Engrais et fertilisants agricoles.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
à quel coût alors?
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
dans l'article de BFM https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... ngNewsSerp
ils disent bien 500 000 tonnes.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... ngNewsSerp..............
Electricité, matière première
Car pour produire en version décarbonée de l'engrais azoté ammonitrate 27 (ou CAN27), très utilisé en grandes cultures, l'électricité devient la matière première de base, en remplacement du gaz naturel.
Au lieu de combiner l'azote de l'air et l'hydrogène extrait du gaz naturel - recette traditionnelle de l'engrais dit "gris" - le fertilisant bas carbone misera sur de l'hydrogène issu de l'électrolyse de l'eau, avec une machine qui ne rejette pas de CO2 dans l'air. Pour M. de las Heras Alonso, le projet est une "feuille de route pour la souveraineté européenne". Une façon de décarboner l'agriculture tout en s'affranchissant de la dépendance au gaz et aux engrais russes.
Importations d'engrais russes
En Europe, le secteur agricole est responsable de plus de 10% des émissions de gaz à effet de serre, avec plus de 11 millions de tonnes d'engrais azoté (à base de gaz) utilisé chaque année, souligne FertigHy. Et il dépend fortement des engrais azotés russes, la Russie en étant le premier exportateur mondial, selon la FAO.
Rien qu'en France,les importations d'engrais de Russie ont atteint "plus de 725.000 tonnes sur 11 mois en 2023 contre 442.000 tonnes avant le déclenchement de la guerre en Ukraine", selon le député d'Ille-et-Vilaine Jean-Luc Bourgeaux. Reste à résoudre l'équation du prix. Admettant qu'il sera "plus cher" que l'engrais "gris", FertigHy estime pouvoir rester compétitif.
Car à partir de 2034, les importateurs d'engrais gris devront acquitter des taxes vertes selon les règles du mécanisme européen d'ajustement carbone aux frontières, ce qui augmentera mécaniquement leur prix, souligne le patron, ce qui "donnera une prime pour produire de l'engrais décarboné". Mais il aura de la concurrence: Le Norvégien Yara, géant européen des engrais azotés à base de gaz, affiche un objectif de 30% de sa production en décarboné en 2030.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
Ce fertilisant azoté, il est produit avec une électricité à 210 € ou avec une électricité à 42 €? 

https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
pour l'aprés 2025 EDF parle de prix pour les gros consommateurs de l'ordre de 70 euro par MW.h
voir ce post récent : http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 0#p2389900
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
Ce qui est deux fois le prix de gros 2024 du gaz naturel!
Va falloir subventionner l’entreprise si on veut que les clients achetent plutot du fertilisant vert que du fertilisant issu de fossiles
Va falloir subventionner l’entreprise si on veut que les clients achetent plutot du fertilisant vert que du fertilisant issu de fossiles
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
"""Rien qu'en France,les importations d'engrais de Russie ont atteint "plus de 725.000 tonnes sur 11 mois en 2023 contre 442.000 tonnes avant le déclenchement de la guerre en Ukraine", ....""""
curieux ..pas de répression commerciale ?
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... -prix-fortLa Chine persiste à restreindre ses exportations d'engrais pour maintenir les prix localement
RFI le : 25/06/2024 Par : Marie-Pierre Olphand
Mauvaise nouvelle pour les acheteurs d'engrais phosphatés : il va falloir probablement faire encore sans la Chine dans les mois qui viennent. Le pays n'a pas repris ses exportations ce printemps, contrairement à ce qui était attendu. Résultat, les prix ont commencé à grimper sur le marché mondial.
C'est dans la saison creuse, quand la demande des agriculteurs chinois est au plus bas, que la Chine exporte le plus. On aurait donc dû voir sur le marché mondial, plus d'urée et plus d'engrais phosphaté chinois depuis le mois d'avril. Mais ce n'est pas le cas, la Chine n'a pas rouvert le robinet qui était presque fermé depuis plus d'un an. Aucune interdiction formelle d'exporter n'a été annoncée en 2023, mais les flux sont devenus si réduits que c'est tout comme.
