Situation énergétique : La France en particulier

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 23 nov. 2024, 00:02

Corse: lancement de la construction d'une centrale électrique à biomasse à Ajaccio

AFP le 22 novembre 2024

Le PDG d'EDF a lancé vendredi à Ajaccio la construction d'une nouvelle centrale alimentée par un combustible d'origine végétale à base d'huile de colza qui doit remplacer, d'ici trois ans, l'une des dernières centrales de France fonctionnant au fioul lourd.

Cette nouvelle installation devrait permettre de couvrir 20% de la consommation électrique annuelle de l'île méditerranéenne et d'abaisser "de 65% les émissions de CO2", un des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, selon EDF.

Ce projet va renforcer "l'autonomie du territoire et sa décarbonation, d'un point de vue électrique", a souligné le PDG d'EDF Luc Rémont lors de la pose de la première pierre, en présence de la ministre du Partenariat avec les territoires Catherine Vautrin et des principaux élus de l'île.

Cette centrale du Ricanto, qui doit "être livrée avant la fin 2027", selon le PDG, comportera huit moteurs nouvelle génération pour une puissance totale de 130 Mégawatts (MW) et fonctionnera avec "100.000 tonnes par an de biomasse liquide", un combustible d'origine végétale à base d'huile de colza.

Il sera "importé d'Europe" (pays appartenant à l'UE ou hors UE) et conforme aux directives européennes, selon Frédéric Maillard, président d'EDF PEI (Production d'électricité en zones insulaires).

"Arrêter la centrale du Vazzio, c'est arrêter le fioul lourd", s'est félicitée Catherine Vautrin, soulignant que cette nouvelle installation va "répondre aux besoins de 110.000 habitants" pour un investissement d'EDF "de 800 millions d'euros" et un coût de fonctionnement de "six milliards d'euros sur 25 ans".

La ministre a également annoncé "une nouvelle enveloppe de 200 millions d'euros par an sur 10 ans à compter de 2024 dédiée à l'accélération de la transition énergétique sur l'île".

"Du fait des contraintes géographiques, c'est un peu plus cher de produire de l'électricité en Corse" que dans la France continentale, a rappelé Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), le régulateur du secteur.

"La solidarité nationale" financée par l'Etat a représenté en 2023 "370 millions d'euros" pour qu'"on paye le kilowatt/heure exactement au même prix en Corse" qu'en France continentale, a-t-elle précisé.

En 2005, des températures exceptionnellement basses et des capacités de production alors chroniquement insuffisantes d'EDF avaient privé d'électricité la quasi-totalité des habitants de l'île, contraignant EDF à organiser de longues coupures tournantes, du 28 février au 11 mars.

Actuellement, l'alimentation électrique de la Corse repose sur trois piliers: un tiers apporté via l'Italie, un tiers fourni par les énergies renouvelables (solaire et hydraulique) et un tiers fourni par les deux centrales thermiques du Vazzio à Ajaccio et de Lucciana (Haute-Corse), selon EDF Corse.
https://www.connaissancedesenergies.org ... cio-241122

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Message par energy_isere » 23 nov. 2024, 00:02

Corse: lancement de la construction d'une centrale électrique à biomasse à Ajaccio

AFP le 22 novembre 2024

Le PDG d'EDF a lancé vendredi à Ajaccio la construction d'une nouvelle centrale alimentée par un combustible d'origine végétale à base d'huile de colza qui doit remplacer, d'ici trois ans, l'une des dernières centrales de France fonctionnant au fioul lourd.

Cette nouvelle installation devrait permettre de couvrir 20% de la consommation électrique annuelle de l'île méditerranéenne et d'abaisser "de 65% les émissions de CO2", un des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, selon EDF.

Ce projet va renforcer "l'autonomie du territoire et sa décarbonation, d'un point de vue électrique", a souligné le PDG d'EDF Luc Rémont lors de la pose de la première pierre, en présence de la ministre du Partenariat avec les territoires Catherine Vautrin et des principaux élus de l'île.

Cette centrale du Ricanto, qui doit "être livrée avant la fin 2027", selon le PDG, comportera huit moteurs nouvelle génération pour une puissance totale de 130 Mégawatts (MW) et fonctionnera avec "100.000 tonnes par an de biomasse liquide", un combustible d'origine végétale à base d'huile de colza.

