Tunisie

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La Tunisie vise les 11 millions de touristes en 2025 (sources)

Agence Ecofin 31 janvier 2025

Avec 10,2 millions de touristes enregistrés en 2024, la Tunisie revoit ses ambitions à la hausse. Le pays s’est fixé la barre 11 millions de visiteurs comme objectif pour 2025.

Pour 2025, la Tunisie vise les 11 millions de touristes, selon des propos attribués au ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Sofiane Tekaya par la presse locale. Ce dernier aurait indiqué lors d’une interview que des partenariats existent déjà avec plusieurs transporteurs aériens étrangers qui contribuent à relier les aéroports locaux à l'Europe.

« De nombreux établissements hôteliers sont sur le point d'ouvrir leurs portes dans plusieurs villes et régions touristiques dont Djerba, Sousse, Tozeur et Tabarka » aurait-il affirmé, ajoutant que les capacités limitées de TunisAir, le transporteur aérien public, constituent le seul obstacle à l’atteinte de cet objectif.

Cette ambition si elle se concrétise repositionnera la Tunisie dans le classement des pays les plus visités en Afrique. Avec 10,2 millions de visiteurs l’année dernière, le pays dispute avec l’Afrique du Sud la 3e place sur la marche du podium des principales destinations touristiques du continent. L’Afrique du Sud dont les chiffres au titre de 2024 ne sont pas encore connus, prévoit en effet atteindre près de 11 millions de touristes, l’exercice 2023è2024 devant être bouclés en fin mars prochain.

Selon les chiffres de la Banque mondiale, cette industrie malgré la baisse de performance en 2021 a généré environ 1,05 milliards d'euros à ce pays d’Afrique du Nord, ce qui correspondait à 2,3 % du produit intérieur brut (PIB) et à environ 6% de toutes les recettes touristiques internationales en Afrique du Nord.

https://www.agenceecofin.com/actualites ... 25-sources

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La sécurité énergétique au cœur de nouvelles mesures du gouvernement tunisien

Agence Ecofin 01 fev 2025

Confrontée à des défis énergétiques, la Tunisie explore activement des moyens d’assurer sa sécurité sur ce segment, dans un contexte de croissance de la demande nationale.

La Tunisie compte accélérer la recherche d’hydrocarbures, améliorer la gestion des entreprises publiques du secteur énergétique et promouvoir les énergies renouvelables. C’est le compte-rendu du Conseil des ministres tenu mardi 28 janvier, dans un contexte où le pays maghrébin cherche à sécuriser ses besoins en énergie.

Il fait en effet face à un déficit croissant et à un alourdissement de sa facture énergétique ces dernières années, ce qui affecte ses comptes publics. Selon l’Observatoire national de l’énergie, le déficit commercial énergétique a atteint 9 milliards de dinars (environ 2,8 milliards USD) à fin octobre 2024, en hausse de 17% en glissement annuel.

Ce chiffre traduit un déséquilibre croissant entre les importations et exportations d’énergie du pays. Cela en accentue la dépendance énergétique et en fragilise sa balance des paiements, dans un contexte de hausse des importations qui ont bondi d’environ 9% en 2024. Pour inverser la tendance, les autorités ont annoncé la finalisation prochaine du Code des hydrocarbures et de celui des énergies renouvelables.

La mesure sera accompagnée d’une refonte du cadre réglementaire des entreprises énergétiques publiques afin de leur offrir plus de flexibilité et d’efficacité. L’État compte également veiller à la régularisation des terrains destinés à faciliter l’implantation de projets énergétiques. Cette démarche sera appuyée par un soutien aux investissements privés dans les énergies renouvelables et par la mise à jour de la réglementation sur le Fonds de transition énergétique.

Il y a quelques semaines, le président Kaïs Saïed avait évoqué l’idée d’exploiter le potentiel des déchets comme solution aux défis énergétiques du pays. L’objectif affiché est d’assurer un accès durable et abordable à l’énergie pour tous les citoyens.

https://www.agenceecofin.com/actualites ... t-tunisien

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La Tunisie signe des accords pour 498 MW de projets solaires

Agence Ecofin 26 mars 2025

La Tunisie avance dans sa stratégie en matière d’énergies renouvelables, visant à réduire sa dépendance au gaz et à renforcer sa sécurité énergétique.

