https://www.boursorama.com/actualite-ec ... b68d677d57Russie: les députés interdisent la promotion de la vie "sans enfants"
AFP •12/11/2024
Les députés russes ont adopté mardi une loi bannissant la promotion d'un mode de vie sans enfants, sur fond de crise démographique en Russie amplifiée par le conflit en Ukraine et de défense par le Kremlin des "valeurs traditionnelles".
Ce texte, voté à l'unanimité et qui doit encore être adopté par la chambre haute le 20 novembre, s'inscrit dans le virage ultraconservateur du pouvoir russe sur les questions de société, pris sous l'impulsion de Vladimir Poutine depuis l'assaut de grande ampleur sur l'Ukraine en février 2022.
Selon la loi, les personnes physiques qui se livreraient à la promotion d'un mode de vie sans enfant risqueraient 400.000 roubles d'amende (environ 4.000 euros) et les fonctionnaires le double. Pour les personnes morales, la sanction pourrait être portée à cinq millions de roubles (47.000 euros).
Responsables politiques et religieux voient dans la défense des valeurs dites "traditionnelles" une extension de la lutte de la Russie contre les Occidentaux, taxés de "décadence" morale. Les droits de la communauté LGBT se sont notamment réduits comme peau de chagrin.
La loi a aussi pour objectif de répondre à l'important déclin démographique russe auquel n'est jamais parvenu à remédier Vladimir Poutine depuis son arrivée au pouvoir il y a un quart de siècle.
"Une famille forte a été proclamée comme une valeur traditionnelle" en Russie en 2022, soulignent dans une note explicative les auteurs du texte. Or, "l'une des menaces pour les valeurs traditionnelles est la promotion dans la société russe de l'idéologie du +sans enfant+, qui aboutit à une dégradation des institutions sociales (...) et crée des circonstances pour une dépopulation", affirment-ils.
Dans le collimateur des promoteurs de la loi, des communautés et groupes qui s'exposeraient à de fortes amendes pour faire ce qui est décrit comme la promotion d'un mode de vie "Childfree" et qui auraient une attitude agressive envers "ceux qui réalisent leur besoin d'être mère ou père", que ce soit sur internet, dans les médias et les livres, dans les films ou dans les publicités.
- "Catastrophique" -
Le vote de la loi résonne comme un constat d'échec des autorités à remédier à la profonde crise démographique de la Russie, héritée de l'époque soviétique, mais que les autorités ne sont jamais parvenues à enrayer malgré des mesures natalistes. Le Kremlin reconnaissait en juillet une situation "catastrophique pour l'avenir de la nation".
En 2023, le taux de fécondité en Russie était de 1,41 enfant par femme en âge de procréer, loin du taux de renouvellement de la population, selon des estimations de l'agence russe des statistiques (Rosstat), citées par le quotidien économique RBC.
La Russie ne communique pas sur ses pertes militaires sur le front ukrainien, mais le conflit ne fait qu'accentuer cette tendance.
Selon Rosstat, 920.200 enfants sont nés en Russie entre janvier et septembre 2024, soit une baisse de 3,4% par rapport à la même période de l’année précédente. Il s’agit, selon les médias russes, du pire bilan depuis la fin des années 1990.
- Adoption d'enfants russes -
Dans le cadre de cette politique de défense des valeurs traditionnelles, la Cour suprême a déjà banni le "mouvement international LGBT+", qualifié d'"extrémiste". Cette formulation floue ouvre la porte à de lourdes peines de prison pour ceux qui sont accusés d'y adhérer.
Les députés ont aussi voté mardi une loi empêchant l'adoption d'enfants russes par des ressortissants de pays autorisant la transition de genre et le changement d'état civil, désormais interdite en Russie.
"Dans ces pays, la situation est absolument inacceptable pour que nos enfants y soient envoyés", a commenté le président du Parlement Viatcheslav Volodine, précisant que cela avait concerné sept enfants en 2023". "La décision d'aujourd'hui aboutira à ce que tous nos enfants soient adoptés dans leur propre pays", s'est-il félicité.
Exclure les pays qui autorisent la transition de genre revient à exclure "les pays de l'Otan", où cela est généralement permis, notent les députés dans leur texte explicatif.