Il sera "importé d'Europe" (pays appartenant à l'UE ou hors UE) et conforme aux directives européennes, selon Frédéric Maillard, président d'EDF PEI (Production d'électricité en zones insulaires).

"Arrêter la centrale du Vazzio, c'est arrêter le fioul lourd", s'est félicitée Catherine Vautrin, soulignant que cette nouvelle installation va "répondre aux besoins de 110.000 habitants" pour un investissement d'EDF "de 800 millions d'euros" et un coût de fonctionnement de "six milliards d'euros sur 25 ans".

La ministre a également annoncé "une nouvelle enveloppe de 200 millions d'euros par an sur 10 ans à compter de 2024 dédiée à l'accélération de la transition énergétique sur l'île".

"Du fait des contraintes géographiques, c'est un peu plus cher de produire de l'électricité en Corse" que dans la France continentale, a rappelé Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), le régulateur du secteur.

"La solidarité nationale" financée par l'Etat a représenté en 2023 "370 millions d'euros" pour qu'"on paye le kilowatt/heure exactement au même prix en Corse" qu'en France continentale, a-t-elle précisé.

En 2005, des températures exceptionnellement basses et des capacités de production alors chroniquement insuffisantes d'EDF avaient privé d'électricité la quasi-totalité des habitants de l'île, contraignant EDF à organiser de longues coupures tournantes, du 28 février au 11 mars.

Actuellement, l'alimentation électrique de la Corse repose sur trois piliers: un tiers apporté via l'Italie, un tiers fourni par les énergies renouvelables (solaire et hydraulique) et un tiers fourni par les deux centrales thermiques du Vazzio à Ajaccio et de Lucciana (Haute-Corse), selon EDF Corse.
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Le PDF d’EDF, Luc Rémont, a posé le 22 novembre la première pierre de la centrale électrique bioénergie du Ricanto à Ajaccio en Corse. Attendue depuis plus de 10 ans pour remplacer la vielle centrale du Vazzio, elle va coûter 800 millions d’euros à EDF.

Aurélie Barbaux 25 novembre 2024 \

Image
A 300 mètres de l'ancienne centrale du Vazzio (à droite), la centrale bioénergie du Ricanto à Ajaccio en Corse doit entrer en service en 2028.

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https://www.usinenouvelle.com/article/e ... t.N2223042

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Message par energy_isere » 20 janv. 2025, 19:56

En France, 95% de l'électricité vient du nucléaire et des renouvelables

AFP le 20 janvier 2025

La production d'électricité en France est revenue près de ses niveaux d'avant-Covid en 2024 grâce au "redressement rapide" du nucléaire et à une production renouvelable "record" qui lui a permis de franchir pour la première fois le seuil de 95% d'électricité d'origine bas carbone.

Avec 536,5 TWh, la production d'électricité française a atteint "son plus haut niveau depuis 5 ans", retrouvant ainsi "un niveau identique à celui de 2019, conforme à la moyenne 2014-2019 (537,5 TWh)", selon un bilan publié lundi.

Le nucléaire reste de loin la première source de production électrique, pour une part de 67,41%.

La part des renouvelables (éolien, solaire, barrages, biomasse) grimpe, elle, à un niveau inédit et compte pour 27,6% dans le bouquet de production électrique. Une performance encore inférieure à celle de l'Allemagne ou du Royaume-Uni.

En Allemagne, où le nucléaire a disparu en 2024, la part de production électrique uniquement à partir de renouvelables s'affiche à 59%, selon le régulateur allemand.

Au Royaume-Uni, qui a fermé sa dernière centrale en charbon en septembre, la part bas carbone de l'électricité a atteint un record de 58%, dont 45% en renouvelables et 13% en nucléaire, selon une étude de Carbon Brief.

La France mène depuis plusieurs années un bras de fer avec Bruxelles, en mettant en avant son énergie nucléaire, bas carbone à l'instar des renouvelables, pour remplir les objectifs climatiques.

RTE fait valoir que la production bas carbone française a ainsi "atteint pour la première fois le seuil de 95% de l'électricité produite en France", contre 92,2% en 2023.

- Pas de concurrence -

La hausse de la production d'électricité de 8,45% par rapport à 2023 découle de plusieurs facteurs.

Le "redressement rapide" du nucléaire (361,7 TWh) s'est d'une part poursuivi après un début de reprise en 2023. L'année noire de 2022 avait été marquée par une production historiquement basse depuis 30 ans (279 TWh), des problèmes de corrosion ayant conduit à fermer pour vérification ou réparation de nombreux réacteurs du parc nucléaire.