Le secrétaire d’État tunisien à la transition énergétique, Ouael Chouchene, a annoncé le lundi 24 mars la signature d’accords relatifs à quatre projets solaires attribués fin 2024 dans le cadre du programme national de 1700 MW d’énergies renouvelables. Les accords ont été signés avec Qair, Scatec et Voltalia.

Qair développera des projets de 198 MW et 100 MW respectivement à Sidi Bouzid et Gafsa, tandis que Scatec et Voltalia développeront chacun un projet de 100 MW, respectivement à Sidi Bouzid et Gabes. Ces unités devraient produire près de 1100 GWh/an et permettront, selon les estimations, d’économiser 250 000 tonnes de gaz naturel par an, tout en réduisant les dépenses énergétiques d’environ 125 millions USD.

« Nous restons engagés à favoriser les partenariats public-privé et à accélérer les investissements dans les énergies renouvelables pour atteindre les ambitions net-zéro de la Tunisie » a déclaré Ouael Chouchene.

La Tunisie, dont 96% de l’électricité était produite à partir de gaz naturel en 2022 selon l’Agence internationale de l’énergie, cherche à diversifier rapidement son mix énergétique en misant sur son potentiel solaire, mais aussi éolien. Le lendemain de l’annonce de la signature des accords, les autorités du pays ont lancé des appels d’offres pour des projets éoliens de 75 MW chacun.

Ce nouvel élan montre que Tunis avance concrètement vers la tenue de ses engagements climatiques, tout en renforçant sa sécurité énergétique.

https://www.agenceecofin.com/actualites ... s-solaires

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Alternative au bois, une start-up tunisienne transforme les grignons d'olives en énergie

Par AFP le 28.03.2025


Des rouleaux de grignons d'olives, sous une serre de la start-up Bioheat, le 3 mars 2025 à Sanhaja, près de Tunis. AFP - FETHI BELAID

Au milieu des oliviers, dans l'atelier de l'ingénieur tunisien Yassine Khelifi, le moteur d'une machine vrombit pour transformer des grignons d'olives en briquettes de chauffage, alternative au bois et source énergétique vitale dans un pays fortement dépendant de ses importations de gaz et pétrole.

"Nous extrayons de l'énergie et gagnons de l'argent à partir de déchets organiques mis au rebut", explique à l'AFP Yassine Khelifi, 36 ans, fondateur de la start-up Bioheat, créée en 2022 dans le village de Sanhaja, près de Manouba (nord-ouest).

Montrant des restes de "fitoura", une pâte compressée de grignons d'olives (peaux, résidus de pulpe, fragments de noyaux), il est fier de "transformer une chose sans valeur en une source de richesse".

Ce matin-là, des ouvriers apportent les grignons par camions, ils sont insérés dans un moule qui fabrique des briquettes cylindriques, mises à sécher pendant 30 jours, au soleil et dans des serres, avant leur emballage pour livraison aux clients.

La "fitoura" est utilisée depuis la nuit des temps en Tunisie pour allumer des feux (hammams et boulangeries), dans la cuisine (comme complément alimentaire) ou nourrir les animaux. Mais ces déchets du pressage des olives finissent en majorité dans la nature, polluant les sols.

La Tunisie, qui figure parmi les cinq premiers producteurs mondiaux d'huile d'olive avec 340.000 tonnes pour la saison 2024/2025 en cours, génère près du double de déchets "fitoura" (600.000 tonnes cette année).

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article complet : https://www.sciencesetavenir.fr/nature- ... gie_184888

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Le lait de chamelle, potentiel "or blanc" d'une région aride et pauvre de Tunisie

AFP •07/06/2025

https://www.boursorama.com/actualite-ec ... ed7151a6d5

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suite de 5 post au dessus. MAJ à mi année.

Tourisme : la Tunisie vise les 11 millions de visiteurs en 2025

Agence Ecofin 09 juillet 2025

Le secteur touristique tunisien retrouve des couleurs depuis 2023 et la reprise des activités post-covid. Il pourrait atteindre, voire dépasser cette année ses niveaux d’avant la crise sanitaire.