Désarroi chez les importateurs
Pour tous les grands pays importateurs, comme le Brésil, les États-Unis, l'Inde ou encore le Pakistan, la non levée des restrictions est une mauvaise nouvelle. Les distributeurs d'engrais y avaient retardé leurs achats dans l'espoir d'un retour de la Chine sur le marché, et sont aujourd'hui en panique, et obligés d'acheter.
Cela se traduit sur les prix, en particulier pour les engrais phosphatés qui étaient déjà très élevés. En Inde, ce qu'on appelle le DAP a augmenté de 50 dollars la tonne, soit 10 %, en quelques jours. En un mois, la tonne sur le marché américain a augmenté de 100 dollars.
Pour l'urée, l'impact est beaucoup moins visible, car « on en trouve en quantité suffisante au Moyen-Orient et en Égypte », explique un négociant.
Alternative marocaine
Il est peu probable de voir la stratégie chinoise qui donne la priorité au marché intérieur s'assouplir dans les prochaines semaines : la principale fenêtre d'exportation, va bientôt se refermer. Dès la fin du mois d'août, la prochaine saison se prépare dans le pays et les engrais commencent à être achetés pour remplir les stocks du pays.
L'absence de la Chine sur le marché mondial pourrait être compensée, en revanche, par la montée en puissance du Maroc, le premier exportateur mondial d'engrais phosphaté. Les capacités de production de l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) sont en pleine expansion et devraient bientôt atteindre 15 millions de tonnes par an. Ces volumes permettront peut-être de contenir les prix dans les prochains mois.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... p%C3%A9ensLes engrais russes bon marché mettent en difficulté les producteurs européens
RFI le : 05/07/2024
Avec tout le gaz dont elle dispose, la Russie est presque imbattable sur le marché des engrais. Les industriels qui les fabriquent en Europe craignent pour leur activité et tirent la sonnette d’alarme.
C’est un bras de fer qui pourrait encore durer longtemps. D’un côté, la Russie qui fabrique des engrais azotés à bas prix grâce à ses propres réserves de gaz ; de l’autre, des producteurs européens qui rêvent d’une taxe sur les engrais importés qui leur permettrait de relever leurs prix.
Au cœur du problème, il y a le prix du gaz, qui constitue 70 à 80 % des coûts de fonctionnement d'une entreprise d'engrais. Au plus fort de la crise énergétique de 2022, plusieurs usines ont cessé de fonctionner. La production d'ammoniac a par exemple chuté de 70 % avant de remonter.
L'Europe accro aux engrais russes ?
Pour répondre à la demande dans cette période compliquée, les importations ont logiquement augmenté, en particulier celles provenant de Russie. Selon Yara International, le géant européen des engrais, « les importations d’urée russe en Europe ont atteint un niveau record la saison dernière. Elles représentaient, en ce début d'année, près d’un tiers des importations totales d’urée de l’UE. »
À ce rythme-là, l'Europe se dirige tout droit vers une nouvelle dépendance à l’égard de la Russie. C'est ce qu'affirme Fertilizers Europe. Le groupe de pression européen dit s'inquiéter pour la sécurité alimentaire.
Rapport de force
Le plus grand producteur d’ammoniac en Allemagne, SKW Piesteritz, décrit une Europe inondée d’engrais russe dans une interview donnée au Financial Times.
Le scénario du pire, c'est le déclin de la filière européenne, préviennent les industriels. Ils réclament l'aide des politiques. Ces mêmes politiques qui laissent entrer les engrais russes pour atténuer les charges des agriculteurs européens : imposer des taxes à l’importation, cela ferait remonter les prix alors qu'ils ont maintenant baissé et qu'ils sont revenus à des niveaux d'avant-guerre, c'est le cas de l'urée notamment.
« On voit mal comment les industriels pourraient obtenir satisfaction rapidement », résume un négociant en engrais, qui voit difficilement l’Europe céder sur le sujet.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
https://www.agenceecofin.com/gestion-pu ... ventionnesEgypte : le gouvernement prévoit d’augmenter le prix des engrais subventionnés
Agence Ecofin 23 juillet 2024
L’Égypte affiche le plus grand niveau d’utilisation d’engrais en Afrique. La pénurie de gaz naturel qui affecte le pays, met le marché des engrais sous tension.
