Economie agricole dans le monde

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Message par LeLama » 05 nov. 2024, 16:49

GillesH38 a écrit :
05 nov. 2024, 06:12
mais ça n'empêche pas de dire que le constituant le plus dommageable à la santé dedans est l'alcool.
Au doigt mouille', on peut toujours dire ce qu'on veut. On peut dire ca ou son contraire. Ca permet de parler pour ne rien dire :mrgreen:

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Message par energy_isere » 09 nov. 2024, 10:41

Marché de l'huile d'olive : après les prix record, une baisse exceptionnelle ?

Après deux années catastrophiques marquées par la sécheresse, l’Espagne donne de l’air au marché mondial de l’huile d’olive avec une production qui pourrait être plus que doublée. D’autres acteurs sont à l’affut, comme la Turquie qui a enregistré une production exceptionnelle lors de la dernière campagne. Un ensemble de signaux qui laissent augurer d'une baisse importante des cours.

Pierre-Henri Girard Claudon 08 novembre 2024
https://www.usinenouvelle.com/article/m ... e.N2221946

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Message par GillesH38 » 09 nov. 2024, 11:07

oh ben mince alors, déjà finie, la baisse dramatique de la production agricole due au changement climatique?

mais on commençait à peine à s'habituer ....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par LeLama » 09 nov. 2024, 14:04

Ce qui est rigolo, c'est l'ideologie catastrophiste vehiculee quel que soit le sens du mouvement. Quand ya une mauvaise annee, c'est terrible le RC, on va tous mourrir parce que les vegetaux ne poussent plus. Et quand c'est une bonne annee, comme ici, baisse des cours et on nous dira que c'est difficile pour les agriculteurs.

Le plus revolutionnaire, en ce moment, c'est la bonne humeur 8-)

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Message par GillesH38 » 09 nov. 2024, 17:20

c'était déjà un vieux proverbe de l'agriculture soviétique, bien avant le RC : les quatre ennemis de l'agriculture soviétique sont le printemps, l'été, l'automne et l'hiver :lol:
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par energy_isere » 14 nov. 2024, 00:29

La production espagnole de kakis ravagée par les inondations

RFI le : 13/11/2024

Les pertes agricoles sont immenses dans la région de Valence. Les inondations exceptionnelles de fin octobre ont en particulier affecté la production de kakis, des fruits à la peau lisse et à la couleur orangée très prisés en Asie. La Chine en est le premier producteur, mais l'Espagne en est le principal exportateur, et les prix ont déjà commencé à grimper.

70 à 80 % des kakis espagnols poussent dans la région de Valence. C'est donc l'essentiel de la production qui a été touchée. La récolte avait débuté depuis un mois quand les inondations ont eu lieu. Elle devait se poursuivre jusqu'à mi-décembre environ, pour une commercialisation jusqu'à fin janvier, mais le calendrier habituel sera évidemment bousculé.

Sur les volumes qui restaient à récolter, au minimum la moitié a été détruite. Sur certaines parcelles, les pertes se montent même à 70 %, selon l'Association espagnole du kaki, qui réclame des aides directes, des allègements fiscaux et un plan de redressement spécifique pour les producteurs.

Fruits détruits ou gorgés d'eau

Les fruits qui ont survécu, eux, sont gorgés d'eau. Il sera donc impossible de les conserver en chambre froide trois à quatre semaines pour allonger la campagne, comme c'est traditionnellement le cas. Il sera peut-être par ailleurs difficile de tous les ramasser. Beaucoup de chemins ruraux ont été emportés par les eaux, les accès aux champs sont compliqués, et le resteront encore plusieurs semaines.

L'autre frein, c'est tout simplement qu'« il n'y a presque personne aujourd'hui pour récolter », explique le directeur des structures françaises de la coopérative Anecoop, Jean-Luc Angles — qui représente à peu près 50% de la production espagnole —, la priorité étant souvent ailleurs pour les producteurs, eux-mêmes touchés personnellement par la catastrophe.

Prix en hausse de 10 à 20%

Avant même les inondations, la récolte espagnole s'annonçait plus faible que l'année dernière, elle sera finalement catastrophique. Les prix au producteur n'ont pas tardé à augmenter, ils sont environ 10 à 20 % plus élevés déjà. Les opérations promotionnelles qui avaient été montées dans la grande distribution ont été logiquement déprogrammées.