La Tunisie a enregistré 4,3 millions de touristes au premier semestre 2025, en hausse de 11% par rapport à la même période en 2024, selon les données relayées par la presse locale. Les recettes touristiques ont atteint environ 3 milliards de dinars (environ 1 milliard USD), soit une croissance de plus de 8% en glissement annuel.

Ces performances confirment la reprise d’une industrie jugée stratégique. « Le tourisme figure désormais parmi les principaux secteurs contribuant à l’afflux de devises dans l’économie nationale » a notamment affirmé Mohamed Mehdi Haloui, le DG de l’Office national du tourisme tunisien. Le pays table sur 11 millions de visiteurs d’ici fin 2025, afin de retrouver le Top 3 des destinations touristiques du continent africain, aux côtés du Maroc et de l’Égypte.

Avec 10,2 millions de visiteurs en 2024, il disputait déjà la troisième place du podium avec l’Afrique du Sud qui prévoit également de franchir la barre des 11 millions. Des partenariats ont été noués avec plusieurs transporteurs aériens étrangers, afin d’améliorer la connectivité des principaux aéroports avec l’Europe, le principal marché de provenance des touristes.

Parallèlement, de nouveaux établissements hôteliers devraient ouvrir dans des villes comme Djerba, Sousse, Tozeur et Tabarka, renforçant les capacités d’accueil sur l’ensemble du territoire. Les capacités limitées de la compagnie nationale TunisAir demeurent néanmoins un frein à ces ambitions.

Le tourisme représente un secteur clé pour l’économie tunisienne. D’après la Banque mondiale, il a généré environ 1,05 milliard d’euros en 2021, soit l’équivalent de 2,3% du PIB et environ 6% de l’ensemble des recettes touristiques internationales en Afrique du Nord, malgré une conjoncture difficile liée à la pandémie.

https://www.agenceecofin.com/fils-indus ... rs-en-2025

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Tunisie : une dépendance au gaz importé qui freine l’essor du solaire

Agence Ecofin 23 juillet 2025

Avec une indépendance énergétique en net recul, la Tunisie compense le déclin de sa production d’hydrocarbures par des importations accrues de gaz et pétrole qui dominent ainsi le mix énergétique du pays.

Bien que la production d’électricité en Tunisie ait affiché une relative stabilité à 7065 GWh à fin mai 2025, selon des données relayées le dimanche 20 juillet par la presse tunisienne, elle reste à plus de 90 % tributaire du gaz naturel, dont une part croissante est importée.

Cette composition déséquilibrée du mix énergétique freine l’essor du solaire à grande échelle, malgré un potentiel estimé à 320 GW, soit 64 fois la demande de pointe nationale, selon la Banque mondiale.

Selon un rapport publié en avril 2024 par le Département américain du Commerce (Trade.Gov), environ 97 % de l’électricité produite en Tunisie provient de combustibles fossiles, principalement du gaz naturel. La part de ce combustible dans la production électrique est restée quasi inchangée par rapport à 2022.

Le pays ne couvre qu’une part limitée de ses besoins par sa propre production. En 2023, 62 % du gaz utilisé pour produire de l’électricité était importé, principalement via le gazoduc TransMed qui traverse le territoire tunisien depuis l’Algérie. Le taux d’autosuffisance énergétique est passé de 47 % en 2023 à 45 % en 2024, puis à 39 % cette année.

D’après la Banque mondiale, les importations d’énergie ont représenté plus de 53 % du déficit commercial en 2023. À elle seule, la facture liée aux approvisionnements énergétiques représente environ 7 % du PIB en 2025.

Malgré cette situation, l’État maintient un dispositif budgétaire de soutien à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG). D’après un rapport publié en 2023 par la Banque mondiale, les transferts publics alloués à la compensation du différentiel entre le coût du gaz et les tarifs réglementés ont représenté 2,3 % du PIB tunisien en 2022.

Dans ce contexte, le développement des énergies renouvelables reste limité. Au terme du mois d’avril 2025, la capacité installée atteignait 777 MW, répartis entre le solaire photovoltaïque, principalement à usage résidentiel, l’éolien et l’hydroélectricité, selon les données officielles. À titre de comparaison, la demande de pointe nationale est estimée à environ 5 000 MW, d’après les chiffres de la STEG.

