Conséquences des déchets plastiques

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par kercoz » 05 janv. 2025, 18:40

Ca fait penser à ce film/ dessin animé ou un petit robot survit ds un monde envahi d'objets en plastique....
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par mobar » 08 janv. 2025, 07:05

Le problème avec la question des "déchets plastiques", ce n'est pas "plastique" mais "déchet"

On traite, on recycle, on incinère, on enfoui, on transforme, on réutilise ... les déchets, on ne les jette pas dans la nature qu'ils soient en bois, en béton, en plastique , en ferraille ou en tout ce qu'on veut!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 08 avr. 2025, 02:30

Pollution aux microplastiques : les fleuves d'Europe massivement envahis

information fournie parFrance 24 •07/04/2025

Une pollution invisible mais massive : tous les grands fleuves européens sont envahis de microplastiques. Ce sont les résultats de 14 études scientifiques publiées ce lundi. De l’Elbe à l’Ebre, en passant par la Loire, aucun des cours d’eau étudiés n’est épargné. La masse de petits microplastiques invisibles à l'oeil nu est même plus importante que celle de ceux qu'on voit. Des résultats préoccupants selon les scientifiques, qui appellent à réduire drastiquement la production plastique.
4mn30 de vidéo : https://www.boursorama.com/videos/actua ... ea462c35e2

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 18 avr. 2025, 14:56

Sciences de la mer. Comprendre l’accumulation des microplastiques dans les grands fonds marins

En partenariat avec l’Institut de l’océan de l’alliance Sorbonne Université, « le marin » a lancé une série d’articles qui donne la parole à dix doctorants en sciences de la mer et met en avant les enjeux maritimes au cœur de leur thèse. Valentin Dettling a choisi de se plonger dans les archives du Muséum national d’Histoire naturelle pour comprendre l’accumulation des microplastiques dans les grands fonds marins.

Image
Filtration d’un contenu digestif d’un concombre de mer. | VALENTIN DETTLING

Publié le 18/04/2025 Le marin

La production de plastique n’a cessé d’augmenter depuis les années 1950. On sait désormais que les plastiques polluent tous les écosystèmes, y compris le milieu marin car ils s’y accumulent. Cependant, nous avons peu de données quant à l’évolution dans le temps de cette accumulation, notamment dans des environnements mal connus comme les grands fonds marins.

ngérés par de nombreux organismes
Les microplastiques représentent la majorité de la pollution plastique totale en milieu marin, et proviennent principalement de la dégradation d’objets plus grands. Les microplastiques sont ingérés par de nombreux organismes, y compris les organismes vivant au fond des océans, appelés organismes benthiques. Les concombres de mer sont des organismes benthiques, qui, pour se nourrir, ingèrent de grandes quantités de sédiments… et donc probablement des microplastiques ! Ils représentent donc un organisme intéressant pour étudier les microplastiques.

La pollution plastique est un problème urgent. Pour obtenir rapidement des réponses, nous avons donc utilisé les archives du Muséum national d’Histoire naturelle, qui recèlent de nombreux organismes marins, échantillonnés au cours d’expéditions scientifiques passées. Ces archives, appelées également collections, contiennent des concombres de mer, récoltés tout autour de la planète, et notamment en Nouvelle-Calédonie.

50 concombres de mer analysés

Parmi ces collections, nous avons identifié deux espèces de concombres de mer, pour lesquelles nous disposions d’individus récoltés entre 1985 et aujourd’hui. Grâce à une collaboration Alexandra ter Halle et Magali Albignac du laboratoire de chimie SoftMat, situé à l’université de Toulouse Paul Sabatier, nous avons mis au point une méthode qui permet de connaître les types de microplastiques présents dans les intestins de ces animaux, et également d’en calculer les concentrations.


La production de plastique n’a cessé d’augmenter depuis les années 1950. On sait désormais que les plastiques polluent tous les écosystèmes, y compris le milieu marin car ils s’y accumulent. Cependant, nous avons peu de données quant à l’évolution dans le temps de cette accumulation, notamment dans des environnements mal connus comme les grands fonds marins.


Ingérés par de nombreux organismes
Les microplastiques représentent la majorité de la pollution plastique totale en milieu marin, et proviennent principalement de la dégradation d’objets plus grands. Les microplastiques sont ingérés par de nombreux organismes, y compris les organismes vivant au fond des océans, appelés organismes benthiques. Les concombres de mer sont des organismes benthiques, qui, pour se nourrir, ingèrent de grandes quantités de sédiments… et donc probablement des microplastiques ! Ils représentent donc un organisme intéressant pour étudier les microplastiques.

La pollution plastique est un problème urgent. Pour obtenir rapidement des réponses, nous avons donc utilisé les archives du Muséum national d’Histoire naturelle, qui recèlent de nombreux organismes marins, échantillonnés au cours d’expéditions scientifiques passées. Ces archives, appelées également collections, contiennent des concombres de mer, récoltés tout autour de la planète, et notamment en Nouvelle-Calédonie.

50 concombres de mer analysés
Parmi ces collections, nous avons identifié deux espèces de concombres de mer, pour lesquelles nous disposions d’individus récoltés entre 1985 et aujourd’hui. Grâce à une collaboration Alexandra ter Halle et Magali Albignac du laboratoire de chimie SoftMat, situé à l’université de Toulouse Paul Sabatier, nous avons mis au point une méthode qui permet de connaître les types de microplastiques présents dans les intestins de ces animaux, et également d’en calculer les concentrations.