En Egypte le gouvernement envisage de faire passer le prix de la tonne d’engrais subventionné à 6 250 livres (129 $) soit 30 % de plus que le tarif jusqu’ici en vigueur (4 800 livres. C’est ce que rapporte le média Asharq le 22 juillet, citant une source proche du gouvernement ayant requis l’anonymat.
Selon la même source, cette décision devrait permettre de soulager le fardeau des fournisseurs, dont les coûts de production ont augmenté en raison de la pénurie en gaz naturel qu’enregistre le pays.
Cette pénurie a déjà entraîné la fermeture temporaire de plusieurs usines pétrochimiques au cours du mois de juin. La société Abu Qir Fertilizers, l’un des principaux fournisseurs d’engrais du pays, a par ailleurs annoncé le 27 juin dernier son passage partiel à l’hydrogène pour poursuivre ses activités.
D’après le quotidien Enterprise qui cite des sources proches de l’industrie, le 18 juillet dernier, les fabricants locaux d’engrais enregistrent désormais un manque à gagner d’environ 4 000 livres (82,6 $) pour chaque tonne d’engrais livré au gouvernement. Il convient de noter qu’en Egypte, le gouvernement impose aux fournisseurs d’engrais d’allouer 55 % de leur production à des prix subventionnés au ministère de l’Agriculture.
Alors que l’utilisation d’engrais en Egypte est la plus importante en Afrique, cette situation pourrait affecter les producteurs agricoles à terme. Déjà dans le pays, le prix des engrais a flambé sur le marché local en l’espace d’un mois. Selon les données officielles, le prix de la tonne d’engrais a augmenté de 54 % en juin pour atteindre 20 000 livres (413 $) contre un tarif d’environ 13 000 livres (268 $) en mai 2024.
Pour rappel, le pays des pharaons a affiché un niveau de consommation de 542,6 kg d’engrais par hectare de terre cultivable en 2021, d’après la Banque mondiale.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
https://www.agenceecofin.com/intrants/0 ... 3-milliardTanzanie : la région de Mtwara abritera une usine d’engrais de 1,3 milliard $
Agence Ecofin 05 aout 2024
La Tanzanie est le 3ème marché pour les engrais en Afrique de l’Est après l’Éthiopie et le Kenya. Alors que le pays dépend à hauteur de 90 % des importations pour ses besoins, les autorités comptent sur les réserves de gaz naturel en vue de renforcer la production locale.
En Tanzanie, la société publique du pétrole (TPDC), l’Autorité nationale de régulation des engrais (TFRA) et le Centre national des investissements (TIC) ont signé le 1ᵉʳ août dernier, un protocole d’accord avec l’entreprise agrochimique indonésienne PT ESSA Industries. Ce nouveau partenariat porte sur la réalisation d’un projet de production d’engrais à base de gaz naturel et d’urée.
D’un coût total de 3 500 milliards de shillings (1,3 milliard $), ledit projet prévoit l’installation d’une usine basée dans la région de Mtwara au cours des 5 prochaines années sur la période 2024-2029.
« La réserve de gaz naturel dont nous disposons en Tanzanie est de 54,57 trillions de pieds cubes standard. Mais depuis que nous avons commencé à exploiter le gaz naturel, nous n’avons même pas consommé plus de 1 trillion de pieds cubes, donc l’approvisionnement de l’usine ne sera pas un problème », a déclaré Francis Mwakapalila, directeur général par intérim de la TPDC.
Selon les autorités, l’usine, une fois opérationnelle, consacrera 60 % de sa production à la satisfaction des besoins sur le marché local, tandis que le reste sera expédié sur le marché international. D’un autre côté, le gouvernement table sur la création de plus de 400 000 nouveaux emplois dans le pays avec ce nouvel investissement dans l’industrie des engrais.
En Tanzanie, l’utilisation apparente d’engrais se chiffrait à plus de 584 300 tonnes en 2022, d’après les données compilées par le Centre international de développement des engrais (IFDC).
