RTE : record elec sucessifs

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alain2908
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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par alain2908 » 17 avr. 2024, 17:22

un moyen d'identifier si c'est un pb informatique ou un nouvelle façon de gérer la production
Le stop and go par tranche de quelques heures est quand meme étonnant.

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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par energy_isere » 17 avr. 2024, 23:02

energy_isere a écrit :
15 avr. 2024, 22:40
les données sur le site de RTE étaient en rade depuis 48h.
Ca a repris. à 19h15 on a eu droit à 16.0 GW d'éolien dont 1.0 GW en mer.
Tous les chiffres de production des filières qui avaient pas étés affichés ce weekend, et aussi ceux de ce matin apparaissent bien maintenant sur le site de RTE.

Ca confirme bien mon idée de problèmes techniques informatiques ou de serveurs.

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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par energy_isere » 21 avr. 2024, 15:10

Électricité. Voici le coût colossal de la rénovation du réseau

Article de André THOMAS. 21 avril 2024

Cent milliards d’ici à 2040, c’est ce que coûtera le remplacement des vieux câbles, la connexion des futures centrales, des champs d’éoliennes et de panneaux solaires. Et des fournitures essentielles comme les câbles pourraient manquer, faute d’usines en nombre suffisant pour répondre à la demande.

RTE, le gestionnaire du système électrique de très haute tension en France (à la différence d’Enedis, qui gère les connexions aux consommateurs), estime à 100 milliards d’euros l’investissement nécessaire d’ici à 2040 dans le réseau dont il a la responsabilité, c’est-à-dire la très haute tension, au départ des centrales nucléaires, barrages hydroélectriques, parcs éoliens ou solaires, etc.

RTE vient donc de lancer une consultation très officielle, adressée à la fois aux collectivités, aux industriels consommateurs d’électricité, à ceux qui en produisent déjà ou ont l’intention d’investir dans les énergies renouvelables, ainsi qu’aux producteurs d’hydrogène, etc.

L’effort est « sans précédent depuis la création de RTE » et « comparable » à celui qui a été réalisé dans les années 1970-1980 « lors de la construction du parc nucléaire français ».

Il s’agit d’une part remplacer des lignes obsolètes car « l’âge moyen des liaisons aériennes est de 55 ans et 20 % d’entre elles ont plus de 70 ans ».

Il faut, par ailleurs, s’adapter au réchauffement climatique (+4° à la fin du siècle). Or les câbles transmettent moins d’électricité lorsqu’il fait chaud. Et il faut aussi renforcer la résistance de certaines lignes face aux coups de vent. Et protéger les postes électriques des inondations.

Le poids des data centers se compte en réacteurs nucléaires

Ensuite, RTE doit anticiper l’essor du réseau nécessité par l’électrification croissante du pays : voitures, chauffage, processus industriels, nouvelles usines doivent faire passer la consommation d’électricité de la France de 430 térawattheures (tWh) en 2021 à plus de 530 en 2050. Soit l’équivalent de la production de 15 réacteurs nucléaires supplémentaires alors qu’entre-temps, une part des 56 en service cessera de fonctionner.

Parmi les besoins nouveaux, RTE souligne le poids des data centers, ces centres de données informatiques qui sont l’infrastructure lourde au service de la consommation croissante d’internet. Ils sont implantés essentiellement en région parisienne ainsi que dans une moindre mesure près de Marseille (où arrivent le plus grand nombre de câbles de communication sous-marins auxquels sont connectés les centres de données). RTE prévoit qu’ils consommeront 29 térawattheures par an. C’est l’équivalent de la production de 4,5 réacteurs nucléaires !

La facture de la transition

Ce basculement vers une vie plus décarbonée, donc plus électrique, aura un coût : plus de 300 milliards dans les nouveaux moyens de production d’électricité (nucléaire et renouvelable), auxquels s’ajouteront environ 96 milliards pour le réseau électrique de proximité (le raccordement final, géré par Enedis) ainsi qu’environ 100 milliards pour les « autoroutes » de l’électricité, la très haute tension à 400 000 volts.

La somme paraît colossale mais l’effort est « atteignable », assure RTE. Qui rappelle que « la facture énergétique de la France pour la seule année 2022 a atteint 116 milliards », dont la moitié en hydrocarbures, dont le coût a flambé avec la guerre en Ukraine.

RTE a déjà commencé à élever ses investissements annuels, passés de 1,2 milliard en 2019 à 2,3 milliards en 2024. Le niveau souhaitable serait de 3,7 milliards à partir de 2027. Reste que ce qui est décrit comme atteignable par RTE sera inévitablement répercuté sur le consommateur, mais la question de l’impact sur les tarifs n’est pas abordée dans le document soumis à consultation.

RTE s’inquiète en revanche d’un point qui n’a pas fait la une jusqu’à présent : la capacité des fabricants à fournir les câbles, disjoncteurs et autres équipements qui constituent l’infrastructure électrique d’un pays.