L’année dernière, un programme de 500 MW en production indépendante d’électricité à partir de sources renouvelables a été lancé par le ministère de l’Industrie et de l’Énergie, dans le cadre d’un appel d’offres national. Selon le Transnational Institute, un centre de recherche basé à Amsterdam, le Plan Solaire Tunisien nécessite environ 8 milliards d’euros (9,5 milliards de dollars) d’investissements pour produire 30 % de l’électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici à 2030.

https://www.agenceecofin.com/actualites ... du-solaire

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suite de ce post du 21 sept 2024 : viewtopic.php?p=2399109#p2399109

Tunisie : la centrale solaire de 120 MWp construite par AMEA Power à Kairouan achevée à 82%

Agence Ecofin 24 sept 2025

Le projet solaire de Kairouan en Tunisie confirme une volonté d’engager la transition vers les énergies renouvelables, afin de renforcer la fiabilité de l’approvisionnement national tout en respectant les engagements climatiques.

AMEA Power avance dans la concrétisation de ses engagements en Tunisie. Son projet solaire de 120 MWp situé à Kairouan affiche un taux d’achèvement de 82% selon une annonce faite le mardi 23 septembre par le groupe émirati, et devrait entrer en service commercial avant la fin de l’année.

Lancé en mai 2024, le chantier est financé à hauteur de 86 millions USD par la Société financière internationale (IFC) et la Banque africaine de développement (BAD). Il devrait produire 222 GWh par an, de quoi alimenter 43 000 ménages et éviter l’émission de 117 000 tonnes de CO₂. Construit sur un modèle « Build-Own-Operate » par Kairouan Solar Plant, filiale locale d’AMEA, il illustre la montée en puissance de la participation privée dans le secteur énergétique. Un accord d’achat d’électricité de 20 ans signé avec la STEG assure son intégration dans le réseau national.

En parallèle, AMEA développe une centrale solaire de 200 MW à Tataouine, pour laquelle les contrats ont été signés en mai 2024. Ce projet devrait générer 552 000 MWh par an, alimenter plus de 102 000 foyers et éviter près de 280 800 tonnes de CO₂, confirmant le rôle stratégique du groupe en Tunisie.

Ces avancées surviennent alors que le pays vise 35% d’énergies renouvelables dans son mix électrique d’ici 2030. La stratégie nationale prévoit d’installer 8530 MW de capacités renouvelables et de réduire de 46% les émissions du secteur énergétique à l’horizon 2035, tout en poursuivant l’objectif de neutralité carbone en 2050.

Les projets d’AMEA Power constituent dans ce contexte un des symboles d’une nouvelle vision en matière d’approvisionnement énergétique, et un test concret de la capacité de la Tunisie à transformer ses ambitions en réalisations durables.

https://www.agenceecofin.com/actualites ... hevee-a-82

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Ligne électrique sous-marine Italie-Tunisie : le 1er pont énergétique Afrique-Europe prend forme

Agence Ecofin 01 oct 2025

Située aux portes de l’Europe et riche en ressources renouvelables, la Tunisie ambitionne d’exporter une partie de son énergie propre vers les marchés du Vieux Continent grâce à une interconnexion électrique avec l’Italie, tout en décarbonant son propre mix énergétique.

Le fabricant italien de câbles Prysmian a annoncé, le vendredi 26 septembre, avoir remporté un contrat pour la construction d'un câble électrique sous-marin reliant l'Italie à la Tunisie, qui marque l’entrée du projet de la première interconnexion entre les réseaux de transmission de l'Europe et de l'Afrique du Nord dans la phase de réalisation.

Attribué à l'issue d'un appel d'offres conjoint lancé par le gestionnaire du réseau électrique italien Terna et la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), ce contrat pourrait atteindre une valeur d'environ 460 millions d'euros (539 millions $), sous réserve de certaines conditions, a-t-on précisé de même source.

Composante phare du projet d’interconnexion Tunisie-Italie (ELMED), le câble électrique reliera la station de Partanna en Sicile à celle de Mlaabi sur la péninsule tunisienne du Cap Bon, sur une longueur totale d'environ 220 kilomètres, dont environ 200 km en câble sous-marin. Il aura une capacité de 600 mégawatts (MW) et une profondeur maximale d'environ 800 mètres, qui sera atteinte dans le détroit de Sicile.

