Afrique du Sud

[energy_isere]

Charbon et renouvelable : le dilemme énergétique en Afrique du Sud se poursuit (AIE)

Agence Ecofin 19 dec 2024

- Malgré des efforts soutenus pour accélérer la transition énergétique, l’Afrique du Sud continue de s’appuyer sur ses centrales au charbon pour répondre à la demande croissante en électricité. Selon l’AIE, cette dépendance pourrait se poursuivre jusqu’en 2027.

Selon le rapport « Coal 2024 - Analysis and forecast to 2027 » de l’AIE, la consommation de charbon pour la production d’électricité en Afrique du Sud devrait atteindre 124 millions de tonnes d’ici 2027, soit une hausse significative par rapport aux niveaux actuels.

Cette projection est liée à la prolongation de la durée de vie de trois centrales au charbon, représentant une capacité totale de 4,5 GW, initialement destinées à la fermeture, mais qui continueront à fonctionner jusqu’en 2030.

Selon le rapport de l’AIE, la production d’énergie renouvelable devrait doubler d’ici 2027, tandis que la production nucléaire devrait croître de plus de 50 %. Cependant, ces avancées ne suffiront pas à répondre à la forte croissance de la demande en électricité. L’AIE estime en effet qu’environ 14 TWh supplémentaires d’électricité devront être produits par des centrales au charbon au cours des trois prochaines années pour faire face aux besoins urgents en électricité exacerbés par les délestages récurrents.

Cette situation souligne un contraste entre les ambitions de transition énergétique du pays et la réalité de son système électrique. Les coupures d’électricité sont considérées comme un important frein au développement, perturbant considérablement l’activité économique du pays. Selon la Banque africaine de développement, les cas répétés de délestage ont contribué à ralentir la croissance du PIB en 2023, laquelle est passée de 1,9 % en 2022 à 0,6 %.

Quel avenir pour le charbon en Afrique du Sud ?

Si l’Afrique du Sud et sa société nationale d’électricité Eskom maintiennent leur stratégie et continuent d’exploiter les centrales au charbon pour répondre aux besoins en électricité de la population, il faudra s’attendre à une augmentation effective de la demande de charbon du pays.

« L’avenir de la demande en charbon en Afrique du Sud sera déterminé par les décisions des décideurs politiques concernant le parc de centrales au charbon, soit en investissant dans leur maintenance pour les faire fonctionner, soit en les supprimant », indique l’AIE.

Alors que l’Afrique du Sud représente 86 % de la consommation de charbon en Afrique selon l’AIE, il faut également préciser que le pays dispose de la plus grande capacité d’énergie renouvelable en Afrique, soit 10,62 GW, d’après les données de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) pour 2023.

Cependant, cette capacité reste insuffisante pour combler les besoins énergétiques croissants et réduire sa dépendance au charbon. Ce dilemme énergétique souligne la nécessité pour le pays d’accélérer ses investissements dans les énergies propres tout en gérant la transition de manière équilibrée pour répondre aux besoins immédiats de sa population.

https://www.agenceecofin.com/actualites ... ursuit-aie

[mahiahi]

Il'y a également l'option nucléaire

[GillesH38]

mais y en aura pas pour tout le monde.

[supert]

Tu peux développer Gilles steup, ça m'intéresse un peu.

C'est quoi qui va limiter ? L'uranium ?

Ca ou autre chose, si tu as un topo simple et solide sur ce qui va limiter le nombre d'installations nucléaires, je prends.


Supertomate qui va faire une sauce au bleu pour ses pâtes ce soir.

[GillesH38]

yep, on estime les réserves d'U235 prouvées à 100 Gtep environ, soit 10 ans de consommation mondiale si on veut tout faire avec. Si on veut faire toute l'électricité au nucléaire il faudrait décupler le nombre de centrales donc la production d'U. Oui je sais il y a de l'U dans l'eau de mer, mais bon pas encore de filière industrielle. Sinon il faut passer aux surgénérateurs mais là encore aucun pays n'a réussi à monter une filière industrielle, bien que les projets aient commencé il y a 50 ans (Phenix)

[supert]

Si je compte bien, on a 100 d'uranium avec la conso mondiale actuelle ? Mais sans tenir compte de nouvelles sources (la mer ou autre). Possibilité de trouver de nouvelles sources exploitables ?


