L'industrie agricole française.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: L'industrie agricole française.

Message par kercoz » 20 oct. 2024, 13:22

energy_isere a écrit :
27 août 2024, 08:37
Face à la surproduction, des viticulteurs du Bordelais se décident à arracher des vignes

Article de Olivier DARRIOUMERLE 26 aout 2024

Pour enrayer la surproduction de vin, dans le Bordelais, la première partie d’un plan d’arrachage des vignes s’achève. Les viticulteurs se diversifient, comme Philippe Lherme, qui ne conserve que ses hectares de terroir prestigieux et développe le maraîchage.

Image
Dans un village de l’Entre-Deux-Mers, Philippe Lherme a arraché les deux tiers de ses vignes.
© Ouest-France


Il faut une vie pour construire un domaine. Maintenant il faut arracher pour sauver le vignoble bordelais de la surproduction , souffle Philippe Lherme. Ce viticulteur du Bordelais refuse de se plaindre : J’ai des confrères qui passent devant le tribunal de commerce…

Dans son village de l’Entre-Deux-Mers, il a recréé l’œuvre de son arrière-grand-père, négociant et viticulteur au début du XXe siècle, qui assemblait ici, sur les bords de la Dordogne, un vin rouge transporté en gabare. En 1999, Philippe Lherme a racheté les bâtiments de son ancêtre et commencé avec deux hectares. En 25 ans, j’ai grappillé des terrains, à droite à gauche, jusqu’à en posséder 22 hectares .

Fin juillet, il arrachait les deux tiers de ses vignes. Philippe Lherme ne conservera que sept hectares, sur un terroir très qualitatif, avec vue sur le clocher de Saint-Émilion (Gironde). Même si les ventes de primeurs n’ont pas été florissantes, avec une baisse des prix, les appellations réputées gardent leur prestige, confirme Renaud Laheurte, à la tête de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Le plan d’arrachage a été ouvert à tous les viticulteurs, avec une prime d’un montant de 6 000 € par hectare. On voit bien qu’il concerne à 95 % les plus grosses appellations en volume (Bordeaux, Bordeaux sup, Côte de Bourg et Côte de Blaye) qui se vendent le plus difficilement .

« On ne pouvait pas continuer comme ça »

Philippe Lherme a un stock de 40 000 bouteilles de Bordeaux qui ne se vend pas. Il profite de son étal au marché des Capucins de Bordeaux pour écouler ses litres d’invendus entre ses cageots de légumes de saison. On ne pouvait pas continuer comme ça. Les négociants achetaient le tonneau à 700 € (900 litres, NDLR), alors que le prix de revient de la culture et de la vinification se situe entre 1100 et 1 200 € le tonneau ».

Une crise économique qui sonnait l’alarme d’un risque sanitaire accru. Les maladies peuvent proliférer dans les vignes mises en friche depuis plusieurs années, de ce fait, non traitées , explique Renaud Laheurte. L’État, l’interprofession (CIVB) et la Région Nouvelle-Aquitaine ont débloqué une enveloppe globale de 57 millions d’euros. La surproduction et la déconsommation de vin rouge ne pouvant que croître, on a pris les devants, pour ne pas reporter le risque sanitaire. On a offert aux viticulteurs la possibilité d’un arrachage primé ».

La prime, Philippe Lherme l’investit dans 13 hectares de peupliers et développe sa production maraîchère sur un terroir humide : la palud, terre d’alluvions. Il y a quinze ans, j’avais senti le coup venir. J’ai progressivement acheté des terres en bord de rivière pour me diversifier , dit-il en vendant une bouteille de rouge et une botte de carottes.

8 000 hectares à arracher

Aujourd’hui, l’enveloppe de l’interprofession (19 millions d’euros) destinée à la diversification agricole est consommée. Il reste à dépenser celle de l’État (38 millions d’euros) pour la renaturalisation (zones naturelles, jachère ou en boisement). Selon la préfecture, au 31 juillet 2024, 2 400 hectares ont été arrachés. Le plan a été prolongé fin septembre pour atteindre l’objectif de 8 000 hectares. On ne pouvait pas rentrer dans les parcelles à cause de la mauvaise météo. Il y a eu un embouteillage. Mais, aujourd’hui, le chantier est en plein boom. Les chiffres bougent tout le temps , conclut Renaud Laheurte.