Des études marines et environnementales approfondies ont été menées afin de définir le meilleur tracé pour protéger les fonds marins et les écosystèmes existants. « Il s'agit d'un projet majeur pour l'Italie, la Tunisie, l'Europe et l'Afrique, et le fait d'avoir été choisis témoigne de notre expérience dans la gestion de défis de grande envergure et la recherche de solutions intelligentes. L’interconnexion profitera aux deux pays et soutiendra la transition mondiale vers une énergie plus propre », a déclaré Raul Gil, vice-président exécutif chargé de la division Transmission chez Prysmian.

Un projet soutenu par l’UE et la Banque mondiale

Présenté comme un pont énergétique entre l’Italie et la Tunisie, et par extension entre l’Afrique du Nord et l’Europe, le projet ELMED apportera d'importants avantages énergétiques et environnementaux, grâce à la bidirectionnalité des flux. Il devrait améliorer la fiabilité du réseau électrique tunisien, notamment en période estivale où la consommation d’électricité atteint des pics, tout en ouvrant la voie à de nouveaux investissements dans les parcs de production d’énergie propre et à des opportunités d’exportation de l’énergie renouvelable produite en Tunisie vers l’Europe. Le pays d’Afrique du Nord, qui développe déjà de nombreux projets solaires et éoliens, pourrait ainsi se positionner comme une nouvelle « batterie verte » de l’Europe.

Pour sa part, l’Italie mise sur ce projet pour diversifier son approvisionnement en électricité dans un contexte de demande croissante et de transition énergétique à marche forcée, et se positionner comme un hub énergétique majeur sur le Vieux Continent.

Le projet ELMED, dont le coût total a été estimé à 850 millions d’euros est soutenu par l’Union européenne (UE) avec un financement initial de 307 millions d’euros. Environ 125 millions d'euros supplémentaires seront mobilisés par la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la Banque de développement allemande KfW.

La Banque mondiale a, de son côté, approuvé un financement de 268,4 millions de dollars en faveur de la Tunisie pour couvrir une partie des investissements généraux de la construction de la station principale de conversion et des sous-stations associées du côté tunisien, alors que le Fonds vert pour le climat doit débloquer 25 millions de dollars de fonds concessionnels pour le projet ELMED, dans le cadre de l’Initiative d’atténuation des risques liés aux énergies renouvelables durables.

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La BERD et Qair en discussions pour financer un projet solaire de 100 MW à Gafsa en Tunisie

Agence Ecofin 08 oct 2025

Le projet solaire de Gafsa illustre la continuité d’un partenariat fondé sur la volonté commune de la BERD et de Qair d’ancrer durablement les énergies renouvelables dans le mix tunisien.

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) examine un dossier de financement de 19 millions d’euros pour le producteur indépendant d’électricité Qair, destiné à un projet de centrale solaire de 100 MW à Gafsa en Tunisie. Ce projet renforcerait le partenariat entre l’institution financière et l’entreprise française, qui ont déjà collaboré sur deux projets solaires de 10 MW à Feriana et Tozeur, toujours en Tunisie.

D’un coût estimé à 84 millions d’euros, la centrale de Gafsa bénéficierait aussi d’une subvention de 3 millions d’euros du programme européen Neighbourhood Investment Platform (EU NIP) pour la construction de la ligne d’évacuation, ainsi que d’une garantie de premier risque du mécanisme EFSD+ Hi-Bar du Fonds européen pour le développement durable.

Elle est adossée à un contrat d’achat d’électricité (PPA) de 25 ans signé avec la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), en même temps que l’accord de concession en mars 2025. Le projet, attribué sous le régime de concession réservé aux grandes installations, répond à la volonté du pays d’atteindre 35% d’électricité issue des énergies renouvelables d’ici 2030.

Qair affiche pour sa part un dynamisme notable en Afrique. Rien qu’en 2025, l’entreprise a conduit le lancement d’une centrale flottante aux Seychelles, assuré le financement d’un projet solaire avec stockage à Maurice, la pose de la première pierre de deux centrales hybrides au Tchad et obtenu les autorisations pour ses projets éoliens et solaires au Maroc.

Cette présence étendue, marquée par une exécution régulière et des partenariats solides, renforce la confiance des bailleurs de fonds internationaux et conforte son statut d’acteur clé dans la transition énergétique africaine.

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