A cela s'ajoutent "une production hydraulique exceptionnelle", au plus haut depuis 2013 (74,7 TWh) alors que des records de pluviométrie ont été atteints par certains endroits en France ainsi qu'une "croissance soutenue de la production des filières éolienne et solaire (70 TWh en 2024, contre 46 TWh en 2019)".

Là encore c'est une première, souligne RTE: la production renouvelable "a atteint un record de 148 TWh", dont environ un tiers provenait de l'éolien (46,6 TWh).

"Ces résultats illustrent que nucléaire et renouvelables peuvent se développer de façon +additive+" et "n'entrent pas en concurrence", a souligné Thomas Veyrenc, directeur général économie, stratégie et finances de RTE dans un message sur LinkedIn.

- Les fossiles au plus bas -

A contrario, en 2024, cela faisait des décennies que la France n'avait jamais produit aussi peu d'électricité à partir de centrales fossiles (gaz, charbon, fioul): il s'agit de "son niveau le plus faible depuis le début des années 1950 (19,9 TWh)", représentant "pour la première fois", un niveau cumulé inférieur à la production solaire (23,3 TWh).

La France, qui prévoit d'abandonner ses centrales à charbon en 2027, a produit 0,7 TWh d'électricité à partir de ce combustible très polluant et émetteur de gaz à effet de serre, 1,8 TWh à partir de fioul et 17,4 TWh en centrales en gaz, moins qu'en 2023 (29,2 TWh).

Selon RTE, l'intensité carbone de la production d'électricité française a été de 21,3 grammes d'équivalent CO2 par kWh, près d'un tiers de moins qu'en 2023. "Il s'agit de l'une des plus basses au monde", a indiqué RTE.

Si disposer d'une électricité presque intégralement décarbonée est un des leviers pour atteindre la neutralité carbone en 2050, l'étape suivante - et plus difficile, a indiqué Thomas Veyrenc à l'AFP consiste "à réussir à électrifier notre économie, qui dépend encore à 60% des énergies fossiles", importées, pour ses voitures, ses usines ou ses logements.
https://www.connaissancedesenergies.org ... les-250120

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Message par energy_isere » 07 févr. 2025, 19:15

Hausse de la consommation d'électricité en 2024, une première depuis 2021, annonce RTE

AFP le 07 février 2025

La consommation d'électricité française en 2024 est en "très légère hausse" de +0,7 % par rapport à 2023, une première depuis 2021 alors qu'elle "reste très en retrait par rapport à ses niveaux historiques", a annoncé vendredi le gestionnaire du réseau de haute tension RTE.

En 2024, la consommation d'électricité française s'est établie à 449,2 térawattheures (TWh), en hausse de 3 TWh par rapport à 2023, selon ces données "corrigées des aléas météorologiques et calendaires".

"Le mouvement baissier de 2022-2023 s'est bien interrompu en 2024", a commenté Thomas Veyrenc, membre du directoire de RTE dans un message posté sur le réseau social LinkedIn.

Les grandes industries et consommateurs tertiaires raccordés au réseau haute tension géré par RTE ont consommé 2,4 % d'électricité supplémentaire par rapport à 2023, alors qu'elle diminuait depuis deux ans.

En hausse en 2024, la consommation nationale reste encore inférieure de 12,7 % par rapport à la moyenne des années pré-Covid 2014-2019.

"Les effets de l'augmentation des prix de l'électricité et des actions de sobriété durant la crise énergétique produisent des effets pérennes" accompagnés de progrès continus en matière d'efficacité énergétique, a indiqué M. Veyrenc.

Les Européens ont été incités à réduire leur consommation de gaz et d'électricité à partir de 2022 pour éviter des coupures d'approvisionnement alors que le gaz russe avait presque cessé de couler dans les pipelines et que le parc nucléaire faisait face à des problèmes de corrosion. Des habitudes qui se sont installées, notamment parce que les prix de l'énergie restent encore plus élevés qu'avant la crise énergétique.

Reste qu'"il est trop tôt" pour dire que la hausse de la consommation observée en 2024 est le signe d'une décarbonation rapide et d'une "électrification en substitution aux énergies fossiles".

RTE table sur une augmentation de 40% de la consommation d'électricité à horizon 2035 par rapport à 2024 pour accompagner de nouveaux usages tels que les datas centers, très énergivores, et mettre la France sur la voie de la sortie des énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) qui contribuent au réchauffement climatique.

