[Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 04 mai 2024, 00:12

Égypte : les importations de blé pourraient grimper à 11,2 millions de tonnes en 2024/2025

Agence Ecofin 26 avril 2024

En Égypte, les achats de blé devraient se situer à 11,2 millions de tonnes, soit une légère hausse de 2 % par rapport au volume précédent. Selon les données du Département américain de l’agriculture (USDA), la demande à l’importation sera soutenue par l’accès amélioré des opérateurs aux devises étrangères avec les différentes interventions de la Banque centrale.

Du côté de l’offre, USDA indique que le pays devrait récolter 9 millions de tonnes de la céréale durant ladite saison. Pour rappel, l’Égypte est le premier producteur et consommateur africain de blé.


https://www.agenceecofin.com/breves-agr ... -2024/2025

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Message par energy_isere » 11 mai 2024, 16:45

En Russie, une vague de froid affecte les récoltes de blé
Après un printemps précoce et inhabituellement chaud, le sud-ouest de la Russie est touché par des épisodes de gel. Les autorités n’ont pas encore fait le bilan, mais elles évoquent déjà des dégâts importants.

RFI le : 11/05/2024

Ces deux dernières semaines, les températures ont chuté pour atteindre certaines nuits - 6 degrés. A Voronej, à 500 km au sud de Moscou, quelque 265 000 hectares de blé ont été endommagés. L'état d'urgence a été déclaré dans la région tout comme dans celles voisines de Tambov et de Lipetsk.

La vague de froid qui s'abat sur le sud-ouest de la Russie se concentre sur « la ceinture des terres noires », le tchernoziom, réputée pour ses sols fertiles sur lesquels les Russes cultivent massivement leur blé, le maïs et les oléagineux. Une ceinture qui se prolonge en Ukraine.

Mais la situation est jugée « alarmante » par le directeur de l'Institut d'étude des marchés agricoles cité par l'agence officielle russe Interfax. Son centre de recherche a revu à la baisse les estimations des prochaines récoltes de blé : 91 millions de tonnes pour la période 2023-2024 au lieu de 93 millions de tonnes annoncés.

Les projections de l' USDA, le ministère américain de l'Agriculture, cité par l'Agence France presse, sont encore plus pessimistes : il envisage une baisse de la récolte de blé russe à 88 millions de tonnes. Les exportations de blé russe devraient ainsi tomber à 52 millions de tonnes contre 53,5 millions en 2023-2024, pointe encore l'Agence France presse.

Des perspectives qui font déjà réagir les marchés mondiaux d'autant que le blé russe représente un quart du marché mondial : le cours du blé aux Etats-Unis a atteint son plus haut niveau depuis neuf mois : l'équivalent de 242 dollars la tonne.
https://www.rfi.fr/fr/europe/20240511-e ... e-bl%C3%A9

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Message par mobar » 11 mai 2024, 18:35

energy_isere a écrit :
11 mai 2024, 16:45
En Russie, une vague de froid affecte les récoltes de blé
Après un printemps précoce et inhabituellement chaud, le sud-ouest de la Russie est touché par des épisodes de gel. Les autorités n’ont pas encore fait le bilan, mais elles évoquent déjà des dégâts importants.
Poutine s'est réjoui trop vite d'un hypothétique réchauffement climatique, ça lui apprendra a faire confiance aux occidentaux!
! :lol: :lol:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 30 juin 2024, 12:13

Le cours du maïs américain est tombé vendredi à son plus bas niveau depuis trois ans et demi, torpillé par deux rapports du ministère de l'Agriculture (USDA) qui ont fait état de surfaces cultivées et de stocks plus importants que prévu.
https://www.bfmtv.com/economie/internat ... 90180.html

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par mobar » 30 juin 2024, 13:06

energy_isere a écrit :
30 juin 2024, 12:13
Le cours du maïs américain est tombé vendredi à son plus bas niveau depuis trois ans et demi, torpillé par deux rapports du ministère de l'Agriculture (USDA) qui ont fait état de surfaces cultivées et de stocks plus importants que prévu.
https://www.bfmtv.com/economie/internat ... 90180.html
Encore un coup du dérèglement climatique! :lol: :lol:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 06 juil. 2024, 13:37

L’Égypte retrouve son statut de premier importateur de blé russe en 2023/2024

Agence Ecofin 03 juillet 2024

L’Afrique du Nord est la principale région importatrice de blé, absorbant plus de 60 % du volume des envois. Dans la sous-région, l’Egypte est la principale destination pour le blé russe.