Depuis 2013, le pays interdisait déjà l'adoption aux couples homosexuels étrangers ou aux ressortissants non mariés de pays où l'union entre personnes de même sexe est légale.
La Russie
Modérateurs : Rod, Modérateurs
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97844
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: La Russie
- kercoz
- Hydrogène
- Messages : 13563
- Inscription : 18 nov. 2007, 21:46
- Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE
Re: La Russie
En fait, (factuellement), ce qui est implicitement critiqué ici, ce sont des comportements et opinions qui viennent de faire élire un Trump là bas.....On remarque que le titre est ambigu....une lecture rapide laisse a penser à une interdiction du célibat ...alors que promouvoir la natalité est pratiqué partout sans littérature négative.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)
- mobar
- Hydrogène
- Messages : 19771
- Inscription : 02 mai 2006, 12:10
- Localisation : PR des Vosges du Nord
Re: La Russie
D'un autre coté Poutine va avoir besoin de remplacer les jeunes conscrits qui se sont fait occire en Ukraine, la chair à canon ça doit se remplacer et il faut s'y prendre en avance!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »
-
- Hydrogène
- Messages : 2596
- Inscription : 13 nov. 2005, 09:58
Re: La Russie
je suis retombé sur cette étude de 2001 qui disait
de son coté, L'onu dans son dernier rapport donne les chiffres suivants :
Population 2024 : 145 millions
Population 2054 : 135 millions
Population 2100 : 126 millions
https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-popu ... -mondiale/
Que dit on maintenant ?Since 1992, the population of Russia has declined by 3 million, from 148 million to 145 million in 2000 [...]the population is projected to drop by nearly 20 million in coming decades, with the most pessimistic projection predicting a population of less than 100 million by the year 2050.
https://www.geo.fr/geopolitique/russie- ... tat-218315La Russie compte aujourd'hui plus de 146 millions d'habitants. Mais Rosstat mise dans son scénario central pour un déclin de 500 000 personnes par an en moyenne dans les prochaines décennies, aboutissant à 138,8 millions d'habitants en 2046.
Une perte de 7,6 millions de personnes, qui ramènerait la Russie à sa population de 1981.
Le scénario "pessimiste" verrait de son côté la population chuter de 15,1 millions de résidents permanents d'ici 2050, soit environ 800 000 personnes par an, pour atteindre 130,6 millions d'habitants au milieu du siècle.
de son coté, L'onu dans son dernier rapport donne les chiffres suivants :
Population 2024 : 145 millions
Population 2054 : 135 millions
Population 2100 : 126 millions
https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-popu ... -mondiale/
-
- Hydrogène
- Messages : 8227
- Inscription : 11 oct. 2005, 03:46
- Localisation : Limoges
Re: La Russie
Les soucis des raffineries russes sous l'effets des attaques ukrainiennes et du manque de piéce détaché.
https://www.reuters.com/business/energy ... 024-11-15/
https://www.reuters.com/business/energy ... 024-11-15/
"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
Saint Jean 8, 32
"Dans le spectacle la vérité est un moment du mensonge"
Debord
"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
Anonyme
Saint Jean 8, 32
"Dans le spectacle la vérité est un moment du mensonge"
Debord
"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
Anonyme
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97844
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: La Russie
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 00c20cfc1bVladimir Poutine signe un décret élargissant les possibilités de recours à l'arme nucléaire, notamment en cas d'attaques de missiles sur la Russie
Boursorama avec Media Services •19/11/2024
Vladimir Poutine considère le soutien occidental à l'Ukraine comme des "menaces" émanant de l'Occident contre la sécurité de la Russie.
La Russie pourra avoir recours à l'arme nucléaire si elle est visée par des tirs de missiles balistiques, selon un décret signé mardi 19 novembre par Vladimir Poutine, au millième jour de son offensive contre l'Ukraine, et alors que les États-Unis viennent d'autoriser Kiev à frapper le sol russe avec ses missiles à longue portée.
"Parmi les conditions justifiant l'utilisation des armes nucléaires figure le lancement de missiles balistiques contre la Russie ", selon ce décret.
