Terres rares : Exploration et production miniére

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Terres rares : Exploration et production miniére

Message par energy_isere » 18 mai 2025, 12:19

Lynas begins first heavy rare earth output outside China

16th May 2025 By: Mariaan Webb

Australia's Lynas Rare Earths has achieved first production of dysprosium oxide at its Malaysian plant, making it the only commercial producer of separated heavy rare earths outside China.

The company, listed on the ASX, on Friday confirmed the output of dysprosium – a material essential for high-performance magnets used in electric vehicles and wind turbines – from its new heavy rare earth separation circuit at Lynas Malaysia.

Lynas, already a global supplier of light rare earths such as neodymium and praseodymium, has built its heavy rare earths capacity in response to rising geopolitical pressure to develop alternative supply chains for critical minerals dominated by China.

The facility began commissioning during the March quarter, with first production of terbium oxide expected in June, Lynas said in a statement.

“Lynas is pleased to confirm first dysprosium production on our new production line at Lynas Malaysia. The production of this on spec dysprosium is a significant step for supply chain resilience and provides customers with the option of sourcing product from an outside China supplier.

"Lynas is now the world’s only commercial producer of separated heavy rare earth products outside China,” said CEO and MD Amanda Lacaze.

“Lynas is uniquely positioned to contribute to and benefit from efforts to diversify and rebuild supply chains, including opportunities for a sustained market restructure. We are engaged with customers in Japan, the United States and Europe regarding heavy rare earths supply,” she added.

Prices for the newly produced heavy rare earths are expected to reflect strong demand in non-Chinese markets, the company said, reiterating its April quarterly update.
https://www.miningweekly.com/article/ly ... 2025-05-16

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Re: Terres rares : Exploration et production miniére

Message par energy_isere » 23 mai 2025, 09:09

Production de terres rares hors de Chine: quels sont les enjeux?

AFP •23/05/2025

Une société minière australienne a annoncé la semaine dernière avoir produit des terres rares lourdes pour la première fois hors de Chine, une étape clé pour la diversification d'une chaîne d'approvisionnement cruciale pour de nombreux secteurs.

L'annonce de l'entreprise Lynas Rare Earths révèle également les difficultés à trouver de nouveaux fournisseurs de ces matériaux devenus indispensables aux industries de l'électronique, des énergies renouvelables ou de l'armement.

Que sont les terres rares ?
Les éléments de terres rares sont au nombre de 17. Il s'agit de métaux utilisés dans une large variété de produits tels que les smartphones, les turbines des éoliennes ou les véhicules électriques.

Le néodyme et le dysprosium, parmi les éléments les plus recherchés, permettent de fabriquer de puissants aimants servant à propulser les voitures électriques et les turbines des éoliennes en mer.

Malgré leur nom, les terres rares sont en fait relativement abondantes dans la couche terrestre. On les décrit comme "rares" car il est inhabituel de les trouver dans leur forme pure.

Les terres rares lourdes, un sous-ensemble des terres rares, avec une masse atomique plus élevée, sont généralement moins abondantes et considérées comme plus précieuses.

La Chine domine les chaînes d'approvisionnement mondiales en terres rares, comptant pour plus de 60% de leur extraction minière et 92% de la production de produits raffinés, selon l'Agence internationale de l'énergie.

Qu'a réussi à faire Lynas ?
Lynas Rare Earths a annoncé avoir commencé à produire de l'oxyde de dysprosium en Malaisie, offrant pour la première fois aux clients intéressés des terres rares lourdes d'une provenance autre que chinoise.

L'entreprise prévoit de produire une autre terre rare lourde dans cette usine à partir de juin, le terbium: un matériau utilisé pour les aimants permanents et certaines ampoules.

Il s'agit d'"une étape importante", souligne Neha Mukherjee, analyste des matières premières chez Benchmark Mineral Intelligence.

Cette annonce intervient au moment où les ressources en terres rares de la Chine sont au centre de sa guerre commerciale avec les Etats-Unis.