Nous avons débuté l’analyse de 50 animaux, pour lesquels nous obtiendrons des résultats d’ici la fin de l’année 2025. Ces résultats nous permettront d’en connaître plus sur l’évolution de la pollution plastique dans cette région du monde, qui abrite une des plus riches biodiversités de la planète.
https://lemarin.ouest-france.fr/science ... f61e6be38b

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 21 avr. 2025, 10:59

Sur le Rhône, à la recherche de microplastiques qui se fondent dans le vivant

AFP •21/04/2025

Sur le Rhône presque limpide, le bateau pneumatique fend la brume matinale. A bord, des scientifiques du CNRS et des bénévoles jettent et retirent inlassablement deux filets flottants. Ils veulent comprendre comment les microplastiques disséminés dans la pollution du fleuve interagissent avec le vivant.

Pendant cette mission de recherche de trois semaines en avril, "nous voulons savoir ce que transportent les plastiques, s'ils vont être eux-mêmes un véhicule de produits chimiques dans le fleuve, puis dans la mer", détaille Jean-François Ghiglione, directeur de recherche en écotoxicologie microbienne marine.

Est-ce que ces microplastiques mêlés à des bactéries et des éléments naturels sont absorbés par les organismes ou animaux marins? La question taraude Alexandra Ter Halle, physico-chimiste, l'une des premières à avoir identifié les zones d'accumulation océanique du plastique, surnommées "le septième continent".

L'AFP a suivi une journée l'équipe scientifique, qui est soutenue par le fonds de dotation Kresk 4 Oceans et accompagnée par l'ONG "expédition 7e continent".

- Travail de fourmi -

Un véritable travail de fourmi: les chercheurs filtrent l'eau du fleuve, récupèrent des microplastiques de quelques millimètres, qu'ils mesurent, identifient, classent et analysent.

Quasiment la même équipe, dans une autre mission en 2019 dont les résultats ont été publiés le 7 avril, a montré que les grands fleuves européens sont envahis de microplastiques à raison de trois par mètre cube d'eau en moyenne, soit, pour le Rhône, "900 par seconde".

Leur démarche pluridisciplinaire illustre ce que de nombreux scientifiques appellent désormais l'Anthropocène: la plus récente des ères géologiques de la planète, dont le plastique serait le principal marqueur en montrant l'effet perturbateur des activités humaines sur le fonctionnement des éléments naturels.

Au bout d'une demi-heure sur le bateau à petite vitesse, on remonte les deux filets. Deux collecteurs, tubes gris d'une dizaine de centimètres de diamètre, ont récupéré tout ce qui flottait à la surface de l'eau. Ils sont vidés avec soin sur un tamis posé sur un seau.

Armée d'une pince à épiler, Alexandra Ter Halle démêle un enchevêtrement de débris et de déchets : branchages, mousses, boules de pollen, bouchon, brin de plastique vert venu d'une fausse pelouse, particule bleue ou rose d'un jouet ou d'un bidon depuis longtemps désintégré.

Les déchets organiques sont rejetés à l'eau. Les plastiques sont conservés, triés par taille et rangés dans des sacs plastique transparents étiquetés avec le jour et les conditions de collecte.

"Nous cherchons à doser les perturbateurs endocriniens" trouvés sur les plastiques, explique Alexandra Ter Halle qui mène les recherches dans son laboratoire à Toulouse.

La recherche cible quatre d'entre eux: phtalates, bisphénol, PCB et filtres solaires des cosmétiques.

Les deux premiers sont des additifs incorporés dans le plastique lors de sa fabrication et désormais interdits. Le Polychlorobyphenyl (PCB), un isolant électrique lui aussi interdit, se trouve depuis des dizaines d'années dans les sédiments du Rhône, issu des rejets des usines du couloir de la chimie au sud de Lyon.

Pour les détecter, l'équipe analyse le "biofilm" bactérien qui se forme sur les plastiques dérivants dans l'eau, en utilisant la pyrolyse et la spectrométrie de masse.

"Ce dont on s'est rendu compte, c'est qu'un plastique est hydrophobe, c'est-à-dire huileux. Et quand on a deux gouttes d'huile, elles vont se coller l'une à l'autre. C'est la même chose sur un morceau de plastique: il va accrocher tout ce qui est huileux, donc tout ce qui est hydrocarbure, pesticides, métaux lourds", ainsi que des bactéries, explique Jean-François Ghiglione: le biofilm qui se forme "attire les molécules chimiques qui viennent s'accrocher sur le plastique".

Ces rencontres contribuent-elles à fabriquer des molécules Frankenstein dans la nature, avec le plastique qui se mêle au vivant?

Alexandra Ter Halle éclate de rire: "Je n'ai jamais utilisé ce terme, mais oui, on peut dire ça", répond-elle à l'AFP.

"Plus on travaille sur les plastiques, plus on se rend compte qu'ils ont une toxicité qui n'était pas envisagée au départ, et aujourd'hui on fait face à une réelle pollution (...) qui touche tous les écosystèmes", complète Jean-François Ghiglione. "Ils sont une vraie +éponge à polluants+".

Son parcours scientifique personnel a été bouleversé par sa rencontre avec le plastique dans les milieux naturels, qui "perturbe la façon dont le monde fonctionne".

"Je voulais être océanographe, je voulais travailler avec les dauphins, je ne voulais pas être éboueur", dit-il, en souriant un peu tristement.
avec les photos : https://www.boursorama.com/actualite-ec ... b91501b5ea

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