Supertomate

[GillesH38]

y a guère que dans l'eau de mer qu'on peut trouver beaucoup de ressources mais ça suppose de filtrer des quantités énormes d'eau et il faut des géographies favorables (courants marins rapides ou embouchures des fleuves pour renouveler rapidement l'eau et ne pas l'épuiser autour des usines par diffusion). Pas d'idée précise du potentiel économique de production et du coût que ça aurait ...

[supert]

OKi merci

Supertomate

[Silenius]

Il me semble que les Chinois ont mis au point un systeme qui permet de l'extraire de l'eau de mer pour moins cher que le prix du marche actuel

[GillesH38]

c'est ce qu'ils disent mais faudrait le vérifier et aussi savoir combien de sites favorables peuvent être exploités, comme j'ai dit il faut des configurations favorables (comme il faut des mines riches sur la terre).

Après une centrale nucléaire bon marché construite sans fossiles, pour le moment ça n'existe pas.

[mahiahi]

Je rappelle qu'ils ont déjà de l'électricité nucléaire et que l'extraction d'uranium depuis un pays du même continent pourrait nous échapper.
Ça ne fait pas de quoi tenir l'éternité, mais plus loin que la vision d'un politicien lambda

[energy_isere]

Je rappelle qu'ils ont déjà de l'électricité nucléaire et que l'extraction d'uranium depuis un pays du même continent pourrait nous échapper.
Ça ne fait pas de quoi tenir l'éternité, mais plus loin que la vision d'un politicien lambda

La derniére fois que l' Afrique du Sud s'est interessé au nucléaire c'était en sep 2021 avec une préparation à un appel d'offre pour 2500 MW de capacité.
viewtopic.php?p=2327295#p2327295
Depuis, plus rien.

Le problème c'est l' accès au financement. La vision politique ne suffit pas.
Il faut 20 milliards de $.

[mahiahi]

La derniére fois que l' Afrique du Sud s'est interessé au nucléaire c'était en sep 2021 avec une préparation à un appel d'offre pour 2500 MW de capacité.
viewtopic.php?p=2327295#p2327295
Depuis, plus rien.

La centrale de Koeberg est toujours en fonction,.
Ensuite, des projets peuvent toujours se lancer (effectivement, il faut du pognon, mais c'est toujours une question de priorité)
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Centrale_de_Koeberg

[energy_isere]

Je parlais de nouveaux programme. Je connais bien sur Koeberg, j'en ai parlé plus haut.

[kercoz]

La centrale de Koeberg est toujours en fonction,.
Ensuite, des projets peuvent toujours se lancer (effectivement, il faut du pognon, mais c'est toujours une question de priorité)
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Centrale_de_Koeberg

https://reporterre.net/L-Afrique-reve-d ... -lui-offre

"""Influence russe

Pourquoi, en dépit de ces obstacles, plusieurs pays africains se laissent-ils tenter par l’aventure atomique ? Pour certains, le nucléaire civil peut être un pied dans la porte du nucléaire militaire.

« Certains de ces pays africains — comme ailleurs la Pologne, l’Iran ou l’Arabie saoudite — ont déjà une arme nucléaire ou des ennemis dotés de l’arme nucléaire, explique Edgar Blaustein. L’Égypte est dans cette situation, avec un voisin équipé de l’arme atomique, Israël, contre qui elle a déjà été en guerre deux fois. » Pour l’heure, l’Égypte est signataire du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Mais elle pourrait essayer de s’équiper si l’Iran acquérait la bombe, ce qui semble sur le point d’arriver.

D’autres pourraient être attirés par l’image de puissance de cette industrie. « Ces pays se font de la science nucléaire l’idée d’une science suprême, commente Mycle Schneider. Seuls 15 % des États membres de l’ONU sont équipés de réacteurs électronucléaires. Il y a cette envie de faire partie du club. »"""""