Pékin a restreint en avril les exportations de tungstène et de sept catégories de terres rares dans le cadre de sa riposte aux droits de douane punitifs imposés par le président Donald Trump sur les produits chinois. Reste à voir si la trêve de 90 jours conclue à propos des surtaxes douanières va affecter ces mesures.

"Dans ce contexte, Lynas représente un changement réel et opportun, même si cela n'élimine pas la nécessité de déployer des efforts de diversification plus vastes à l'échelle mondiale", note Mme Mukherjee.

Quelle quantité de terres rares ?
Lynas n'a pas précisé la quantité de dysprosium qu'elle a pu raffiner. Jon Hykawy, un expert des terres rares, avertit que l'entreprise devra de toute façon faire face à des contraintes.

"Le minerai extrait par Lynas contient relativement peu de terres rares, de sorte que les tonnages produits ne peuvent pas être très importants", relève M. Hykawy, président de Stormcrow Capital.

"Même avec la production de Lynas, la Chine restera en position dominante" dans les terres rares, ajoute Gavin Wendt, directeur de MineLife.

"Dans tous les cas, c'est un début. Il est essentiel que d'autres projets possibles aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil, en Europe et en Asie prouvent leur faisabilité technique et puissent être approuvés, afin que l'équilibre de l'offre puisse réellement commencer à changer", dit-il.

Comment diversifier ?
La domination de la Chine dans le secteur est en partie le résultat d'une politique industrielle de long terme.

Elle a été permise par l'exploitation in situ, une technique d'extraction bon marché mais polluante, possible en Chine mais difficile à mettre en place dans les pays où les normes environnementales sont plus strictes.

Pour ces pays, "la production est plus chère, ils ont donc besoin que les prix augmentent pour faire le moindre profit vraiment intéressant", indique M. Hykawy.

Mais faute d'une hausse de prix ces derniers mois, "la plupart des projets non chinois auraient du mal à atteindre le seuil de rentabilité", note Mme Mukherjee.

Des défis techniques existent également. Le traitement des terres rares nécessite des techniques hautement spécialisées et peut produire des déchets difficiles à traiter.

Quelles possibilités à l'avenir?
Lynas prévoit de mettre en service une capacité de traitement supplémentaire dans son usine de Malaisie conçue pour produire jusqu'à 1.500 tonnes de terres rares.

Si le projet se concentrait sur le dysprosium et le terbium, il pourrait représenter un tiers de la production mondiale, selon Mme Mukherjee.

L'entreprise construit également une usine au Texas, mais l'augmentation des coûts a jeté le doute sur le projet, Lynas espérant que le gouvernement américain y contribue.

L'entreprise américaine MP Materials a également fait des essais de séparation des terres rares lourdes et prévoit d'augmenter sa production cette année.

La société canadienne Aclara Resources développe quant à elle une usine de séparation des terres rares aux Etats-Unis.

L'incertitude qui pèse sur les exportations chinoises pourrait entraîner une hausse des prix, ce qui renforcerait les capacités d'expansion des petits acteurs.

"L'annonce de Lynas montre que des progrès sont possibles", souligne Mme Mukherjee. "Elle envoie un signal fort: avec la bonne combinaison de préparation technique, de demande stratégique et d'urgence géopolitique, des percées peuvent se produire."
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 031e73e04b

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Re: Terres rares : Exploration et production miniére

Message par energy_isere » 24 mai 2025, 15:37

suite de ce post du 14 sept 2024 : viewtopic.php?p=2398638#p2398638
Pensana débute la construction de Longonjo, la première mine angolaise de terres rares


Agence Ecofin 21 mai 2025

Le jeudi 15 mai, Pensana a annoncé la réception d’une première tranche de 25 millions $ sur le financement de 268 millions $ nécessaire au développement du projet de terres rares Longonjo en Angola. Ce montant devrait couvrir les premiers travaux de construction de la future mine.

En Angola, Pensana a démarré la construction de la mine de terres rares Longonjo, bien partie pour devenir la première du pays. C’est l’annonce faite par la compagnie britannique dans un communiqué daté du lundi 19 mai. Cet événement survient peu après la réception d’une première tranche de 25 millions USD du fonds souverain angolais (FSDEA) sur un financement total de 268 millions USD sécurisé pour le développement du projet.

