
Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 94455
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Crise du Gaz en Europe
https://www.boursier.com/actualites/mac ... 03473.htmlBoursier.com 16 juin 2023
Forte accélération des prix du gaz européens ce jeudi. Les contrats à terme néerlandais (ICE TTF), la référence pour la zone euro, se sont envolés de plus de 30% en séance sur des craintes d'approvisionnement en vue de l'hiver prochain. Alors que la production norvégienne est perturbée en raison de fuites et de maintenances sur de nombreuses installations, le gouvernement néerlandais pourrait fermer définitivement le plus grand champ gazier d'Europe dans moins de quatre mois.
Le champ de Groningen, dans le nord-est des Pays-Bas, fermera le 1er octobre, ont déclaré à 'Bloomberg' des personnes proches du dossier. Le cabinet prendra une décision officielle plus tard ce mois-ci, a indiqué un porte-parole du gouvernement néerlandais. Les Pays-Bas affirmaient jusqu'ici qu'ils visaient une fermeture du champ au plus tard en octobre de l'année prochaine en fonction de la situation géopolitique, mais les responsables sont confrontés à d'importantes pressions politiques en raison des tremblements de terre causés par l'exploitation du champ.
Comme le rappelle l'agence, le champ est une source clé de gaz pour une grande partie de l'Europe occidentale, ainsi qu'une colonne vertébrale des finances publiques néerlandaises, depuis le début de la production en 1963. Bien que les gisements de Groningen contribuent actuellement pour une petite quantité à la production globale de gaz de l'Europe, il s'agit d'un important tampon d'approvisionnement possible. Mais le site a également provoqué une énorme opposition locale après que des centaines de tremblements de terre depuis les années 1980 eurent endommagés des milliers de maisons.
Bon enfin, il est très probable que les tremblements de terre durent encore quelques années vers Groningue en attendant que ca se tasse.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 94455
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Crise du Gaz en Europe
https://www.connaissancedesenergies.org ... lue-230706GNL américain : le nouveau piège qui guette l'UE
parue le 06 juillet 2023
Terminal d'exportation de GNL de Sabine Pass, dans le Golfe du Mexique. (©Cheniere Energy)
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, l'Union européenne est passée, pour son approvisionnement gazier, « d’une dépendance russe à une dépendance américaine », déplore Alexandre Joly, responsable du pôle Energie du cabinet de conseil Carbone 4(1). Avec des conséquences néfastes.
Une envolée des importations de GNL américain
En 2022, l'UE a importé 56,4 milliards de m3 (Gm3) de GNL à partir des États-Unis, soit une hausse de 153% par rapport à 2021, « ce qui implique que l'objectif de la Déclaration conjointe UE-États-Unis de mars 2022 sur la sécurité énergétique, qui prévoyait une augmentation de 15 Gm3 par rapport à 2021, a été largement dépassé »(2).
La part du GNL américain dans la consommation de gaz naturel de l'UE est passée d’environ 5% en 2021 à 20% entre mi-décembre 2022 et mi-février 2023 tandis que la part du gaz russe a chuté de 40% à 10% sur la même période, souligne Alexandre Joly.
Au 4e trimestre 2022, les États-Unis ont compté pour 36% des importations de GNL de l'UE. (©Connaissance des Énergies, d'après Carbone 4)
Un impact climatique important
Problème : cette « transition » s'accompagne d'une forte hausse des émissions de gaz à effet serre : « le gaz américain émet 20% à 45% plus de gaz à effet de serre que le gaz russe au niveau des émissions amont » selon Alexandre Joly, en raison de l'extraction aux États-Unis de gaz de schiste (qui implique la consommation de davantage d'énergie que du gaz conventionnel, du fait des forages horizontaux, de la fracturation hydraulique, etc.), des fuites de méthane et des opérations de liquéfaction du gaz et du transport sur longue distance(3).
