Jeuf a écrit : ↑22 janv. 2025, 12:57
ok, mais tu es sûr de ça? :
LeLama a écrit : ↑22 janv. 2025, 12:46
Il n'y aura jamais de formule magique pour la verite'. D'abord la verite' est relative.
Par exemple, dans une affaire de meurtre, il y a eu plusieurs déroulés des faits? il y a réellement un suspect qui est l'assassin, et un autre suspect qui l'est, selon la personne qui examine le dossier?
il y a peut-être eu Sandrine Rousseau qui avait fait ces post dans le passé, pour un exemple sur une affaire moins grave
c'est bien pour ça qu'il n'y a jamais de vérité absolue mais de plausibilité plus ou moins grande (et qui peuvent confiner à la quasi-certitude, par exemple qu'il fera jour demain, même si on ne peut pas tout à fait exclure le fait que tu vives dans un rêve dont tu te réveilleras, ou que le Soleil soit brutalement englouti par un trou noir qui arrivait de l'autre coté par rapport à nous et qu'on n'a pas vu venir, par exemple)
Et j'insiste, le formalisme adéquat est celui des probabilités bayesiennes, c'est à dire les probabilités que tu assignes aux faits connus dans différentes hypothèses, et plus précisément, le rapport des probabilités que X se produise dans l'hypothèse A et dans l'hypothèse non A : si le rapport est > 1 (X plus probable dans le cas A que dans le cas non A) , ça revalorise A, et dans le cas contraire, ça valorise non A. SI X est indépendant de l'hypothèse A, les probabilités sont les mêmes et ça ne t'apprend rien (logique).
On voit que le cas particulier "certitude que A est vraie" nécessite que X soit impossible si non A ( p(X|non A) = 0). Ce n'est PAS contrairement à ce que beaucoup de gens croient, que X soit très probable si A est vraie.
C'est l'erreur de logique la plus courante, faite en particulier par les complotistes, qui croient que leur hypothèse est "prouvée" parce que des faits sont en accord avec leur hypothèse. Il est très important de comprendre que ce n'est PAS une preuve qu'une hypothèse est vraie. La preuve qu'une hypothèse est (quasiment) vraie est que des faits doivent être
(quasiment) impossibles si elle est fausse, ce qui est un critère TRES différent du premier (beaucoup plus différent que ce qu'on pourrait croire intuitivement en lisant ces deux propositions).
La meilleure arme pour lutter contre le complotisme et se prémunir de ses propres biais est de faire l'effort de
* identifier et bien formuler les faits X qu'on utilise
* bien formuler l'hypothèse A testée
* bien vérifier que p(X| A) >> p(X| non A) (ce qui n'est possible que si p(X| non A) est très petit)
Il n'est pas nécessaire de chiffrer précisément ces probabilités mais il faut au moins etre convaincu qu'on peut écrire ces inégalités, c'est à dire qu'elles sont suffisamment bien connues en ordre de grandeur pour qu'on soit sur que leur rapport est >> 1
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".