« L'équipe du projet [...] a lancé les principaux contrats d’approvisionnement et d'ingénierie. Les prestataires de services d'ingénierie, Pro-Process et ADP (Lycopodium RSA) ont été officiellement nommés et ont commencé leurs activités. L'entrepreneur principal, Grupo Nov, a été mobilisé et est en train d'augmenter sa main-d'œuvre à plus de 100 personnes sur site, avec un équipement de terrassement supplémentaire en route pour compléter le terrassement dans la zone de l'usine de production » peut-on lire dans la note.

Dans sa phase initiale, la future mine devrait livrer 20 000 tonnes de MREC, un concentré de terres rares utilisé pour fabriquer des aimants permanents entrant dans la composition de véhicules électriques ou d’éoliennes. Une deuxième phase d’expansion est programmée avec une production annuelle de 40 000 tonnes, soit 5% de l’offre mondiale selon Pensana. La concrétisation du projet pourrait ainsi faire de l’Angola un acteur clé de la chaîne d’approvisionnement mondiale des terres rares.

Plus largement, Longonjo devrait aussi contribuer à l’économie angolaise, notamment via les recettes fiscales et redevances prélevées par l’État, mais aussi grâce aux opportunités d’emplois générées. Grâce à son implication directe en tant qu’actionnaire de Pensana (26% d’intérêt via le fonds souverain), le gouvernement peut également bénéficier du projet à travers les dividendes et autres avantages liés à cette position. Une procédure visant à augmenter cette participation à 37% est d’ailleurs en cours.

À ce stade, Pensana n’a fourni aucun détail concernant le calendrier de construction de la mine. Il en est de même pour l’échéance prévue pour son entrée en production.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... rres-rares

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Re: Terres rares : Exploration et production miniére

Message par energy_isere » 25 mai 2025, 11:46

suite de ce post du 24 nov 2024 : viewtopic.php?p=2402963#p2402963
Rosneft acquires Tomtor rare earth deposit in Russia
The move follows President Vladimir Putin's directive to expedite the Tomtor project's development.

May 22, 2025

Russian oil producer Rosneft has acquired the Tomtor rare earth metal deposit in the north of the Yakutia region in Siberia by taking complete control of Vostok Engineering, the project operator, as per the official state registry of Russian companies.

The move follows President Vladimir Putin’s directive to expedite the Tomtor field’s development, reported Reuters.

The acquisition, completed on 20 May, is a step towards reducing Russia’s reliance on imports, particularly from China.

In November last year, Putin criticised the operator for stalling the project and suggested it should either increase investment or seek assistance, including from the state.

Tomtor is crucial to Russia’s ambition to enhance its production of rare earth metals, which are essential for manufacturing mobile phones, electric cars and various defence industry components.

Prior to the conflict in Ukraine, Russia had planned to invest $1.5bn (Rbs119.25bn) in rare earth minerals to become the second-largest producer after China by 2030.

The US and other nations are similarly looking to decrease their dependence on China, which currently dominates 95% of the global production and supply of these metals.

Russia is estimated to hold the world’s fifth-largest reserves of rare earth metals at 3.8 million tonnes (mt), according to the US Geological Survey.

The country’s strategy for the sector aims to secure up to a 12% share of the global market by 2030, positioning it among the top five producers.

Businessman Alexander Nesis, through his IST group of companies, previously held a 75% stake in ThreeArc Mining, the initial operator of Tomtor.

Polymetal, a gold and silver producer, formerly owned a 9.1% share in ThreeArc Mining.

Following the onset of military actions in Ukraine and subsequent Western sanctions, control passed to Vladislav Resin, a former manager at IST, before Rosneft’s acquisition. Last month, Russian state bank VEB announced plans to invest more than Rbs1.1trn into the development of the Baimskaya copper mine in the Chukotka region.
https://www.mining-technology.com/news/ ... k/?cf-view

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