En 2023/2024, l’Égypte a augmenté de 6 % ses achats de blé depuis la Russie à 8,6 millions de tonnes, ce qui en fait à nouveau le premier importateur de blé russe. En effet, d’après les données fournies par Rusagrotrans, principal transitaire agricole de la Russie, ce statut était occupé depuis 2 ans par la Turquie.

En 2023/2024, cette dernière a cependant réduit de 24 % ses achats de blé russes qui sont passés à 7 millions de tonnes à la faveur d’une amélioration de sa propre récolte. Plus largement, la croissance des achats de blé russe en Égypte s’inscrit dans un contexte où la part de la Russie dans les exportations mondiales de la céréale a augmenté à 28 % contre un niveau de 25 % atteint un plus tôt.

En effet, le Pays des tsars a exporté 55,4 millions de tonnes de blé en 2023/2024 sur des achats mondiaux de 200 millions de tonnes. Il faut noter qu’en dehors de l’Égypte, l’Algérie a aussi augmenté ses achats de blé russe. D’après Rusagrotrans ces importations ont grimpé de 9 % pour atteindre un niveau record de 2,34 millions de tonnes.

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 27 juil. 2024, 11:11

3ème année consécutive de hausse de la production de riz en Afrique en 2024/2025 (FAO)

Agence Ecofin 17 juillet 2024

En Afrique, le riz est la 3ème céréale la plus consommée après le maïs et le blé. Le continent qui est aussi la 2ème région importatrice de la denrée après l’Asie, a affiché une croissance soutenue de sa production au cours des deux dernières années.

La production africaine de riz usiné est attendue à 28,4 millions de tonnes en 2024/2025, soit en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente (27,3 millions de tonnes). C’est ce qu’estime la FAO dans son rapport bisannuel sur « les Perspectives de l’alimentation » publié le 13 juin dernier.

Cette prévision, si elle se réalisait, signerait une 3ème année de croissance consécutive pour les pays producteurs du continent. D’après l’organisme onusien, ces projections se fondent principalement sur un rebond de l’offre locale anticipé par la filière tanzanienne qui bénéficiera de précipitations abondantes. Premier producteur de riz d’Afrique de l’Est, la Tanzanie devrait ainsi enregistrer une croissance de 26 % de sa production de riz blanchi à 2,9 millions de tonnes, soit 600 000 tonnes de plus que l’année précédente.

Par ailleurs, une amélioration de l’offre est attendue dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. « Ceci s’explique par les prix élevés pratiqués dans bon nombre de ces pays et les prévisions de précipitations globalement positives. A cela s’ajoute l’appui soutenu des pouvoirs publics au secteur à travers la poursuite des programmes d’aide aux intrants et dans le cas du Sénégal en particulier, un renforcement des mesures existantes ».

Il faut noter qu’en mai dernier, le gouvernement sénégalais a en effet augmenté de 20 % la subvention aux intrants agricoles à 197 millions $ pour la saison 2024/2025.

Stagnation de la production dans le top 3

La FAO souligne également que la production de riz des pays figurant dans le top 3 des principaux fournisseurs sur le continent, constitué du Nigeria, de l’Égypte et de Madagascar, devrait stagner en 2024/2025 pour diverses raisons.

Dans le cas du Nigeria, les perspectives de production sont assombries par les hausses des coûts des intrants tandis qu’à Madagascar, la croissance sera ralentie par les conditions météorologiques défavorables associées au phénomène El Niño.

« En Égypte, les prévisions sont tempérées par la concurrence accrue des cultures destinées à l’alimentation animale, ainsi que par les efforts soutenus de l’État pour limiter les plantations afin de préserver les ressources en eau », explique la FAO en ce qui concerne le pays des pharaons. Pour rappel, ces trois 3 pays comptent pour environ 45 % de la production africaine de riz usiné.
https://www.agenceecofin.com/riz/1707-1 ... 4/2025-fao

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 29 août 2024, 17:33

Inquiétude pour le maïs ukrainien, céréale phare du pays

RFI le : 27/08/2024

La vague de chaleur qui a sévi en juillet en Ukraine pourrait porter un coup dur à la production de maïs du pays. Les estimations font état d'une baisse de plusieurs millions de tonnes, ce qui pourrait peser sur les revenus d'exportation du pays. Chronique signée Marie-Pierre Olphand.


Avec plus de 29 millions de tonnes exportées, selon le ministère américain de l'Agriculture (USDA), le maïs ukrainien a brillé sur les marchés mondiaux, lors de la dernière campagne. Mais le bilan devrait être tout autre cette année. La chaleur record de juillet dans la plupart des régions d'Ukraine pourrait en effet faire chuter la production.