Le faible niveau de consommation permet déjà néanmoins de moins recourir aux centrales thermiques alimenté au gaz lors des pointes de consommation - le matin et le soir -, explique RTE. La production éolienne, par exemple, a couvert 9 % de la consommation lorsque l'équilibre du réseau était fragile.
https://www.connaissancedesenergies.org ... rte-250207

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Message par energy_isere » 08 mars 2025, 11:04

Prix de l'électricité: la guerre commerciale se tend entre industriels et EDF

AFP le 07 mars 2025

La tension est montée d'un cran vendredi entre les gros industriels et EDF dans le feuilleton sur le prix de l'électricité jugé trop élevé par les premiers qui disent jouer leur "survie", alors que l'électricien assure ne "pas croire" à des "délocalisations" liées aux factures de courant.

Des fonderies d'aluminium à la chimie, les industriels français les plus gourmands en électricité, dont certains se disent menacés dans leur "survie" par les prix trop élevés de l'énergie, s'inquiètent d'une nouvelle initiative de l'électricien national.

EDF a annoncé jeudi qu'elle allait proposer des contrats à long terme adossés à sa production nucléaire à travers un système d'enchères européennes pour livrer de l'électricité en France à des entreprises de taille significative de tous secteurs (centres de données, transports...) et à des fournisseurs d'électricité.

Cette annonce a eu l'effet d'une douche froide pour l'association Uniden qui représente les industriels les plus consommateurs d'énergie: elle a dénoncé une "attitude incompréhensible" d'EDF avec qui les négociations tarifaires s'enlisent depuis plus d'un an.

En cause: un prix au mégawattheure (MWh) jugé trop élevé pour garantir leur compétitivité face à une féroce concurrence américaine et chinoise.

EDF "préfère clairement vendre aux plus offrants plutôt qu'à ceux qui en ont besoin", tempête l'Uniden.

Depuis novembre 2023, les industriels sont engagés - après accord avec l'Etat - dans un bras de fer commercial avec EDF pour des contrats de long terme dits d'allocation de production nucléaire (CAPN) qui remplaceraient les tarifs d'électricité à prix cassé dont ils bénéficient jusqu'à fin 2025, date d'extinction du système dit Arenh.

Pour "l'après-Arenh", EDF avait proposé des contrats de moyen et long terme à destination des entreprises, avec l'objectif d'atteindre un prix moyen de 70 euros sur 15 ans pour un mégawattheure de son électricité nucléaire.

Une offre mal reçue par la cinquantaine de gros industriels de l'aluminium, de la chimie, l'acier ou du verre, habitués à payer 42 euros du MWh, une partie de leurs électrons.

Après des mois de négociations bilatérales secrètes entre l'électricien et ces grands clients, le ministère de l'Energie a regretté jeudi soir qu'un seul contrat ferme ait été signé à date.

- "Chapeau trop grand" -

Depuis des mois, l'Etat et unique actionnaire d'EDF, fait pression pour qu'elle conclue plus de contrats alors que les industriels agitent la menace de délocalisations, notamment dans la chimie.

Argument contré par EDF, qui admet les problèmes du secteur de la chimie, mais les attribue surtout au renchérissement du gaz.

"Il ne faut pas essayer de faire porter à l'électricité un chapeau trop grand pour elle", a réagi vendredi auprès de l'AFP le directeur executif chargé du pôle clients, Marc Benayoun.

EDF a par ailleurs essayé d'éteindre l'incendie, soulignant que son nouveau système d'enchères s'ajoutait aux discussions en cours mais ne les remplaçait pas. Les negociations "se poursuivent" avec les industriels, a assuré M. Benayoun.

Il se dit optimiste sur les chances de signer bientôt "plusieurs contrats" à long terme avec des industriels, issues de "dix" lettres d'intention, contre neuf jusqu'à présent.

Selon lui, l'électricien devrait transmettre "la semaine prochaine" un "dossier complet" au gouvernement pour tirer un premier bilan. Il a reconnu au passage qu'EDF aura signé "moins de CAPN que prévu".

Mais il a annoncé à l'AFP qu'un "deuxième gros contrat" long terme serait signé la semaine prochaine, après le premier dévoilé par le PDG d'EDF Luc Rémont fin février. M. Benayoun a indiqué que ce premier contrat avait été signé avec un industriel de la chimie, sans révéler l'identité du deuxième.