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
https://www.agenceecofin.com/agro/0608- ... -d-engraisAngola : prêt de 1,4 milliard $ d’Afreximbank pour la construction d’une usine d’engrais
Agence Ecofin 6 aout 2024
Porté par la joint-venture Amufert, le projet permettra de stimuler l’industrialisation, d’accroître la sécurité alimentaire et de positionner l’Angola en tant que grenier alimentaire de la région.
Afreximbank a conclu un accord de prêt de 1,4 milliard $ avec la joint-venture Amufert SA, pour financer la construction d’une usine d’engrais en Angola. L’annonce a été faite le vendredi 2 août 2024.
La banque africaine d’import-export a également été mandaté en qualité d’arrangeur principal pour soutenir la levée de fonds nécessaires pour ce projet de production d’ammoniac et d’urée dans la municipalité de Soyo en Angola. L’initiative vise à satisfaire la demande en engrais sur le marché local et d’autres marchés à l’international.
L’apport financier d’Afreximbank sera complété par celui du groupe d’investissement privé Opaia et de l’entreprise publique des hydrocarbures Sonangol, tous deux fondateurs d’Amufert.
« Le partenariat avec Afreximbank facilite non seulement notre aventure, mais reflète également la confiance et une vision commune d’un avenir prometteur pour les initiatives de développement de l’Afrique », a commenté Agostinho Kapaia, président d’Opaia Group tout en soulignant les retombées notamment en matière d’amélioration des pratiques agricoles et d’augmentation de la production alimentaire locale.
Notons que ce projet de production d’engrais, annoncé en octobre 2023, a été lancé en mai 2024.
En Afrique, « au cours des 10 dernières années, la consommation d'engrais a maintenu un taux de croissance annuel d'environ 8%, et l'utilisation moyenne d'engrais en Afrique subsaharienne en 2021 a augmenté à 18 kg (nutriments)/ha », a souligné l’Union africaine dans une note produite en marge du Sommet africain sur les engrais et la santé des sols, tenu en mai dernier.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
suite de ce post du 4 juin 2023 viewtopic.php?p=2370845#p2370845
https://www.agenceecofin.com/actualites ... de-la-snptPhosphates au Togo : l’ITIE appelle à renforcer la transparence au sein de la SNPT
Agence Ecofin 13 dec 2024
Au Togo, l’exploitation des phosphates est principalement assurée par la société publique SNPT qui a produit 1,5 million de tonnes en 2023. Fleuron de l’industrie minière locale, la SNPT a néanmoins des défis à relever en matière de divulgation de ses performances.
L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) appelle à publier régulièrement les déclarations financières auditées de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT). Au bout de la dernière évaluation de la mise en œuvre de la Norme ITIE dans le pays, l’organisation a indiqué début décembre que cet effort de divulgation aiderait à renforcer la transparence pour la première entreprise publique du Togo.
Pour l’ITIE, la divulgation des données financières est « essentielle » pour améliorer la supervision et renforcer la redevabilité vis-à-vis des citoyens. Par ailleurs, la publication des données sur les volumes et les valeurs des ventes de phosphates aiderait à éclairer le débat public sur les politiques relatives à ce minerai, première matière extractive du Togo.
« Une plus grande transparence dans la gestion de l’entreprise d’État, l’identification des bénéficiaires effectifs et la répartition des recettes extractives au niveau infranational pourraient contribuer à garantir que la population togolaise bénéficie davantage des ressources nationales du pays », indique Helen Clark, présidente du conseil d’administration de l’ITIE.
Au-delà de la transparence, la SNPT a d’autres défis importants à relever, notamment une production en deçà de ses capacités. Alors qu’elle dispose d’après l’IFDC, d’une capacité de 4,8 millions de tonnes sur son site de traitement à Kpémé, la compagnie publique n’a produit que 1,5 million de tonnes de phosphates sur les deux dernières années. La SNPT travaille aussi à transformer localement le phosphate en engrais, grâce à un partenariat amorcé en 2023 avec le géant marocain des engrais phosphatés OCP.
