je reviens sur une polémique un peu éteinte, celle qui a suivi l'attribution du prix Nobel d'économie à William Nordhaus en 2018 pour avoir inclus les effets du changement climatique dans les modèles économiques.
https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html
Le problème est qu'à l"époque de son prix, le modèle de Nordhaus calculait un optimum de réchauffement autour de 3,5 °C, ce qui a provoqué la fureur de nombreux "défenseurs du climat". Exemples d'articles polémiques :
https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.html
https://alaingrandjean.fr/la-chasse-aux ... -lui-lest/Il faut être un fou… ou un économiste nobélisable pour préconiser 3,5 0C comme réchauffement optimal, quelques mois seulement après que la communauté internationale, à l’issue d’années de négociations, s’est accordée, lors de la COP21, à contenir le réchauffement nettement en dessous de 2 0C.
comme le montre cette dernière phrase, les critiques se concentrent sur l'utilisation d'une "fonction de dommages" (l'''évaluation des dommages du RC ) beaucoup trop faibles, et que les couts pourraient être bien plus élevés. La figure de cet article illustre très bien la polémique aves des exemples de couts "catastrophiques" (100 % du PIB) au delà d'une certaine température :Lorsque les générations futures regarderont en arrière pour comprendre pourquoi l’espèce humaine a tant tardé à agir contre le réchauffement climatique, le modèle économique DICE de Nordhaus (Dynamic Integrated Model of Climate and the Economy) sera considéré comme l’un des principaux suspects.
Ce n’est pas à la légère que je formule cette accusation. Dans le passé, j’ai attaqué les économistes mainstream sur les hypothèses absurdes qu’ils mettent dans leurs modèles[1], mais les transgressions de Nordhaus sont d’un autre ordre, plus subtil. Son affirmation que sa « fonction de dommages » – un élément clé du modèle en question – est cohérente avec les recherches scientifiques sur le climat est fausse, et de plus pour calibrer cette fonction, il utilise des données qui n’ont rien à voir avec le changement climatique.

on voit effectivement des fonctions de dommages extrêmement différentes. Mais il ne dit pas quelle est la bonne, il donne deux exemples avec deux températures de "tipping point" différentes, mais il ne dit pas quelle est la bonne.
Mais bon si on est dans la science, on devrait être capable d'estimer cette fonction de dommage un peu mieux non ? C'est un peu le but du GIEC, d'estimer l'ampleur et les conséquences du RC il me semble ?
Ma question est donc simple :
pensez vous que les travaux résumés dans les rapports du GIEC permettent de donner un fourchette crédible de cette fonction de dommage, et si oui, avez vous vu quelque part un graphe de cette fonction "la plus réaliste possible " représentée quelque part ?