https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 3fc28f1a07La COP29 s'ouvre par un appel à la coopération mondiale, après la réélection de Trump
AFP •11/11/2024
La 29e conférence climatique de l'ONU s'est ouverte lundi en Azerbaïdjan par un appel à la coopération mondiale, six jours après la réélection de Donald Trump, alors que des centaines de milliards de dollars d'aide sont réclamés par les pays en développement.
"Il est temps de montrer que la coopération mondiale n’est pas au point mort. Elle est à la hauteur du moment", a lancé le patron de l'ONU Climat, Simon Stiell, en ouverture de l'énorme conférence à Bakou, sur les bords de la mer Caspienne, sans jamais mentionner le pays dont le nom est ici sur toutes les lèvres: les États-Unis.
L'enjeu principal de cette COP, qui durera jusqu'au 22 novembre, est de fixer le montant de l'aide climatique des États développés pour les pays en développement afin qu'ils se développent sans charbon ni pétrole, et puissent affronter plus de canicules et d'inondations. Aujourd'hui de 116 milliards de dollars par an (en 2022), le nouvel engagement doit se chiffrer en milliers de milliards annuels, réclament les pays pauvres.
Mais les Occidentaux jugent cet ordre de grandeur irréaliste pour leurs finances publiques.
Le président de la COP29 Moukhtar Babaïev a évoqué des "centaines de milliards" dans son discours d'ouverture lundi, mais aucun négociateur n'a dévoilé ses cartes. Des délégués ont négocié jusqu'à 4H du matin dans la nuit de dimanche à lundi.
"La COP29 est un moment de vérité pour l'accord de Paris", a lancé M. Babaïev, ministre azerbaïdjanais de l’écologie, et ancien cadre la compagnie pétrolière nationale, Socar.
Environ 51.000 participants sont accrédités, selon l'ONU Climat, moins que lors de l'extravagante COP28 de Dubaï l'an dernier. Nombre d'ONG critiquent la tenue de la conférence dans un pays qui célèbre le pétrole comme un "cadeau de Dieu", et où les autorités ont arrêté et poursuivent plusieurs militants environnementaux.
Il ne faudra qu'une signature à Donald Trump, à son entrée à la Maison Blanche le 20 janvier, pour rejoindre l'Iran, le Yémen et la Libye hors de l'accord adopté à Paris en 2015 par les pays du monde entier. Cet accord est le moteur qui a permis d'infléchir la trajectoire de réchauffement mondial depuis dix ans aux alentours de 3°C ou moins d'ici 2100, selon les calculs.
Il ne faudra qu'une signature à Donald Trump, à son entrée à la Maison Blanche le 20 janvier, pour rejoindre l'Iran, le Yémen et la Libye hors de l'accord adopté à Paris en 2015 par les pays du monde entier. Cet accord est le moteur qui a permis d'infléchir la trajectoire de réchauffement mondial depuis dix ans aux alentours de 3°C ou moins d'ici 2100, selon les calculs.
Le texte engage le monde à limiter à 2°C le réchauffement et à poursuivre les efforts pour le contenir à 1,5°C, par rapport à la fin du 19e siècle. L'année 2024, diluvienne pour de nombreux pays, sera quasi-certainement à ce niveau. Si cela se maintient sur le long terme, la limite climatique serait considérée comme atteinte.
- Des absents -
Les Européens jurent qu'ils redoubleront d'efforts pour compenser le retrait américain, mais peu iront à Bakou. Ni Emmanuel Macron, ni Olaf Scholz ne participeront au sommet d'une centaine de dirigeants mardi et mercredi.
Seule une poignée de dirigeants du G20 seront présents.
"Tout le monde sait que ces négociations ne seront pas simples", a lâché la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.
Le Brésilien Lula, hôte de la COP30 l'année prochaine, est absent aussi.
L'Ougandais Adonia Ayebare, président d'un bloc de négociations appelé G77+Chine, qui regroupe les pays en développement, prévient que les négociations de deux semaines seront difficiles.
"Dès qu'on parle d'argent, tout le monde se montre sous son vrai jour", confie le diplomate à l'AFP.
- La Chine veille -
Cet argent, en grande majorité des prêts, permet de construire des centrales solaires, d'améliorer l'irrigation, de construire des digues ou d'aider les agriculteurs face aux sécheresses.