Aux émissions de gaz à effet de serre à l'amont présentées ci-dessus s'ajoutent les émissions de combustion à l'aval qui sont de l'ordre de 190 g CO2e/kWh. (©Connaissance des Énergies, d'après Carbone 4)
Au total, cette réorientation des approvisionnements gaziers de l'UE vers le GNL américain aurait un impact de 1 à 2 Mt CO2e, estime Alexandre Joly, ce qui « revient à effacer le bénéfice climatique de l'équivalent de 10 TWh de biométhane, alors qu’en 2022, seulement 7 TWh de biométhane étaient injectés sur le réseau français ».
Le responsable du pôle Energie de Carbone 4 alerte par ailleurs sur la multiplication des terminaux de GNL en Europe, jugés « pas nécessaires du tout » : les capacités de ces terminaux pourraient s'élever au total à près de 400 Gm3 par an alors que la demande européenne de GNL est estimée entre 150 et 190 Gm3 à l'horizon 2030, précise-t-il(4).
À court terme, la demande européenne de gaz n'est toutefois « couverte contractuellement qu'à hauteur de 60% » d'ici à 2025 et Carbone 4 appelle à ce titre à accélérer la réduction des consommations de gaz fossile pour sortir de ces impasses.
Sources / Notes
1/ Gaz naturel liquéfié : après l'improvisation dans l'urgence, reprenons nos esprits, Alexandre Joly, Carbone 4, 29 juin 2023.
2/ Quarterly report On European gas markets, Commission européenne, 2023.
3/ « Maintenir le méthane à l'état liquide sur des dizaines de milliers de km entraine des consommations d'énergies et surtout des rejets de méthane ».
4/ Analyse du think tank IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis).
- phyvette
- Modérateur
- Messages : 12643
- Inscription : 19 janv. 2006, 03:34
Re: Crise du Gaz en Europe
Les réserves de gaz sont déjà bien remplies :
France 66%
Allemagne 83%
Italie 83%
UE 80%
France 66%
Allemagne 83%
Italie 83%
UE 80%
Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 94455
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Crise du Gaz en Europe
https://www.connaissancedesenergies.org ... urs-230712Approvisionnement gazier de l'UE : une « solidarité » nécessaire face aux défis futurs
parue le 12 juillet 2023
L'Institut Jacques Delors souligne « la nécessité de baisser durablement la consommation de gaz afin de garantir la sécurité d’approvisionnement du continent » européen dans une note récente (consultable en bas de cet article). Explications.
Baisse de la consommation et « nouvelles vulnérabilités »
Le rapport des Européens au gaz fossile « a profondément — et peut être irrémédiablement — été bouleversé » à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine, jugent les chercheurs Phuc-Vinh Nguyen, Camille Defard et Fiona Breucker(1) dans la note de l'Institut Jacques Delors.
Pour rappel, le plan REPowerEU présenté en mai 2022 par la Commission européenne visait à « réduire la dépendance de l’UE au gaz russe de deux tiers avant la fin de l’année [2022] » et de « rendre l’Europe indépendante des combustibles fossiles russes bien avant 2030 », en passant par une diversification des sources d'approvisionnement et une réduction de la demande, notamment grâce à une plus grande sobriété.
Sur ce dernier point, les États membres ont en partie « réussi leur pari » en réduisant de 17,7% leur consommation de gaz entre août 2022 et mars 2023 par rapport à la moyenne sur cette période au cours des 5 années précédentes (un règlement européen visait une baisse de 15%). Mais les auteurs de cette note nuancent ce constat en rappelant que « 7 pays (Malte, Irlande, Slovaquie, Espagne, Pologne, Slovénie, Belgique) ne sont pas parvenus à diminuer leur consommation de gaz à hauteur de 15% ».
Si l'objectif volontaire de réduction de la consommation gazière au sein de l'UE a été reconduit fin mars 2023(2), la note de l'Institut Jacques Delors appelle à « pérenniser cet objectif en le rendant obligatoire et non plus volontaire afin que tous les États puissent être incités à contribuer utilement ». Cette trajectoire de réduction obligatoire de la consommation de gaz par pourrait être fixée par État membre par période d’un an, allant du 1er avril 2024 au 31 mars 2027, « 2027 étant l’échéance à laquelle l’Union pourrait, en principe, s’être départie du gaz russe en vertu du plan REPowerEU ».