Les guichets rouvriront fin avril 2025 pour défricher, au fur et à mesure, les dernières parcelles. Les terres non exploitées depuis 2022 ou 2023 seront prioritaires, pour qu’elles ne constituent pas un foyer de maladie au printemps.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/fra ... b23f&ei=90
Cette photo me fait penser à tous ces blaireaux qui disent qu'ils retapent une vielle ferme ou une maison ....
Par ici, encore beaucoup de vigne ensauvagées non arrachées.
Ce sont des sous traitants qui arrachent et qui refusent qu'on récupère les piquets d'acacia du fait que si on coupe le fil de fer, ils ne peuvent plus "roulert" le paquet pour le cramer au pétrole.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 20 oct. 2024, 15:41

Podcast France Culture :

Série « Les lieux de l'éco »
Épisode 2/44 : Le vignoble bordelais : un marché bouchonné
Mardi 3 septembre 2024

écouter (58 min) https://www.radiofrance.fr/francecultur ... ne-2227733

Alors que les vendanges débutent et que les programmes d'arrachages de vignes se poursuivent, le vignoble bordelais poursuit son déclin commercial et les ventes continuent de se tasser. Comment remédier à cette crise de surproduction et rendre à ce vignoble historique ses lettres de noblesse ?
Avec
- Jean-Marie Cardebat Économiste, professeur à l’université de Bordeaux
- Laure Gasparotto Journaliste spécialiste du vin
- Régis Chaigne vigneron, vignoble “Chaigne et Fils” dans l'Entre-deux-mers en Gironde


Energy qui a écouté au déjeuner avec une bouteille de Graves sur la table, ''Chateau de Respide''.

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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 09 nov. 2024, 01:27

Les intempéries ramènent les vendanges françaises 2024 à des niveaux historiquement bas

AFP •08/11/2024

Affectée tantôt par les précipitations, la sécheresse, ou le gel tardif, la production viticole 2024 en France est attendue en recul de 23% sur un an, à un volume proche des niveaux historiquement bas de 2017 et 2021.

Au 1er novembre, la récolte 2024 était estimée à 36,9 millions d'hectolitres, ce qui devrait permettre à l'Italie de redevenir cette année le premier producteur mondial.

Pour la France, cela représente un recul de 17% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon la nouvelle estimation publiée vendredi par le ministère de l'Agriculture.

Tous les types de vins sont concernés, notamment en Bourgogne, Beaujolais et Champagne, ainsi que les vins destinés aux eaux-de-vie (en repli de 36% après une récolte exceptionnelle en 2023).

Ces projections ont encore été revues à la baisse, puisqu'en septembre les services de la statistique et de la prospective du ministère prévoyaient un repli de 18% sur un an.

L'année 2024 a été caractérisée par des précipitations depuis le printemps et jusqu'aux vendanges et des problèmes sanitaires qui ont réduit les volumes.

.........................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f165dd9090

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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 17 nov. 2024, 10:55

Colère des agriculteurs : des points de blocage sur les routes dès ce dimanche
Article de Salomé Vincendon 17 nov 2024
https://www.leparisien.fr/societe/coler ... llacoublay.

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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 10 déc. 2024, 08:50

Eau, énergie: Sainte-Emilie ou la mue d'une sucrerie française

AFP le 10 décembre 2024

Produire de l'eau en fabriquant du sucre: dans son usine de Sainte-Émilie, dans la Somme, le groupe Cristal Union accélère sa décarbonation en essorant ses betteraves.

Le précieux tubercule s'amoncelle en énormes tas sur le site, planté au milieu des champs alentour. L'usine tourne sans arrêt, pendant toute la campagne sucrière, de mi-septembre à janvier, les betteraves étant transformées à mesure qu'elles sont récoltées.

Il s'écoule en moyenne huit heures entre le premier rinçage des racines blanches et l'obtention d'un sucre prêt à l'emploi. Une odeur puissante imprègne les lieux, allant, selon les étapes de la fabrication, d'un mélange de terre et de chou fermenté à un arôme de sucre caramélisé.