"Il faut (...) renoncer à l’idée que le financement de l’action climatique est une œuvre de charité. Un nouvel objectif ambitieux en matière de financement de l’action climatique est dans l’intérêt de chaque nation, y compris les plus grandes et les plus riches", a déclaré Simon Stiell.
Mais l'ambiance dans les pays riches est l'austérité (en Europe) ou le désengagement international (aux États-Unis). Beaucoup réclament que la Chine et les pays du Golfe contribuent davantage.
Ce à quoi le négociateur chinois a répondu qu'il n'était pas question de "renégocier" les textes onusiens, qui stipulent clairement que seuls les pays développés, selon une vieille définition onusienne, ont l'obligation de payer.
Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
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Re: Prochaine Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
La prochaine COP c'est aux iles Caïmans
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)
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ça commence dans l'enthousiasme on dirait ....
https://www.leparisien.fr/environnement ... 76R5ZA.php
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Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Re: Prochaine Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
La COP29 est présentée comme "la dernière chance pour stopper la montée des émissions"
https://www.transition-europe.eu/fr/new ... -emissions
comme c'était le cas pour la COP28
https://www.europe1.fr/Environnement/la ... ry-4219464
la COP27
https://www.france24.com/fr/émissions/d ... ère-chance
la COP26
https://www.iris-france.org/162135-cop2 ... re-chance/
la COP25
https://www.futura-sciences.com/planete ... nce-65109/
la COP24
https://www.bienpublic.com/actualite/20 ... ere-chance
si la Science est l'art de faire les prédictions justes, on peut sans grand danger prédire que ce sera aussi le cas de la COP30 ...
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Re: En cours : Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... b08ed8560cPannier-Runacher n'ira pas à la COP29 après des critiques du président azéri contre la France
Reuters •13/11/2024
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie et du Climat, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé mercredi qu'elle ne se rendrait pas à Bakou pour assister à la COP29 sur le climat, en réponse à des critiques virulentes formulées par président de l'Azerbaïdjan contre la France et les institutions européennes en ouverture de la conférence onusienne.
Ilham Aliev a dénoncé mercredi lors d'une intervention devant les représentants d'Etats insulaires à la COP29 l'histoire coloniale de la France, notamment ses essais nucléaires passés, et ce qu'il a présenté comme des crimes "du régime du président Macron" dans les territoires d'outre-mer, particulièrement la Nouvelle-Calédonie.
"La liste des crimes de la France dans ces prétendus territoires d'outre-mer ne serait pas complète sans mentionner les récentes violations des droits de l'Homme par le régime. Le régime du président Macron a tué 13 personnes et en a blessé 169 autres cette année pendant les manifestations légitimes du peuple kanak en Nouvelle-Calédonie", a notamment déclaré le dirigeant.
Ilham Aliev a également fustigé "l'hypocrisie politique" du Parlement européen et de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, en leur reprochant leur silence sur "l'assassinat de personnes innocentes" par la France, silence qui fait selon lui de ces institutions des "symboles de la corruption politique".
Interrogée au Sénat sur les déclarations du président azéri, Agnès Pannier-Runacher a dénoncé des propos "inacceptables" et annoncé qu'elle ne se rendrait pas comme prévu à Bakou la semaine prochaine pour la COP29.
"Je ne me rendrai pas à la COP pour la finalisation des négociations, mais les équipes françaises seront à la COP, elles porteront notre agenda, que ce soit sur la sortie des énergies fossiles mais également sur les droits de l'Homme", a déclaré un peu plus tard la ministre sur la chaîne Public Sénat.
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Re: En cours : Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
https://www.francetvinfo.fr/monde/envir ... 94563.htmlCOP29 en Azerbaïdjan : le pétrolier Exxon appelle Donald Trump à ne pas sortir de l'accord de Paris, des ONG et militants dénoncent du "greenwashing"
Climatosceptique, Donald Trump a martelé durant sa campagne qu'il n'hésiterait pas, une fois élu, à sortir de l'accord de Paris, afin de mettre à exécution son slogan pro-forage : "drill, baby, drill".
Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz franceinfo le 13/11/2024
Pendant des décennies, les multinationales du pétrole et du gaz ont agi en coulisses pour retarder les politiques environnementales et minimiser le rôle moteur de leurs activités dans la crise climatique. En appelant Donald Trump, mardi 12 novembre, à ne pas tenir sa promesse de sortir (à nouveau) les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, le patron d'Exxon Mobil a créé la surprise dans les allées de la COP29, qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan. "C'est en participant [à la discussion] que l'on exerce de l'influence sur les choses, pas en les quittant", a plaidé Darren Woods à l'attention du président élu des Etats-Unis, qui prendra ses fonctions en janvier.