L'Europe devra faire cette année avec moins de kakis, l'Espagne étant le premier exportateur mondial et le premier fournisseur européen. Le deuxième, c'est l'Italie, mais le pays se situe loin derrière, et sera donc incapable de pallier le déficit espagnol.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... nondations

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Message par energy_isere » 16 nov. 2024, 11:10

Tunisie : hausse attendue de 53 % des expéditions d’huile d’olive en 2024/2025

ecofin 12 novembre 2024

Principal fournisseur africain d’huile d’olive, la Tunisie table sur une forte augmentation de sa production en 2024/2025. Avec le lancement de la campagne de commercialisation début novembre, les perspectives sur le segment des exportations se précisent.

La Tunisie devrait placer 300 000 tonnes d’huile d’olive sur le marché international au cours de la campagne de commercialisation 2024/2025 qui a démarré le 1ᵉʳ novembre dernier. C’est ce qu’a déclaré Hamed Dali, PDG de l’Office national de l’huile (ONH), le lundi 11 novembre.

Cette prévision, si elle se concrétisait, traduirait une progression de 53,5 % par rapport au stock de 195 368 tonnes d’huile d’olive expédié par la filière tunisienne au cours de la campagne précédente. Elle se fonde notamment sur la perspective d’une augmentation de 55 % de la production locale qui devrait atteindre 340 000 tonnes, son plus haut niveau en 5 ans.

Globalement, un tel accroissement du volume exportable devrait contribuer à accroître davantage les recettes d’exportation de la filière. Selon les données de l’ONH les expéditions tunisiennes d’huile d’olive ont généré plus de 5,1 milliards de dinars (1,6 milliard $) en 2023/2024, signant un nouveau record.

Pour les autorités, le principal défi en 2024/2025 sera de mieux valoriser la denrée dans un contexte de rebond de l’offre mondial susceptible de faire baisser les prix sur le marché international. Selon le dernier rapport du Département américain de l’agriculture (USDA), la production mondiale d’huile d’olive devrait grimper de 27 % par rapport à l’année dernière pour s’établir à 3,1 millions de tonnes en 2024/2025.

Lors d’une déclaration faite le 11 novembre, M. Dali a révélé que le prix du litre d’huile d’olive sur le marché mondial a déjà baissé de 21 % entre le 16 septembre et le 4 novembre dernier à 5,92 euros (6,3 $). Le responsable projette également que cette tendance baissière devrait se poursuivre durant la campagne de commercialisation. Pour rappel, l’huile d’olive est le principal produit agricole d’exportation en Tunisie.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -2024/2025

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Message par energy_isere » 16 nov. 2024, 11:13

Les prix alimentaires mondiaux à leur plus haut niveau depuis 18 mois (FAO)

Agence Ecofin 11 nov 2024

Sur les marchés alimentaires mondiaux, les mois se suivent, mais ne se ressemblent pas tous. Après plusieurs mois consécutifs de décrue, les prix des denrées de base repartent à la hausse.

En octobre dernier, l’indice des prix des denrées alimentaires calculé par la FAO a augmenté de 2 % à 127,4 points contre 124,9 points. D’après l’organisme onusien, il s’agit du niveau le plus important depuis avril 2023. A l’exception de la viande, tous les autres produits alimentaires les plus échangés à travers le monde ont enregistré une appréciation de leurs prix durant le mois écoulé.

Dans les détails, l’indice des huiles végétales a été celui qui a affiché la plus forte augmentation mensuelle avec 7,3 %, soit un niveau inédit depuis deux ans en raison de la baisse prévue des récoltes d’huile de palme en Asie du Sud-Est (Indonésie et Malaisie) ainsi que de tournesol et de colza.

Les produits laitiers ont vu leur prix grimper de 1,9 % d’un mois sur l’autre soutenu par une demande vigoureuse de beurre et de fromage dans un contexte de recul de l’offre en lait sur le vieux continent.

De leur côté, les indices du sucre et des céréales ont respectivement progressé de 2,6 % et de 0,9 % d’une part en raison des perspectives de production réduite au Brésil avec la sécheresse qui pénalise les rendements des plantations de canne à sucre et d’autre part avec les conditions climatiques rudes pour les graminées en Russie, aux USA et dans l’UE.

