la récupération, le recyclage dans le BTP

Comment anticiper au mieux le choc à venir (organisation de la société, questions politiques, conseils financiers, etc).

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 01 nov. 2021, 20:28


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Recyclage des déchets du bâtiment (mars 2020)
9 669 vues1 avr. 2020
Les initiatives lancées par la CERBTP pour que les déchets du bâtiment des uns deviennent les matières premières des autres.
6mn de vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=T1mNHzZCqOw

Ca se passe à La Réunion.

180 000 tonnes de déchets de BTP traités annuellement dans cette entreprise.

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Message par energy_isere » 01 nov. 2021, 20:53

Et à Nice par Véolia , capacité 30 000 tonne par an.

Tri des déchets du BTP à Nice Lingostière

7 523 vues29 nov. 2012
Veolia Recyclage & Valorisation des Déchets
1,15 k abonnés
Sur le centre de tri Nice Lingostière, Veolia Recyclage & Valorisation des Déchets traite les déchets de chantier produits par les professionnels du bâtiment.

Exemple avec l'entreprise CARI -- Groupe Fayat qui construit l'hôpital Pasteur 2 à Nice et a conclu un accord national de collecte et traitement de ses déchets avec Veolia Propreté. Ce centre de tri figure parmi les équipements les plus performants du moment et permet une valorisation matière de plus de 75 %. C'est ce que prévoit le Grenelle Environnement... pour 2015.

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https://www.youtube.com/watch?v=7WOdt_OCnKs

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 20 mai 2022, 10:08

chez COLAS :
L’activité valorisation

Colas est l’un des premiers recycleurs mondiaux, tous secteurs et matériaux confondus, grâce à plus de 420 installations de recyclage dans le monde. Le Groupe valorise et recycle, dans la construction routière, des déchets et des matériaux issus de la déconstruction ainsi que ceux d’autres professionnels du BTP et d’autres industries (déchets de miroiterie, porcelaine cassée, semelles de chaussure, etc.), pour proposer une gamme de matériaux recyclés à ses équipes ou à des tiers.

Colas s’inscrit dans une politique concrète d’économie circulaire. En 2021, l’ensemble des déchets et matériaux recyclés par Colas a conduit à une production de 8,5 millions de tonnes de matériaux, soit l’équivalent de 9% de la production totale des carrières et gravières du Groupe. Cela revient à économiser la production de 34 carrières de taille moyenne.

De plus, le recyclage des agrégats d’enrobés issus des anciennes chaussées permet d’économiser le bitume (produit pétrolier non renouvelable). En 2021, 16 % d’enrobés recyclés ont été incorporés en moyenne dans la production mondiale d’enrobés de Colas : environ 320 000 tonnes de bitume ont ainsi été récupérées, soit l’équivalent de la production de bitume d’une raffinerie de taille moyenne. Le gain obtenu par ce recyclage est triple : moindre consommation d’énergie et réduction des émissions de gaz à effet de serre ; économie de ressources par la valorisation d’une matière première non renouvelable (le bitume) et le réemploi des granulats ; économies pour le client, grâce à un coût réduit pour des performances identiques.
vu sur le site de Colas : https://www.colas.com/fr/groupe/nos-act ... -materiaux

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 20 mai 2022, 10:12

en fouillant un peu plus sur COLAS, ce chantier intéressant dans les Alpes l'an dernier :
ATMB et Colas expérimentent le procédé de recyclage Novacol pour réduire l’empreinte environnementale de leurs chantiers

Publié le 29.06.2021 Nangy

Acteur engagé pour faire de la mobilité un secteur propre et durable, ATMB est en veille permanente sur les nouveaux procédés permettant de le faire progresser et notamment d’améliorer la qualité de l’air en Vallée de l’Arve. A ce titre, Colas réalise pour ATMB (Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc) la rénovation d’une chaussée en réemployant au maximum les matériaux existants. Pour cette opération, Colas a notamment utilisé Novacol, un procédé de recyclage en place des chaussées à l’émulsion de bitume. Très peu courante dans le domaine autoroutier, cette technique permet de réduire significativement l’empreinte environnementale du chantier.