"Il était nécessaire d'adapter nos fondements à la situation actuelle", a expliqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, face à ce que Vladimir Poutine considère comme étant des "menaces" émanant de l'Occident contre la sécurité de la Russie.
Le président russe avait prévenu dès fin septembre que son pays pourrait désormais utiliser l'arme nucléaire en cas de "lancement massif" d'attaques aériennes contre la Russie et que tout assaut mené par un pays non nucléaire, comme l'Ukraine, mais soutenu par une puissance disposant de l'arme atomique, comme les États-Unis, pourrait être considéré comme une agression "conjointe" , nécessitant potentiellement un recours à l'arme nucléaire.
Autre cas qui ouvre la voie à un tel recours, "la mise à disposition de territoire et de ressources pour une agression contre la Russie" , poursuit le texte signé par Vladimir Poutine.
Intensification des frappes russes
Dans un contexte d'intensification des frappes meurtrières et destructrices des troupes de Moscou en Ukraine, le président américain Joe Biden a donné il y a quelques jours son feu vert à Kiev pour utiliser les missiles américains sur le territoire russe , a confirmé à l' AFP un responsable américain. Les modalités exactes de cette autorisation, qui n'a pas été officiellement annoncée par Washington, restent toutefois inconnues. Selon des médias, le feu vert américain pourrait se limiter à des frappes contre la région russe de Koursk partiellement contrôlée par l'armée ukrainienne et où les troupes nord-coréennes seraient déployées.
Kiev cherchait depuis de longs mois à obtenir leur autorisation d'utiliser des missiles de longue portée contre la Russie. Vladimir Poutine avait prévenu explicitement mi-septembre qu' une telle décision signifierait que "les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie" . Il avait alors dit que son pays pourrait avoir recours à l'arme nucléaire en cas de "lancement massif" d'avions, missiles ou drones contre son territoire.
Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, Vladimir Poutine a soufflé le chaud et le froid quant à un possible recours à l'arme nucléaire. La Russie a déployé pendant l'été 2023 des armes nucléaires tactiques au Belarus, son plus proche allié, qui a également annoncé en mai un exercice synchronisé avec Moscou pour vérifier ses lanceurs d'armes nucléaires tactiques.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97844
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: La Russie
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 01ed4f0abaPoutine assure que Moscou va continuer à tester son nouveau missile au combat
Reuters •22/11/2024
Vladimir Poutine a déclaré vendredi que la Russie continuerait à tester son nouveau missile hypersonique Orechnik au combat et qu'elle disposait d'un stock prêt à l'emploi.
Le président russe s'exprimait au lendemain du premier tir par la Russie de cette nouvelle arme de portée intermédiaire contre la ville de Dnipro, en Ukraine, une décision justifiée selon lui par l'utilisation par Kyiv de missiles américains et britanniques pour frapper le territoire russe.
Vladimir Poutine a qualifié ce tir de "succès" et a promis d'en mener d'autres.
"Nous poursuivrons ces essais, y compris dans des conditions de combat, en fonction de la situation et de la nature des menaces qui pèsent sur la sécurité de la Russie", a-t-il déclaré lors de commentaires télévisés adressés à des responsables de la défense et à des concepteurs de missiles.
Vladimir Poutine a assuré que la Russie disposait déjà de plusieurs de ces missiles, d'une portée de 3.000 à 5.500 km, ce qui lui permettrait de frapper n'importe où en Europe ou dans l'ouest des Etats-Unis depuis la Russie.
L'Ukraine a déclaré que le missile atteignait une vitesse maximale de plus de 13.000 km/h et qu'il avait mis environ 15 minutes pour atteindre sa cible après avoir été tiré sur les rives de la mer Caspienne.
Le Kremlin a dit avoir envoyé par ce moyen un avertissement aux pays occidentaux qui seraient tentés de prendre d'autres décisions "imprudentes" en soutien à l'Ukraine.
Le président ukrainien Volodimir Zelensky a pour sa part dénoncé vendredi une "grave escalade" et appelé les alliés de l'Ukraine à réagir. Il a ajouté que son pays s'employait à développer de nouveaux systèmes de défense aérienne pour faire face aux "nouveaux risques".