Globalement d’après la FAO, la production céréalière mondiale devrait reculer de 0,4 % à 2,85 milliards de tonnes, ce qui signerait tout de même la seconde meilleure performance de l’histoire. La récolte de maïs devrait reculer de 1,7 % à 1,2 milliard de tonnes alors que l’offre de riz et de blé progressera pour atteindre respectivement 538,9 millions de tonnes et 791 millions de tonnes.

Les stocks mondiaux sont attendus à 889 millions de tonnes alors que les exportations globales se contracteront de 3,9 % à 485 millions de tonnes.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... 8-mois-fao

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Message par kercoz » 16 nov. 2024, 11:42

Il me semble possible (pas moi!) de soutenir que la globalisation des marchés, comme ceux des produits agricoles, entraine des phénomènes de résonance comme en physique....et qu' une morcellisation partielle (avec des freins, limite isolationiste) rendrait la production et les prix, plus stables. (piste pour un nobel d'économie)
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 16 nov. 2024, 12:02

kercoz a écrit :
16 nov. 2024, 11:42
Il me semble possible (pas moi!) de soutenir que la globalisation des marchés, comme ceux des produits agricoles, entraine des phénomènes de résonance comme en physique....et qu' une morcellisation partielle (avec des freins, limite isolationiste) rendrait la production et les prix, plus stables. (piste pour un nobel d'économie)
?
Essentiellement les cours des produits alimentaires sont influencés par le niveau de production dus à la météo, les conditions de sècheresse pluie, et les maladies.

C'est le cas des huiles en ce moment.

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Message par kercoz » 16 nov. 2024, 14:41

C'est une vision "linéaire" alors que le modèle est "complexe" ds le sens math du terme. .....Un modèle non linéaire en déshérence peut induire des phénomènes astables, bistables ou de résonance.
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Re: Economie agricole dans le monde

Message par mobar » 18 nov. 2024, 08:08

La quasi disparition des usages de l'huile de baleine a bien plus été la conséquence de l'émergence de substitutions issues de la raréfaction de la ressource que de la hausse de son cours sur les marchés

Quand un produit trouve une substitution bien plus économique, son cours s'effondre et quand il n'en trouve pas c'est son usage qui s'effondre et son prix lui plafonne pour satisfaire une demande qui finit par disparaitre avec le temps!

Ce sera ce qu'on verra arriver avec les fossiles et les fissiles ... dans moins d'un millénaire! :lol: :lol:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 21 nov. 2024, 00:48

Le géant sucrier Tereos souffre de la baisse des prix en Europe

Boursorama avec AFP •20/11/2024

Le groupe sucrier Tereos, numéro deux mondial, a affiché un chiffre d'affaires et des résultats en baisse au premier semestre de son exercice 2024-25, qu'il explique notamment par le repli des prix en Europe.

Sur les six premiers mois de son exercice décalé (d'avril 2024 à fin mars 2025), le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 3,23 milliards d'euros, en recul de 11% par rapport à l'année précédente, et son bénéfice net a diminué de 18% à 196 millions d'euros, selon un communiqué publié mercredi.

Une baisse qui s'explique notamment par "une baisse des prix de vente sur les marchés européens" sur les segments produits sucrants et produits amylacés (à base d'amidon) par rapport à la même période de l'année précédente, marquée "par un niveau record de résultats", rappelle le groupe coopératif, notamment propriétaire de la marque Béghin Say.

Cette baisse "aura un impact négatif sur les résultats du deuxième semestre" de l'exercice 2024/25, prévient le groupe.

Il se dit toutefois confiant, grâce aux "efforts engagés depuis 2021" pour "renforcer ses fondamentaux et sa solidité financière", qui se traduisent par exemple par une réduction de sa dette structurelle, à 981 millions d'euros fin septembre, réduite de 166 millions d'euros par rapport à douze mois auparavant.

La division sucre et renouvelables en Europe, qui porte historiquement le chiffre d'affaires du groupe, voit ses ventes refluer de 5% en six mois, à 1,2 milliard d'euros.

En cause, le repli "important" du prix moyen du sucre à la tonne, passé de 860 euros l'an dernier à entre 700 et 450 euros entre juillet et octobre, qui "s'explique par le niveau élevé des importations, en particulier celles en provenance d'Ukraine, et par la hausse très significative des surfaces de betteraves en Europe pour la campagne 2024/25", selon le groupe.