Le dirigeant assure que "tous vont trouver une solution avant début 2026", et que les contrats long terme ne sont qu'une des solutions.

Les industriels peuvent aussi se tourner vers les marchés qui "sont très attractifs aujourd'hui: (...) A 4 ans, sur 2026-29, le prix tourne autour de 60 euros le MWh" alors qu'il était à 85 euros fin 2023" au début des discussions, quand Bruno Le Maire était le locataire de Bercy.

L'ex-ministre de l'Economie est sorti de son silence sur le réseau social "X" pour prendre fait et cause pour les industriels en estimant que le projet d'enchères d'EDF "affaiblirait l'industrie française".
https://www.connaissancedesenergies.org ... f-250307-1

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Message par energy_isere » 15 mars 2025, 02:39

Les importations françaises de pétrole brut américain ont crû d’un tiers en 2024
Si les importations françaises de brut sont restées quasi stables l’an dernier, celles en provenance des États-Unis ont crû de 34 %, constate Ufip énergies nouvelles. En matière pétrolière, 2024 a aussi été marquée pour la France par la confirmation de son nouveau statut d’importateur net d’essence, et par la hausse, sur les six premiers mois, de la consommation de diesel marin léger et de gasoil pêche.

Carole LANZI. Publié le 14/03/2025 lemarin

Les importations de brut de la France sont restées quasi stables (-1 %) en 2024, à 44,6 millions de tonnes. Mais, dans le contexte de l’embargo sur le pétrole russe, celles en provenance des États-Unis se sont envolées de 34 %, à 10 millions de tonnes , a déclaré, le 13 mars, le président d’Ufip énergies et mobilités, Olivier Gantois, en marge de la présentation du bilan annuel des énergies liquides réalisé par l’organisation.

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https://lemarin.ouest-france.fr/shippin ... 334960577c

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Message par energy_isere » 08 avr. 2025, 02:12

Saint-Avold: l'Assemblée approuve définitivement la conversion de la centrale

AFP le 08 avril 2025

L'Assemblée a approuvé définitivement lundi un texte de loi pour permettre la conversion au biogaz de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), une des deux dernières centrales à charbon en activité en France, occasion pour le gouvernement de renouveler sa promesse d'un débat au Parlement sur la trajectoire énergétique du pays.

Les députés ont adopté à l'unanimité, et à l'identique, un texte approuvé par le Sénat le 25 mars, très attendus par les élus locaux et les salariés dépendant de la centrale, dont certains étaient présents en tribune. En tout, quelque 500 emplois directs et indirects sont concernés.

Les écologistes se sont abstenus, soulignant que voter pour un projet qui continue d'utiliser des énergies fossiles n'était "pas un exercice facile".

Le texte entend lever une barrière législative à un projet de conversion au gaz naturel et au biogaz, dans lequel le propriétaire du site, GazelEnergie, est prêt à s'engager. Cela viendrait concrétiser l'annonce d'Emmanuel Macron, qui avait promis en 2023 la conversion de cette centrale d'ici 2027.

Grosse émettrice de gaz à effet de serre, la centrale de Saint-Avold est l'une des deux dernières centrales à charbon de France, avec celle de Cordemais (Loire-Atlantique), dont EDF a annoncé en septembre la fermeture sèche. Elle assure un rôle de sécurisation de l'approvisionnement en hiver lors des périodes de pointe.

Le texte prévoit un "plan de conversion" de l'installation de Cordemais, après un travail transpartisan des sénateurs de Loire-Atlantique.

Le ministre de l'Industrie Marc Ferracci a salué dans son propos introductif une proposition de loi "indispensable au lancement du projet de conversion de la centrale de Saint-Avold". Mais il a souligné au-delà de ce site "l'ardente nécessité" de donner une visibilité aux acteurs de la transition énergétique en promouvant la nouvelle programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE).

"C'est la raison pour laquelle nous souhaitons adopter, publier rapidement la nouvelle PPE sous la forme d'un décret, comme il est prévu par la loi. Nous souhaitons également adopter ce texte en respectant le dialogue avec le Parlement", a-t-il dit.

"Ce dialogue, je m'y engage et le Premier ministre s'y est également engagé. Il nous permettra d'intégrer les ajustements nécessaires qui feront suite aux débats que nous aurons ici au Parlement", a-t-il ajouté.

