https://www.connaissancedesenergies.org ... nir-240823Raffinage pétrolier : quelles perspectives dans les années à venir ?
le 23 août 2024
« Avec les récents changements structurels sur les marchés mondiaux du pétrole en réaction à la pandémie de Covid19, à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et aux perturbations du transport maritime dans la mer Rouge, l’intérêt grandit pour les capacités de raffinage pouvant entrer en service dans les prochaines années pour répondre à la demande croissante », indique l'EIA américaine (Energy Information Administration) dans un rapport publié ce 22 août.
De nombreuses incertitudes
En 2023, les capacités mondiales de raffinage avoisinaient 103,5 millions de barils par jour (Mb/j). L'EIA estime que les nouvelles raffineries susceptibles d'être mises en service entre 2024 et 2028 pourraient ajouter « entre 2,6 Mb/j et 4,9 Mb/j » de capacités supplémentaires.
L'essentiel de ces nouvelles capacités de raffinage seront mises en service dans la région Asie-Pacifique (principalement en Chine et en Inde) et au Moyen-Orient, précise l'EIA.
Mais le développement des nouvelles raffineries est soumis à de nombreuses incertitudes, rappelle l'agence américaine : « des projets sont régulièrement retardés en raison de problèmes de financement, d’accords d’approvisionnement en pétrole brut, de logistique, de tests, de stockage et d’autres facteurs qui compliquent le démarrage de nouvelles installations ».
L'EIA ne prend pas en compte dans son analyse les raffineries qui pourraient fermer d'ici 2028 mais mentionne « un risque plus élevé de fermetures sur le marché concurrentiel du Bassin atlantique et parmi les raffineries indépendantes les plus petites en Chine ».
Une croissance portée par la Chine et l'Inde
Dans son dernier Short-Term Energy Outlook d'août 2024, l'EIA prévoit pour l'année 2024 un niveau moyen de consommation de produits pétroliers et de carburants liquides de 103 Mb/j au niveau mondial. Cette consommation pourrait atteindre 105 Mb/j à l'horizon 2028, d'après les prévisions de l'agence.
Cette croissance mondiale devrait être portée par l'Inde, la Chine (où seront mises en service l'essentiel des nouvelles capacités de raffinage(1)) et les pays en voie de développement.
En 2000, près de 45% des capacités mondiales de raffinage étaient situées aux États-Unis, en Europe de l'Ouest ou au Japon. En 2023, cette part s'est réduite à environ 34%, un niveau similaire aux capacités cumulées des raffineries situées en Chine, en Inde et au Moyen-Orient.
Quid de l'origine du pétrole brut alimentant ces nouvelles raffineries ? L'EIA mise sur une poursuite de la stratégie de limitation de la production au sein de l'OPEP+ et estime à ce titre que la croissance de la production mondiale de pétrole brut sera portée par d'autres pays, à commencer par les États-Unis, le Canada, le Brésil et le Guyana, dont la production excédentaire « alimentera les nouvelles raffineries en Chine ou en Inde ».
Pour rappel, la France compte pour sa part 8 raffineries de pétrole, dont 7 situées en métropole et une en Martinique. La capacité de raffinage cumulée de ces sites s’élève à près de 63 millions de tonnes (Mt) de pétrole brut par an, soit l’équivalent de plus de 1,2 million de barils par jour.
Sources / Notes
1/ L'essentiel des nouvelles capacités de raffinage dans le monde seront mises en service dans la région Asie-Pacifique (principalement en Chine et en Inde) et au Moyen-Orient, précise l'EIA.
[Raffinage] la question qui tue !
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https://www.connaissancedesenergies.org ... see-241101La vente par ExxonMobil de la raffinerie de Fos-sur-Mer finalisée
AFP le 01 nov. 2024
Le géant pétrolier américain ExxonMobil a finalisé vendredi la vente de la raffinerie de Fos-sur-Mer, dans le sud de la France, et de deux terminaux à un consortium suisse dans le cadre de la réduction de ses activités en France.
Rhône Energies, un consortium suisse composé du géant du négoce Trafigura et de l'exploitant américain de raffineries Entara, a annoncé vendredi dans un communiqué "la finalisation au 1er novembre de l'acquisition de la raffinerie de Fos-sur-Mer ainsi que les terminaux de Toulouse et Villette-de-Vienne" auprès d'Esso, filiale français d'ExxonMobil.
En tant que nouveau propriétaire, Rhône Energies promet d'avoir "pour priorité la santé et la sécurité des collaborateurs, la performance environnementale et le dialogue social".
ExxonMobil avait annoncé en avril une réduction de ses activités à Port-Jérôme (Normandie), qui devait s'accompagner de "la suppression de 677 emplois", en même temps qu'un projet de vente de la raffinerie de Fos-sur-Mer et de dépôts de carburants.
Rhône Energies s'est engagé à maintenir l'emploi des 310 salariés du site de Fos-sur-Mer, acteur-clé du paysage industriel français depuis plus de 60 ans avec une capacité de traitement de 140.000 barils de pétrole brut par jour.
"Nous sommes heureux d'avoir finalisé le processus d'acquisition et nous sommes fiers d'accueillir les salariés de la raffinerie au sein de Rhône Energies", a déclaré le directeur général du consortium Nicholas Myerson dans le communiqué.
La réorganisation des activités d'ExxonMobil en France s'inscrit dans un contexte de difficultés pour les employés des plateformes pétrolières françaises.
Ils souffrent notamment du recul de la demande de produits pétroliers, avec un chauffage au fioul en perte de vitesse et l'électrification progressive du parc automobile.