« L'étape clé pour la croissance du maïs est la pollinisation », explique Damien Vercambre, analyste pour Inter-Courtage, et en Ukraine, elle a lieu précisément autour du mois de juillet.

À ce stade, proche de la récolte, les estimations font état d'une baisse de 4 à 6 millions de tonnes par rapport à l'année dernière, selon les sources – 23,4 millions de tonnes, selon le syndicat des négociants en céréales, l'UGA ; 27,2 millions de tonnes, selon le rapport du mois d'août de l'USDA.

Dans plusieurs régions, les rendements de maïs pourraient baisser de 30%, selon le Conseil agraire ukrainien (UAC), qui regroupe les producteurs ukrainiens.

Moins de maïs ukrainien sur le marché en 2024/2025

Ces craintes sur la récolte, si elles se confirment, auront inévitablement un impact sur les exportations qui pourraient diminuer de 5 à 10 millions de tonnes selon les analystes : le niveau d'exportation n'est pas seulement affecté par la production, il est également tributaire des stocks, dans lesquels les exportateurs peuvent si besoin piocher. Or, ils s'annoncent trois fois plus bas au début de cette campagne – soit moins d'un million de tonnes contre trois millions l'année dernière.

Les volumes libérés dépendront aussi de la consommation intérieure qui a tendance à baisser depuis le début de la guerre.

Des prix en baisse depuis trois semaines

Sur l'échiquier mondial, ces mauvaises nouvelles pour le maïs ukrainien, mais aussi pour le maïs cultivé en Roumanie, deuxième pays producteur de l'Union européenne, sont contrebalancées par la bonne production qui se profile aux États-Unis et des espoirs d'avoir aussi de belles récoltes en Amérique du Sud en 2025.

Et de fait, les marchés semblent pour l'instant rassurés. Depuis trois semaines, les prix du maïs sont passés sous les 190 euros la tonne pour une livraison en novembre – sur Euronext. « Ces prix sont aussi entretenus aussi par les craintes qui pèsent sur l'économie chinoise », précise Damien Vercambre, et donc sur la demande chinoise en matières premières agricoles.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... re-du-pays

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 07 déc. 2024, 12:27

La Russie veut doubler ses exportations de blé vers le Maroc en 2024/2025

Agence Ecofin 04 décembre 2024

Le Maroc est le 3ème importateur africain de blé après l’Égypte et l’Algérie. Alors que l’appareil productif a été affecté par la sécheresse en 2023/2024, la Russie espère tirer parti de cette situation pour mieux se positionner dans la liste des fournisseurs du pays.

La Russie a pour objectif d’expédier 1 million de tonnes de blé à destination du Maroc au cours de la campagne de commercialisation de 2024/2025 qui s’achèvera en juin prochain. C’est ce qu’a révélé Eduard Zernin, président du conseil d’administration de l’Union des exportateurs de céréales (Rusgrain Union), qui se confiait à l’agence de presse Interfax, le lundi 2 décembre et qui précise que les expéditions ont déjà atteint 650 000 tonnes.

Ce volume cible représente près du double des exportations russes de blé vers le Maroc en 2023/2024, qui s’élevaient à 503 000 tonnes, selon les données du département américain de l’Agriculture (USDA).

L’annonce intervient après la signature le 29 novembre dernier d’un protocole d’accord entre Rusgrain Union et la Fédération marocaine des négociants en céréales et légumineuses (FNCL) visant à faciliter le commerce de céréales entre les deux pays. « Le protocole d’accord officialise les accords conclus cette saison entre les exportateurs de céréales russes et les négociants marocains, qui agissent comme importateurs et distributeurs de blé auprès des meuniers locaux », souligne Zernin.

Rappelons qu’en 2024/2025, les importations marocaines de blé sont attendues en hausse de 20,9 % à 7,5 millions de tonnes, d’après les dernières prévisions de la FAO, pour combler le déficit de la production locale fortement affectée par la sécheresse.

Selon Rusgrain Union, la Russie ambitionne de renforcer sa position sur le marché marocain en augmentant progressivement ses livraisons de blé pour atteindre 1,5 million de tonnes par an dans les années à venir.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -2024/2025

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 21 déc. 2024, 12:30

Égypte : bientôt un centre de commerce de céréales avec la Biélorussie

Agence Ecofin 20 dec 2024

L’Égypte est le premier marché pour le blé en Afrique. Dans le pays, le recours aux importations se renforce notamment en raison de la croissance des besoins sur le marché domestique mais aussi des ambitions d’exportation de produits dérivés.