Rappelons que le secteur extractif togolais, dominé par l’exploitation des phosphates, représente 1,4 % du PIB, 2,5 % des recettes publiques et 10 % des exportations, d’après les données de l’ITIE pour 2021.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... aroc-fitchL’eau, talon d’Achille de la florissante industrie des engrais au Maroc (Fitch)
Agence Ecofin 30 janvier 2025
Acteur majeur du marché mondial des engrais phosphatés, le Maroc lutte contre des défis hydriques qui menacent sa production et sa compétitivité. Bien que possédant les réserves de phosphates les plus importantes au monde, le royaume reste à la traîne en matière de production réelle.
La pénurie d’eau constitue une menace pour l’industrie des engrais au Maroc malgré les efforts déployés par les autorités pour limiter l’impact d’un stress hydrique structurel en augmentant les capacités de dessalement de l’eau de mer, selon un rapport publié le 20 janvier 2025 par Fitch Solutions.
Intitulé « Tailwinds for Morocco’s fertiliser industry while water availability remains a concern », le rapport rappelle que le royaume chérifien est un acteur de premier plan sur le marché mondial des engrais, grâce à ses abondantes réserves de phosphates. Selon les données de l'US Geological Survey, le pays concentrait en 2023 près de 68% des réserves mondiales de ce minerai, contre 58,3 % en 2000, soit plus de 12 fois plus que le deuxième pays en matière de réserves, en l'occurrence la Chine (5,1 % des réserves mondiales).
Or, l'extraction et la transformation des phosphates en engrais nécessitent d'importantes quantités d'eau. On estime que 7 à 8 m3 d’eau sont nécessaires pour produire une tonne d’acide phosphorique, ce qui pose de sérieux problèmes dans le cas du Maroc. D’après l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le niveau de stress hydrique du pays s’élève à 50,8 %, contre une moyenne mondiale de 18,6 % et une moyenne européenne de 8,41 %.
L'accent mis par le gouvernement marocain sur l'augmentation des capacités de dessalement d’eau de mer, avec des initiatives telles que la construction de nouvelles usines et le récent achat d’une technologie américaine pour réduire le coût d’exploitation des stations de dessalement, n’est pas jusqu’ici suffisant, compte tenu de l'ampleur de la pénurie d'eau dans le pays.
En dépit de ce grand défi lié au manque d’eau, Fitch Solutions estime que les perspectives de l’industrie marocaine des engrais restent positives. Bien qu'il dispose de loin des réserves les plus abondantes au niveau mondial, le Maroc reste à la traîne en termes de production réelle par rapport à ses concurrents. En 2023, le pays a contribué à hauteur de 15,9 % à la production mondiale du minerai, derrière la Chine (40,9 %). L’extraction des phosphates dans ce pays d'Afrique du Nord a cependant connu une tendance haussière au cours de la dernière décennie. La moyenne annuelle de production a atteint 37 millions de tonnes durant le quinquennat 2019-2023, ce qui représente une hausse de 22,8% par rapport à la période 2014-2018. Cette tendance haussière de la production devrait se poursuivre au cours des prochaines décennies alors que le gouvernement s’efforce d’augmenter les investissements dans le secteur, dans un contexte marqué par une envolée de la demande mondiale des engrais.
1 mineral
L’OCP devrait renforcer son tropisme africain
Bien qu’ils aient considérablement diminué par rapport au pic atteint en 2022, peu après le déclenchement du conflit russo-ukrainien, les prix des engrais restent supérieurs à la moyenne de la période 2015-2019. Plus généralement, les récentes perturbations du commerce mondial des engrais ont également poussé les pays du monde entier à donner la priorité à l'accès à ces produits et à la sécurité alimentaire en général. Naturellement, ces facteurs encouragent davantage l'exploitation minière et la transformation des phosphates au Maroc.
L’Office chérifien des phosphates (OCP), l’un des plus grands acteurs de l’industrie à l’échelle mondiale, devrait concentrer ses efforts sur l'amélioration de la chaîne de valeur durant les prochaines années, avec des investissements dans des usines portuaires pour transformer la roche phosphatée et l'acide en engrais.
