Modérateurs : Rod, Modérateurs
https://bsky.app/profile/geopolitique.b ... dkqfpooc25Les États-Unis menacent le Mexique d'une action militaire s'il ne parvient pas à s'attaquer aux cartels de la drogue ( C'est ce que rapporte le Wall Street Journal ) Selon la publication, le haut commandement mexicain, présent à la réunion, s'est montré choqué et indigné.
Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.
https://legrandcontinent.eu/fr/2025/02/ ... ux-tarifs/Dans le sillage de Justin Trudeau, la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum avait elle aussi réagi à l’attaque commerciale de Trump. Mais à l’inverse de son homologue canadien, elle n’a pas annoncé de tarifs en représailles contre les exportations américaines. Elle a opté pour une stratégie différente qui s’est avérée, pour le moment, payante.
Dans une brève allocution d’une dizaine de minutes enregistrée depuis son bureau et partagée sur ses réseaux sociaux, Sheinbaum a d’abord insisté sur les « effets très graves » qu’impliquerait l’application de droits de douane de 25 % annoncée par Trump pour les sociétés mexicaine et américaine.
En répétant à plusieurs reprises que « la souveraineté n’est pas négociable », la contre-attaque de la présidente mexicaine a consisté à retourner les arguments de Trump contre les États-Unis.
Face aux accusation de complicité entre le crime organisé et le gouvernement mexicaine — à la base même de l’argumentation officielle de l’administration Trump pour imposer les tarifs — Sheinbaum répond : « Si une telle alliance existe quelque part, c’est chez les armuriers américains qui vendent des armes de gros calibre — oui, des armes à l’usage exclusif de leur armée — à ces groupes criminels. »
Elle invite ainsi le président américain à regarder et résoudre d’abord ses problèmes internes avant de cibler le Mexique — tout en appelant au dialogue plutôt qu’aux droits de douane et en ouvrant la possibilité d’une coopération entre les deux pays pour lutter contre les problèmes de sécurité et de santé publique.
Cette stratégie de la confrontation frontale et de la réponse littérale a été pour le moment payante. Washington et Mexico ont indiqué ce lundi qu’une « pause » d’un mois sera mise en place dans l’application des tarifs. En échange, 10 000 éléments de l’armée mexicaine seront envoyés à la frontière « de manière immédiate pour empêcher le trafic de drogues, en particulier de fentanyl, du Mexique vers les États-Unis ». Les États-Unis se sont engagés de leur côté « à travailler pour éviter le trafic d’armes lourdes vers le Mexique ».
Dans un post sur son réseau TruthSocial, Donald Trump a salué ces avancées en annonçant des discussions à venir entre les deux administrations et entre lui-même et la présidente Sheinbaum en vue d’arriver à un « deal »
https://www.bfmtv.com/international/ame ... 90174.html"Amérique mexicaine": la présidente du Mexique répond à Trump en proposant de renommer les États-Unis
Dommage pour le Mexique, les territoires perdus au texas etaient les plus riches du bassin permien… ils devraient demander réparation pour compenser cantarell.mobar a écrit : ↑02 mars 2025, 19:14Un peu d'histoire ne fait jamais de mal ... sauf aux blaireaux!
https://www.diploweb.com/Carte-L-evolut ... uence.html
https://www.msn.com/fr-fr/finance/autre ... 5#commentsLe nouveau canal sans eau du Mexique peut-il faire de l’ombre à celui du Panama ?
Le « corridor interocéanique de l’isthme de Tehuantepec » se positionne comme une alternative, plus modeste, au canal de Panama
Article de Diane Regny 22 avril 2024
Début avril, le Mexique s’est félicité en grande pompe après sa toute première opération de transport de marchandises à travers son propre « canal de Panama »… sans eau. Le « corridor interocéanique de l’isthme de Tehuantepec (CIIT) » (avec un nom comme ça, il va devenir une rock star, c’est sûr) est un projet de longue haleine pour le pays d’Amérique du Nord. « Les premières expéditions ont eu lieu en juillet 2024 », rappelle le journaliste spécialisé dans le commerce international Noi Mahoney. Mais vendredi dernier, ce sont deux cargaisons de voitures de la marque sud-coréenne Hyundai qui sont passées par le canal, soit 900 véhicules.
De quoi enthousiasmer de nombreux journaux du pays. « L’isthme consolide sa position comme alternative efficace au canal de Panama », se félicitait ainsi le quotidien mexicain La Jornada. Ce sont toutefois les débuts balbutiants d’un projet très différent de celui du Panama, mais qui attise de nombreuses convoitises. Ici, il s’agit d’un « corridor ferroviaire de 302 kilomètres pouvant accueillir jusqu’à 1,4 million de conteneurs de 20 pieds [des conteneurs de taille standard, environ 6 mètres] par an », explique Noi Mahoney. Ce projet ambitieux relie Coatzacoalcos, sur le Golfe du Mexique, à Salina Cruz, sur la côte Pacifique.
1/8 de la capacité panaméenne
Le CIIT est toutefois incomparable au canal de Panama. Etant donné qu’il s’agit d’un corridor ferroviaire, une entreprise a besoin de cargos postés des deux côtés afin d’acheminer ses marchandises, ce qui complique évidemment la donne. De plus, les deux infrastructures ne jouent pas dans la même cour. « Le corridor interocéanique ne peut pas rivaliser avec le canal de Panama », assure Noi Mahoney, qui a interrogé de nombreux experts sur la question.
Les navires qui passent par le canal de Panama peuvent transporter entre 12.000 et 15.000 conteneurs chacun, alors qu’un train intermodal classique en transporte généralement entre 350 et 425. Le canal de Panama voit passer en moyenne 8 millions de conteneurs standards par an. De son côté, le corridor interocéanique n’a qu’une capacité de 1,4 million. »
Complémentaire plus que concurrent
Pas de quoi inquiéter le Panama, donc. En revanche, comme le note le média régional Imagen de Veracruz, le transport des véhicules Hyundai a été particulièrement rapide : une semaine seulement, contre une douzaine de jours pour le canal de Panama, particulièrement embouteillé. La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, évoque donc un corridor « complémentaire » au canal de Panama. « Bien que le corridor interocéanique de l’isthme de Tehuantepec ne puisse remplacer le canal de Panama, il peut offrir aux entreprises un moyen alternatif ou complémentaire d’acheminer leurs produits du Pacifique vers l’Atlantique », abonde Noi Mahoney.
Il permettra aussi de dynamiser économiquement certaines régions. « Le projet vise à promouvoir les investissements dans la région sud du Mexique, longtemps sous-développée », explique le journaliste basé au Texas. En somme, « le Mexique mise sur la complémentarité : offrir aux entreprises un itinéraire secondaire, plus flexible, et stimuler le développement du sud du pays, largement rural et marginalisé ». Et les alternatives au canal de Panama sont dans l’air du temps, surtout dans le contexte d’augmentation des droits de douane instauré par le président des Etats-Unis Donald Trump.
Le Panama devrait toutefois rester sur ses gardes : son canal attise les jalousies bien au-delà de la Maison-Blanche. Ainsi, depuis 2013, le Nicaragua ambitionne d’avoir son propre canal, même si le projet est suspendu. Quant au Honduras et à la Colombie, ils envisagent de construire leur propre « canal sec ». Le Panama pourrait donc bien voir son quasi monopole se réduire année après année.