Précisant sa pensée dans un entretien à Politico,(Nouvelle fenêtre) le PDG a reconnu que "le défi ou la nécessité de s'attaquer aux émissions mondiales" continuait, avec ou sans l'appui des Etats-Unis, historiquement responsables de l'écrasante majorité des émissions de gaz à effet de serre. Alors que la fenêtre d'action ne cesse de rétrécir, au point de compromettre toute chance de limiter la hausse des températures, Darren Woods a rappelé que "tout ce qu'il se passe à court terme ne fera que rendre le long terme encore plus difficile".
"Une deuxième sortie de l'accord de Paris sur le climat aurait de profondes répercussions sur les efforts déployés par les Etats-Unis pour réduire leurs propres émissions et sur les efforts internationaux de lutte contre le changement climatique", a renchéri un porte-parole d'Exxon, cité par CNN,(Nouvelle fenêtre) dans la foulée du "boss".
Des régulations qui n'entravent pas l'industrie pétrolière
Ces déclarations, ou plutôt le crédit qui leur a été attribué, ont exaspéré l'autrice et militante américaine Genevieve Guenther. "C'est du greenwashing", a réagi cette spécialiste des stratégies de communication des multinationales du pétrole et du gaz, sur X(Nouvelle fenêtre). "[Darren] Woods sait que l'accord de Paris n'est pas juridiquement contraignant" et que la Convention cadre des Nations unies contre le changement climatique, qui orchestre les négociations climatiques, "ne mord pas", a-t-elle poursuivi, appelant à se méfier de ces témoignages de bonne volonté.
"Exxon préfère qu'il existe des régulations, d'autant qu'elles ne le contraignent pas à changer de modèle", traduit aussi Romain Ioualalen, chargé de campagne pour l'ONG Oil Change International.
''Tel que je le vois, ce que dit Exxon, c'est qu'il vaut mieux rester dans le cadre d'un accord qui ne le contraint pas à grand-chose, tout en se parant d'un vernis d'action pour le climat, plutôt que de claquer la porte et de prendre le risque de voir le mouvement climatique se renforcer.''
Romain Ioualalen, de l'ONG Oil Change International à franceinfo
Le discours de la firme pétrogazière américaine en faveur de l'accord de Paris n'a ainsi rien d'étonnant, assure-t-il. Comme sa concitoyenne Chevron, Exxon investissait massivement, pas plus tard que l'an dernier,(Nouvelle fenêtre) pour puiser dans les ressources du bassin permien, à cheval entre le Texas et le Nouveau-Mexique, à rebours des appels de la communauté scientifique à ne pas extraire davantage d'énergies fossiles. "Les pétroliers considèrent qu'ils peuvent bénéficier de certains types de politiques climatiques, telles que celles mises en place aux Etats-Unis", continue Romain Ioualalen, qui cite l'Inflation Reduction Act (IRA), présenté comme la grande loi climat de l'administration Biden.
L'IRA accélère certes le développement des énergies renouvelables, "mais cette loi accorde beaucoup de subventions aux entreprises fossiles et soutient l'extraction de pétrole et de gaz" sur le territoire américain, rappelle-t-il. Les géants du secteur "ont réussi à orienter la politique climatique pour qu'elle leur bénéficie, tout en s'inscrivant dans le cadre de l'accord de Paris". Cité au début du mois dans le Financial Times,(Nouvelle fenêtre) le PDG de Total Energies, Patrick Pouyanné, plaidait également pour le maintien des régulations climatiques aux Etats-Unis. Selon lui, le secteur des énergies fossiles n'a rien à gagner à devenir "le wild West", l'Ouest sauvage et sans pitié du temps de la ruée vers l'or. "Mon avis est que [l'absence de régulation climatique] n'aidera pas l'industrie, mais qu'au contraire, cela va la diaboliser, et fermer toute possibilité de dialogue."
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Re: En cours : Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... ec3f577fd4La COP29 à "un moment critique": cinq jours pour trouver 1.000 milliards
AFP •18/11/2024
Pays riches et en développement ont repris lundi des négociations "à un moment critique" de la conférence sur le climat de l'ONU à Bakou, mais c'est de Rio et des dirigeants des 20 plus grandes puissances que le déblocage est espéré.
