https://www.challenges.fr/monde/dubai-v ... ros_898816Dubai veut construire le plus grand aéroport du monde à 32 milliards d’euros
D’ici à 2033, l’aéroport Al-Maktoum de Dubai doit être agrandi pour devenir le premier au monde et accueillir à terme 260 millions de passagers par an.
9 juillet 2024 Challenges
Chaque année depuis 1944, toutes les compagnies aériennes se réunissent pour l’assemblée générale de leur association, Iata. Le 2 juin, c’était au tour d’Emirates de recevoir ses homologues à Dubai. L’occasion d’afficher sa toute-puissance. En mai, la plus grosse compagnie de la planète a publié le meilleur résultat d’exploitation de son histoire (5 milliards d’euros), conséquence directe de l’essor de la mégalopole : au fil des ans, l’aéroport international de Dubai (DXB) est devenu le premier hub mondial en nombre de passagers internationaux transportés (87 millions en 2023).
Idéalement située au carrefour de l’Europe, l’Asie et l’Afrique, la quatrième ville la plus visitée de la planète attire voyageurs d’affaires, touristes et passagers en transit. Mais l’aéroport né en 1960 arrive à saturation et ne peut être agrandi.
Les acteurs occidentaux craignent une concurrence déloyale
C’est donc à 65 kilomètres au sud que se dessine le futur du transport aérien émirien : à cet endroit, l’émir de Dubai, le cheikh Mohammed ben Rachid al-Maktoum, vient de confirmer l’extension de l’autre aéroport, Al-Maktoum, bien plus récent. Objectif de ce mégaprojet : créer le plus gros aéroport du monde, avec 260 millions de passagers par an à terme.
Premier bénéficiaire ? Emirates, qui déplacera toutes ses activités là-bas. « Dans les pays du Golfe, les intérêts des compagnies aériennes et des aéroports sont alignés », décrypte Kamil al-Awadhi, vice-président Moyen-Orient à Iata. Pour preuve, le PDG d’Emirates est aussi celui des aéroports de Dubai, propriétés à 100 % de l’Etat comme la compagnie aérienne.
De quoi faire enrager les acteurs occidentaux, qui craignent une concurrence déloyale : en 2015, une étude commanditée par les transporteurs américains chiffrait à 42 milliards de dollars les subventions perçues en dix ans par les transporteurs du Golfe. « Une légende », rétorque Thierry Aucoc, vice-président Europe et Russie d’Emirates, qui assure : « C’est nous qui finançons l’Etat avec nos bénéfices. »
D’autres hubs pharaoniques en Arabie saoudite et en Turquie
C’est en tout cas grâce à un chèque gouvernemental de 32 milliards d’euros que ce nouveau hub verra le jour. Agrémenté d’îlots de verdure et de nombreux restaurants, cinés et boutiques, il couvrira 70 kilomètres carrés, cinq fois plus que le hub actuel, et comprendra cinq pistes et 400 terminaux.
« Le parcours sera bien plus agréable, décrit Paul Griffiths, directeur général des aéroports de Dubai. Il n’y aura ni enregistrement, ni contrôle aux frontières, ni longues distances de marche grâce à de nombreuses entrées près des portes d’embarquement. »
Un bémol toutefois : d’ici à son inauguration vers 2033, d’autres hubs pharaoniques seront sortis de terre, en Arabie saoudite ou en Turquie. Pas de quoi inquiéter Tim Clark, président d’Emirates : « D’ici dix ans, le nombre de passagers dans le monde devrait encore doubler. »
Trafic aérien
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Re: Trafic aérien
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 1056d40164USA: le contrôle aérien sous le microscope après la collision à Washington
AFP •01/02/2025
La collision entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire à Washington mercredi soir a révélé au grand public les problèmes de sous-effectif latent dans le contrôle aérien aux Etats-Unis, où les équipements sont aussi souvent vieux et parfois même complètement obsolètes.
Le syndicat des contrôleurs aériens se plaignait encore, pas plus tard que mi-décembre lors d'une audition parlementaire, de moult maux.
De son côté, un membre du Bureau de la responsabilité du gouvernement (GAO) - organisme d'audit du Congrès - craignait que le retard technologique pris par l'agence de l'aviation civile (FAA) ne la place dans une situation critique, face à la forte hausse du trafic aérien.
Une mise à niveau "sera le travail de nombreuses années et nécessitera des milliards de dollars", relevait Kevin Walsh, membre du GAO, devant une commission sénatoriale.
L'enquête sur la collision, qui a fait 67 morts, ne fait que commencer mais les critiques envers l'agence de contrôle aérien (ATC) n'ont pas tardé à fuser.
Ses difficultés ne datent en réalité pas d'aujourd'hui et des velléités de privatisation ont émergé périodiquement au fil des ans, et encore récemment par des conservateurs en amont de la seconde présidence de Donald Trump.
L'institut juridique de droite Cato qualifiait fin 2024 le système de l'ATC de "vieillot, mal géré et... se dirigeant tout droit vers une crise", estimant qu'il était tout désigné pour une privatisation dans le contexte d'une Maison Blanche conseillée par le milliardaire Elon Musk et son projet de réduire les dépenses publiques.
Mais, pour Andy Busch, professeur de civisme américain à l'université du Tennessee, la situation actuelle pourrait au contraire inciter les parlementaires "à prendre du recul et à faire preuve de prudence".
- "Mis à niveau" -
Selon Michael McCormick, qui a travaillé pour la FAA dans le contrôle aérien, les précédentes initiatives de privatisation ont échoué face à l'opposition du secteur.
"Ce tragique accident va, à coup sûr, attirer les projecteurs sur le dispositif de contrôle aérien et pourrait, au final, aboutir à un niveau adéquat de financements pour que le dispositif puisse être mis à niveau et entretenu", explique-t-il à l'AFP.