Cette chaussée d’une surface de 2 300 m² est située sur le parking du péage de Nangy, en direction de Genève et Mâcon. Elle est soumise à de fortes contraintes car elle accueille de nombreux poids lourds et subit des variations de température importantes.

L’opération de rénovation consiste à :

- raboter la couche de liaison, introduire un liant pour régénérer les propriétés de l’enrobé, puis réappliquer l’ensemble. Entièrement réalisé sur place, ce procédé appelé Novacol permet de réutiliser les matériaux sans avoir à les transporter, et de réhabiliter la chaussée par un traitement à froid, économe en énergie. Les émissions de CO2 sont ainsi réduites de 22 % par rapport aux techniques traditionnelles. Cela équivaut à environ 280 allers-retours Paris-Bordeaux en voiture évités par km de chaussée traitée. Le recyclage de la chaussée permet également une économie de matériaux de 1 500 tonnes par kilomètre de chaussée traitée ;

- appliquer ensuite une couche de roulement composée d’enrobés fabriqués en centrale et recyclés à hauteur de 70 %, contre 17 % en moyenne dans les infrastructures routières en France1. Ce taux de recyclage particulièrement élevé est atteint grâce à la spécificité de la centrale d’enrobés de Bonneville, équipée de deux tambours permettant de gérer de façon distincte les flux de granulats et de matériaux recyclés afin de créer un mélange homogène.

Pour Julien Masciotra, Chef de Projets Entretien Patrimoine chez ATMB, « ATMB continue d’expérimenter sur son réseau autoroutier, soumis à des contraintes fortes tant d’un point de vue trafic que climatique, des nouveaux procédés pour le renouvellement de ses chaussées. Après une participation au Projet National de Multi-Recyclage des enrobés, après avoir expérimenté un liant végétal en remplacement du liant bitumineux classique, ATMB réalise aujourd’hui un retraitement en place des chaussées. L’ensemble de ces expérimentations nous permet, année après année, de baisser l’empreinte carbone de nos chaussées, et plus globalement de notre infrastructure ».

« Nous sommes ravis de la confiance que nous accorde ATMB pour ce chantier Novacol, procédé de recyclage de chaussée en place, qui s’inscrit dans la démarche bas carbone de Colas », souligne Olivier Florimond, chef d’établissement de Colas à Bonneville.

Cette expérimentation permettra d’envisager d’autres utilisations de Novacol par Colas sur les autoroutes d’ATMB. L’objectif commun d’ATMB et de Colas est de réduire l’empreinte environnementale des chantiers.

Novacol s'inscrit pleinement dans le cadre de l’engagement bas carbone du groupe Colas, qui s’est fixé des objectifs ambitieux compatibles avec l’Accord de Paris : réduire de 30 % ses émissions directes de gaz à effet de serre et de 30 % ses émissions indirectes en amont d’ici 2030.
https://www.atmb.com/fr/lentreprise-atm ... -recyclees

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 26 mai 2022, 10:01

Grand Paris Express : avant le métro, 47 millions de tonnes de déblais à évacuer ou recycler

AFP•26/05/2022

Pour construire le métro du Grand Paris, il faut d'abord excaver 47 millions de tonnes de déblais, "l'équivalent du rehaussement de plus de 20 cm" de la capitale, selon la Société du Grand Paris qui en a déjà évacué la moitié.

"Entre 10 et 20% des déblais en Île-de-France sont des déblais du Grand Paris Express", affirme Bernard Cathelain, membre du directoire de la Société du Grand Paris (SGP), lors d'une visite de chantier ouverte à la presse à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), mercredi.

