https://www.agenceecofin.com/actualites ... que-majeurKenya : le président Ruto annule un deal énergétique majeur
Agence Ecofin 22 nov 2024
Fin octobre, la justice kenyane a fait droit à un recours de la Law Society of Kenya (LSK), le collectif des avocats du pays, réclamant la suspension d’un deal énergétique entre la Kenya Electricity Transmission Company (Ketraco) et Adani Energy Solutions Limited.
William Ruto, le président du Kenya a annoncé jeudi 21 novembre, sa décision d’annuler un contrat énergétique prévu entre la société publique d’électricité du pays (Ketraco) et le groupe Adani Energy Solutions Limited.
Le dirigeant entérine à travers cette décision, celle de la Haute Cour de justice de son pays qui avait prononcé, il y a quelques semaines, la suspension du processus de conclusion de ce deal budgétisé à hauteur d’environ 741 millions de dollars, pour la construction de lignes électriques.
Le chef de l’État motive cette décision par l’apparition de nouvelles informations fournies par les renseignements kenyans concernant Gautam Adani, le patron indien du groupe Adani, mis en examen aux Etats-Unis pour des faits de fraude sur les titres et de conspiration.
Le Kenya se dédouane de toute implication
Dans l’état actuel de la procédure judiciaire, la mise en examen de Gautam Adani ne signifie pas sa condamnation. Ce dernier jouit donc de la présomption d’innocence aussi longtemps que sa culpabilité n’est pas établie de manière formelle et définitive.
De ce point de vue, le choix du président Ruto concernant l’annulation du deal énergétique avec le groupe Adani, tout comme d’ailleurs le projet d’agrandissement de l’aéroport de Nairobi, peut s’interpréter comme une mesure de précaution.
S’exprimant au sujet de cette affaire, Opiyo Wandayi (photo), le ministre kenyan de l’Énergie, a assuré que la procédure a été régulièrement menée, selon lui, conformément à la législation kenyane.
« Il n’y a eu aucun cas de corruption ou de pot-de-vin en ce qui concerne la proposition privée avec Adani Energy Solutions », a déclaré le ministre lors d’une intervention à la Commission des finances du Sénat kenyan.
Et d’ajouter : « Nous n’avons eu connaissance d’aucun autre élément défavorable […] et nous procédons donc sur la base des résultats de l’exercice de diligence raisonnable très rigoureux qui a été entrepris par l’autorité contractante, conformément à la loi ».
Quelles implications pour le Kenya
En attendant l’évolution de cette affaire, on peut envisager que l’annulation de ces contrats ait des répercussions économiques pour le Kenya, notamment en termes de perte d’opportunités d’investissements et de retards dans les projets de développement.
Pour rappel, la Banque Mondiale a projeté une dynamique de croissance moyenne de l’économie du Kenya autour de 5,2 % « au cours de la période 2024-2026, principalement tirée par le secteur privé à mesure que la confiance des entreprises se renforce ».
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Donner directement 1000usd a des villageois augmente la richesse locale de 2500usd https://www.youtube.com/watch?v=BD9kEHvXlGQ
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Re: Kenya
https://www.agenceecofin.com/actualites ... ie-solairePlus de 77 millions $ pour électrifier les régions isolées du Kenya à l’énergie solaire
Agence Ecofin 24 fev 2024
Le Kenya poursuit sa transition énergétique en misant sur des infrastructures modernes et des solutions innovantes. Entre investissements stratégiques et intégration des énergies renouvelables, le pays vise l’accès universel à l’électricité.
Le vendredi 21 février, le gouvernement kényan a signé, à travers Kenya Power et la Rural Electrification and Renewable Energy Corporation, 20 contrats d’une valeur totale de 10 milliards KSh (environ 77,2 millions USD) avec des entrepreneurs privés, afin de financer des infrastructures solaires dans les comtés mal desservis.