Selon lui, les technologies les plus modernes ont déjà permis à l'ATC de passer à un système d'observation s'appuyant sur les satellites.
Mais un manque de fonds a privé les systèmes secondaires, avec pour conséquence par exemple une panne en janvier 2023 qui a paralysé le ciel des Etats-Unis, rappelle Michael McCormick.
La pénurie durable de personnel s'explique en partie, d'après lui, par le départ obligatoire à la retraite à 55 ans et par des blocages budgétaires réguliers - les "shutdown" - qui ont entravé les recrutements. Ces problèmes se sont aggravés avec la pandémie, qui a gelé toute formation des mois durant.
Une situation fréquemment dénoncée par les compagnies aériennes, désireuses d'augmenter leurs programmes de vols face à la forte demande de voyages de loisirs et d'affaires.
Des centres névralgiques de correspondance comme New York ou Miami sont particulièrement affectés par le manque de personnel, n'ayant que deux-tiers voire moins des contrôleurs nécessaires.
- "Faire retomber la pression" -
La FAA a levé des restrictions sur les créneaux de vols dans les aéroports new-yorkais pour permettre aux compagnies de réduire le nombre de vols en échange de l'utilisation d'avions plus grands.
Cette initiative de l'été 2023, a été reconduite jusqu'en octobre 2025. Signe probablement que le régulateur s'attend à ce que la pénurie perdure.
En septembre 2023, l'organisation du trafic aérien et le syndicat national des contrôleurs aériens (NATCA) avaient évalué à plus de 3.000 le nombre de contrôleurs manquants dans les tours des aéroports américains.
Ils étaient environ 10.800 fin 2024. La FAA en a recruté 1.500 en 2023, plus de 1.800 en 2024 et l'objectif est d'en embaucher 2.000 de plus en 2025, avait précisé le ministère des Transports en décembre.
L'organisme Airlines for America, qui rassemble les plus grandes compagnies aériennes américaines, oeuvre avec la FAA et les universités pour accroître le nombre d'établissements de formation afin de ne plus compter que sur le centre de la FAA.
L'université Louisiana Tech a récemment reçu le feu vert pour ajouter, dès ce printemps, un premier cursus de quatre ans, avant d'aller plus loin.
La FAA "souhaite vraiment que nous nous lancions dans le programme", explique Matthew Montgomery, responsable de la branche aviation professionnelle à Louisiana Tech. "Elle veut davantage de monde pour faire retomber la pression".
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Re: Trafic aérien
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... a22a76d6e1Transport aérien : pour la première fois, les aéroports européens dépassent en 2024 leur trafic passagers d'avant Covid-19Ce sont les lignes internationales qui ont tiré les chiffres à la hausse, tandis que les vols intérieurs restent inférieurs aux niveaux pré-pandémiques.
Boursorama avec Media Services •12/02/2025
Pour la première fois depuis la fin de la crise sanitaire, les aéroports européens ont accueilli en 2024 plus de passagers qu'en 2019, grâce au dynamisme des liaisons internationales, a annoncé mercredi 12 février leur principale association.
L'année dernière, "les aéroports européens ont finalement dépassé leurs volumes de passagers d'avant Covid-19, avec plus de 2,5 milliards de voyageurs ", a précisé ACI Europe dans un communiqué, citant des données provisoires. Cela représente une hausse de 7,4% sur un an , et une progression de 1,8% par rapport aux niveaux pré-pandémiques, selon l'association qui fédère plus de 600 aéroports du Vieux continent et au-delà, jusqu'en Asie centrale et en Israël.
Ce sont les liaisons aériennes internationales qui ont tiré la reprise, avec une progression de 8,8% sur un an. En revanche, la fréquentation des lignes intérieures est restée 6,3% inférieure aux niveaux de 2019, selon ACI Europe, qui a évoqué "un report modal partiel vers le train" dans certains pays.
Le rebond du secteur aérien européen, gravement affecté par la crise sanitaire à partir de début 2020, s'est produit "malgré une forte hausse des tarifs des billets, une chaîne d'approvisionnement sous pression, une croissance économique atone et des tensions géopolitiques" , a remarqué le directeur général d'ACI Europe, Olivier Jankovec, cité dans le communiqué.
Une reprise à "plusieurs vitesses"
Olivier Jankovec a aussi décrit une reprise "à plusieurs vitesses", dont les compagnies à bas coût et les aéroports qui les accueillent sont sortis gagnants.
Les aéroports en Albanie, dont le tourisme s'est fortement développé ces dernières années, ont vu leur trafic plus que tripler (+220%) depuis 2019, devant ceux d'Ouzbékistan (+186%) et du Kazakhstan (+74,7%), ces deux pays semblant bénéficier pour leur part d'un report du trafic vers la Russie après les sanctions imposées dans la foulée de l'invasion de l'Ukraine.
Parmi les plus grands marchés pour le transport aérien dans le périmètre d'ACI Europe, la Turquie (+23,1% depuis 2019) semble également profiter de ce phénomène, tandis que l'Italie (+17%) et l'Espagne (+13%) touchent les dividendes du tourisme.
En revanche, les aéroports en Allemagne (-16,6% sur cinq ans) et en France (-3%) souffrent d'une forte baisse de la demande intérieure.
Londres-Heathrow est resté en 2024 le premier aéroport européen par nombre de passagers (83,9 millions), devant Istanbul (80,1 millions, en hausse de 16,9% depuis 2019), Paris-Charles-de-Gaulle (70,3 millions, inférieur de 7,7% aux niveaux d'avant Covid) et Amsterdam-Schiphol (66,8 millions), juste devant Madrid (66,1).