Les chiffres sont à la hauteur de ce tentaculaire projet de transport en commun de 200 km autour de la capitale, qui comprend quatre lignes nouvelles de métro automatique, ainsi que des prolongements de la ligne 14.

Les travaux nécessitent de creuser jusqu'à une cinquantaine de mètres de profondeur.

Les 24,7 millions de tonnes de déblais déjà excavés sont de différentes natures (sables, gypse) représentatives de la diversité des sous-sols du bassin parisien, note la SGP, maître d'ouvrage des chantiers.

"98% des terres sont non polluées et non dangereuses donc peuvent être réutilisées", insiste M. Cathelain, évoquant les nombreuses analyses réalisées en laboratoire.

L'infime portion restante, polluée par l'activité humaine (solvants, hydrocarbures), doit obligatoirement être conservée dans des installations de stockage dédiées, rappelle-t-il.

Propriété de la SGP, les déblais sont pistés grâce à un système de traçage numérique des camions jusqu'aux destinations finales. "Les camions sont aussi pesés au départ à l'arrivée", indique Thomas Gaudron, responsable de la gestion des déblais et de la valorisation.

L'entreprise s'est engagée à parvenir à "un objectif de valorisation à hauteur de 70%", un seuil qui n'est pas encore atteint à ce stade.

– Éviter les fraudes –

Dans les faits, la majorité des déblais valorisés servent de remblais dans des carrières, des friches en reconversion ou des espaces publics à réaménager.

Transportés principalement en camions mais aussi par le train ou des barges sur la Seine, ils finissent leur course en Île-de-France (80%) principalement en Seine-et-Marne qui accueille un important site à Villeneuve-sous-Damartin.

Ce qui n'est pas sans susciter la réprobation de riverains, d'associations ou d'élus locaux, qui déplorent des nuisances dans des territoires qui ne sont pas concernés par l'arrivée du supermétro.

Enfin une petite partie (2,3%) de ces déchets est réemployée dans l'éco-construction, via des matériaux recyclés.

La gestion globale de l'ensemble des déblais nécessite un budget d'environ un milliard d'euros, estime M. Cathelain.

Par ailleurs, pour parer à d'éventuelles fraudes comme il en existe dans le secteur des déchets, la SGP a annoncé avoir signé une convention pour faire du "partage d'informations" avec l'OCLAESP (office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique), rattaché à la gendarmerie.

"On n'a pas identifié de fraude sur les chantiers du Grand Paris Express", a cependant assuré Jean-François Monteils, le président de la SGP, vantant la qualité de la traçabilité. "Notre truc est solide."

Après des retards, il est prévu que les nouvelles lignes de métro automatique, numérotées de 15 à 18, entrent en service de façon progressive à partir de 2025. Elles doivent notamment relier les aéroports parisiens, le pôle scientifique de Saclay et des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis aujourd'hui mal desservis.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... ad277796ea

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 02 juin 2022, 16:47

en lien avec le post au dessus.
Quand les déblais du Grand Paris sécurisent les galeries de la carrière de gypse Placoplatre du massif de Montmorency

La société du Grand Paris envoie une partie de ses déblais dans la carrière souterraine de gypse du massif de Montmorency, dans le cadre d'une convention signée avec Placoplatre, la filiale de Saint-Gobain qui l'exploite.

Olivier Cognasse 02 Juin 2022 Usine Nouvelle
https://www.usinenouvelle.com/article/q ... y.N2011407

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 02 mai 2023, 22:17

Déchets du bâtiment : quatre nouvelles filières du recyclage ont démarré

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•02/05/2023

Le secteur génère 42 millions de tonnes par an de déchets, soit l'équivalent de la totalité des déchets ménagers, selon le ministère de la Transition écologique.

Lundi 1er mai, trois ans après la loi Agec contre le gaspillage et pour l'économie circulaire, quatre nouvelles filières de recyclage des déchets du bâtiment ont démarré.