Depuis 2018, le site de Sainte-Émilie ne puise plus une goutte d'eau dans les nappes phréatiques et constitue même des stocks pour les agriculteurs en été.

"La première production d'une sucrerie, c'est de l'eau, puisqu'une betterave contient entre 75 et 78% d'eau pour en moyenne 18% de sucre et de la pulpe", explique Pascal Hamon, directeur industriel du deuxième groupe sucrier français (marque Daddy).

- Infusion de "cossettes" -

"Donc, au fil des années, nous avons travaillé pour devenir progressivement autonomes en eau, mais aussi pour réduire notre consommation d'énergie", poursuit-il.

Au coeur de l'usine, où grondent les machines dans une chaleur étouffante, il explique que la clé de cette autonomie réside dans le processus industriel lui-même.

Comment la betterave devient-elle sucre? Le tubercule blanc encore maculé de terre est d'abord rincé, puis découpé en "cossettes" - sortes de frites d'environ 5 cm - qui sont plongées dans un bain d'eau chaude : c'est "l'infusion" qui permet au sucre de migrer dans une eau chauffée à 70°C. Ensuite, le liquide est épaissi pour donner un sirop sucré, avant la dernière phase, celle de "la cristallisation", où le sucre se forme.

A chaque étape, l'eau - sous forme liquide ou de vapeur - est récupérée, traitée et stockée dans d'immenses bassins tout proches de l'usine.

"Ici on traite 1,8 million de tonne de betteraves par an et on parvient à stocker 700.000 m3 d'eau: une partie est gardée pour redémarrer l'usine à la campagne suivante, une partie est mise à disposition de nos agriculteurs coopérateurs pour leurs cultures", explique Thibaut Vaissière, directeur du site de Sainte-Émilie.

Cinq des treize sites de Cristal Union sont déjà autonomes en eau et ils le seront tous d'ici un an, estime le groupe, qui produit aussi de l'alcool et de l'éthanol.

Avec l'eau, l'énergie est le deuxième axe majeur de travail du groupe coopératif, qui élimine progressivement les combustibles les plus polluants de ses sites. Pour cela, le groupe, qui a fermé deux usines et réorganisé son outil industriel en 2020, s'appuie sur ses bons résultats, portés par les prix élevés du sucre.

Après avoir "réduit sa consommation énergétique de 15% depuis 2010", la sucrerie de Sainte-Émilie a investi en 2023 dans une nouvelle unité de séchage de ses pulpes de betteraves, essentiellement destinées à l'alimentation du bétail.

La chaleur de la vapeur d'eau émise par la chaudière de la sucrerie, qui se perdait autrefois dans l'atmosphère, est récupérée : elle sert à chauffer l'air dans un immense cylindre de 400 tonnes où les pulpes sont déshydratées.

- Produire de l'énergie ? -

Surmontant le vacarme du sécheur, Thibaut Vaissière explique: "Avant, on envoyait les pulpes sur un autre site qui fonctionnait au charbon. Aujourd'hui, on sèche 75 tonnes de pulpe par heure, en émettant 40.000 tonnes de CO2 de moins".

"La première décarbonation c'est l'énergie que nous ne consommons pas", résume le directeur industriel du groupe, estimant que Cristal Union a pris "une longueur d'avance" sur ses concurrents en engageant "il y a plus de 20 ans un travail de maîtrise de sa consommation d'eau et d'énergie".

Le sécheur innovant de Sainte-Émilie a vocation à être installé sur d'autres sites du groupe, qui réfléchit à la prochaine étape pour parvenir à la neutralité carbone en 2050.

"Nous produisons déjà de l'eau, nous pourrions demain produire de l'énergie", souligne Pascal Hamon.

Cristal Union a ainsi lancé l'expérimentation de panneaux solaires flottants sur ses bassins de stockage d'eau à Corbeilles-en-Gâtinais (Loiret) et envisage "de brûler de la pulpe pour en faire (sa) source d'énergie principale, en lieu et place du gaz naturel" des actuelles chaudières.