L’Égypte envisage la possibilité de créer un centre de commercialisation et de transformation des céréales avec la coopération de la Biélorussie. Il s’agira d’une zone logistique pour importer les céréales, les transformer et commercialiser des produits céréaliers.

Dans un communiqué publié le mercredi 18 décembre sur sa page Facebook, le gouvernement indique que ce projet vise notamment à répondre aux besoins en céréales du marché égyptien et à soutenir les exportations de produits céréaliers vers les marchés arabes et africains.

« Les deux parties se sont mises d’accord sur la nécessité d’intensifier les rencontres entre les responsables des deux pays dans les mois à venir pour établir une feuille de route afin de lancer une coopération industrielle importante », peut-on lire dans le communiqué.

Ce projet, s’il se concrétise, permettra à l’Égypte dont l’industrie de transformation des céréales monte déjà en puissance, de se renforcer davantage avec l’installation de nouvelles infrastructures.

En effet, le pays a expédié 1,5 million de tonnes de farine de blé sur le marché mondial en 2023/2024, soit le triple de sa moyenne affichée sur les 5 dernières années.

D’après le Département américain de l’agriculture (USDA), cette performance s’explique par des investissements massifs consentis par les minotiers depuis une décennie. Par ailleurs, l’organisme américain estime que l’Égypte devrait redevenir le premier importateur mondial de blé devant l’Indonésie en 2024/2025 avec des achats attendus à 12,5 millions de tonnes.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... ielorussie

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 31 janv. 2025, 01:28

La faible récolte française de blé peine à se vendre hors de l'UE

RFI le : 31/01/2025

La récolte française 2024 a été l'une des plus faibles de ces quarante dernières années. Et comme si cela ne suffisait pas, la céréale française peine à se vendre. Deux des gros acheteurs de blés de l'Hexagone, l'Algérie et la Chine, sont aux abonnés absents cette année.

L'agenda des expéditions de blé, dans les ports français, est désespérément vide. Une preuve concrète de la lenteur avec laquelle la récolte s'exporte depuis le début de la campagne de commercialisation, en juillet dernier. Et pourtant, la France n'a cette année que 3,8 millions de tonnes à exporter, hors de l'Union européenne, soit 60 % de moins que d'ordinaire. Mais depuis juillet, le pays n'a pas réalisé la moitié de ses objectifs.

Le premier grand absent, c'est l'Algérie, partenaire traditionnel avec lequel les relations diplomatiques sont en dents de scie. Depuis le mois d'août, à peine plus de 30 000 tonnes sont parties vers les côtes algériennes : une goutte d'eau par rapport aux 1,8 million de tonnes de l'année dernière.

Une source du ministère français de l'Agriculture reconnaît que « l'Algérie est quasi fermée au blé français », car bien sûr le pays achète toujours des volumes de la céréale, mais il privilégie d'autres origines, telles que la Russie. « Le pays a mis un embargo sans le nommer », regrette un négociant français, qui n'arrive même plus à vendre aux algériens du blé d'une autre origine, preuve que son statut d'entreprise français est elle-même un facteur de blocage.

Peu d'espoir de voir la Chine s'intéresser au blé français

L'autre pays qui fait défaut, c'est la Chine, dont l'économie peine à redémarrer. Le pays n'a pas acheté un grain de blé français depuis l'ouverture de la campagne alors qu'il en avait importé 2,2 millions de tonnes l'année dernière. La maigre consolation pour les exportateurs de l'Hexagone, c'est que la Chine ne s'est pas tournée massivement vers d'autres origines, pour l'instant. Il n'est pas exclu en effet qu'elle décide de privilégier un blé de proximité, le blé australien dont la récolte touche à sa fin.

Au-delà des freins économiques et politiques, le blé français pâtit cette année d'une moins bonne qualité qui impacte le travail des grains dans les moulins. Cela ne l'a pas empêché de se vendre au Maroc, devenu le premier client hors UE pour cette campagne, en Afrique subsaharienne ou encore en Thaïlande.

Concurrence argentine

Il reste aujourd'hui cinq mois à la France pour vendre un peu plus de deux millions de tonnes de blé. Certains espéraient que la baisse du quota d'exportation des grains russes sur la deuxième partie de la campagne – soit 11 millions de tonnes maximum entre le 15 février et fin juin – libèrerait des parts de marché pour la France, mais la concurrence s'annonce rude.