Ces quatre éco-organismes, qui vont piloter la collecte, le tri, et le recyclage sont connus depuis plusieurs mois. Ecominero se charge des déchets minéraux inertes (pierre, béton, gravats..). Ecomaison (ex-Ecomobilier), où figurent notamment les enseignes Castorama et M. Bricolage, s'occupe de matériaux, avec un tropisme pour meubles, literie, jouets, outils. Valdelia est plutôt centré sur les équipements et mobiliers de bureaux ou de bâtiments professionnels. Valobat, monté par des groupes comme Saint-Gobain, Scheider Electric, Legrand ou Nexans, couvre toutes les catégories des déchets du bâtiment.

Il y avait urgence. Le secteur génère 42 millions de tonnes par an de déchets, soit l'équivalent de la totalité des déchets ménagers, selon le ministère de la Transition écologique. Après la loi Agec du 10 février 2020 contre le gaspillage et pour l'économie circulaire, le démarrage d'une filière dite à responsabilité élargie des producteurs (REP) était prévu pour le 1er janvier 2022. Reportée d'un an au 1er janvier 2023, l'application de la loi a subi un nouveau report fin 2022, jusqu'au 1er mai, sous la pression des industriels et de la flambée des prix des matériaux.

Une "éco-contribution"

Car si la collecte est gratuite pour particuliers et artisans du bâtiment dans des points d'apport spécialement prévus, elle est financée par une "éco-contribution" versée dès lundi par les "metteurs en marché", fabricants et importateurs de ciment, tuyaux, laine de verre ou sanitaires.. Comme c'est le cas pour les emballages des déchets ménagers, via l'organisme Citeo par exemple.

"Les contrats sont signés avec les principaux metteurs en marché et les premiers points de collecte sont ouverts, le tout avec une montée en puissance d'ici la fin de l'année" a indiqué dimanche Emmanuel Beaurepaire de Valdelia à l'AFP.

Ecominero a indiqué vendredi être en train de déployer d'ici au 1er juillet "plus de 1.000 points de reprises de déchets minéraux". Et 3.000 déchetteries publiques devraient aussi être incluses dans le dispositif, après la signature d'un accord avec la société Ocab, dont la création a été annoncée en mars au Journal officiel pour harmoniser les consignes de tri, et faire respecter les équilibres des volumes de déchets repris entre les 4 organismes.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 095b9fff5b

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Message par energy_isere » 08 mai 2023, 23:05

Quand une PME veut donner une seconde vie aux déchets du BTP

AFP•08/05/2023

La réutilisation des déchets du BTP est une priorité environnementale: dans les Pyrénées-Orientales, une société familiale donne une seconde vie aux gravats, jusque-là déversés dans des décharges sauvages ou enfouis, avec un procédé novateur.

"On a créé un centre de traitement qui permet, à l'échelle industrielle, de séparer des gravats les plastiques, polystyrènes et morceaux de bois, des résidus qui empêchaient la bonne valorisation des bétons, graviers, sables. On peut désormais réutiliser 90% des déchets du BTP", assure Jean Vaills, président du groupe Vaills, dont le site Recycat66, à Baho, commune proche de Perpignan, a ouvert mi-avril.

......................
L'entreprise Vaills table sur le traitement de 300.000 tonnes par an. Les sociétés du BTP voulant se défaire de leurs déchets paient de 2 à 10 euros la tonne, en fonction des impuretés que contient la cargaison.

......................
lire + photos : https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 1e563025bf

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 25 août 2024, 10:00

En Vendée, Alegina va industrialiser le recyclage des coquilles d’huitres

La jeune société innovante Alegina valorise les coquilles d'huitres, notamment en pavés drainants. Elle va investir 12 millions d'euros pour se doter d’un outil industriel de nouvelle génération sur le site de l’ancienne fonderie Vrignaud, au Poiré-sur-Vie, en Vendée.