Le gestionnaire du réseau note, par exemple, que la consommation de câbles aériens passerait de 1500 à presque 6 000 km par an en 2028 ; les câbles souterrains de 700 à 2 200 km par an toujours en 2028 ; les disjoncteurs de 200 à 450 tout comme les transformateurs de puissance ; les sectionneurs passeront, eux, de 550 à 1 000 par an en 2030.

Or, prévient RTE, « la croissance exponentielle de la demande européenne et mondiale associée à un faible nombre de fournisseurs sur chaque maillon de la chaîne de valeur met en tension l’approvisionnement pour ces matériels. »

RTE ajoute que ses échanges menés avec les fournisseurs « mettent en exergue des incertitudes sur la capacité de l’écosystème industriel à pouvoir suivre ces dynamiques dès les prochaines années ».

À horizon 2028, les industriels pourraient ne fournir « qu’environ 80 % des besoins pour les liaisons aériennes et les postes et 60-70 % pour les liaisons souterraines ».

Afin d’augmenter ses chances que l’essor du réseau ne soit pas freiné par le manque de fournitures, RTE a donc commencé à modifier sa politique d’achat : contrats-cadres passant de 5 à 10 ans, réduction du nombre de types de câbles différents etc.

Mais les délais observés entre la date de commande et la date de livraison « ont été multipliés par trois entre 2021 et 2023 pour les câbles souterrains et les matériels postes et une partie des besoins ne sont toujours pas « sécurisés » pour les prochaines années »…

Un goulot d’étranglement

Il faut s’y attendre : pour des raisons de coût, de capacité à mener les études, de disponibilité des câbles et équipements, de capacité à faire les travaux, tout le monde ne sera pas servi en même temps. Il faudra à la fois « mutualiser » et « prioriser », prévient RTE. Et la priorité reviendra « aux infrastructures qui ont le plus de valeur pour la collectivité ».

La programmation des moyens de production de l’énergie a fait couler beaucoup d’encre avec la relance du nucléaire et le refus du gouvernement de soumettre aux parlementaires une loi qui fixerait les objectifs aux centrales nucléaires et à tous les autres moyens de production.

On en a oublié qu’un pays comme la France, avec son réseau électrique centralisé construit autour des centres, doit vivre une autre révolution, celle de son réseau. Un producteur d’électricité constate déjà qu’ « un peu partout, dans l’est, dans les Hauts-de-France ou dans le Centre-Val de Loire, ce n’est pas le manque d’investissement dans les énergies vertes qui bride leur essor, mais le manque de fonctionnaires pour instruire les dossiers et la capacité du réseau électrique à recevoir de nouveaux raccordements ».
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other ... 0f95&ei=56

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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par energy_isere » 01 mai 2024, 09:23

prix fortement négatif de l électricité en Allemagne et Pays-Bas entre 12h et 14h -100 € en Allemagne et jusqu'à -200 € aux Pays-Bas

à 13 h l' Allemagne aura 20 GW d'excédent à cause du solaire. (energy-charts)

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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par supert » 01 mai 2024, 12:47

Ah, moi je veux bien que l'on me précise. Qui paye à qui ?
Le producteur au consommateur individuel ?
Le producteur à un gros consommateur (industriel/institutionnel) ?

Et les 100 euros, c'est pour un gigawatt ?


Supert qui se demande si un prix de l'électricité négatif, c'est positif ?

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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par energy_isere » 01 mai 2024, 13:07

supert a écrit :
01 mai 2024, 12:47

Et les 100 euros, c'est pour un gigawatt ?
comme le précise le graphe https://www.rte-france.com/eco2mix/les- ... -de-marche l'unité est en euro par Megawatt.heure

les 100 euros c'est 100 euro par Megawatt.heure

si Supert ne verse pas dans l'électricité un Megawatt.heure est une quantité d'énergie, c'est un Megawatt de puissance que tu utiliserait pendant une heure.
ou bien un Gigawatt de puissance que tu utiliserait pendant un milliéme d' heure soit 3.6 secondes.
supert a écrit :
01 mai 2024, 12:47
Ah, moi je veux bien que l'on me précise. Qui paye à qui ?
Le producteur au consommateur individuel ?
Le producteur à un gros consommateur (industriel/institutionnel) ?
c'est un prix sur le marché spot. C'est évidemment pas pour le consommateur individuel. C'est des gros consommateurs qui vont sur cette place de marché.

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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par supert » 01 mai 2024, 13:13

Oh purée, je m'ai trompé sur les unités possibles (des ouateurs et pas des ouates tout court bien sûr); merci energie !


Supert qui de toutes les matières, c'est la ouate qu'il préfère.

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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par energy_isere » 05 mai 2024, 21:39

ce dimanche il ya eu à la fois des coupures dans l'éolien de 1 GW vers 13h15, et de 3 GW en solaire à partir de 12h45.

Reprise vers 16h.

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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par energy_isere » 10 mai 2024, 22:52

14.95 GW de solaire à 13h45. Meilleure journée de 2024 pour le moment.

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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par dysgraphik » 11 mai 2024, 06:36

Et ca semble reparti pour ce samedi, avec un épisode de prix de l'électricité négatifs sur la marché spot de 10h à 16h.