Le premier groupe sucrier français, Tereos, qui a réduit de "28% sa consommation d'eau dans ses sucreries" entre 2019 et 2023, a, lui, annoncé en mars dernier des investissements massifs pour décarboner ses activités, notamment basés sur l'électrification des procédés de production.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ise-241210

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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 14 janv. 2025, 10:00

La pomme de terre française s’exporte mieux et rapporte encore plus

RFI le : 09/01/2025 Par : Marie-Pierre Olphand

La France a vu ses exportations de pommes de terre augmenter de 10%. Cette hausse historique des ventes a permis à l’Hexagone de voir ses revenus liés à la patate augmenter de près de 30%. Le premier exportateur mondial reste plus que jamais sur la première marche du podium.


2024 n’aura pas seulement été l’année de la première Journée internationale de la pomme de terre ! Pour la France, c’est l’année d’un record historique. On ne parle pas de consommation, car les Français ont tendance à manger moins de patates — ils ont diminué leurs achats de 4 % sur un an — mais l’Hexagone, qui n’est que le 8ᵉ producteur mondial, conforte une fois de plus sa première place d’exportateur avec 3,5 millions de tonnes vendues hors des frontières, pour 1,2 milliard d’euros, en 2023/2024, selon le Comité national interprofessionnel de la pomme de terre. Des chiffres inédits.

Belgique, Espagne, Italie, les premiers clients

La France exporte plus ou moins la moitié des pommes de terre qu’elle cultive. Celles-ci ne voyagent pas forcément très loin, puisque la quasi-totalité des échanges se font au sein du territoire européen, avec comme premier acheteur la Belgique, qui importe toujours plus : on parle de presque 1,7 million tonnes de pommes de terre sur la dernière campagne 2023/2024. Suivent l’Espagne et l’Italie.

De nouveaux besoins se sont aussi manifestés l’année dernière aux Pays-Bas par exemple. Les achats de tubercules français ont quasiment doublé en raison d’une baisse des surfaces et des rendements. Même scénario au Royaume-Uni, qui n’a jamais produit aussi peu de patates en dix ans. Résultat, les importations de pommes de terre françaises ont retrouvé leur niveau d’avant Brexit.

Chefs et influenceurs, ambassadeurs de demain ?

Si la France est arrivée à répondre à la demande, c’est que sa production en 2023 — qui a été commercialisée jusqu’en juillet 2024 — est revenue à la moyenne des années précédentes, après une année 2022 plus que compliquée.

C’est aussi parce que la filière française fait parler d’elle. Elle n’hésite pas à solliciter des chefs et des influenceurs français, italiens, espagnols pour ajuster ses campagnes de promotion et toucher un maximum de consommateurs.

La dynamique se poursuit

Pour l’instant, la dynamique semble être encore au rendez-vous pour la saison commerciale qui a débuté en août et qui se terminera en juillet prochain, se réjouit François-Xavier Broutin, responsable des affaires économiques au CNIPT. Les surfaces ont augmenté de 7 % et la production s’annonce en hausse.

Les clients restent fidèles à l’origine française : +17 % de pommes de terre ont été exportées sur les trois derniers mois pour lesquels les chiffres des douanes sont disponibles, soit août, septembre et octobre. Ces pommes de terre sont en majorité destinées à être transformées en frites !
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... ncore-plus

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Re: L'industrie agricole française.

Message par Silenius » 14 janv. 2025, 19:23

Si on exporte autant de patates aux pays-bas et en belgique (qui les re-exportent sous forme de frites surgelees) c'est que c'est tres difficile administrativement et punitif fiscalement de creer une usine a frites en france. Tiers-mondisation par le socialisme.

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Re: L'industrie agricole française.

Message par mobar » 15 janv. 2025, 06:24

Silenius a écrit :
14 janv. 2025, 19:23
Si on exporte autant de patates aux pays-bas et en belgique (qui les re-exportent sous forme de frites surgelees) c'est que c'est tres difficile administrativement et punitif fiscalement de creer une usine a frites en france. Tiers-mondisation par le socialisme.
Les socialistes Macron; Hollande, Sarkozy, Chirac? :lol: :lol:
Mort aux cons! :wtf:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: L'industrie agricole française.