La présidente de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé (LFI), a pour sa part redit la nécessité pour que les choix énergétiques soient "acceptables" qu'ils soient "débattus, votés par le Parlement".

"Nous avons besoin d'une loi votée par les représentants du peuple pour fixer notre vision", a également estimé le communiste Julien Brugerolles.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-250408-0

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par GillesH38 » 12 avr. 2025, 08:12

L'Académie des sciences donne son avis sur le Plan Pluriannuel pour l'Energie (PPE) de la France pour 2025-2035

et ça chauffe : chiffres de consommation prévue incohérents, pas assez de nucléaire, part des renouvelables intermittents trop forte, hypothèses d'électrification irréalistes ...
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 15 avr. 2025, 02:05

suite de 2 post au dessus.
À la centrale à charbon de Saint-Avold, le ministre de l'Industrie salue la future conversion au gaz

AFP le 14 avril 2025

Un projet "exemplaire", qui va permettre de sauver 500 emplois : le ministre de l'Industrie Marc Ferracci s'est félicité lundi à Saint-Avold (Moselle) de la prochaine conversion au gaz de la centrale à charbon Emile Huchet, en vertu d'une loi entérinée à l'Assemblée nationale la semaine dernière.

Arrêt des centrales à charbon d'ici à 2027

"Je pense qu'on a ici un projet assez exemplaire pour la nécessité d'accompagner la transition énergétique avec pragmatisme", a déclaré le ministre sur le site, entouré de salariés et d'élus locaux.

Le président Emmanuel Macron avait annoncé en 2023 la conversion à la biomasse, d'ici à 2027, des deux dernières centrales à charbon de France, celle de Saint-Avold et celle de Cordemais (Loire-Atlantique).

EDF a annoncé en septembre la fermeture sèche de Cordemais, mais le texte approuvé par les députés prévoit finalement un "plan de conversion" de cette installation.

Quant à la centrale Saint-Avold, faute de conversion, elle aurait dû fermer en 2027, mettant en péril 500 emplois directs et induits. "Tout le monde est allé dans le même sens", a poursuivi M. Ferracci, "pour maintenir les emplois" du site et même au-delà avec "toute une plateforme [qui] recèle un potentiel très important pour notre souveraineté industrielle", avec notamment un autre projet, de production d'hydrogène.

« Un cap clair attendu depuis de nombreuses années » par l'exploitant

Saluant une "étape importante", le groupe GazelEnergie, qui gère la centrale, s'est félicité que le Parlement ait donné "un cap clair, (...) attendu depuis de nombreuses années", à sa conversion.

Celle-ci représente un investissement d'une centaine de millions d'euros pour GazelEnergie, "sans coût pour les finances publiques". "La flexibilité est l'un des enjeux clés de la prochaine décennie" pour l'approvisionnement français et européen en électricité, et Émile Huchet "a son rôle à jouer" dans ce contexte, a estimé le président de GazelEnergie, Frédéric Faroche.

Les salariés interrogés par l'AFP ont également fait part de leur soulagement. "Tout le monde respire un peu plus", observe Ludovic Guyot, employé depuis un an à la centrale. La nouvelle loi offre une "bouffée d'oxygène, parce qu'on a des perspectives maintenant", se réjouit-il.

Il reste néanmoins des étapes à franchir, met en garde Sylvain Krebs, représentant syndical CFE-CGE à la centrale. La Commission européenne doit notamment valider l'intégration de Saint-Avold au mécanisme visant à assurer la sécurisation de l'approvisionnement électrique - spécialement en hiver, lorsque la centrale sera convertie. En France, un décret d'application de la récente loi ainsi que des autorisations administratives seront également nécessaires avant de voir le projet se concrétiser.

Des « progrès » en matière d'émissions de CO2

Les contrats de travail des salariés devaient initialement prendre fin au printemps. Ils avaient été prolongés jusqu'au 31 août, et ce vote permettra de les maintenir au-delà de cette date. Élus locaux, ainsi que députés et sénateurs, de tous bords politiques, ont aussi travaillé de concours, ainsi que l'État qui a "joué son rôle" en accompagnant ce processus, selon le ministre.

Saluant une "bonne nouvelle pour l'emploi local" et la Moselle-Est, territoire marqué par la désindustrialisation, le député RN de la Moselle Alexandre Loubet ainsi estimé sur X mardi que la loi "rendait justice aux salariés du site", après trois ans de "mobilisation acharnée". L'ancienne députée insoumise Charlotte Leduc avait salué une "victoire importante".