« La nouvelle récolte d'Argentine est sur le marché à des prix très compétitifs, le Kazakhstan s'est aussi manifesté ces derniers jours pour annoncer une disponibilité de 4 millions de tonnes », précise Damien Vercambre du cabinet Inter-Courtage qui résume ainsi la situation : « Il y a du blé ailleurs, de bonne qualité et à des prix plus bas que le blé français ».
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... rs-de-l-ue

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par kercoz » 31 janv. 2025, 07:44

Qui l'eut cru ? l'Algérie va acheter du blé Russe et plus le notre .
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par GillesH38 » 31 janv. 2025, 07:47

mais y a un truc que je comprends pas là, l'humanité n'était pas censée mourir de faim à +1,5°C ?

il y a un truc que je n'aurais pas bien compris ? :-k
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 19 févr. 2025, 23:26

Europe-Nigeria, l'axe du blé se renforce mais jusqu'à quand?

RFI le : 19/02/2025

D'année en année, le Nigeria importe de plus en plus de blé d'Europe. Plus de trois millions et demi de tonnes, sur la dernière campagne (2023/2024). Ces échanges commerciaux illustrent la difficulté du géant d'Afrique à produire plus de céréales alors que sa consommation de pain a explosé.

Depuis cinq ans, les volumes de blé européen exportés vers le Nigeria ne font qu'augmenter. Plus de la moitié du blé importé l'année dernière dans le pays venait d'Europe -Lituanie, Pologne, Estonie selon des données compilées par FranceAgriMer. Cet axe du blé Europe-Nigeria confirme que l'Afrique subsaharienne est un débouché de plus en plus prometteur pour les grains cultivés en Europe, comme le relève Sebastien Abis, chercheur associé à l’Iris, directeur du club Demeter et auteur de Géopolitique du Blé aux éditions Armand Colin.

Ce partenariat commercial est rendu possible par un décalage abyssal entre la consommation nigériane de blé et la production locale. Le géant d'Afrique subsaharienne ne produit qu'1 à 2% de ses besoins. « Et même si la production devait doubler ou tripler, cela ne suffirait pas », constate l'expert en alimentation.

Explosion de la consommation et de la démographie

Car les Nigérians ne sont pas seulement les plus nombreux du continent, ils sont aussi devenus de gros mangeurs de blé. Et ce depuis les années 1970-1980. De 6 kg par habitant en 1974, la consommation est passée à 22 kg/habitant en 1985, un niveau qui a peu évolué depuis. La très forte croissance démographique pendant cette même période a fait le reste : en à peine plus de dix ans, la consommation de blé au Nigeria a augmenté de près de 400% comme le précise Jérémy Denieulle, doctorant en géopolitique. Un boom lié notamment à l'arrivée massive de devises au moment du boom pétrolier et à l'urbanisation rapide qui a entrainé des changements d'habitudes alimentaires.

Une production locale qui ne décolle pas assez vite

Pour nourrir sa population, l'État a fait la promotion des céréales importées, moins chères, avant finalement de les interdire pour tenter de redresser l'agriculture locale, une mesure inefficace qui a finalement été levée, rapporte l'expert dans une étude. Le problème, c'est qu'entre temps, l'industrie minotière s'est structurée près du port de Lagos, au plus près des importations, mais à 1 000 km du nord, où pousse le blé.

L'éloignement entre les champs et les usines de fabrication de farine est encore aujourd'hui un vrai frein au développement de la culture, même si, dans l'absolu, les tensions de ces dernières années sur le marché des céréales, sont une incitation pour le Nigeria et d'autres grands importateurs, à renforcer leurs stratégies d'autosuffisances agricoles, relève une étude publiée par le cabinet Global Sovereign Advisory.

Quelle place pour le blé russe demain au Nigeria ?

En attendant de produire un peu plus sur son sol, le Nigeria, appelé à être en 2050 le troisième pays le plus peuplé du monde derrière l'Inde et la Chine, reste donc dépendant de ses fournisseurs étrangers. Si les besoins du Nigeria ont profité ces dernières années à l'Europe, rien n'est jamais acquis.

La Russie, puissance mondiale du blé, ne peut que convoiter le marché nigérian, même si elle s'est jusque-là concentrée sur les marchés du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, Égypte et Algérie notamment. À l'Europe d'imaginer de nouveaux schémas commerciaux, résume Sébastien Abis, si elle veut encore, demain, pouvoir exporter les deux tiers de sa production en Afrique.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... 3%A0-quand

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