Message par LeLama » 15 janv. 2025, 08:41

Oui, il y a une suradministration qui me semble typiquement dans l'heritage du communisme, mais cette suradministration est tres largement poussee par toutes les classes politiques, et particulierement par la droite. Sarkozy est celui qui a fait voter le plus de lois durant son mandat.

En ce moment, la source de complexité principale est l'union europeenne, sous la houlette de VdL, qui represente le grand capital. Donc on ne peut pas dire que la suradministration est d'origine les gauchistes, loin de la. Cela etant, je pense que lfi au pouvoir rajouterait aussi des couches de reglementation. C'est d'ailleurs pour ca que la reglementation se densifie a grande vitesse : tous les partis politiques plus ou moins la soutiennent, a l'exception des partis dits populistes.

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Re: L'industrie agricole française.

Message par kercoz » 15 janv. 2025, 11:59

LeLama a écrit :
15 janv. 2025, 08:41
Oui, il y a une suradministration qui me semble typiquement dans l'heritage du communisme, mais cette suradministration est tres largement poussee par toutes les classes politiques, et particulierement par la droite. Sarkozy est celui qui a fait voter le plus de lois durant son mandat.
Il me semble qu' en présentant la suradministration comme provenant d'un surcroit de lois , ...tu rentres ds le jeu du "système" en tant que pouvoir, ds son discours culpabilisant. ...En réalité le système cherche a faire des gains de productivité au détriment des emplois....Le summum sera l' IA qui pourra justifier la suppression de nombreux postes.
Il serait intéressant de lister et d'étudier l' histoire des outils ayant permis de réduire le personnel : .....technologie d'abord , mais pas que : sous traitance à l'étranger puis en faisant venir l'étranger sur notre sol......
Il n'est pas question de remettre en cause l'intéret d'un gain de productivité ....mais je me souviens d' une balade en Angleterre sur la côte , ou la mairie avait remplacé le distributeur de ticket parking par une mémé qui tricotait ds une guérite, vendait aussi des journaux et des bombons.
Personnellement; n'ayant pas de portable ni autre carte , je ne peux plus prendre le train ni accéder à des activités ou produits essentiels.
Dernière modification par kercoz le 15 janv. 2025, 13:12, modifié 1 fois.
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Re: L'industrie agricole française.

Message par LeLama » 15 janv. 2025, 12:13

kercoz a écrit :
15 janv. 2025, 11:59
Il me semble qu' en présentant la suradministration comme provenant d'un surcroit de lois , ...tu rentre ds le jeu du "système" en tant que pouvoir, ds son discours culpabilisant. ...
Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire. Peux tu developper davantage ?

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Re: L'industrie agricole française.

Message par Silenius » 15 janv. 2025, 12:57

mobar a écrit :
15 janv. 2025, 06:24
Silenius a écrit :
14 janv. 2025, 19:23
Si on exporte autant de patates aux pays-bas et en belgique (qui les re-exportent sous forme de frites surgelees) c'est que c'est tres difficile administrativement et punitif fiscalement de creer une usine a frites en france. Tiers-mondisation par le socialisme.
Les socialistes Macron; Hollande, Sarkozy, Chirac? :lol: :lol:
Mort aux cons! :wtf:
Les francais sont tellement accros au flux constant d'argent public et emplois fictifs dans l'administration que la couleur politique du president n'a aucune importance, les reformes etant impossibles. Il n'y aura pas gueule de bois, mais coma ethylique.

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Re: L'industrie agricole française.

Message par Silenius » 15 janv. 2025, 13:05

En réalité le système cherche a faire des gains de productivité au détriment des emplois...
:lol: C'est exactement le contraire, ou en tout cas il a obtenu le resultat inverse de ce qu'il esperait. Maintenir une fonction publique plethorique par clientelisme electoral, et la productivite est au ras des paquerettes. Par exemple, france-travail est une administration completement inutile, la vie des francais ne serait pas degradee si ca disparaissait. Tout cela etant finance par de l'argent emprunte sur les marches internationnaux, ca satisfait autant macron que sarkozy.

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Re: L'industrie agricole française.