Le fruit de la première semaine de tractations à la COP29 est quasi nul, de l'avis général.
- "Carnage économique" -
Les ministres sont arrivés lundi au stade olympique de la capitale azerbaïdjanaise pour tenter de passer à la vitesse supérieure et éviter un fiasco vendredi, au terme de la conférence.
"Cette réunion arrive à un moment critique: nous sommes à la moitié de la COP29 et les véritables difficultés commencent", a prévenu lundi matin le président azerbaïdjanais de la COP29, Moukhtar Babaïev.
Dès son arrivée à Rio dimanche, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a sommé les pays du G20 (groupe incluant aussi Chine et Brésil) de montrer l'exemple et de trouver "des compromis" pour sauver la COP29.
Depuis des mois, lui et le chef de l'ONU Climat, Simon Stiell, visent particulièrement le G20, qui rejette les trois quarts des gaz à effet de serre.
"Sans réduction rapide des émissions, aucune économie du G20 ne sera épargnée par le carnage économique lié au climat", a redit ce week-end Simon Stiell, qui rappelle régulièrement que la maison de sa grand-mère défunte sur l'île de Carriacou (Grenade) a été détruite par un ouragan cet été.
L'objectif est d'inscrire dans le marbre onusien comment financer de l'ordre de 1.000 milliards de dollars par an d'aide climatique à destination des pays en développement. Cet argent permet de construire des centrales solaires, d'investir dans l'irrigation ou de protéger les villes contre les inondations.
L'Union européenne est le premier contributeur mondial, mais en période d'austérité, elle est peu encline à augmenter ses budgets internationaux.
Signe qu'une solution est envisagée à Rio lundi et mardi, le chef de la délégation brésilienne à la COP29, André Aranha Corrêa do Lago, est reparti de Bakou pour préparer le G20.
Les Etats-Unis de Joe Biden se veulent leaders pour sortir de l'impasse, à deux mois du retour au pouvoir de Donald Trump. Le président sortant est allé symboliquement dimanche en Amazonie, appelant à oeuvrer "pour l'humanité".
- Ambiance lourde -
Le chiffre de 1.000 milliards d'aide annuelle pour les pays en développement d'ici 2030 est l'estimation du besoin par des économistes réputés, mandatés par l'ONU, Nicholas Stern et Amar Bhattacharya.
Mais tout n'est pas censé venir des pays riches, et c'est tout le problème. Seuls les pays développés sont, selon les textes de l'ONU, obligés d'aider. Mais l'Europe veut un signal des pays émergents comme la Chine qu'ils mettront au pot, volontairement.
A Bakou, Pékin n'est pas perçue comme hostile, au contraire, et une réunion entre responsables chinois et européens fut une lueur d'espoir la semaine dernière.
La réélection de Donald Trump et le départ de la maigre délégation argentine font craindre un retrait des Etats-Unis et de l'Argentine de l'accord de Paris, le moteur diplomatique pour la réduction des gaz à effet de serre. Même si le président argentin, Javier Milei, n'a "pas confirmé" ses intentions à Emmanuel Macron, dimanche à Buenos Aires, selon le Français.
L'inexpérience des Azerbaïdjanais pour présider de telles négociations, visible dans un couac d'ordre du jour à l'ouverture, ainsi que les attaques en pleine COP du président Ilham Aliev contre un pays membre, la France, ont aussi alourdi l'atmosphère.
A fortiori dans un pays qui réprime tout signe de dissidence, y compris chez les militants environnementaux dont plusieurs figures dorment derrière les barreaux.
Dans ces négociations marathon, diplomates et ministres parcourent désormais le site de la COP en baskets.
Mais on espère aussi des résultats à l'autre bout monde, comme aux Philippines, où le typhon Man-yi a fait souffler des vents avec des rafales atteignant 305 km/h.
"On espère qu'ils vont radicalement accélérer pour tenir les engagements de l'accord de Paris de 2015 et que cela va se traduire en actions concrètes pour les gens sur le terrain", a dit à l'AFP Rei Josiah Echano, responsable de la réponse aux désastres de la province de Samar du Nord.
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Re: En cours : Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
https://www.connaissancedesenergies.org ... bon-241120COP29 : 25 pays s'engagent à ne plus jamais ouvrir de centrale au charbon
AFP le 20 nov. 2024
Vingt-cinq pays, riches pour la plupart, se sont engagés mercredi à la COP29 à ne plus ouvrir de centrale au charbon, dans l'espoir d'emmener d'autres pays vers la fin du charbon.