(et c'est valable chez tous nos voisins européens, sauf les deux mauvais élèves habituels UK et Italie du nord).

Comme aurait dit une célèbre humoriste anglaise "I want my money back" :
à quand une offre tarifaire d'électricité qui vous rembourse si vous consommez dans ces plages horaires là ?
(ça existe en Finlande)

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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par dysgraphik » 12 mai 2024, 17:20

Encore un épisode impressionant de prix négatifs ce dimanche. Il y a du soleil à gogo, et les parcs solaires d'allemagne, de hollande, d'italie, de france et d'espagne fonctionnent à plein régime. Presque toutes les centrales à gaz et à charbon qui pouvaient s'arreter facilement ont été coupées. Tout le monde veut se débarasser de son énergie électrique excédentaire, quitte à payer pour ne pas faire du stop and go sur des centrales dificiles à redémarrer.

Prix spot à 14h :

France -87 euros/Mwh
Belgique : -134
Allemagne : -133
Suisse : -137
Italie : +2 (autant dire presque rien)
Espagne : -0,66 (idem)
Portugal +1,7 (idem, gratuit)
Pays-Bas : -186, il faut dire que leur parc solaire est impresionnant : à 14h ils produisent 19 GW de photovoltaique, soit 91,5% de leur production (
l'Angleterre avec +36 euros par megawattheure est le seul pays à rémunérer ceux qui veulent bien produire pour elle.

Les interconnections sous marines vers la scandinavie tournent à plein régime depuis l'Allemagne, la hollande et le danemark, pour stocquer tout celà sous forme d'eau exedentaire non soutirée dans les barrages norvégiens et suédois (environ 5GW vers la norvege et 3 vers la suede). Les pays nordiques jouent leur role de STEP géante, mais ça ne suffit pas.

Bilan tout le monde essaie de revendre à tout le le monde, et la France passe d'exportatrice incontournable du continent à importateur pour écouler le surplus allemand, et essayer de le refourguer en angleterre et en espagne (et on est payé pour ça :shock: ).

Presque toutes les éoliennes sur le bord de la route en haute marne et en meuse sont à l'arret,
j'imagine que les opérateurs de ces parcs vendent en partie sur le marché spot.

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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par energy_isere » 12 mai 2024, 22:07

dysgraphik, ou prend tu les données de solaire ?
Sur energy-charts ils n'ont pas de data en solaire pour les Pays bas.


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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par Jeuf » 13 mai 2024, 10:23

dysgraphik a écrit :
12 mai 2024, 17:20

Presque toutes les éoliennes sur le bord de la route en haute marne et en meuse sont à l'arret,
j'imagine que les opérateurs de ces parcs vendent en partie sur le marché spot.
Pas du tout, pas du tout!
du moins, si la remarque concerne les parcs à l'arrêt, avec suggestion que l'arrêt des éoliennes soit de la vente d'effacement...

C'est simplement qu'on est dans une période sans vent. La preuve : quand vient le soir et la nuit, la production éolienne affichée ne remonte pas. La part renouvelable en Allemagne passe de 95% à 60% en quelques heures. Par contre le nucléaire français augmente de 15GW.

Les surplus seront bien plus massifs lors d'un week-end de printemps ensoleillé et venteux, ce qui n'est pas encore arrivé pour cette année il me semble.


Il n'est pas possible d'acheter au prix spot en France. ça a été le cas en 2022, mais le fournisseur a fermé avec la crise qui a eu lieu à l'automne 2022.
Même si c'était possible, le prix ne serait pas forcément négatif car il y a les coûts d'acheminement. Il faut un prix très négatif avant d'être payé pour consommer. Si c'est le cas, on est limité par la puissance de son compteur.
Imaginons qu'on ait 20 heures dans l'année de prix à -0,08€ /kWh spot, et une recette 3 c€/kWh une fois livré . Avec plein d'appareils allumés (exemple: allumer des radiateurs mobiles pour chauffer dehors) pour atteindre les 6kW du compteur sur ces 20 heures, on encaisse 4 euros/an, je pense que ça vaut pas la peine.

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Re: RTE : record elec sucessifs

Message par Jeuf » 15 mai 2024, 10:41

Beaucoup d'info dans la synthèse du bilan 2023

https://analysesetdonnees.rte-france.co ... 3/synthese

Je sélectionne ceci :
Image
Il y a une note sur les prix négatifs, qui sont de plus en plus fréquents.
Mais il n'y a pas de mention de l'effacement de production renouvelable, dont la première occurrence à notre connaissance a eu lieu en décembre 2023.


Une note sur les exportations française d'électricité :
Par ailleurs, les exportations françaises, en se substituant à de la production carbonée, ont permis d’éviter des volumes significatifs d’émissions à l’étranger, en premier lieu en Italie (11,1 MtCO2eq) et en Allemagne (5,5 MtCO2eq).

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