Message par LeLama » 15 janv. 2025, 13:16

Silenius a écrit :
15 janv. 2025, 12:57
mobar a écrit :
15 janv. 2025, 06:24
Silenius a écrit :
14 janv. 2025, 19:23
Si on exporte autant de patates aux pays-bas et en belgique (qui les re-exportent sous forme de frites surgelees) c'est que c'est tres difficile administrativement et punitif fiscalement de creer une usine a frites en france. Tiers-mondisation par le socialisme.
Les socialistes Macron; Hollande, Sarkozy, Chirac? :lol: :lol:
Mort aux cons! :wtf:
Les francais sont tellement accros au flux constant d'argent public et emplois fictifs dans l'administration que la couleur politique du president n'a aucune importance, les reformes etant impossibles. Il n'y aura pas gueule de bois, mais coma ethylique.
Je pense que tu as une mauvaise lecture de ce qui se passe actuellement. Les multinationales privees sont gavees de subventions, organisees au niveau europeen. C'est un des pbs dans la creation d'entreprise. Les pme payent bien davantage de taxes, et ne peuvent faire face a la complexité administrative. Cette complexité est donc poussée par les multinationales, puisqu'elle leur permet de prendre un avantage sur les pme. Je ne sais pas si tu as des amis qui travaillent dans des multinationales, mais la complexité bureaucratique n'a rien a envie a celle de l'etat.

Ce que tu ne saisis pas je crois, c'est que la difference n'est pas public/privé mais grosses structures/petites structures. Historiquement, les super puissances etaient les etats. Aujourd'hui ce sont les multinationales. Autrefois, c'etait l'etat qui etait a la manoeuvre dans la reglementation. Aujourd'hui, ce sont les lobbies des multinationales a Bruxelles, ou MacKinsey au coeur de l'etat francais. Quand on demande plus de privé en esperant moins de reglementations, sans penser au pouvoir des multinationales, c'est amha donner le baton pour se faire frapper.

Et je pense que tu te trompes quand tu penses que c'est specifique a la france. Par exemple, pour le monde de la recherche, les plus gros financements sont europeens, ils ne sont pas nationaux. Il y a meme des differences tres significatives sur le plan financier. La complexité des dossiers europeens est tres grande. Les dossiers francais etaient plus simples que les dossiers europeens.

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Re: L'industrie agricole française.

Message par kercoz » 15 janv. 2025, 13:28

LeLama a écrit :
15 janv. 2025, 12:13
kercoz a écrit :
15 janv. 2025, 11:59
Il me semble qu' en présentant la suradministration comme provenant d'un surcroit de lois , ...tu rentre ds le jeu du "système" en tant que pouvoir, ds son discours culpabilisant. ...
Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire. Peux tu developper davantage ?
Tu peux lire le post de silénius pour éclairer mon propos.

En décridibilisant les travaux administratifs, on jette le bébé avec l'eau du bain. Ce que je veux dire c'est que le gain de productivité est bien sur a considérer, mais apres une étude sur son impact humain. Le marocain qui est venu me connecter à la fibre , devait connecter 5 baraque par jour ...tout seul ... alors que le boulot qu'il a fait, aucun artisan français de souche ou même portugais n'aurait accepter de le faire en moins de 4h.
Tout gain de productivité s'obtient par une perte d'humanité.
La suradministration n'est pas uniquement la sur administration fonctionnaire , c'est aussi la gestion outrancière des travaux manuels qui est désinhibée depuis que ces activités comme les activités de service ne sont plus effectuées par des locaux : ce matin, moins 4 par chez moi et par la fenêtre je vois des camionnettes blanches ds les vignes à 8h 30 (même pas jour !) avec des gus qui taillent la vigne !! il n' y a guère, aucun propriétaire n'aurait osé faire bosser leurs gus par ce temps ...ils leur aurait trouvé un boulot ds le chai ou à la cave.
En écologie comme en économie, nous sommes passés d'un système )ouvert( à un système (fermé), endogamique qui essaie de récupérer du gain à l'intérieur du système ...sans apercevoir qu'il désenchante le système.
L'important n'est pas l'argent "gagné" et le PIB , mais le réenchantement du système.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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