Sans captage de CO2...
Le Royaume-Uni, qui vient de fermer sa dernière centrale au charbon, le Canada, la France, l'Allemagne et l'Australie, très gros producteur de charbon, ont signé cet appel volontaire pendant la conférence sur le climat de l'ONU en Azerbaïdjan. La Chine, l'Inde et les Etats-Unis n'y sont pas.
Ils s'engagent à ce que leurs prochains plans climatiques ne comprenne aucune nouvelle centrale au charbon sans captage de CO2. L'engagement ne les oblige pas à renoncer à l'extraction ni à l'exportation de charbon.
Le charbon, lorsqu'il est brûlé, rejette plus de CO2 dans l'atmosphère que le pétrole et le gaz. Et son utilisation continue d'augmenter dans le monde.
"L'engagement à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles doit se concrétiser par des actions réelles sur le terrain", a déclaré Wopke Hoekstra, chargé du climat à la Commission européenne, qui a signé l'appel.
« Il faut fermer la porte à clé »
Les nouveaux projets de charbon "doivent cesser", a déclaré le secrétaire britannique à l'Energie, Ed Miliband, présent aussi à Bakou.
La signature de l'Australie, dont le nouveau gouvernement travailliste au pouvoir depuis 2022 est ambitieux sur le climat, a été saluée par les ONG.
"La porte du charbon a été fermée. Maintenant, il faut la fermer à clé", dit à l'AFP à Bakou Erin Ryan, de la branche australienne du Climate Action Network.
L'Angola, l'Ouganda et l'Éthiopie figurent parmi les autres signataires de cet engagement développé avec l'alliance "Powering Past Coal".
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Re: En cours : Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
On est d'accord que ce genre d'engagement n'a de sens que si le charbon reste l'énergie la moins chère pour produire de l'électricité, sinon, pourquoi on aurait besoin de prendre cet engagement ? les pays prendraient juste spontanément la moins chère non ?
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Re: En cours : Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
Encore une position simpliste non justifiee!
Les pays qui possedent du charbon en quantite importante ET aucune autre energie renouvelable suffisament developpee pour lui permettre de satisfaire leurs besoins immediats resteront sur le charbon
Et ceux qui ont beaucoup de charbon ET des energies renouvelables performantes vendront leur charbon a ceux qui en veulent
Et ca ne changera pas grand chose en termes d’emissions de CO2
Les pays qui possedent du charbon en quantite importante ET aucune autre energie renouvelable suffisament developpee pour lui permettre de satisfaire leurs besoins immediats resteront sur le charbon
Et ceux qui ont beaucoup de charbon ET des energies renouvelables performantes vendront leur charbon a ceux qui en veulent
Et ca ne changera pas grand chose en termes d’emissions de CO2
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »
- GillesH38
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Re: En cours : Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
euh quel pays ont du charbon mais pas de Soleil et de vent pour toi ? tu en connais ?
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Re: En cours : Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-241122-0Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique
AFP le 22 novembre 2024
La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.
"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".
Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.
Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.
Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".
La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.
"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.
Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....
- "Au moins" 500 milliards -
L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.
Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.
L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.
Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manoeuvre.
Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".
"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.
Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.
- La Chine refuse toute obligation -
"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.
Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".
Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.
En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.
Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".
La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".
Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.
Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.
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Re: En cours : Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
cf une analyse des chiffres ici : viewtopic.php?p=2402829#p2402829
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Re: En cours : Conf. Climatique 2024, COP29 Bakou
https://www.lemonde.fr/planete/article/ ... _3244.htmlA la COP29, mieux vaut pas d’accord qu’un « mauvais accord », plaident plus de 300 ONG
Le texte en préparation « est absolument inacceptable et permet aux pays développés de s’affranchir complètement de leurs obligations en matière de financement de la lutte contre le changement climatique pour les pays en développement », estiment 335 organisations dans une lettre.
je ne suis pas spécialement surpris de l'évolution des discussions climatiques, vu que j''argumente depuis des années que c'est complètement crétin de penser qu'on aurait plus à gagner qu'à perdre de supprimer les fossiles - et que donc l'apparition de contradictions insolubles dans les discussions climatiques me semble donc absolument inévitable et tout à fait prévisible - mais je m'interroge sur le sens du "mieux" dans cette phrase : c'est "mieux" sous quel aspect de ne pas avoir d'accord ?
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".