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97844
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: La Russie
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... e37a&ei=44Ce que l'on sait sur le missile "Orechnik" lancé par la Russie sur l'Ukraine
BFM 22 nov 2024
C'est une nouvelle escalade dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine. Le lancement sur la ville de Dnipro d'un missile balistique russe conçu pour emporter des têtes nucléaires a suscité jeudi de vives réactions internationales, les experts évoquant un message stratégique envoyé par la Russie, qui affirme avoir testé un nouveau projectile.
L'Ukraine a d'abord évoqué "un missile balistique intercontinental" sans charge nucléaire. Propos corrigés par un haut responsable américain, qui a ensuite décrit un missile "expérimental de moyenne portée". Le président russe Vladimir Poutine a, en fin de journée, revendiqué le tir d'un nouveau missile moyenne portée. "Nos ingénieurs l'ont appelé 'Orechnik'".
Ce vendredi, l'Otan et l'Ukraine ont annoncé la tenue d'une réunion mardi à Bruxelles pour évoquer ce tir.
Plusieurs missiles stratégiques
Comme son nom l'indique, un missile intercontinental peut frapper un continent depuis un autre. Techniquement, selon les traités internationaux, cela signifie qu'il dispose d'une portée supérieure à 5.500 kilomètres. Un missile à portée intermédiaire a pour sa part une portée qui va de 3.000 à 5.500. Quant au terme "balistique", il désigne un projectile autopropulsé et guidé, dont la trajectoire dépend de la gravité et de sa vitesse.
Sur ce type de portée, cette trajectoire passe en théorie par l'espace. Russie et Etats-Unis ont mis au point les premiers à la fin des années 1950 pour emporter une charge nucléaire. Mais en l'espèce, le missile utilisé par Moscou n'emportait pas de charge nucléaire voire, selon les experts, pas de charge du tout. Et il n'a probablement pas quitté l'atmosphère sur une si courte distance.
"Ce qui est intéressant, c'est l'incohérence entre la portée probable du missile et distance de la cible", explique à l'AFP Héloïse Fayet, de l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Quel missile jeudi?
Circonspects sur la nature de l'engin, plusieurs experts évoquaient dans l'après-midi la possibilité d'un "RS-26 Rubezh", dont le développement avait été arrêté en 2018. Vladimir Poutine a semblé assurer qu'il n'en est rien. Le président russe a en effet assuré que l'armée a "testé un des systèmes de missiles russes à portée intermédiaire les plus récents, en l'occurrence un missile balistique dans sa configuration hypersonique non nucléaire. Nos ingénieurs en missiles l'ont baptisé 'Orechnik'".
Fabian Hoffmann, de l'université d'Oslo, demeurait toutefois prudent. "On ne sait pas encore ce que c'est", écrivait-il sur X (ex-Twitter). "Je serais surpris que la Russie parvienne à fabriquer (un tel engin) sans s'appuyer au moins à 90% sur des conceptions existantes et sans cannibaliser les pièces du RS-26 (ou un autre missile)". "Il pourrait s'agir d'une variante du RS-26 mais cela reste à démontrer", estimait, elle aussi, Héloïse Fayet.
Nick Brown, de la société de renseignement privée britannique Janes, soulignait de son côté pour l'AFP que l'abandon du développement du RS-26 "n'a jamais été officiellement confirmé et qu'il a pu se poursuivre sous les radars". Quitte à lui donner un nouveau nom, méthode fréquente dans le monde de l'industrie de guerre, dès qu'un nouveau développement apparaît.
Vladimir Poutine a lui affirmé "qu'il n'existe aujourd'hui aucun moyen de contrer de telles armes. Les missiles attaquent des cibles à une vitesse de Mach 10, soit 2,5 à 3 kilomètres par seconde. Les systèmes de défense aérienne actuellement disponibles dans le monde et les systèmes de défense antimissile créés par les Américains en Europe n'interceptent pas ces missiles".