Pour compenser la chute majeure de ses approvisionnements en gaz russe, il est rappelé que l'Union européenne s'est « créée de nouvelles vulnérabilités » en augmentant ses livraisons de GNL (notamment à partir des États-Unis) : l'UE a plus que doublé ses importations de gaz par méthaniers en 2022 par rapport à 2021 et se fournit désormais « à hauteur de 45 à 50% sur le marché spot, ce qui l’expose à un double risque de volatilité des prix et de disponibilité des volumes face à des acheteurs concurrents » (la demande chinoise de GNL devrait notamment rebondir et concurrencer les besoins de l'UE).
« Solidarité » européenne
Alors que la « douceur hivernale s’est avérée être une précieuse alliée » lors de l'hiver 2022/2023, Phuc-Vinh Nguyen, Camille Defard et Fiona Breucke appellent à apporter une réponse structurelle à la crise gazière sans compter sur des facteurs conjoncturels favorables.
Pour ce faire, la solidarité apparaît comme l' « élément clé de la sécurité d'approvisionnement européen ». Cette solidarité pourrait entre autres s'exprimer en optimisant l'implantation des terminaux GNL sur le territoire européen, avec notamment une « exploitation en commun des installations de regazéification afin de mutualiser les investissements au sein de projets dont la situation géographique permettra un partage équitable des importations de gaz tout en assurant un taux d’utilisation plus élevé ».
La mise aux enchères communes d’une partie de la demande européenne de gaz est par ailleurs présenté comme « une première étape vers un mécanisme d’achats communs de gaz, et illustre ce renforcement de la solidarité européenne en vue de l’hiver prochain ».
La sobriété attendue devra être répartie entre les États membres mais également « socialement équitable » au sein de ceux-ci en assurant « un soutien approprié aux ménages vulnérables pour assurer un accès à une énergie suffisante pour tous, ainsi que par des mesures ciblées pour limiter la surconsommation des individus qui sont les plus gros consommateurs ».
Les chercheurs suggèrent par ailleurs la publication « à l'automne par la Commission européenne d’une communication proposant une boîte à outil (“toolbox”) sur la sobriété énergétique », incluant entre autres une liste des bonnes pratiques sur ce sujet.
Accéder au policy paper « La sécurité d’approvisionnement gazière en Europe » de l'Institut Jacques Delors (juin 2023).
Sources / Notes
1/ Phuc-Vinh Nguyen Chercheur en politique française et européenne de l’énergie Camille Defard Cheffe du Centre Énergie, chercheuse en politique européenne de l’énergie Fiona Breucker Chercheuse en Sobriété énergétique.
2/ La baisse de consommation visée est toujours de 15% sur la période allant du 1er avril 2023 au 31 mars 2024.
- phyvette
- Modérateur
- Messages : 12643
- Inscription : 19 janv. 2006, 03:34
Re: Crise du Gaz en Europe
Les réserves de gaz taux de remplissage :
France 76%
Allemagne 88%
Italie 88%
UE 86%
France 76%
Allemagne 88%
Italie 88%
UE 86%
Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 94455
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Crise du Gaz en Europe
https://www.bfmtv.com/economie/entrepri ... 50468.htmlLA MENACE D'UNE GRÈVE EN AUSTRALIE TIRE LES COURS DU GAZ EUROPÉEN À LA HAUSSE
P.L. avec AFP Le 15/08/2023
Le gaz naturel européen prenait 13% ce mardi alors que des menaces de grève en Australie pourraient affecter l'approvisionnement en GNL.
A 39,045 euros le mégawattheure, le cours du gaz naturel européen (TTF néerlandais) repartait à la hausse de plus de 13% ce mardi, peu avoir franchi une nouvelle fois le seuil des 40 euros le MWh.