À l'Assemblée, les écologistes se sont toutefois abstenus, soulignant que voter pour un projet qui continue d'utiliser des énergies fossiles n'était "pas un exercice facile". De telles critiques, selon lesquelles "on ne sort pas complètement des énergies fossiles", doivent être prises avec "beaucoup de distance", a commenté lundi M. Ferracci, car "aujourd'hui, nous avons un projet qui fait faire des progrès en matière d'émissions de CO2".

Selon l'Ademe (base Empreinte), le facteur d'émission des centrales à charbon (intégrant aussi les émissions moyennes en amont et en aval de la production) s'élève à 1,06 t CO2/MWh, soit 1 060 g de CO2 par kWh pour une centrale à charbon, contre 418 g CO2/kWh pour une centrale à gaz.

Durant la campagne pour les élections européennes de 2024, plusieurs figures politiques, comme les têtes de liste Jordan Bardella (RN) et François-Xavier Bellamy (LR), ou encore Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, avaient fait le déplacement sur le site.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gaz-250414

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 25 avr. 2025, 02:14

"65 milliards d'euros par an versés à des puissances étrangères" : le secteur français de l'énergie appelle à sortir de la dépendance aux énergies fossiles

Boursorama avec Media Services •24/04/2025

Les signataires d'une lettre ouverte soulignent "l'urgence" d'accélérer "les transferts d'usage vers l'électricité", dans les transports, l'industrie et les bâtiments.

Alors que le Parlement s'apprête à débattre de la souveraineté énergétique de la France, une vingtaine de fédérations et organisations professionnelles de l'énergie appellent députés et sénateurs à réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles -importées et coûteuses- et à engager une "véritable rupture dans l'électrification des usages" pour réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles importées et coûteuses.

" Chaque jour, ce sont 180 millions d'euros qui s ' envolent pour couvrir notre consommation d'énergies fossiles –soit plus de 65 milliards d'euros par an versés à des puissances étrangères, parfois hostiles à nos intérêts", selon cette lettre ouverte aux députés et aux sénateurs.

Parmi les signataires figurent l'Union française de l'électricité, des acteurs des renouvelables (Enerplan, France Hydro Électricité, France Renouvelables, SER) et du nucléaire (Gifen, SFEN).

Ils soulignent "l'urgence" d'accélérer "les transferts d'usage vers l'électricité" , dans les transports, l'industrie et les bâtiments encore très dépendants des énergies fossiles.

Neutralité carbone en 2050 ?

Sur proposition du Premier ministre François Bayrou, l'Assemblée nationale le 28 avril, puis le Sénat le 6 mai accueilleront un débat sur la souveraineté énergétique après 4 ans d'une large concertation pour bâtir la nouvelle feuille énergétique de la France pour la période 2025-2035. Cette programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) doit mettre la France sur la voie de la neutralité carbone en 2050 en réduisant la part des énergies fossiles dans la consommation d'environ 60% en 2023 à 30% en 2035.

Ce projet a été approuvé le 27 mars dernier par le conseil de supérieur de l'énergie, et restait à publier le décret. Or l'adoption de cette PPE a été fortement critiquée par des partis allant du centre à l'extrême droite au Parlement , ainsi que par les défenseurs de l'énergie nucléaire, dénonçant un soutien trop important aux énergies renouvelables au détriment de l'atome selon eux. De nombreux acteurs de l'énergie pressent pour que le décret soit publié au plus vite et appellent à cesser les tergiversations politiques, craignant l'absence de visibilité pour investir et recruter.

"La question n'est pas tant de savoir si l'électricité doit sortir d'un (réacteur) EPR, d'un SMR (mini réacteur), d'un barrage (...) d'une éolienne ou d'un panneau solaire, mais surtout de savoir comment cette électricité, produite intégralement en France et décarbonée, peut se substituer aux énergies fossiles importées ", soulignent les signataires.

Le décret sera publié "d'ici à l'été", à l'issue du débat sans vote au Parlement, indiquait début avril le cabinet de la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. Le décret pourra faire l'objet "d'éventuelles modifications en fonction des débats parlementaires qui auront lieu lors de la discussion" d'une proposition de loi du sénateur LR Daniel Gremillet. Celle-ci déjà adoptée en première lecture par le Sénat sera discutée à l'Assemblée nationale "la deuxième quinzaine de juin", selon Sophie Primas.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... dd0bb08649

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