Le rapport indique dans ce même cadre que l’OCP devrait augmenter son engagement dans le secteur dans d’autres pays africains, rappelant que le groupe s’est déjà doté d’une filiale dédiée à l’Afrique (OCP Africa), qui a investi dans des usines d'engrais au Nigeria et au Ghana. Le Maroc est devenu ces dernières années le plus grand fournisseur d’engrais aux autres pays africains, avec 15,0 % des importations totales en 2023, contre 8,3 % en 2012 et 0,1 % en 2004. Ses exportations vers l’Afrique présentent un grand potentiel de croissance, car le continent affiche les taux les plus bas d'utilisation des engrais au niveau mondial.
Fitch Solutions note par ailleurs que le Maroc a accaparé 25,9 % des exportations mondiales des engrais phosphatés minéraux et chimiques en 2023, ce qui incite de plus en plus les institutions financières multilatérales à s'engager dans le financement de l’industrie, et plus particulièrement dans le domaine de l’amélioration de l’accès à l’eau. A titre d'exemple, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a décaissé, en novembre 2024, un prêt de 200 millions d’euros en faveur de l’OCP pour la construction de deux usines de dessalement de l’eau de mer. De son côté, la Société financière internationale (SFI) a accordé, deux mois plus tôt, un prêt de 100 millions d'euros au groupe pour la construction d’un pipeline de 219 kilomètres et d’une station de pompage destinée à transporter de l’eau depuis les stations de dessalement situées sur l’océan Atlantique jusqu’aux sites de production des engrais dans le centre du pays.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... rais-russePression européenne de plus en plus forte contre les engrais russe
Publié le : 04/02/2025
La Commission européenne étudie la mise en place de sanctions sur les engrais azotés russes. Une proposition de texte a été publiée le 28 janvier, et doit être maintenant examinée par le Parlement européen. C'est un exercice d'équilibriste pour l'Europe, tiraillée entre la pression exercée par les fabricants d'engrais qui réclament plus de tarifs douaniers et les agriculteurs qui eux profitent des prix bas proposés par la Russie.
Les nouvelles sanctions européennes sur les engrais russes et biélorusses prévoient une augmentation graduelle des tarifs douaniers pour arriver, au bout de trois ans, à des taxes supérieures à 50%. Ce projet, qui doit encore être voté par le Parlement européen, a pour objectif de réduire la dépendance à la Russie dans le domaine vital de la sécurité alimentaire.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les exportations russes d'Urée, de NPK ou de DAP vers l'Union européenne ont plus que doublé. Un jour sur sept désormais, les besoins en nutriments du secteur agricole français sont fournis par la Russie, selon l'Union des industries de la fertilisation (Unifa).
Des coûts de production russes « imbattables »
Pour les agriculteurs qui sont soumis aux cours du marché mondial pour vendre leurs grains, les prix pratiqués par les exportateurs russes et biélorusses sont précieux, car ultra-compétitifs, en raison de coûts de production imbattables. « L'Europe peut se fournir ailleurs, pour l'Urée, par exemple, il y a l'Égypte ou l'Algérie, mais le prix sera toujours plus élevé qu'en Russie », explique un négociant.
La préparation de nouvelles sanctions n'est donc pas une bonne nouvelle pour les grandes filières agricoles de pays tels que la France, l'Allemagne, ou encore les Pays-Bas. C'est sans doute pour tenter de ménager les agriculteurs que les mesures proposées sont graduelles.
La Pologne alerte sur les risques de dépendance
Ces sanctions répondent en revanche à une demande des fabricants européens d'engrais tels que les géants Yara, Azoty ou encore Achema, qui souffrent des prix du gaz. Ces derniers ont été contraints, ces derniers mois, de réduire leur activité, comme le rappelle Unifa. Pour le groupe de pression Fertilizers Europe, le projet européen de nouvelles taxes doit être encore plus ambitieux.
La Pologne, qui assure la présidence du Conseil de l'UE, a clairement pris position pour la mise en place de ces tarifs douaniers supplémentaires. Elle est directement concernée et dit vouloir arrêter l'afflux de produits qui « étranglent » son industrie nationale des engrais, « menacée d'effondrement », selon le vice-ministre des finances, cité par l'agence Bloomberg.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
les engrais sont tres dépendants du gaz, je crois bien , ....on va donc échanger une dépendance russe contre une US ?
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