Cette initiative qui s’inscrit dans le cadre du Kenya Off-Grid Solar Access Project (KOSAP), un programme doté de 150 millions USD et soutenu par la Banque Mondiale, vise à accélérer l’électrification des zones rurales du pays à travers 113 mini-réseaux solaires et l’installation de 343 dispositifs solaires autonomes pour les écoles, hôpitaux et bâtiments administratifs.
« Ces contrats démontrent notre engagement à ne laisser aucun Kenyan de côté dans nos efforts pour atteindre l'accès universel à l'électricité. En exploitant l'énergie solaire, nous fournissons une solution durable et rentable qui alimentera les communautés mal desservies, stimulera la croissance économique et améliorera les moyens de subsistance » a déclaré le président William Ruto, témoin de la signature des contrats.
Le Kenya combine extension du réseau national et solutions hors réseau pour électrifier l’ensemble de son territoire. En parallèle du programme KOSAP, Kenya Power investit 1 milliard KSh pour moderniser les infrastructures électriques dans l’ouest du pays.
Par ailleurs, le Last Mile Connectivity Project financé à hauteur de 27 milliards KSh par l’Union européenne, l’Agence française de développement et la Banque européenne d’investissement, prévoit de connecter 280 000 foyers supplémentaires au réseau national.
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Re: Kenya
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -touristesLe Kenya est le pays est-africain le plus visité en 2024, avec 7,5 millions de touristes
Agence Ecofin 26 frv 2025
Concurrencé par la Tanzanie voisine, et dans une moindre mesure par l’Ouganda, le Kenya renforce ses politiques pour attirer plus de visiteurs et demeurer leader de l’industrie touristique régionale.
.................
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Re: Kenya
https://www.agenceecofin.com/actualites ... on-de-brutLe Kenya veut accélérer la prospection de brut
Agence Ecofin 06 mars 2025
Le Kenya aspire à devenir un producteur de brut, misant sur le projet de Tullow Oil sur le gisement South Lokichar. La rentabilisation de cet actif est toutefois retardée, alors que les parties prenantes discutent encore les termes relatifs à son exploitation.
Le gouvernement kenyan envisage de lancer d’ici septembre un cycle d’octroi de licences pour 10 blocs pétroliers, d’après des propos attribués par Reuters au ministre de l’Énergie et du Pétrole Opiyo Wandayi. « Ces blocs sont stratégiquement situés dans les bassins de Lamu et d’Anza (près de, ndlr) la côte du pays, des régions avec des découvertes prouvées et un potentiel important et inexploité » lit-on, sans détail sur les potentiels partenaires visés pour ce nouveau cycle d’exploration.
Il faut souligner que plusieurs études prospectives sont déjà en cours dans le pays depuis quelques années. Dans une mise à jour de l’exercice financier 2023/2024 qu’il a publiée en juin 2024, le régulateur kenyan des secteurs du pétrole et de l’Énergie a révélé qu’un total de 94 puits d’exploration ont été déjà forés par diverses sociétés dans quatre bassins couvrant une superficie de 485 000 km2. Il s’agit des bassins de Lamu, d’Anza, Mandera et celui dit du rift tertiaire.
Aucune estimation des ressources de potentielles cibles interceptées au cours de ces opérations n’a toutefois été fournie dans le document. Cependant, malgré ces efforts d’exploration pétrolière, notons que l’industrie des hydrocarbures est encore embryonnaire au Kenya. Le pays reste pour l’instant un importateur de produits pétroliers.
Le Kenya ambitionne toutefois de rejoindre le cercle des producteurs africains de brut avec la monétisation des ressources du gisement South Lokichar du britannique Tullow Oil. Ce projet budgétisé à 3,4 milliards USD est pour l’instant retardé, alors que les parties prenantes n’ont pas encore finalisé les termes relatifs à l’exploitation de cet actif.
Pour rappel, le gouvernement a rejeté un plan de développement du champ (FDP) présenté par Tullow en 2024, laissant ainsi planer l’incertitude sur la mise en œuvre effective du projet. South Lokichar hébergerait jusqu’à 585 millions de barils de brut et devrait assurer une production initiale de 120 000 barils/j, selon les plans de la compagnie.