Dernier épisode d'une escalade
Cette frappe a suscité de vives protestations des chancelleries occidentales, dans un dangereux contexte d'escalade autour de la guerre en Ukraine. Le Kremlin, qui a agité le chiffon rouge nucléaire à de multiples reprises depuis le début du conflit en février 2022, avait estimé mardi que l'élargissement des possibilités de recours à la bombe atomique était "nécessaire", face à ce que Vladimir Poutine considère comme des "menaces" de l'Occident.
Au millième jour de la guerre, Moscou avait publié une nouvelle doctrine, annoncée en septembre, qui étend le possible emploi de l'atome en cas d'attaque "massive" par un pays non nucléaire mais soutenu par une puissance nucléaire. Une réponse directe à la récente attaque de l'Ukraine sur son territoire avec des missiles américains ATACMS, que Washington a autorisé officiellement dimanche.
La Russie est elle-même accusée d'escalade, ayant, selon Kiev et les Occidentaux, désormais l'appui d'au moins 10.000 soldats nord-coréens.
Message politique
Les experts demeurent unanimes sur un point: il s'agit bien d'un message politique russe aux Occidentaux et à Kiev. "On est sur quelque chose d'inédit, et c'est beaucoup plus un acte politique qu'un acte militaire. Le rapport coût-efficacité de l'attaque est nul", tranche Héloïse Fayet.
"Ce changement d'échelle est significatif", ajoute-t-elle, décrivant "le premier emploi par les Russes sur le champ de bataille d'un missile dont la portée est supérieure à 2.000 km".
Selon elle, l'usage de ce missile "ne changera pas la donne de façon significative sur le plan opérationnel. Ils n'en ont à l'évidence que très peu et ils coûtent cher". Pour Nick Brown, Le Kremlin voulait "envoyer un message ou avertissement escalatoire, une façon onéreuse et potentiellement dangereuse pour la Russie de chercher à impressionner" les Occidentaux. De fait, Vladimir Poutine a considérablement haussé le ton, déclarant que la Russie était "prête" à tous les scénarios et que "le conflit provoqué par l'Occident en Ukraine" était désormais "à caractère mondial".
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97844
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: La Russie
https://lemarin.ouest-france.fr/defense ... c6d02b5bafLa Russie maintient la cadence de livraison sur les sous-marins nucléaires stratégiques
Le « Knyaz Pojarsky », huitième sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) de la classe Boreï, est sorti du chantier russe de Sevmash, sur la mer Blanche, et effectue actuellement ses essais avant une livraison prévue en juin 2025. Bien que sa marine ait perdu de nombreuses forces depuis la fin de l’URSS, Moscou continue de rivaliser avec les États-Unis sur ce créneau des sous-marins stratégiques, avec quatorze unités en service.
L’« Imperator Alexander III », livré en décembre 2023, est le septième SNLE russe de classe Boreï. Le prochain, le « Knyaz Pojarsky », doit être livré en 2025. | MIKHAIL KLIMENTYEV/AFP
Denis BLIN. Publié le 05/12/2024 Le marin
S’il y a une catégorie de navires où la Russie tient tête aux États-Unis et résiste encore à la Chine, c’est bien celle des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). En juin 2025, ce sera au tour du Knyaz Pojarsky, huitième exemplaire de la classe Boreï, première génération de SNLE de l’ère post-soviétique développée par Moscou, qui sera livré à la marine russe, a indiqué l’agence d’État russe Tass mercredi 4 décembre. Le premier de...
abonnés
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97844
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: La Russie
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 425d3c5a7d"Aide militaire immédiate" : l'accord de défense mutuelle entre la Russie et la Corée du Nord est entré en vigueur
Boursorama avec Media Services •05/12/2024
L'accord engage également les deux pays à coopérer au niveau international pour s'opposer aux sanctions occidentales et coordonner leurs positions aux Nations unies.
C'est la concrétisation d'un rapprochement considérable entre la Russie et la Corée du Nord. L'accord de défense mutuelle qui lie les deux pays est entré en vigueur, a annoncé jeudi 4 décembre le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Des vice-ministres russe et nord-coréen des Affaires étrangères ont échangé jeudi à Moscou des lettres de ratification de ce document, qui prévoit notamment "une aide militaire immédiate" réciproque en cas d'attaque contre l'un des deux pays, selon la même source. Ainsi, le traité "est entré en vigueur à partir du 4 décembre 2024, date de l'échange des lettres de ratification", souligne le communiqué.