"La situation peut évoluer pour l'année prochaine, avec une potentielle baisse des surfaces betteravières telle qu'annoncée par plusieurs producteurs européens", ajoute Tereos.

A l'international, les résultats, en hausse, "sont portés principalement par une hausse du prix effectif de vente du sucre". Le groupe estime que les incendies au Brésil, qui ont affecté 6% des surfaces de canne à sucre, auront un impact limité sur la production, la canne brûlée ayant pu être récoltée. Un volume "proche du niveau record de l'année dernière" est attendu au Brésil.

La division amidon, produits sucrants et renouvelables, a elle affiché une baisse de 29% de son chiffre d'affaires à 928 millions d'euros, notamment du fait d'une baisse des volumes de 10% sur les six derniers mois.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... fb6e8bf46d

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par kercoz » 21 nov. 2024, 10:45

Cette crise résulte aussi de la baisse des prix sur les glaces et miroirs.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Economie agricole dans le monde

Message par energy_isere » 24 nov. 2024, 00:36

La Chine augmente ses importations de soja américain avant l'arrivée de Donald Trump à Washington

RFI le : 21/11/2024

Le mois dernier, juste avant l’élection américaine, la Chine a importé deux fois plus de soja américain que l’année dernière à la même époque. Des achats qui ressemblent à une course à l’approvisionnement, avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Retour qui pourrait être synonyme de nouvelles tensions commerciales entre les deux pays.

Impossible de dire si la Chine avait anticipé un retour de Donald Trump au pouvoir, mais l’augmentation des volumes de soja qu’elle a importé des États-Unis, au fil de ces derniers mois, pourrait le laisser penser. Comme si le pays avait voulu se couvrir au maximum, avant le mois de janvier et l’installation du nouveau président.

Les acheteurs chinois, mais aussi les fermiers américains, ont en mémoire la guerre commerciale du premier mandat de Donald Trump. Les droits de douane imposés par les États-Unis ont causé entre mi-2018 et fin 2019 plus de 27 milliards de dollars de pertes aux exportations agricoles américaines, selon le ministère américain de l’Agriculture (USDA).

Les États-Unis ont perdu des parts de marché

Dans le cadre de cette guerre commerciale, 71 % des pertes commerciales concernaient le soja. Les parts de marché perdues par les États-Unis n’ont pas été récupérées malgré la mise en place d’une trêve commerciale en 2020.

Selon les douanes chinoises, seulement 18 % du soja importé cette année est américain, contre 40 % en 2016. La Chine a diversifié ses fournisseurs et regarde de plus en plus vers le Brésil, le nouveau géant agricole mondial : les importations chinoises de soja brésilien ont augmenté de plus de 13 % de janvier à octobre. Le Brésil est aussi devenu le premier fournisseur de la Chine en maïs.

Les prix du soja restent bas

Les ventes exceptionnelles de soja américain vers la Chine ces dernières semaines ne se sont pas traduites sur les cours : les prix restent bas, en raison de la perspective de concurrence avec les origines sud-américaines, et de la récolte américaine, explique Gautier le Molgat, directeur général de la société de conseil Argus Media France.

Les prix sont aussi le reflet des craintes de voir l'activité export remise en cause en cas de nouvelle guerre commerciale. Craintes auxquelles il faut ajouter celles de voir la politique énergétique de Donald Trump faire baisser les volumes de soja transformés en biocarburant. Cela annoncerait une offre plus importante de grains sur le marché, et n'aiderait pas à faire remonter les prix.

Une politique encore incertaine

L'avenir des exports américains de soja vers la Chine reste pour l'heure encore très incertain. Un rapport publié le mois dernier par la National Corn Growers Association assure que soja et le maïs seront à nouveau « cibles principales des droits de douane » dans un éventuel conflit commercial. Avec un risque de voir, selon le rapport, les exportations américaines de soja baisser drastiquement, et l'excédent agricole national augmenter.

Le président de United Soybean Board, Steve Reinhard, veut croire au contraire que le retour de l'administration Trump signifiera de nouveaux efforts pour augmenter les achats agricoles de Pékin, comme il l’a confié il y a quelques jours lors de la septième foire internationale de l’importation de Shangaï (CIIE).
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... washington

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