EMMANUEL GUIMARD 20 août 2024

Image
Pavés drainants à base de coquilles d'huitres produits par Alegina.

Le transformateur de coquilles d'huitres Alegina s'apprête à changer d'échelle. L'entreprise fondée en 2018 compte ouvrir une usine fin 2026 sur le site de l’ex-fonderie Vrignaud, en cours d’acquisition au Poiré-sur-Vie, en Vendée. La société, déjà basée sur cette commune, compte investir au moins 12 millions d’euros dont 5 millions pour les équipements dans ce projet industriel. Le nouveau site doit permettre de passer de 1000 tonnes de coquilles actuellement traitées chaque année à 40000 tonnes.

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https://www.usinenouvelle.com/editorial ... s.N2216445

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 02 sept. 2024, 09:05

Depuis le mois de mai se tient à Reims, dans la Marne, un chantier hors norme : celui de la démolition du pont Charles de Gaulle. Les engins de chantier grignotent semaine après semaine cette immense structure tentaculaire des années 1970, accumulant des gravats qui sont recyclés jusqu’à la dernière miette.

france3-regions le 01/09/2024

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Travaux de démolition du pont Charles de Gaulle à Reims • © Images drone : FG

Voilà un métier qui, depuis toujours, fait rêver les enfants : conducteur d’engin. Perché dans une cabine, des boutons sous les doigts, un joystick dans la paume, Jérémy Jumeau actionne l’énorme mâchoire de son broyeur, avec une idée en tête, faire du pont Charles de Gaulle, pont emblématique du centre-ville de Reims, de tout petits morceaux : "On casse au marteau-piqueur pour émietter la structure, pour l’avoir plus facilement, explique-t-il. Après, on met un coup de broyeur pour mâcher le béton".

Mâcher le béton, le dévorer presque, pour qu’il n’en reste pas une miette sur place, c’est tout l’objectif de ce chantier colossal qui a démarré dans la cité des Sacres, il y a maintenant trois mois. Structure tentaculaire qui enjambait une rivière, un canal, une rue sur berge et une autoroute, le pont de Gaulle représente 20 000 tonnes de béton. À titre de comparaison, son petit frère, le pont de Witry, effondré par explosion en 2022, représentait "seulement" 3 000 tonnes de béton.

Olivier Bernard, qui est le gérant de la société de démolition Viellard, une des entreprises qui participent à la démolition, explique : "C’est un chantier extraordinaire par la qualité intrinsèque de l’ouvrage, avec un béton qui bénéficie d’une dureté particulièrement élevée, par rapport à des bétons classiques". L’entreprise a donc dû adapter les temps de démolition et les outils pour parvenir à ses fins.

Car pour le pont de Gaulle, point d’explosion, le choix a été fait dès le départ de grignoter la structure, morceau par morceau. "Il a fallu que l’on vérifie à chaque étape du chantier qu’il n’y ait aucun risque d’effondrement des ruines de l’ouvrage, poursuit le gérant de la société de démolition, notamment pour les usagers, les bateliers, et toutes les personnes qui auraient pu se trouver dessous".

À la mi-août, une grue gigantesque a même été installée pour scier puis lever les énormes poutres de béton de 25 mètres de long, pesant chacune 180 tonnes, l’équivalent de 120 voitures, et les déposer sur la berge. Pas un caillou ne devait alors tomber dans l’eau, il était hors de question de risquer la pollution des deux cours d’eau enjambés.

Pour les gravats, direction le recyclage

Au fur et à mesure des semaines qui se sont écoulées sur le chantier de démolition, les gravats passés par la mâchoire de fer de Jérémy Jumeau, se sont accumulés, formant de petits tas de cailloux sur l'immense parking bordant l'avenue Paul Doumer.

Pour ce béton, direction les Recycles du Fort, à Saint-Léonard dans la Marne, où va commencer sa nouvelle vie. "D’abord, tous les gravats passent dans un concasseur à percussion, détaille Olivier Bernard, puis dans un gros tamis, qui nous permet d’avoir différentes granulométries [différentes tailles, ndlr]".