Conclu au cours d'une rare visite de Vladimir Poutine à Pyongyang, en juin, ce traité entre deux bêtes noires des États-Unis avait été ratifié le 8 novembre par la chambre haute du Parlement russe.
L'accord officialise des mois d'approfondissement de la coopération en matière de sécurité entre les deux pays, alliés communistes tout au long de la guerre froide. "L'entrée en vigueur du Traité va contribuer au renforcement de la coopération bilatérale multiforme (...) et apporter une contribution stabilisatrice dans la création du système de sécurité indivisible en Asie du Nord-Est et en Asie Pacifique en général", a assuré la diplomatie russe.
S'opposer aux sanctions occidentales
La Russie et la Corée du Nord se sont considérablement rapprochées depuis le début de l'attaque russe de l'Ukraine en 2022.
L'accord engage également les deux pays à coopérer au niveau international pour s'opposer aux sanctions occidentales et coordonner leurs positions aux Nations unies.
Le président Poutine a qualifié en juin cet accord de "document révolutionnaire".
Son entrée en vigueur intervient alors que la Corée du Nord est accusée par les États-Unis et la Corée du Sud d'avoir envoyé plus de 10.000 soldats à la Russi e pour combattre les forces ukrainiennes aux côtés de l'armée russe.
Des responsables au sein du gouvernement sud-coréen et un organisme de recherche ont affirmé fin novembre que Moscou fournissait en échange du carburant, des missiles antiaériens et une aide économique à Pyongyang.
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97844
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: La Russie
https://lemarin.ouest-france.fr/defense ... c6d02b5bafPrincipale base navale de Moscou hors de Russie, Tartous est menacée par les rebelles syriens
L’offensive en cours des opposants au régime du président Bachar al-Assad en Syrie menace la base navale russe de Tartous, bastion historique de Moscou dans le pays. Les dernières images satellites montrent que les navires de Moscou ont déjà déserté la base.
Le marin Denis BLIN. Publié le 06/12/202
-
- Hydrogène
- Messages : 2596
- Inscription : 13 nov. 2005, 09:58
Re: La Russie
Ce départ serait je trouve, un vrai coup dur pour les russes en terme de crédibilité vis à vis de ses alliés et en terme de capacité opérationnelle.
Mais en même temps, je me dis que les US ont du faire face au même type de situation en Afghanistan et ont survécu...(les afghans moins).
Mais en même temps, je me dis que les US ont du faire face au même type de situation en Afghanistan et ont survécu...(les afghans moins).
-
- Hydrogène
- Messages : 8227
- Inscription : 11 oct. 2005, 03:46
- Localisation : Limoges
Re: La Russie
Cela va compliquer leur opération en Afrique. Coup dur oui mais c'est une géne pas plus.alain2908 a écrit : ↑07 déc. 2024, 07:52Ce départ serait je trouve, un vrai coup dur pour les russes en terme de crédibilité vis à vis de ses alliés et en terme de capacité opérationnelle.
Mais en même temps, je me dis que les US ont du faire face au même type de situation en Afghanistan et ont survécu...(les afghans moins).
"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
Saint Jean 8, 32
"Dans le spectacle la vérité est un moment du mensonge"
Debord
"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
Anonyme
Saint Jean 8, 32
"Dans le spectacle la vérité est un moment du mensonge"
Debord
"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
Anonyme
- energy_isere
- Modérateur
- Messages : 97844
- Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
- Localisation : Les JO de 68, c'était la
- Contact :
Re: La Russie
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d66f8a59a7Bases russes en Syrie : pourquoi Tartous et Hmeimim sont cruciales pour le Kremlin
Boursorama avec Media Services •10/12/2024
La base navale russe de Tartous et celle aérienne de Hmeimim en Syrie sont des infrastructures clés de la Russie pour maintenir son influence au Moyen-Orient, dans le bassin méditerranéen et jusqu'en Afrique.