En cause, les menaces de grèves en Australie dans d'importantes installations gazières. Les cours du gaz européen "augmentent à mesure que le risque de grève des travailleurs australiens du GNL (gaz naturel liquéfié) augmente", explique Edward Moya, analyste chez Oanda.
"Environ 10% des exportations mondiales de GNL menacées"
La semaine dernière, les prix du gaz avaient déjà flambé à la suite d'un appel à la grève sur les plateformes offshore de gaz naturel liquéfié de Woodside dans l'Ouest australien. "Si les pourparlers échouent, environ 10% des exportations mondiales de GNL seront menacées", affirme Edward Moya.
Son concurrent américain Chevron est lui aussi confronté à une menace de grève des personnels de ses plateformes offshore. Les investisseurs craignent en conséquence que les acheteurs asiatiques en mal de GNL se reportent sur le marché européen, faisant ainsi grimper la demande et les prix.
En parallèle, si les stocks "ne sont pas une préoccupation pour le moment" selon l'analyste, l'Europe s'étant employée à retrouver des niveaux solides avant l'hiver, une fin d'été chaude pourrait cependant créer un nouveau pic de demande de gaz en lien avec les climatisations.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 94455
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Crise du Gaz en Europe
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other ... d9d1&ei=74Union européenne : Les réserves de gaz remplies à 90 %, le continent est « bien préparé » pour l’hiver
Article de 20 Minutes avec AFP
soulagement - « L’UE est bien préparée pour l’hiver, cela contribuera à stabiliser davantage les marchés (énergétiques) dans les mois à venir »
Une bonne nouvelle pour les marchés de l’énergie. D’après la Commision européenne, les réserves de gaz de l’UE sont remplies à 90 %, deux mois et demi avant l’échéance fixée au 1er novembre. Comme le raconte la commissaire européenne à l’Energie Kadri Simson, « l’UE est bien préparée pour l’hiver, cela contribuera à stabiliser davantage les marchés (énergétiques) dans les mois à venir ».
Les niveaux des stocks en gaz varient selon les Etats membres, de 77 % en Lettonie à plus de 99 % en Espagne, la France affichant de son côté un taux de 84 %. Selon la Commission, un taux de 90 % peut couvrir jusqu’à un tiers de la demande de gaz de l’UE en hiver.
La Russie et sa désormais plus faible influence sur les stocks européens
A la suite de l’invasion de l’Ukraine par Moscou et de la réduction drastique des approvisionnements russes, les Vingt-Sept avaient adopté en juin 2022 un cadre législatif les contraignant à atteindre collectivement un taux de remplissage de leurs stockages de gaz de 90 % au 1er novembre de chaque année.
Une façon de renforcer leur autonomie énergétique et de réduire leur dépendance aux approvisionnements de gaz russe. La Russie représentait 15 % des importations de gaz de l’UE au 1er trimestre, une part réduite de moitié en un an. Les Européens ont dans le même temps augmenté leurs achats de gaz naturel liquéfié (GNL) américain.
« La partie n’est pas terminée »
Le marché du gaz reste cependant vulnérable à de brusques poussées de fièvre : les cours avaient flambé début août, après des menaces de grève en Australie dans d’importantes installations gazières et sur fond de robuste demande asiatique.
« La partie n’est pas terminée, nous devons rester sur nos gardes et nous préparer à des vents contraires », comme un hiver plus rigoureux qu’attendu ou des turbulences sur les marchés gaziers, avait déjà averti en juillet le ministre tchèque de l’Industrie et de l’Energie Jozef Sikela.