Résultat, après toutes ces opérations, le béton du pont de Gaulle est devenu de la "grave de recyclage", une matière première utile à la construction des routes, que l’on va retrouver sous la chaussée.

Image
Les gravats issus de la démolition du pont Charles de Gaulle à Reims. • © France Télévisions / Baptiste Mezerette

Un savoir-faire maîtrisé par l’entreprise basée Bazancourt, dans la Marne, depuis 25 ans : "On a toujours fait le recyclage des produits béton ou des produits routiers pour des raisons économiques, poursuit Olivier Bernard. On le fait toujours pour ces raisons-là, mais il est vrai qu’aujourd’hui, on se le réapproprie aussi dans le cadre de la transition écologique".

Car utiliser des miettes du pont de Gaulle pour construire des routes, c’est éviter d’aller chercher la matière première à des dizaines de kilomètres des chantiers : "Concrètement, la grave de recyclage va permettre de remplacer des produits naturels, que l’on pourrait trouver dans les roches qui sont à une heure et demie de Reims, conclut Olivier Bernard, puisque cela a les mêmes propriétés intrinsèques que de la grave naturelle".

Que les aficionados du célèbre pont des années 1970 se rassurent donc : comme la tour Eiffel dans les médailles olympiques et paralympiques, les débris du pont de Gaulle continueront à vivre dans les routes de notre région.
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 25079.html



Reims : polémique autour de la démolition du pont Charles de Gaulle vidéo 2 mn https://www.youtube.com/watch?v=RKCCA0VG12Y

France 3 Grand Est
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5 062 vues 12 sept. 2023 REIMS
A Reims, le pont Charles de Gaulle doit être détruit au printemps 2024. Les berges du canal doivent se métamorphoser mais les habitants du quartier Croix Rouge craignent d'être isolés sans ce pont.

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Re: la récupération, le recyclage dans le BTP

Message par energy_isere » 18 déc. 2024, 23:08

"Mafia des déchets" dans le Var: les condamnations confirmées en appel

AFP •18/12/2024

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé mercredi les condamnations contre la "mafia des déchets", qui a déversé des milliers de tonnes de gravats sur la Côte d'Azur et devra financer la remise en état des terrains pollués.

Sur les 17 prévenus, dont sept entreprises, condamnés en première instance en décembre 2021 par le tribunal correctionnel de Draguigan, un homme est décédé en 2023, tandis que quatre personnes et une société avaient fait appel.

Dans son arrêt de mercredi, la cour d'appel a modifié à la marge quelques peines ou dispositions, mais maintenu les condamnations et les mesures de dédommagement.

A Draguignan, le tribunal avait prononcé des peines de prison ferme - jusqu'à deux ans pour l'un des cerveaux du réseau - et d'autres assorties du sursis, ainsi que des amendes, la plus lourde atteignant 300.000 euros pour l'entreprise Esterel Environnement.

Il avait surtout condamné les 17 prévenus à consigner un total de près de 3,3 millions d'euros pour assurer la remise en état des sites pollués par les centaines de milliers de tonnes de gravats de chantier, pollués au bitume, au plastique, voire au plomb, à l'arsenic ou au mercure.

Entre 2017 et 2020, les entreprises condamnées s'étaient débarrassées de ces déchets issus de chantiers sur une vingtaine de sites entre Fréjus, Le Luc et Trans-en-Provence, dans le Var, et jusqu'à Sospel dans les Alpes-Maritimes.

Leur technique était simple: ils proposaient des livraisons "gratuites" de terre végétale à des particuliers, via des petites annonces sur Le Bon Coin ou Facebook, mais au lieu de deux ou trois camions de terre, ils envoyaient jusqu'à plusieurs centaines de poids-lourds chargés de gravats.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 864979db0a

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