Tartous
Créée en 1971, fruit d'un accord entre le président Hafez al-Assad et l'URSS, la base navale dans le port de Tartous est la seule base russe permanente en Méditerranée.
Cette installation constitue un site essentiel de ravitaillement et de réparation des navires russes, qui peuvent rester en mer Méditerranée sans avoir à passer par les détroits turcs pour rejoindre les bases du Kremlin en mer Noire.
A la chute de l'Union soviétique, en 1991, de nombreuses installations militaires soviétiques à travers le monde ferment. Mais Moscou a maintenu son point d'ancrage à Tartous, quoique très diminué.
Les choses changent dans les années 2010, à la faveur de la politique de plus en plus ambitieuse de Vladimir Poutine. La Russie dépense pour moderniser son armée, et lance un chantier pour que Tartous puisse accueillir des navires lourds et permettre ainsi à la flotte russe de se projeter dans la région.
Les choses s'accélèrent en 2015, la Russie mettant son armée et son groupe de mercenaires Wagner au service de la survie du pouvoir de M. Assad.
Fin 2015, des médias russes rapportaient que 1.700 Russes y étaient déployés. Mais les informations restaient très parcellaires. Actuellement, le nombre d'hommes sur place reste inconnu et le ministère russe de la Défense ne fournit aucune information précise sur ses effectifs en Syrie.
Les navires de guerre auraient quitté Tartous
Alors que les rebelles islamistes menaient leur offensive éclair ayant conduit à l'effondrement du régime de Bachar al-Assad, Moscou a annoncé que des exercices navals avaient eu lieu dans l'est de la Méditerranée, entre le 1er et le 3 décembre.
Selon l'armée russe, un millier de militaires, 10 navires -notamment deux frégates et un sous-marin- et des bateaux de soutien y ont participé, ainsi que 24 avions.
Selon des images satellites fournies à l'AFP par la société Planet, aucun des navires de guerre russes basés à Tartous n'était dans le port à la date du 9 décembre.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a lui démenti samedi que la flotte du Kremlin avait fui le pays.
Hmeimim
Depuis leur intervention en 2015, les Russes disposent en Syrie de la base aérienne de Hmeimim, qui dépend des livraisons d'armes et de matériel arrivant par la mer à Tartous, à une soixantaine de kilomètres plus au sud.
La base de Hmeimim est réputée être très bien protégée, avec des systèmes de défense antiaérienne de pointe qui permettent de couvrir une large zone dans la région, y compris au-dessus de la Turquie, et des unités de la police militaire.
Là aussi, l'armée russe ne publie pas d'informations sur ses effectifs. Mais, selon de nombreux experts, ils ont été fortement réduits, qu'il s'agisse d'hommes ou d'appareils, depuis 2022 pour être redirigés vers le théâtre d'opération ukrainien.
Selon Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation méditerranéenne d'études stratégiques (FMES), les Russes y comptaient fin juillet "22 avions de combat, une quinzaine d'hélicoptères d'attaque et des drones".
C'est à partir de cette base que l'aviation russe, avait mené depuis 2015, des bombardements dévastateurs contre la rébellion syrienne et les villes du pays, une intervention qui avait alors permis de sauver le pouvoir de Bachar al-Assad.
Il s'agit également d'un point de passage clé pour les mercenaires et conseillers militaires en route vers l'Afrique, où Moscou cherche à renforcer son influence.
-
- Hydrogène
- Messages : 2596
- Inscription : 13 nov. 2005, 09:58
Re: La Russie
Il va falloir que les Russes mettent beaucoup d'argent sur la table pour maintenir leur base et faire accepter par le nouveau pouvoir en place leur protection de Bachar El Assad.
Le sacrifier leur couterait sans doute moins cher monetairement mais plus politiquement.
Mais peut-être peuvent ils le faire cracher au bassinet.
Ce dernier aurait transféré hors de Syrie des dizaines de milliards de dollar en partant.
Le sacrifier leur couterait sans doute moins cher monetairement mais plus politiquement.
Mais peut-être peuvent ils le faire cracher au bassinet.
Ce dernier aurait transféré hors de Syrie des dizaines de milliards de dollar en partant.