- phyvette
- Modérateur
- Messages : 12643
- Inscription : 19 janv. 2006, 03:34
Re: Crise du Gaz en Europe
Les réserves de gaz taux de remplissage :
France 89.28%
Allemagne 94.56%
Italie 95.06%
UE 94.34%
France 89.28%
Allemagne 94.56%
Italie 95.06%
UE 94.34%
Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 94455
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Crise du Gaz en Europe
https://oilprice.com/Latest-Energy-News ... s-End.htmlEurope’s Natural Gas Prices Fall After Australian LNG Strikes End
By Tsvetana Paraskova - Sep 22, 2023
The benchmark natural gas prices in Europe and the UK dropped early on Friday after Chevron and trade unions settled a labor dispute which led to the unions calling off the strikes at two large LNG export facilities in Australia.
The front-month futures at the Dutch TTF hub, the benchmark for Europe’s gas trading, dropped by 1.8% to $40.87 (38.39 euros) per megawatt (MWh) as of 7:26 a.m. GMT on Friday.
The equivalent UK wholesale gas price was also down, by 3.3%.
European prices have seen a lot of volatility in recent weeks, due to the strikes in Australia, lower pipeline flows from Norway because of maintenance, and glitches at large U.S. LNG export facilities.
...............................
-
- Hydrogène
- Messages : 6314
- Inscription : 07 juin 2005, 11:22
- Localisation : Franches-Montagnes (Suisse)
Re: Crise du Gaz en Europe
Les réserves de gaz:
France: 97.83%
Allemagne: 98.38%
Italie: 97.84%
UE: 97.95%
Ces réserves commencent à diminuer à partir de novembre (début ou mi-novembre) jusqu'à avril (mi-avril au plus tard). Et le taux de diminution dépend des conditions hivernales.
-
- Hydrogène
- Messages : 6314
- Inscription : 07 juin 2005, 11:22
- Localisation : Franches-Montagnes (Suisse)
Re: Crise du Gaz en Europe
Aujourd'hui:
France: 99.75%
Allemagne: 100.08%
Italie: 98.77%
UE: 99.47%
On commence gentiment à puiser dans les stocks désormais.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 94455
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Crise du Gaz en Europe
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... bol=1rPTTEFroid en Europe : les réserves de gaz sont encore remplies à plus de 80% en moyenne, selon l'AGSI
BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•09/01/2024
L'approvisionnement gazier en Europe est sujet à de fortes tensions depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022.
Un froid intense s'abat sur le continent, mais pas d'inquiétudes à avoir concernant le chauffage : les réserves de gaz sont encore remplies à plus de 80% en moyenne dans les pays de l'Union européenne, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI). Les stocks nationaux sont en moyenne à 82,4% de leur maximum, selon les dernières données remontant à dimanche. Taux similaire à celui de l'an dernier à la même date (83%).
Le taux de remplissage va de 99,5% au Portugal à 72,1% en Croatie. La France est à 79,7%, l'Italie à 78,6%, la Belgique à 81,8%, l'Autriche à 92,2%, l'Allemagne à 89,7%. Hors de l'UE, la Grande-Bretagne affiche un taux de remplissage de 98%. En revanche l'Ukraine est à 26%.
L'approvisionnement gazier en Europe est sujet à de fortes tensions depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022. L'UE a réduit ses achats de gaz russe acheminés par gazoducs, et recourt désormais fortement à du gaz liquéfié (GNL), venu notamment des Etats-Unis mais aussi encore de Russie (notamment via TotalEnergies et ses infrastructures sibériennes). En prévention des températures hivernales, l'UE avait atteint pour cette saison son objectif de 90% de stockage dès le mois d'août.
Vers de nouveaux épisodes de froid d'ici fin janvier
A ce stade les marchés du gaz comme de l'électricité en Europe restent plutôt "détendus" et n'ont pas montré de grosse réaction, observe Laurent Nery, directeur des analyses de marchés pour Engie. Cette situation pour le gaz est liée à l'importance des stocks, mais aussi à un changement de comportement des consommateurs et une meilleure efficacité notamment dans les bâtiments, qui s'observe depuis la crise énergétique, dit-il à l'AFP : "si le même froid avait sévi il y a cinq ans, la demande de gaz aurait été de 10 à 15% supérieure sur le chauffage". Dans le même temps, les industries (engrais, acier verrerie...) ont modéré leur demande, dans un contexte économique par ailleurs ralenti.
"Pour la suite, nos météorologues nous préviennent de l'arrivée de nouveaux épisodes de froid d'ici fin janvier, mais nous ne sommes pas inquiets, au vu des stocks de gaz", ajoute-t-il, alors que cette énergie se situe aujourd'hui "autour 30 euros le MWh", très loin des pics de 2022 (plus de 100 voire 300 euros/MWh).
Même sérénité affichée sur l'électricité. "Ce n'est pas un blizzard arctique, les éoliennes produisent un peu moins mais elles produisent et l'Europe est interconnectée", souligne Laurent Néry. Si une nouvelle vague de froid devait encore réduire leur apport, il resterait des "marges avec les centrales à gaz et on a de bons stocks hydrauliques", rassure-t-il. Un pic ponctuel sur les prix de marché peut cependant intervenir en cas de températures extrêmes, comme celles rencontrées en Finlande en début de semaine, ajoute-t-il.
- mobar
- Hydrogène
- Messages : 19282
- Inscription : 02 mai 2006, 12:10
- Localisation : PR des Vosges du Nord
Re: Crise du Gaz en Europe
Merci au réchauffement climatique, un vrai hiver comme celui de 1985-1986 ou celui de 1956 et la situation serait différente
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 94455
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: Crise du Gaz en Europe
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 3e6d45dcb4Trop de terminaux méthaniers? "Mieux trop que pas assez", répond Pouyanné
BOURSORAMA AVEC AFP•19/01/2024
Le PDG de TotalEnergies a estimé vendredi que l'Europe n'était pas en surcapacité de terminaux méthaniers et qu'il en valait "mieux trop que pas assez" pour continuer en Europe d'importer du gaz par la mer en remplacement de celui que la Russie n'envoie plus dans ses gazoducs depuis son invasion de l'Ukraine en février 2022.
"Non, je pense qu'on n'en a pas trop fait", a déclaré depuis le forum économique mondial de Davos, le PDG de TotalEnergies qui était interrogé par BFM Business sur les investissements massifs réalisés en Europe pour installer dans des ports des terminaux d'importation de gaz à l'état liquide (GNL).
Dans un contexte de baisse de la consommation de gaz en Europe, des ONG comme Greenpeace ont fait valoir ces derniers mois que ces installations devenaient inutiles. Entre janvier et septembre 2023, le taux d'utilisation moyen des terminaux d'importation de GNL de l'UE était de 58%, avançait en octobre le groupe de réflexion IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis).
Mais pour Patrick Pouyanné, "on est quand même durablement lié à l'importation de gaz naturel liquéfié en Europe", venu principalement des Etats-Unis mais aussi de Russie, via TotalEnergies qui détient 20% dans le champ gazier de Yamal LNG en Sibérie.
"Donc il vaut mieux avoir trop que pas assez (d'infrastructures) parce que sinon, on a bien vu, les clients ne vont pas accepter de ne pas assez avoir de gaz, donc je pense que c'est mieux pour le continent d'avoir un peu plus d'infrastructures que pas assez", a ajouté le dirigeant de l'entreprise qui se présente comme le 3e acteur mondial dans le GNL et qui a aussi beaucoup investi aux Etats-Unis.
"On n'avait pas assez (d'infrastructures) pour faire face à la fin du gaz russe. Je pense que durablement, l'Europe se passera de Russie. Oui, on risque de surinvestir dans l'infrastructure, mais bon, c'est nécessaire puisqu'on va importer", a-t-il ajouté en soulignant que l'Europe est "fondamentalement déficitaire" en gaz.
"A long terme, on peut peut-être se passer du gaz, mais enfin, quand on veut faire de l'électricité et sortir du charbon, ne faire que d'électricité renouvelable sans avoir un moyen flexible de production électrique qui (complète) l'intermittence des énergies renouvelables, c'est quand même très compliqué", a-t-il aussi déclaré.